« Le malheur a été mon dieu. Je me suis allongé dans la boue. Je me suis séché à l'air du crime. Et j'ai joué de bons tours à la folie. » ► RIMBAUD
L'aube d'un nouveau jour, c'est comme ça que les gens appelait le futur du monde. Du moins c'est comme ça que l'appelait les humains ignorants. Quand on y réfléchit, le monde n'est pas plus différent pour les chasseurs, les vampires ou les loups. Oh, bien sûre il y a les sorcières, mais j'ai tendance à oublier leur existence. En somme, presque rien n'est différent, si ce n'est moi qui pensais que nous chasseurs auront plus d'avantages. En fait nous avions bien plus de liberté quand nul n'était au courant pour les vampires. Depuis quand un chasseur devait avoir une bonne raison pour traqueur un vampire ? Réfléchissez y un peut. C'est juste absurde. Mais je devais me plier aux lois, d'autant plus que j'étais maire adjointe à présent. Je savais que mon supérieur était un tyran envers les vampires, tant mieux. Je n'aurais pas supporté d'avoir un pacifiste, je me serais débrouillé pour l'empoisonner d'une manière ou d'une autre. Mais je devais montrer l'exemple, et en silence trouver un moyens de mettre la main sur les loups. Les vampires étaient maintenant simples à repérer, leur comportement avaient changés et plus simple pour les découvrir : certains se rendaient des des banques de sang. Si mignons à vouloir se joindre aux humains. Mais de toute manière, je ne pouvais rien dire, si ce n'est trouver des meutes de loups. Ces sales bêtes sont devenues vraiment efficaces pour se camoufler, mais un simple voile sépare leurs existence aux yeux du monde. Depuis que la chasseuse qui sommeillait en moi c'était vue imposée des règles, je devais trouver un moyen de passer le temps. Mon emploi administratif ne me suffisait pas à occuper mes journées et mes esprits.
Je me tenais donc devant la glace de ma chambre, dans la maison des Carter en me regardant dans le reflet. D'habitude j'aurais ouvert mon armoire pour enfiler une veste en cuir, un jean noir et des rangers montantes. Mais quand je prenais le temps de regarder ma garde-robes, je me rendais compte que mon style était devenue... Fade, monotone, triste. Quand j'ai appris l'existence du surnaturel, j'ai radicalement changé de style. Je trouvais excitant de ma le jouer rockeuse, et puis c'est surtout que je n'avais plus les goûts de fouilles dans les rayons d'un magasins. Je faisais ça avec Kristy. Et Kristy était morte. Je l'avais retrouvée, la nuque brisée et le cou ensanglanté, le regard livide, ces pupilles qui avaient perdus cette étincelle habituel. Je sors de mes pensées en entendant un bruit, un claquement de porte. Me retournant, je sors de ma chambre pour avoir à peine le temps de voir June dévalée les escaliers. -June ! Je jette ma brosse sur mon lit en descendant à mon tour les marches, juste assez pour voir ma cousine sans mettre les pieds au rez de chaussé. -Hey ! Je t'ai pas vue rentrée hier soir. J'affiche quelque chose de semblables à un sourire, aussi difficile cela puisse être chez moi. Mais June sait que je ne suis plus du genre hilarante. -Max vas bien ? Je la regarde quelques secondes. Tu étais bien avec lui hier soir, hein ? Je préférais qu'elle soit chez son copain, plutôt qu'ailleurs traquant des vampires, au risque de se faire prendre. Depuis peut, j'essayais de faire des efforts. June avait besoin de tous ce qu'elle aime, surtout en ce moment. J'avais l'impression que celle que je ne supportais pas avant s'embourbait dans quelque chose de négatif qui la rongeait en silence. Si Max pouvait l'aider, alors c'était le plus important, peut importe ce qu'il est. -Enfin, c'est pas mes affaires. Je... Je finis par descendre rapidement les dernières marches pour lui faire face. -J'ai besoin de ton aide cousine. Mon armoire. On dirait que je passe ma vie dans un bar au bord de la route 66 fréquenté par des motards et des femmes tatouées de haut en bas... J'ai besoin d'une virée shopping, tout de suite, pour tout refaire... Et j'ai besoin de conseils... Objectif : lui changer les idées, et mettre les choses au point. Je voulais savoir où les choses en était pour ma cousine. Je n'avais pas vraiment eu le temps de m'entretenir avec elle, suite à ces histoires concernant les tribunaux, les banques de sang et compagnie... J'étais bien décidé à ne pas la laisser filer entre mes doigts. Oncle Christophe se faisait du soucis, c'était évident et je stressais souvent de ne pas voir June rentrée le soir. Je surveillais à travers la fenêtre de ma chambre, me soulageant uniquement quand je la voyais, saine et sauve et propre, nullement tâchée de sang ou sentant la boue. Je me retenais de chasser, c'était autant plus difficiles de retenir ma cousine, suite aux derniers événements qui ont précédés, à propos de Logan, et Gabriella... Non, maintenant que j'avais l'occasion, je devais avoir une mise au point avec elle.
