Tatia Ҩ eternity is long, especially at the end.

Tatia PetrovaFeat. Nina Dobrev

âge ; un millénaire ✘ date de naissance ; c'était un 22 juin.✘ origine nationalité ; américaine et bulgare ✘ statut matrimonial ; célibataire ✘ groupe ; fantômes

❝CARACTERE❞

J'ai toujours été une personne effacée qui préfère se taire et écouter plutôt qu'ordonner. Je ne suis pas prétentieuse, jamais je ne penserais avoir la carrure pour commander. Je n'irais pas jusqu'à dire que je suis soumise non, je n'aime pas non plus que l'on me donne des ordres. A mes yeux, chacun est égal en ce monde. Il ne devrait pas y avoir de pauvres et de riches, de puissants et de faibles. Tout simplement parce que si nous sommes nés, c'est que nous avons chacun une chose à accomplir. Voilà la raison pour laquelle je suis toujours restée dans l'ombre malgré l'effet que je produisais chez les hommes de mon village. Ils étaient tous à mes pieds et, bien loin de me plaire ou m'amuser, cela me terrifiait. Ils cherchaient tous à s'attirer mes faveurs et ce malgré l'enfant que j'avais déjà eu d'un autre. Plaire est une chose flatteuse qui donne confiance en soi, mais ça s'arrête là. J'aurais pu avoir la grosse tête, mais j'ai gardé les pieds sur terre. La seule fois où je me suis autorisée à avoir des sentiments m'a été fatale, a détruit mon existence. Je suis quelqu'un de sensible et de rancunier et plus de mille ans après je garde les séquelles de ces amours douloureuses qui ont laissé dans mon cœur une plaie béante qui ne semble pas vouloir se refermer.

Heureusement pour moi, je suis têtue et combative, je ne me laisse pas abattre. J'avance continuellement sans jamais regarder en arrière. Je ne supporte pas les gens qui fuient devant le bonheur, qui laissent tomber, qui abandonnent avant d'avoir essayé. Personne n'a le contrôle sur moi, je fais ce que je veux quand je veux afin d'atteindre mes buts. Quand j'ai une idée dans la tête, rien ne peut m'en détourner. Je ne sais pas si c'est une preuve de maturité ou au contraire d'immaturité. On m'a souvent dit que ce côté de moi était à la fois désagréable et intéressant, qu'il faisait mon charme. Et même si je fais des erreurs je me relève, ne regrettant jamais ce que j'ai fait, sauf si j'ai blessé quelqu'un. Je déteste faire du mal aux autres, ce n'est pas dans ma nature. Même ceux que je pourrais qualifier d'ennemis ne subiraient jamais de violence de ma part, physique ou morale. Je me le refuse, ça irait à l'envers de mes principes de paix et d'amour. Dites de moi que je suis niaise, naïve ou utopiste si vous le voulez, mais ce n'est pas à cause de gens comme moi que l'humanité est vouée à disparaître.

Je me fais facilement des amis, même si je suis réservée. D'un naturel doux, calme et amical, je suis d'une compagnie agréable et reposante. Je dois avouer avoir du mal à me faire au changement d'époque et notamment des nouvelles mœurs des jeunes filles actuelles, mais je les trouve intéressantes et libérées. Découvrir chaque jour de nouvelles personnes est un vrai régal, surtout maintenant que mes parents ne sont plus là et que je peux sortir à ma guise. Et même si le monde m'effraie, ma curiosité et ma soif d'apprendre prennent toujours le dessus. Je me sens tellement idiote, au vu de l'éducation que j'ai reçu il y a mille ans que je suis constamment à la recherche de nouvelles choses à savoir quel que soit le domaine. Depuis que je suis un fantôme, je me rends compte de l'importance du mot "vivre" et je regrette l'époque où mon coeur battait dans ma poitrine. Tout ne tient qu'à un fil, tout peut s'arrêter n'importe quand. Sans avoir peur et devenir paranoïaque, chacun doit être conscient que lorsque l'on n'accepte pas la mort, on n'accepte pas vraiment la vie. Chacun doit comprendre qu'il faut en profiter avant qu'il ne soit trop tard, qu'il faut accepter et aimer les autres. Mais ne croyez pas que je suis parfaite, j'ai des défauts comme tout le monde !

