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Invité | Sujet: Impossible • RP LIBRE Sam 13 Juil - 11:45 | |
| Un liquide brûlant coulant dans sa gorge, comme pour effacer toutes les larmes n'ayant pas encore réussi à franchir la barrière de ses yeux. Il s'en serait donné des coups, il aurait fracassé sa tête contre les murs jusqu'à ne plus pouvoir le faire, jusqu'à être aveuglé par une rivière de sang et de douleur, qui lui aurait fait oublier pourquoi. Pourquoi le bonheur le fuyait dès qu'il le trouvait, pourquoi il ne pouvait espérer l'atteindre. Il se haïssait de sa faiblesse. Tout était bien plus simple alors qu'il ne cherchait juste qu'à se venger. Se venger de l'enfoiré qui avait tué sa mère, au risque d'en devenir un à son tour. Sans sentiments, ou peut-être en avait-il déjà trop, il n'aimait personne que lui-même, du moins en apparence. Et encore. Il s'était créé une carapace qu'il avait été difficile de briser, et pourtant, quelqu'un l'avait fait. Un rayon de soleil qui lui avait fait retrouver goût à la lumière, alors qu'il s'enfermait dans une cage de meurtres mérités de créatures inhumaines. La gorge serrée, Sayanel attrapa de nouveau la bouteille qui se trouvait à ses côtés. Il n'était plus cinq ans auparavant, il ne pouvait espérer, après trois gorgées d'alcool, oublier ce pourquoi il se sentait mal, ce pourquoi il se serait volontiers tiré une balle dans la tête sans attendre confirmation de personne. Mais il mettait tout en oeuvre pour que son coeur arrête de lui faire mal, pour que sa tête arrête de penser à Elle, à tout ce qu'elle avait engendré chez lui, le bon comme le mauvais. Il voulait oublier. Les mauvais moments, oui, mais surtout les bons. Tous ces jours où il avait cru qu'elle serait son âme salvatrice, tous ces moments où il avait souri rien qu'à la voir vivre. Ces moments où tout avait été si beau, si parfait. Où il aurait offert sa vie pour pouvoir ne serait-ce que la regarder quelques minutes de plus.
Assis contre un arbre au milieu du parc, aux alentours de trois heures du matin, Sayanel se sentait hors de lui. Il se sentait comme ces animaux mis en cage, qui savait pertinemment bien le sort qu'on leur réservait, mais qui tentaient tant bien que mal de résister, d'en sortir. Sortir de cet océan de douleur, dans lequel il ne faisait que perdre pied. Il avait reçu une lettre. Une belle lettre, pleine de belles phrases, remplie d'une belle écriture. Son écriture. Elle ne reviendrait pas. Jamais. Elle l'avait abandonné, et maintenant, il fallait qu'il avance, qu'il passe à autre chose, qu'il oublie la raison pour laquelle il était devenu un homme meilleur, et qu'il le reste. Mais il y avait des choses dont il n'était pas capable, dont il ne voulait pas être capable. Il n'était pas le genre d'hommes qui pouvaient cumuler les points bonus, sans prendre en compte les malus. Il n'était pas un chien que l'on pouvait dresser puis abandonner sur le bord de la route, en espérant ainsi que ses prochains maîtres n'auront pas de problèmes. Il était tout le contraire. Il était fou de douleur. L'alcool montant, il ne raisonnait même plus correctement. Il avait envie de mourir. Elle l'avait abandonné. Sans un regard en arrière, pas un coup de fil, pendant deux ans et demi. Elle était partie. Une lettre, c'est tout ce qu'elle avait trouvé.
De rage sa bouteille vint s'écraser contre un arbre voisin, et les éclats du verre ayant explosé allèrent se perdre dans l'obscurité du parc bien trop silencieux à son goût.
"Je te hais. Je te hais tellement."