Cousines Carter
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Sujet: Re: Let's talk about you Ven 18 Oct - 13:43
Let's talk about you
June le reconnaîtra, depuis le décès de deux des membres de sa famille, elle avait changé. Mais qui resterait de marbre fasse à la mort d'un frère et de sa mère ? Plus sombre, en proie à des sautes d'humeur, June avait elle même du mal à se gérer, convaincu qu'au bout du compte, elle ne sortirait jamais de cette spirale infernale. Pourtant, elle avait passé la nuit dehors et non pas à chasser, malgré les lois en vigueur, elle profitait de certains vides judiciaires qui lui permettaient de s'en sortir correctement. Non cette nuit là, elle l'avait passé chez Max, mais elle l'avait quitté bien tôt pour retourner au domicile familiale. Elle hésita un instant à rentrer comme toute personne normale, par la porte d'entrée, mais certaine que si elle agissait ainsi, ce serait une Scarlett en furie qui viendrait l'accueillir à peine aurait eut-elle le temps de refermer la porte. Alors June se contenta de passer par derrière, combien de fois ses frères et elle même avaient-ils pu utiliser les gouttières et autres pour pouvoir faire le mur ? Une fois dans la chambre de Logan qu'elle occupait désormais, elle retira ses chaussures et plongea toute habillée dans le lit de son frère. Il était midi passée quand elle ouvra les yeux et qu'elle se résigna à aller manger un bout. Les mains dans les poches, elle tenta de faire le moins de bruit possible en descendant les escaliers, mais c'était sans compter cette fameuse marche qui craque. Elle accélère le pas, mais trop tard Scarlett l'a entendu et crie son nom au travers de la maison avant de venir la rejoindre, affirmant alors qu'elle ne l'avait pas entendu rentrer. June veut répondre mais sa cousine enchaîne en demandant si Max va bien, avant de s'inquiéter du fait qu'elle était bien avec lui... Ou pas. Ça la surprend un peu, Scarlett n'était pas du genre à aimer le surnaturel, alors demander si Max allait bien était pour le moins surprenant.
-Je suis rentrée ce matin et par derrière. Et oui, j'étais chez Max, tu peux même l'appeler pour vérifier.
Un brin cynique, June est pourtant plus ou moins consciente qu'elle inquiète un peu tout le monde à l'heure actuelle. Elle n'arrangerait certainement pas les choses en sortant la nuit sans prévenir personne d'où elle va et de quand elle rentre. Carter avait toujours été comme ça, un brin impulsive. Lorsqu'un membre de sa famille finissait blesser lors d'une chasse, même si elle n'était pas là, elle se renfermait sur elle même, comme la fois où Lukas fut attaquer par un loup. Alors, essuyer le double meurtre de Carter n'avait rien d 'évident à assumer, quoi qu'on essayait de lui dire, elle ramenait toujours au fait qu'elle était présente et qu'elle n'a rien pu faire, qu'elle n'a même pas tenter de se défendre. Non, elle s'était montrée simple spectatrice devant ce carnage. Scarlett vient à lui demander de l'aider pour changer sa garde robe. June arque un sourcil, étonnée d'une telle demande puisqu'elle même avait abandonné l'idée de prendre soin de son look, se contentant pour le moment des gros sweat de Logan et de son blouson en cuir.
-T'es sûre de vouloir de moi comme conseillère ? T'as vu ma dégaine ? Mais si t'y tiens... J'accepte mais tu m'offres à manger.
June n'est pas dupe, elle sait très bien que Scarlett ne lui demande pas réellement son aide, elle veut juste passer du temps avec elle, et sans doute tenter de lui faire aller mieux, alors au lieu de résister, elle accepte, sachant pertinemment que quoi qu'elle fasse, Scarlett aura le dernier mot.