Ma jalousie. Ça, c'est un sacré défaut. A mon époque par exemple, je ne supportais pas qu'une fille tourne autour d'Elijah et Klaus, à mes yeux ils m'appartenaient tous les deux. C'était monstrueux de ma part, j'en avais bien conscience, mais je n'y pouvais rien. Qu'y a-t-il de plus douloureux en ce monde que voir la personne que l'on aime s'approcher d'une autre ? Extrêmement possessive et manipulatrice malgré moi, je les ai gardés tous les deux à mes côtés jusqu'à ma mort. Bien sûr je l'ai maintes fois regretté, j'ai tenté de mettre fin à ce petit jeu malsain et dangereux, mais je n'ai jamais réussi. Pourquoi ? Parce qu'au fond je n'en avais pas envie. Je n'arrive pas à prendre une décision claire, je n'aime pas choisir. Lorsqu'on me propose un tee-shirt rouge ou un tee-shirt bleu, c'est exactement la même chose. Je pèse le pour et le contre, trouve les qualités et les défauts de chacun, sans jamais me décider. Finalement, je les mets l'un sur l'autre pour être sûre de ne pas me tromper. Il parait également que je suis imprévisible et surprenante, qu'on ne sait jamais à quoi s'attendre avec moi. Est-ce seulement un défaut ? Je n'en ai aucune idée. Je ne fais pas exprès, une fois de plus ça vient de mon entêtement et ma difficulté à faire des choix. Je fonce, tête baissée.

❝HISTOIRE❞

Je suis née il y a plus de mille ans, dans cette ville que vous appelez aujourd’hui Mystic Falls. Si je ne vous donne pas de date exacte c’est que je ne m’en souviens pas, mis à part que je suis née un 22 juin. Vous connaissez mes Doppelgangers Katherine et Elena ? Elles sont nées le même jour que moi. Nous n'étions pas beaucoup dans ce village : L'Amérique n'avait pas encore été officiellement découverte. On en connaissait tous les habitants, médisait sur les uns, appréciait les autres. C’était une vie plate sans rebondissements que l’on inculquait à toutes les jeunes filles qui étaient vouées à se marier et devenir de parfaites épouses, trompées et sans problèmes. Je me rendis rapidement compte que ce genre de vie n’était pas fait pour moi, que j’avais besoin de passion et d’amour. D’un amour vrai, sans artifices. L’homme qu’on m’obligea à épouser ne me plaisait en aucun cas. Mais comme je n’étais pas du genre à me rebeller contre mes parents, j’obéis, comme d’habitude. Je me demandais quand même pourquoi ils m’avaient choisi un homme laid et plus vieux alors que tous les hommes du village n’avaient d’yeux que pour moi et que j’aurais pu choisir n’importe lequel d’entre eux. Le désir de liberté ne fit que grandir en moi, envahir mon cœur et mon esprit, un désir devant être refoulé et oublié pour ne pas souffrir dans la cage dorée dans laquelle j’étais enfermée.