Sayanel ferma les yeux. Il ne savait pas s'il se parlait à lui même, ou si la sentence n'était adressé qu'à Jess, et rien qu'à elle. Mais sans doute que cela n'avait aucune importance. Il était faible, et il était temps que cela change. Il ne voulait plus être celui qui avait ouvert son coeur, il voulait redevenir celui qui souffrait en silence, et qui s'en accommodait. Celui que l'on abandonnait pas, car personne ne revêtait assez d'importance à ses yeux pour pouvoir le faire, mis à part sa famille.; Il voulait redevenir Sayanel Zander Pritchard, et il y réussirait. |
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Invité | Sujet: Re: Impossible • RP LIBRE Dim 21 Juil - 11:40 | |
| Assise dans mon lit, je transpirais à grosses gouttes et cela ne venait pas que de la chaleur de la nuit. Encore un soir où je n'arriverais pas à me reposer, encore un soir où je serais hantée par les cauchemars sans savoir s'ils sont réels ou simples produits de mon imagination. Je commence à comprendre pourquoi je me perdais si facilement dans la boisson et la drogue, ils étaient salvateurs, libérateurs, ils me permettaient de sombrer dans l'oubli sans être hanté par ces rêves affreux. Je me passe les mains sur mon visage et je les laisse glisser dans ma longue chevelure, collés par la transpiration. Cela ne peut pas continuer comme ça éternellement, je ne peux pas passer ma vie à être hantée par ces visions cauchemardesques, il faut que je trouve une solution, il faut que je trouve des réponses aussi, expliquant pourquoi je fais ces rêves presque tous les soirs. Est-ce des souvenirs refoulés du passé ? Est-ce des visions d'avenir ? N'est-ce que des rêves déments d'un cerveau malade ? Qui suis-je ? Qu'ai-je fais ? Que vais-je faire?Pourquoi ai-je oublié ? Pourquoi m'a-t-on battu à mort ? Ai-je vraiment mérité ce traitement ?
Je me lève et vais prendre une douche, ce ne sera pas cette nuit que je pourrais me reposer et pourtant il le faudra bien, je commence le taff après-demain et je ne peux pas me permettre d'arriver crevée et inattentive, sinon je vais perdre ma seule source de revenue … honnête tout du moins. La froideur de l'eau me réveille totalement, elle revigore mes muscles, leur donne un coup de fouet et d'une certaine façon les maltraite pour se venger de m'empêcher de dormir. A chaque fois que je suis hantée par un de ces rêves, mes muscles réagissent, comme s'ils se sentaient attaqués et se bandent, jusqu'à me faire atrocement mal. J'ai l'impression que le matin je suis plus fatiguée que la veille, ce qui n'est franchement pas normal. Une fois sèche, je décide de quitter ce trou à rat qui me sert d'appartement mais qui n'en a que le nom, et je vais faire un tour dehors. N'importe qui de censé me dirait que ce n'est pas très raisonnable qu'une jeune femme de 22 ans traine le soir dans les rues, mais moi je m'en moque et je sens au plus profond de moi que je m'en suis toujours moquée. Que peut-il m'arriver de pire que la dernière fois ? Que cette fois-ci ils arrivent à leur fin et me tue pour de bon ? Et alors, on ne peut me tuer qu'une seule fois, quand ils y seront parvenus, je pourrais enfin reposer en paix … non ? De toute façon quelque chose me dit que je serais me défendre, donc je ne cours aucun risque ou presque. Et puis franchement, entre rester coincée entre quatre murs étroits et lugubres et sortir prendre l'air, le choix est vite fait. Je déambule donc dans les rues et décide de faire un tour dans le parc. Je ne saurais trop vous dire quelle heure il était, mais ce qui était sur c'est qu'il n'y avait que peu de chance que je tombe sur quelqu'un. Malheureusement, ma certitude fut de courte durée quand j'entendis un bruit étrange, comme du verre qui se brise, sur ma gauche. Je sursaute légèrement, fronce les sourcils et au lieu de partir de l'autre côté, je me dirige vers le bruit. Je suis le parfait exemple de ce qu'il ne faut pas faire, je représente le personnage stupide dans les films d'horreur qui veut voir de ses yeux qui est le tueur ou s'il se trouve bien là où il a entendit des cris …. Tous le monde sait qu'il sera la prochaine victime, tous le monde sauf lui qui doit se croire invincible ou juste trop stupide pour pousser sa réflexion jusque là.
"Je te hais. Je te hais tellement."
Je vois les débris d'une bouteille et le reste du liquide coulant contre le tronc d'un arbre et de l'autre côté, je vois un homme, assit, les yeux fermés. De là où je suis, je ne le vois pas très bien, mais sa silhouette et le peu que je vois ne me dis absolument rien, comme tous les gens que je croise jusqu'à maintenant. Je suis née ici, des gens me connaissent, ils se rappellent de moi et doivent très certainement se dire que je suis devenue snobinarde ou toujours aussi étrange, allez savoir. Je m'adosse contre l'arbre agressé et je pointe mon doigt sur les débris de bouteille à mes pieds.