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Sujet: Re: Let's talk about you Sam 19 Oct - 21:04
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« Le malheur a été mon dieu. Je me suis allongé dans la boue. Je me suis séché à l'air du crime. Et j'ai joué de bons tours à la folie. » ► RIMBAUD
En temps normal, j'aurais relevé sa réponse. Mais ce n'était pas sa faute, elle avait tendance à être désagréable et c'était compréhensible. C'est dans ces moments là que les gens autour de vous changent au plus haut point. Pour moi ça m'énerve, une personne habituellement froide et aussi refermé qu'un roc qui devient subitement ouverte et réconfortante avec vous. C'est ce que je tentais de faire avec ma cousine, c'était normal mais elle savait que je ne faisais pas ça habituellement. Elle savait que je l'aimais, à ma manière même si je ne le montrais pas. J'espérais que ça ne l'énerve pas que je devienne subitement ainsi dans ces circonstances. C'est un des problèmes des Hommes, nous changeons trop tard. Je ne relève donc pas sa phrase à propos de Maxwell. Je devrais d'ailleurs m'entretenir avec lui afin d'avoir une discussion sur June. Nous devions trouver un terrain d'entente pour celle que nous aimions. Je me force de sourire à sa requête en hochant vivement la tête avant de tourner le dos et remonter dans ma chambre afin d’enfiler une veste en cuir et attraper mon argent. En remontant les marches, je laisse tomber mon sourire pour prendre conscience de ce que je viens de demander. Une virée shopping, vraiment ?
-J'ai l'impression de ne pas pouvoir marcher dans ce... Cette robe ! J'ouvre d'un geste sec le rideau de la cabine d'essayage pour avancer vers June, patientant sur un fauteuil devant moi. J'ai du mal à marcher sur ces talons. C'est comme si à chacun de mes pas je suis sur le point de me tordre la cheville. Mais mon poste de maire adjointe m'oblige à m'afficher avec d'autres habits que des jean noire qui ont survécu à la guerre et des blouson sur lesquels on peut encore discerner une vague odeur de sang. -Tu a bien dus avoir des robes toi non ? Pour les soirées au lycée et tous ces trucs d'étudiants ? Comment tu faisais ? J'étais à fond sur l'idée de lui rappeler qu'elle était avant tout une jeune femme qui devait profiter de sa jeunesse, qu'elle n'avait pas à passer ses journées enfermée dans sa chambre ou à l’armurier Carter. J'avais mois même perdue la jeunesse que j'avais commencé en découvrant le surnaturel, passant de l'attitude de reine à celle de garçon manqué. Je voulais certes que June n’oublie pas qui elle est, son héritage. Mais en ce moment je préférais qu'elle se détache du statut de chasseuse. Grognant je laisse tomber mes bras le long de ma silhouette en donnant un coup de pied pour enlever mes talons, que je n'avais même pas attaché correctement. Retournant dans la cabine, j'enlève en vitesse cette tenue chic pour enfiler un tailleur noir ainsi qu'une jupe, ouverte sur le côté qui rendait mes pas plus facile. Frottant la tissus pour ôter un plis, je me regarde dans la glace en ajustant une boucle. Comment ai je pus en venir à être aussi froide et brutale comment maintenant. Ouvrant à nouveau le rideau, je vais vers ma cousine en tournant sur moi même, pied nus. -C'est pas mal pour une maire adjointe non ? Même si un chignon m'irait mieux... Je regarde June qui patiente sans dire un mot. M'approchant je m'assois à côté d'elle pour enfiler les escarpins qui ont voltigé plus tôt. -Et toi, tu t'est rien trouvée ? Je suis sûre que tu a besoin de quelque chose d'élégant pour certaines occasions ! Tiens, hier ton amie rousse à la voix de bourge garce c'est pointée. Elle voulait t'inviter à une soirée à la Galerie d'Art. Tu ne vas pas aller là bas en sweet ample à capuche et basket si ? D'ailleurs je n'aimais pas cette femme, mais autant qu'elle soit utile à quelque chose. Si elle pouvait pousser June à se faire plaisir comme une fille normale, alors c'était un bon début. -Dit, comment on fait pour marcher avec ces choses ? En m'appuyant je me relève doucement. Combien de fois j'avais fais des allés et retours dans les couloirs du collège et du lycée avec ce genre de chaussures. Maintenant je pouvait marcher avec autant qu'un bébé pouvait exécuter le marathon.