L’année de mes seize ans j’épousai cet homme contre mon gré. Je ne me sentais pas prête, j’étais bien trop jeune. Moi j’avais envie de vivre, de profiter de ma jeunesse et de mon innocence trop vite disparues. Sa présence me rebuta d’abord, j’étais timide et parlais peu. Pourtant je m’habituai à cette présence peu à peu, comme on apprivoiserait un chat sauvage. Je n’essayais même plus de le fuir, c’était inutile : toute ma vie je devrais vivre avec, mieux valait l’accepter. Je tombai enceinte l’année de mes dix-sept ans. Ça aussi c’était beaucoup trop tôt, ce fut un véritable choc. J’avais toujours vu les femmes avoir des enfants jeunes dans notre village, mais maintenant que c’était mon tour ça me paraissait incroyable. Je l’annonçai à mon époux qui fut fou de joie et cela me rassura quelques peu. De toute façon tant que j’étais avec lui je n’avais rien à craindre, il m’aiderait à l’élever. J’aurais préféré avoir cet enfant avec une personne que j’aimais, qui me comblait. Mais vous savez ce qu'on dit, un problème n'arrive jamais seul : il mourut peu de temps après, me laissant seule et désemparée. La maladie qu'il attrapa tua plusieurs personnes dans le village cette année là. Sa fièvre ne tomba pas et durant des jours je passai mon temps à humidifier son front, tenter de le faire manger quand il était conscient. C'était un véritable calvaire, j'avais envie de pleurer et de m'enfuir, de supplier qu'on m'aide. Je n'avais que dix-sept ans, seulement dix-sept. Et un matin, il ne se réveilla pas. Dévastée et terrifiée, je retournai chez mes parents.

Ma grossesse me parut durer une éternité et fut extrêmement douloureuse. On m’expliqua discrètement que c’était sans doute à cause du stress d'avoir mon premier enfant, ou bien le fait de devoir l’élever sans le père ou encore à cause de la douleur due à la « perte de l’être aimé ». Ma fille vint au monde, jolie et robuste. J’avais peur certes, mais l’aimais plus que tout au monde. Malgré les derniers évènements et la rapidité avec laquelle mon histoire avait été dévoilée dans le village, je plaisais toujours autant aux hommes. Chacun voulait s’attirer mes faveurs et voulait que je le remarque, maintenant que je n'avais plus d'époux . C’était à la fois effrayant et déroutant. J’étais fière, soulagée, mais écœurée. J’avais envie qu’on me laisse tranquille, qu’on m’autorise à souffrir de ce qui m’était arrivé. Perdre la personne qui avait partagé mon quotidien pendant une année, qui m’avait vue heureuse et malheureuse me fit plus de mal que ce que je ne l’aurais cru, même si je n’en étais absolument pas amoureuse. Je m’intéressai alors davantage aux membres de la famille Mikaelson qui vivaient dans la maison voisine. Kol Mikaelson fut le premier qui entra dans ma vie : un homme charmant et très beau qui devint mon ami rapidement. A son contact j’appris à oublier mes peines et ma vie fut plus douce. Rebekah Mikaelson, sa sœur, devint également mon amie. J'aimais lui parler, me confier à elle. C'était la seule femme de sa famille, mis à part sa mère. Elle avait donc besoin de présence féminine, présence que je me plaisais à lui apporter. Mais quand vint le tour de ses frères, ma vie fut de nouveau chamboulée. Elijah Mikaelson était sublime, d’un naturel doux et aimant, j’en tombai amoureuse. J’étais prête à tourner la page et vivre une nouvelle romance, laissant mon passé derrière moi. Cet amour ne semblait pas avoir de limites, il était foudroyant, destructeur, j'étais complètement sous son emprise. Je trouvai complètement la force de me battre et de vivre. Mais c’était sans compter sur Klaus Mikaelson qui m’en empêcha. Lui était totalement différent de son frère, plus … Dangereux, plus imprévisible. Je me sentais en vie à ses côtés, vivante comme je ne l’avais été. Et je tombai également amoureuse de lui.