« Oh oui tu as raison, il le méritait amplement, il n'a pas été très sympathique, c'est un arbre très dangereux … »
Le ton sarcastique, un humour moyen, parfait pour commencer une conversation, non ? |
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Invité | Sujet: Re: Impossible • RP LIBRE Lun 5 Aoû - 12:47 | |
| Il y a des moments flous dans l'existence où l'on se demande réellement pourquoi on fait tout ça. Pourquoi on vit, pourquoi on pleure, pourquoi on rit de ce qu'il nous arrive. Pourquoi on ressent. A quoi bon vivre quand la finalité reste la mort, l'abandon, le désespoir. Sayanel était dans un de ces moments. Il commençait à se dire que la mort n'était pas forcément le plus mal, qu'aller à l'encontre d'un Originel, Klaus sans aucun doute, avec dans le but de le tuer, de lui déchirer le corps en deux, et mourir d'une manière plus ou moins héroïque n'était pas forcément une si mauvaise chose. Il avait vécu en quelques années bien plus que beaucoup de personnes du reste du monde durant toute leur vie. Ce n'était pas normal. Connaître la mort, la souffrance, la torture, et être mis K.O par l'abandon d'une femme ... Pathétique. Il était pathétique. Du chasseur sans sentiments, il était passé à enfoiré de bas étage, trop blessé pour faire un geste qui tienne la route. Belle image de lui-même, mais il n'avait jamais valu plus, en fin de compte. Il n'avait jamais été meilleur que ça, même s'il avait essayé de se prouver le contraire. Tout son monde d'illusions l'avait ramené cinq ans plus tôt, à la mort de sa mère. Il n'avait à l'époque, tout comme aujourd'hui, aucune espèce d'envie d'attachement. Il se sentait abandonné, fort d'une rage de détruire toute personne étant jugée coupable de son malheur. Et lorsque l'on était une créature raisonnable, on ne se mettait pas sur le chemin d'un chasseur tourmenté par la perte. On l'évitait comme la peste. Le jeune Pritchard avait exécuté plus de vampires cette dernière semaine que lors des deux dernières années. Il s'était ramolli, avait fait passer sa vie avant son aspiration , sa volonté, sa vocation. Débarrasser toute cette planète des infâmes immondices qui la peuplaient. Il avait peut-être bu, peut-être que c'était cela qui le faisait penser de la sorte, mais au fond, il savait que ce n'était pas le cas. Il avait toujours été violent, à vouloir détruire plutôt que construire, haïr plutôt qu'aimer. Mais il avait toujours su se trouver des canaliseurs. Sa soeur, son frère, son père. Aloysia. Tous aux abonnés absents. Personne pour le mesurer.
Les yeux fermés, il n'entendit la jeune femme qui arrivait seulement lorsqu'elle fut là. Lors d'un autre temps, elle n'aurait sans doute même pas eu le temps d'ouvrir la bouche avant de se prendre un couteau entre les deux yeux. Mais il était las de tout. Las de vivre également. Alors si une, ou un inconnu pouvait mettre fin à son calvaire, qu'il ne s'en prive pas, il pourrait sans doute même écarter les bras si on lui en laissait le temps. Pourtant, lorsqu'il entendit la voix de la personne nouvellement arrivée dans les environs, il connut un regain d'intérêt. Il connaissait cette voix. Non pas qu'elle soit l'une de celles qui marquaient, pour qui il ne dormait plus la nuit, mais il la connaissait et ne l'avait pas entendu depuis ... Au moins six ans. Ouvrant les yeux, quelque peu irrité d'être interrompu dans un apitoiement sur soi assez incroyable, Sayanel fixa le fantôme de son passé qui se tenait devant lui, comme si tout était normal. Arquant un sourcil tout en se souciant peu de l'élan d'ironie dont la jeune femme avait fait preuve, se concentrant plus sur le fait que jamais elle ne lui aurait parlé quelques années en arrière, le jeune homme prit la parole.
" Sasha, c'est toi? T'étais pas morte?"
Bon, pour la gentillesse et la subtilité, ainsi que le savoir vivre, on repassera. Mais depuis qu'elle avait disparu, tout le lycée criait à la mort de la "fille bizarre" de la ville. Lui ne la connaissait pas vraiment, mais son retour bien des années plus tard n'était pas des plus habituels. Elle ne savait pas dans quoi elle avait mis les pieds ... Un nid de guêpes, de frelons et de scorpions aurait été plus souhaitable. Mais comme tout ce qu'il faisait, disait, ou respirait, même, il s'en désintéressa très vite pour se concentrer sur l'arrivée de la jeune femme.
" Cette ville entière mériterait qu'on la brûle rien que par le fait d'exister. Et la moitié des habitants avec."
Une chose était sûre : l'alcool ne lui réussissait pas. Pas du tout. |
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Invité | Sujet: Re: Impossible • RP LIBRE Lun 5 Aoû - 23:21 | |
| " Sasha, c'est toi? T'étais pas morte?"