Cousines Carter
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Sujet: Re: Let's talk about you Lun 21 Oct - 17:44
Let's talk about you
C'était comme ça que June s'était retrouvée assise en tailleur sur l'un des fauteuils de la boutique, juste en face de la cabine de Scarlett, où cette dernière râlait à propos des robes qu'elle avait essayé. Le rideau s'ouvrit une énième fois ce qui fait que June releva vivement la tête vers sa cousine qui avança jusqu'à elle péniblement avant d'un coup de pied agile se débarrasser des chaussures.
-Il faut juste que tu t'y habitues !
C'était sans doute l'un des rares conseil que June pouvait lui donner, pour elle les talons ça avait été presque inné. Faut dire qu'on lui laissait pas vraiment le choix quand il s'agissait de sortir et d'être habillée correctement, sa mère lui avait depuis longtemps interdit les baskets. Scarlett vient à la questionner sur sa façon de faire pour supporter les robes et talons évoquant alors les bals de promo si cher aux adolescent américain. -C'était plus pour les galas de charité et autre soirée des fondateurs où j'étais dans cette tenue. J'étais à la Nouvelle-Orléans pour ma graduation, il y avait juste mon père et nos grands-parents, je suis pas allée à la soirée...
En même temps, June était plus occupée à cette époque par la survit de Max entourés de grands frères Carter protecteur. Son esprit était loin de vouloir danser auprès d'inconnu qui ne la connaissaient que depuis quelques mois seulement. Scarlett retourne dans la cabine, June rebaisse la tête, jusqu'au retour de sa cousine vêtue d'un tailleur affirmant que c'était parfait pour une maire adjointe, elle s'installa auprès de June pour lui demander si elle n'avait rien trouvé pour elle. Qu'elle aurait sans doute besoin de vêtements un peu plus chic, comme lorsque Lafay lui avait proposé de se joindre à elle à la galerie d'art pour une exposition ou quelque chose du genre que June n'avait pas très bien saisit et avait décliner l'offre poliment.
-Beh, heu, je sais pas trop, j'ai un tas de robes qui prennent la poussière dans mon placard, je pense que... Si j'ai besoin j'irais fouiller dedans...
Malgré sa condition de chasseuse, June avait toujours marqué un point d'honneur à retser un peu féminine, même si elle n'était pas une grande fan du maquillage ou même des robes et autres jupes, elle avait toujours fait en sorte de montrer qu'elle était une fille et non pas 100% garçon manqué. Mais depuis la mort de membres de sa famille, elle trouvait plus de réconfort dans les vêtements de Logan plutôt que de ceux qu'elle portait avant. Faut dire qu'avant sa mort June avait déjà tendance à lui piquer ses tee shirt ainsi que ceux de ses frères. Toutefois, June ne préfère pas répondre à la petit pique que vent de lui envoyer Scarlett concernant les sweat à capuche. Elle pousse un soupire en entendant sa cousine s'interroger sur sa façon de marcher avec des talons. Elle se lève du fauteille, prend une des première paire à sa taille qu'elle trouve, retire ses converses défoncer et enfile les chaussures. Elle gagne quelques centimètres, se poste devant Scarlett avant de faire un allé retour pour lui montrer sa fameuse démarche.
-Ca n'a rien de sorcier, juste de l'habitude. Tu marches pas pareil en talon qu'en basket, déjà faut aller moins vite et faire des plus petits pas si tu veux pas te casser la gueule. Puis faut les faire, genre à la maison tu marches avec et une fois que t'as plus mal aux pieds tu peux les mettre pour sortir ! Rien de compliqué.