Ce jeu malsain dura des mois, des mois durant lesquels Elijah et Klaus se déchirèrent pour savoir lequel des deux me posséderait. J’avais beau être malheureuse de les voir ainsi, je ne faisais pas grand-chose pour arrêter ça. Après tout avoir deux hommes aussi charmants à mes pieds était une joie immense, un bonheur jouissif et exaltant. Ils m’appartenaient tous les deux, à moi et personne d’autre. Ma vie s’était considérablement adoucie. L’année de mes 21 ans, je trouvai pourtant la mort. Ce jeu dangereux alla beaucoup trop loin et me tua en pleine gloire, en pleine beauté. Esther Mikaelson, la mère de mes amis et amants, me fit appeler auprès d’elle. Ce matin-là je me sentais confuse, oppressée, comme si quelque chose de terrible allait arriver. Je ne me trompais d’ailleurs pas : la femme était nerveuse, parlait de choses incompréhensibles. Je la suivis jusqu’au sous-sol bien que je ne désire qu’une chose, m’enfuir au plus vite et le plus loin possible. Où étaient donc Kol et Rebekah ? Et Elijah ? Et Klaus ? Pourquoi voulait-elle me voir en privé, dans une salle sombre et glauque ressemblant davantage à une crypte qu’à un sous-sol de famille de haut rang ? « Tatia … » commença-t-elle froidement, « J’en ai assez de voir mes fils bien aimés se détruire ainsi pour une fille de petite vertu dans ton genre. Tout cela va prendre fin, aujourd’hui. Offre leur ton sang, tu leur donneras l’éternité. C’est ce que tu veux n’est-ce pas ? Qu’ils soient forts et heureux. » Tout ça n’avait aucun sens pour moi, je ne comprenais absolument rien de ce qu’elle disait. Mais avant que j’ai pu réagir, elle m’enfonçait un pieu dans le cœur. J’abandonnai derrière moi une fillette de trois ans ainsi que les hommes que j’avais aimés.

J’étais un fantôme. Personne ne me voyait tandis que je voyais et entendais tout. Je me sentis tellement seule que j’aurais préféré ne plus exister. J’avais beau hurler, pleurer et tenter d’attirer l’attention, rien n’y faisait. J’étais dans un monde parallèle, loin de tout ce que j’avais toujours connu. L’enfer, la douleur, la haine, tant de sentiments négatifs emplirent mon cœur et mon âme. J’étais comme une enfant, recroquevillée dans une pièce sombre dans laquelle elle serait enfermée. Les jours passèrent, les semaines, les mois, les années passèrent. Plus que les années même, les siècles défilèrent sans que je ne puisse faire quoi que ce soit. Perdue dans le monde que je m’étais bâtie pour ne pas souffrir davantage de ma situation, j’avais malgré tout perdu les pédales. Je n’avais même plus conscience de ma propre folie. Un millénaire. Vous rendez-vous compte de ce que représente un millénaire, quand on est seul ? Et un beau jour, on me vit. Enfin. Quelqu’un planta ses yeux dans les miens et je sus que je n’étais plus seule. Une vague de fantômes déferla sur Mystic Falls. Pourquoi pouvaient-ils nous voir, maintenant ? Etait-ce à cause des originaux qui devaient mourir ? Devais-je tuer mes amis, ceux que j’avais aimés passionnément et qui étaient maintenant mes ennemis ? Je m’adaptai plutôt rapidement à la vie moderne, bien que ce ne soit pas facile. Je ne pouvais pas sortir sans qu’on me prenne pour Elena et je n’avais aucune envie de lui porter préjudice. J’avais découvert que ma lignée avait perpétuée, grâce à ma fille qui avait survécu et était devenue une belle femme. Elena et Katherine, mes doubles Petrova, étaient tout ce qui me restait et je les surveillais depuis quelques temps, même si elles n’avaient pas conscience de mon existence. Mon objectif est maintenant de découvrir la raison pour laquelle je suis de retour. Pourquoi l’on peut me voir, me toucher, m’entendre. Et après je pourrai mourir en paix, si l’on ne prend pas en compte le fait que morte, je le suis actuellement.

Coucou vous tous. Je m'appelle Justine, mais on me connait sur la toile sous le nom de Alehandra. J'ai 17 ans et je vis à Montélimar. On dis de moi que je suis insupportable mais assez marrante. J'ai découvert le forum grâce à un partenariat et je me suis inscrite parce que c'était possible de prendre Tatia et parce qu'il me plaisait de toute façon. Je viens tous les jours, ou presque.