'Bernard Shaw a dit: l'américain n'a aucun sens de la vie privée, il ne sait pas ce que ça veut dire. C'est quelque chose qui n'existe pas dans ce pays.

Jefferson Castiel Reid

tout commença ainsi...

La mort. Il ne se passe pas un jour sans qu'on en parle, sans que l'on y pense. Sur comment la mort vous arrache à la vie, sur ce que l'on y trouve après. Je ne me pose pas réellement ce genre de questions, je serais plutôt du genre à penser à vivre avant de songer à mourir. A penser qu'une fois que nos yeux se ferment pour la dernière fois, plus rien en nous n'existe. Nous sommes là, mais nous avons disparu. Mais ce n'est pas le plus important. Une croyance populaire dit que la seconde qui précède notre mort, on voit notre vie défiler devant nos yeux. Je ne sais pas si c'est vrai. Mais le jour où j'ai moi-même ôté la vie de cet homme, j'ai vu. Je l'ai vu disparaître, petit à petit. J'ai vu ma vie défiler devant mes yeux. La mort de mes parents lorsque j'avais quatre ans. Vous dire que je m'en souviens serait mentir. Je ne les connaissais pas, j'étais jeune. Trop pour me souvenir de quoi que ce soit à leur sujet. Je n'ai même jamais eu de photos me montrant qui ils étaient, si je ressemblais plus à ma mère ou à mon père. Mon frère m'a toujours dit que c'était ma mère. Je pense que je l'ai cru. Anderson. Il  a toujours été là. Il avait six ans lorsque nous avons été placé en famille d'accueil. Ils n'étaient pas méchants, présents, mais tout a toujours été moi et mon frère. De mon histoire, il en est le fil conducteur, ça a toujours été le cas, encore aujourd'hui. Alors je l'ai vu lui. Me protégeant de tout et de tout le monde. De la dureté des gens, de la vie, des actes. Je me suis revu à l'école. Au collège. Au lycée. Le garçon un peu étrange, un peu trop intelligent pour qu'il soit normal. L'anomalie, le garçon à la mémoire impressionnante. Celui qui retenait tout, toujours. Celui, malgré tout, que l'on appréciait, parce qu'il était gentil, sociable. Celui qui n'arrivait pas à parler à une seule fille, du moins en étant sobre. Je n'y arrive d'ailleurs toujours pas. Je n'avais jamais fait partie d'un groupe précis, ou alors celui des solitaires. Plus jeune, la solitude me connaissait. Surtout après le départ de mon frère pour l'armée, ces deux années où je ne pouvais rien faire d'autre que d'être seul. Bien entendu j'avais des amis. Qui n'étaient pas comme moi. J'avais plus de plaisir en la compagnie des sciences, des objets, que des gens. Malgré cela, c'est l'époque où j'ai commencé à sortir. A comprendre que mon problème de timidité pouvait se régler avec des verres de tequila. Certains vous diraient que ce n'est pas le problème, que ce n'est pas le tout de se bourrer la gueule, et qu'on pouvait trouver une autre solution. Personnellement, je la cherche encore. J'ai revu mon entrée à l'armée. C'était le seul moyen pour moi de partir faire de l'ingénierie et c'est la seule chose que j'ai toujours voulu faire. J'ai revu la colère de mon frère, la rencontre avec John, qui m'a pris sous son aile, m'a protégé. J'ai revu la rencontre avec Morgan, maintenant mon meilleur ami. Je les ai tous revus, avant de revenir à la réalité. Laquelle ? Celle qui criait que ma vie ne serait plus jamais la même.

Et elle ne le fut pas. En un sens … Elle fut mieux. J'ai trouvé ma place dans une meute dirigée par John, après avoir accepté sa proposition de m'y intégrer, et l'avoir combattu, comme il était nécessaire de le faire. Mon frère nous a rejoint, et ensuite Lucy.

Nous savons tous ce que John espère trouver à Mystic Falls, mais personne ne sait s'il y arrivera. Et pourtant, lorsqu'il nous a demandé de l'accompagner, aucun de nous n'a refusé. Aucun de nous n'a réfléchi. Parce qu'il est notre Alpha. Qu'il unit notre meute. Pour John, sans doute que je donnerais ma vie.

qui suis-je vraiment ?

Voir la fiche de Sayanel les copains :coeur:BIG DEDI A MA POULE parce que j'aurais pas pu y arriver sans toi *-*