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Sujet: Re: Let's talk about you Mar 22 Oct - 21:23
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« Le malheur a été mon dieu. Je me suis allongé dans la boue. Je me suis séché à l'air du crime. Et j'ai joué de bons tours à la folie. » ► RIMBAUD
June n'aurait jamais dû avoir à souffrir de cette condition. Certes être chasseur nécessite de faire des sacrifices, chasseur ne rime pas avec vie normale mais June restait tout de même une adolescente dont la jeunesse avait était tâchée par le surnaturel. Jusqu'à mes 16 ans j'avais vécu comme une Reine en Californie, alors que June était déjà dans ce cycle de malheur. Je la pensais barbare, stupide et dans son monde. J'étais dans mon monde, et elle était bien plus intelligente que moi pourtant plus jeune. Mais je pensais toujours que même si elle avait découvert assez tôt la vérité, elle méritait une enfance normale. Je n'avais pas eu cette chance non plus, mais je me fichais de mon sort. June avait quel âge, 20 ans. Elle avait déjà perdu beaucoup de temps mais j'étais déjà perdu dans mon cas à son âge. Si je pouvais l'aider à aller mieux, alors je ferrais tout ce qui est en mon possible. Elle n'avait même pas eu droit à un véritable bal de promo... C'est le but de toutes les ados, les belles robes, le cavalier qui offre une broche sur le porche de la demeure et conduit sa partenaire dans une limousine, pour danser, prendre des photo et immortaliser le moments. Ma cousine n'avait pas eu ces chances là... Je bouge la tête négativement. -Le seul endroit où tu fouilleras, c'est dans ces rayons. Je paye le déjeuner et je te paye aussi une robe, et une jupe, et un tailleur aussi. Je jette un regard derrière moi pour passer ma main dans mon dos. J'adore les tailleurs... ça faisait tellement longtemps que je n'avais pas aérer ma tête avec du shopping, mais je devais surtout aider June, ce n'est pas moi qui avait besoin d'aide.
Je me mord la langue en voyant faire ma cousine, pour étouffer mon rire. De la moquerie ? Pas du tout. De la satisfaction. Je suis arrivée à faire lever June de son fauteuil pour lui arracher des conseils de femmes. C'était mon but depuis tout à l'heure. Et j'évite de trop sourire pour qu'elle comprenne mon dessin. Elle a déjà bien comprit que je voulais parler avec elle, je m’entretiendrais avec elle plus sérieusement autour du déjeuné. Pour le moment ce qui comptais, c'était d'être deux jeunes femmes normales, et non pas les cousines Carter. Enlevant les talons, je remet les chaussures dans leur boîte en la calant sous mon bras, souriant de satisfaction en regardant June. -Je les prend ! Et ça aussi ! Pour désigner le tailleur et la jupe. Attrapant sa main, je conduis June vers les rayons garnit de robes et de costumes, ainsi que d'autres accessoires. -Je sais pas pourquoi... Je te verrais bien en jaune ! Ça mettrait en valeur la couleur de ta peau ! Je prend un air des plus sérieux en regardant ma cousine puis cette immonde tenue jaune canari. Mensonge, et alors ? Le but revenait au même : parler shopping, faire des trucs de filles. Les discussion sur comment améliorer une flèche incendiaire et détonner quand on veut une grenade ça devenait assez lourd comme sujet de conversation. Je prenais un air des plus sérieux, c'était mauvais à dire mais j'avais appris à jouer un rôle, à manipuler. Ça pouvait servir, même dans des bonnes causes, et je ne voyais pas d'autres meilleurs causes que de soutenir ma famille.
Cousines Carter
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Sujet: Re: Let's talk about you Sam 26 Oct - 22:19
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Sans qu'elle ne s'en rende réellement compte, Scarlett avait tiré June dans un des rayons, sans doute celui qui avait le plus mauvais goût au vue de la robe jaune canari que sa cousine lui tendit. June s'empare de la robe avant de la remettre très rapidement dans le rayon. Vraiment, si une personne venait à acheter ça soit elle manque de goût, soit elle a perdu un pari ou alors on l'a payé cher très très cher. -Désolé Scarlett, la couloir canard très peu pour moi. J'ai déjà du supporter le jolie ciré jaune que ma mère me forçait à porter lorsque nous vivions à Paris. Je crois avoir horreur de cette couleur !
Mais puisque sa cousine semblait si désireuse de lui offrir une tenue féminine June ne voyait pas trop comment elle pourrait se sortir de cette histoire. Alors avec le peu de bonne volonté qu'elle avait en elle, car oui, malgré tout June pouvait encore se montrer un tant soit peu agréable. Surtout depuis qu'elle est consciente qu'ils font ça pour elle. D'un côté elle enviait Lukas de réussir à faire comme si tout allait bien, il était retourné vivre avec Chloé, finit les allés retours incessants. Même si l'absence de Logan et de leur mère était douloureuse, il s'en sortait incroyablement bien pour une personne endeuillée. Sans doute que c'était son rôle d’aîné qui faisait ça. Il voyait June s'enfermer dans la vengeance, il ne pouvait pas le concevoir ni même abandonné, mais elle, June avait toujours été la plus jeune, la seule fille, celle qu'on protège sans cesse combien de fois, un de ses frères s'était interposé entre elle et un vampire quand elle débutait seulement en tant que chasseuse. Même sans le surnaturel, ils la laissaient toujours ou presque gagner aux jeux de société. Pourtant, personne n'avait su la protégé du double meurtres Carter et d'un côté elle leur en voulait à Logan et sa mère de l'avoir laissé là, affronter tout ça. Carter s'avance dans les rayons, regarde, mais rien ne lui convient vraiment, elle sent le regard de Scarlett pesé sur elle, alors June finit par choisir une robe, une comme elle en a déjà des tonnes, dans les tons de beige, en maille fine. Ce n'est pas une robe de soirée, non c'est une robe de tous les jours, mais bon c'est déjà ça. -Bon je vais essayer...
Direction la cabine d'essayage, elle se débarrasse du pull de Logan et de son jean, en quelques secondes seulement, la robe est sur elle, mais elle ne sort pas immédiatement. Ses yeux sont rivés sur son reflet et à peine eut-elle revêtu la robe qu'elle avait déjà envie de l'arracher, non pas qu'elle ne lui aille pas, c'était même l'inverse. Mais June ne se sentait pas à l'aise, pour elle ça sonnait faux. Elle trouvait ça violent, trop rude de déjà devoir retrouver un code vestimentaire normal. Après plusieurs minutes, elle daigne enfin ouvrir le rideau pour s'exposer au regard de Scarlett.
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Sujet: Re: Let's talk about you Lun 28 Oct - 11:07
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« Le malheur a été mon dieu. Je me suis allongé dans la boue. Je me suis séché à l'air du crime. Et j'ai joué de bons tours à la folie. » ► RIMBAUD
Je ne peux m'empêcher de sourire légèrement en voyant June remettre la robe à sa place comme si sa vie en dépendait. Mais mon faible sourire disparaît rapidement alors que June évoque ma tante Gabriella. Le moindre geste, le plis insignifiant pouvait sans aucun doutes remémorer un souvenir lointain qui vous raccroche à son tour à un événement tragique. C'était un cycle funeste, mais il fallait passer au de là de ça et dieu sait comment la tâche est compliquée, surtout pour nous les chasseurs. Peut être que les gens pourraient croire le contraire, que nous sommes habitués à faire face au deuil mais selon moi c'est tout le contraire, nous sommes liés plus que quiconque entre nous, par un code, par le sang, par le l'instinct de survie qui nous pousse à nous protéger les uns des autres, à savoir que nous sommes tous là pour former une seule et même aide.
Je regarde faire June, qui finit par attraper une autre tenue, presque identiques à ses nombreuses autres robes. Je ne dis rien, mais je ne suis pas dupe. Je dors maintenant dans sa chambre, j'ai eu le temps de voir ses robes beige se diriger dans l'ancienne chambre de Logan. La laissant aller dans la cabine, je m'appuie juste à côté du rideau en fixant le sol, tendant l'oreille pour entendre le tissus recouvrir sa peau, et puis plus rien. Elle doit se regarder dans le miroir, sans doutes. Mais s'observer dans un miroir, pour voir si une robe nous va ne prend pas plusieurs minutes aux dernières nouvelles.
Je repense quand j'étais encore une simple ignorante à propos du surnaturel, je passais mes journées à tourner les pages de catalogues pour trouver la robe qui mettra en valeur ainsi que le rouge à lèvres et le verni qui mettra en valeur mes yeux. Merde quoi, le type n'allait pas regarder tes yeux et de suite après tes ongles pour voir si c'était à sortit ? Je me désespérais toute seule, parfois j'avais envie d'attraper l'ancienne Scarlett et lui coller des baffes en éclatant sa tête plusieurs fois contre un mur. Tu m'étonnes que ma cousine et mes cousins ne pouvaient pas me supporter. Je me pensais si supérieur à eux, surtout à June. Je la voyais comme un petit monstre, un animal sauvage et mal élevée. Maintenant je comprends ces mots, elle savait pour le surnaturel bien avant moi et dans l'histoire c'était moi qui était pathétique et minable. J'aurais voulu retrouver June dans d'autres circonstances, lui montrer que j'ai changé en faisant une surprise, arrivant en fin de matinée, avec oncle Christophe et tante Gabriella au courant. Mais je retrouvais ma famille pour un enterrement et une vengeance. Pourquoi est ce que la vie s'acharnait sur nous ?
J'hésite à l'appeler, mais c'est juste avant que je lève la main vers le rideau de la cabine qu'elle sort, se pointant devant moi dans sa robe. Cette fois ci je ne peux pas faire semblant et je la regarde avec un soupir, triste. Sans rien dire, je m'avance vers elle pour la prendre dans mes bras et la serrer contre moi, calant sa tête contre mon épaule. -C'est normal que ça soit compliqué June, mais ne te laisses abattre, on finit toujours par remonter la pente et nous ne sommes pas n'importe quel famille. Nous sommes encore une famille et nous sommes bien plus fort qu'une autre famille Je lui caresse ses cheveux en continuant de murmurer que tout ira bien. Elle ne devait pas rester si bloquée, elle n'était pas un robot, elle avait encore des émotions et les retenir enfermées en elle ne l'arrangerait pas, bien au contraire. Elle devait relâché la pression, elle était toujours humaine et nous n'avions pas la facilité d'endormir nos émotions comme ces foutus vampires.
Cousines Carter
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Sujet: Re: Let's talk about you Jeu 31 Oct - 21:52
Let's talk about you
June ne se sentait vraiment pas à l'aise dans cette robe, la laine la grattait, elle lui semblait trop courte et le col l'étrangler. June ne voulait qu'une chose : la retirer. Pourtant, des robes comme ça elle en avait des tonnes, toutes avaient fini dans la chambre de Logan, dans un tiroir qui étrangement était vide, fourré en boule vulgairement. Elle ne voulait les voir. Elle sait aussi qu'en dehors de cette cabine, il y a Scarlett, sans doute trop enthousiasme depuis que June avait finalement abandonné l'idée de résister et qu'elle avait prit cette fiche robe avec elle dans la cabine. D'ailleurs, elle attendait qu'elle sorte, qu'elle lui montre cette chose insignifiante qui lui serrait le cœur. La main tremblante, elle ouvre violemment le rideau, avance de quelques pas et fait face à Scarlett.. Voir son propre reflet dans ses yeux, c'est encore pire que le miroir de la cabine. Elle se sent petite, pathétique et tellement lourde de tous ce qui peut lui tomber sur le dos à cet instant, comme si le poids du monde pesait sur ses épaules. June est mal à l'aise, terriblement mal à l'aise. Elle se sent sonder par le regard de sa cousine qui après avoir soupirer la prend dans ses bras. Elle lui dit des phrases qu'elle a déjà entendu, qu'elle ne doit pas se laisser abattre et qu'elle remontra la pense. Les bras le long du corps, June ne trouve même pas la force de serrer sa cousine contre elle, lui rendre son étreinte. Elle voudrait pleurer, mais non, elle se refusait ce loisir depuis l’enterrement puisque Logan avait toujours détesté les pleurs, rares étaient les fois où elle l'avait vu verser une larme.
-Et si je m'en sors pas ? Il y aura toujours cette... cette peine, ce putain trou dans le cœur. Logan et ma mère ne reviendront jamais !
Elle se retire doucement, avant de retourner dans la cabine, arracher de cette robe de sur son corps tout en continuant.
-Je n'ai pas perdu mes clefs, ni un jouet. J'ai pas un trou dans mon tee shirt que je pourrais recoudre et penser qu'il est comme neuve. On peut pas arranger ce qui s'est passé. Je pourrais pas les remplacer. Et … Et... Et ce qu'on me demande, c'est d'aller mieux, d'avancer comme si ce n'était pas grave. Ne plus y penser. Être comme avant... Mais... Mais... Ça ne sera jamais comme avant !
Ouvrant le rideau violemment, manquant d'arracher un ou deux anneaux. Enfilant le sweat à capuche de Logan, encore une fois June sort de la cabine, les deux mains dans la poche commune.
-J'ai pas besoin de votre compassion, de votre pitié, de vos regards mielleux et désespérés à chaque fois vous me voyez. Vous l'avez tous ce truc, là dans vos yeux en train de geindre sur mon propre sort.