Je constate que je suis connue comme le loup blanc ici ma parole, mais pas en bien par contre. Bon encore que là j'exagère un peu, il ne m'a ni insulté, ni envoyé chier, il paraît juste étonné et à la limite de voir un revenant. En fait c'est un peu l'impression que j'ai quand les gens posent leur regard sur moi. Certains ne me connaissent pas alors ça va, ils ne voient en moi qu'une jeune femme de 22 ans parmi tant d'autres, rien de plus. Pour d'autres par contre, je suis un écho de leur passé, une page tournée, un souvenir oublié depuis longtemps et me revoir leur replonge dans une époque qu'ils ont l'air d'avoir envie d'oublier. Je sais que je n'ai jamais été une personne sympathique, cela ne m'étonne donc pas qu'aucun d'eux soit vraiment heureux de me voir, mais quand même, un peu de considération pour ma personne que diable, je suis un être humain … Non bien entendu je plaisante, je me moque de voir apparaître une banderole avec écrit « Bienvenue chez toi Sasha », cela ne risque pas d'arriver et ça me ferait plus rire qu'autre chose, mais de là à me demander si je ne devrais pas être morte, ça fait quand même étrange. Je pose donc mon regard bleuté sur lui, me demandant s'il savait quelque chose sur le soir où l'on m'a battu à mort. Je m'assoie contre l'arbre et ramène mes jambes à moi.
« Quelle belle entrée en matière que voilà. Hé bien non vois-tu, je ne suis pas morte, je suis increvable, comme les parasites, je m'accroche à la vie et il est très difficile de me tuer … quoi que certains y sont presque arrivés …. »
Je le fixais durant tout mon petit monologue, espérant voir une lueur d'inquiétude ou d'un je-ne-sais-quoi qui pourrait le trahir. Est-ce qu'il est en cause dans ce qui m'est arrivé ? Mais si c'est le cas, pourquoi ? Qui est-il ? Visiblement il me connait, je ne sais pas si on se connait bien, mais on se connait ça c'est sur. Maintenant reste à savoir ce qu'il y a eu entre nous et ce qui aurait pu créer une telle rage et haine à mon encontre pour me faire ça … s'il est coupable, cela va s'en dire. Je reste un instant silencieuse, le fixant toujours. Je ne doute pas un instant qu'il doit me trouver bizarre, mais je m'en moque, c'est bien le dernier de mes problèmes.
" Cette ville entière mériterait qu'on la brûle rien que par le fait d'exister. Et la moitié des habitants avec."
Je le fixais maintenant sans comprendre ce qu'il lui arrivait. C'était quoi son problème à ce gars ? Sa petite amie c'était barrée avec son meilleur pote ? Oh pauvre de lui, nous allons tous nous lamenter sur son sort, bouhouh... Non mais sérieux, ce que les gens peuvent être agaçant avec leurs pauvres petits problèmes existentiels, il y a quand même plus grave que c'est pauvre problème d'alcoolisme. Je me suis réveillée dans une forêt sombre, blessée et amnésique, j'ai découvert que j'ai perdu mes parents jeune, que j'ai été élevé par mon oncle et ma tante, que j'ai toujours été très étrange comme fille, violente, alcoolique, droguée et j'en passé, que j'ai fais une tentative de suicide, que j'ai fini en HP et que je suis très douée pour voler les gens … si on doit être égoïste et ne penser qu'à une seule personne, autant que ce soit moi, je suis quand même largement plus intéressante que n'importe qui ici. Et puis de toute façon je ne comprend rien à ce qu'il raconte.
« Cool on commence quand ? » Lui répondis-je sur le ton de la plaisanterie, avant de reprendre. « Par contre ça serait cool d'attendre que j'ai trouvé les réponses qui m'intéressent, histoire que je ne sois pas venue pour rien, ça serait con quand même. »
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Invité | Sujet: Re: Impossible • RP LIBRE Lun 19 Aoû - 0:28 | |
| Sayanel était-il encore capable d'être étonné? Lui-même en doutait. Il n'était déjà, d'ordinaire, pas le genre d'homme à s'étonner de tout, à regarder le monde d'un oeil fasciné en se demandant ce qu'il a à lui apporter d'autre. Depuis longtemps, depuis la mort de sa mère, sans doute, il voit tout, apprend tout avec l'accent de la lassitude. Les vampires existent? D'accord, je les tuerais jusqu'au dernier pour venger les êtres perdus jusque là. Les loups garous aussi? Des animaux, rien de plus. Dangereux. A exterminer. Les sorciers? Différents mais peut-être pas moins méprisables. Il avait encaissé l'arrivée de Jess, puis son départ, même s'il convenait qu'il s'était royalement fait avoir sur ce qu'il pensait pouvoir digérer sans retomber bien plus bas que l'endroit où il avait démarré. Lisbeth portée disparue ? Pourquoi pas. Melfice perdant la mémoire? Il ne manquait plus que ça au tableau. Pour le sauver lui. Son putain de meilleur ami aurait donné sa vie pour lui, sans lui laisser le choix. Sans doute le jeune chasseur l'aurait réveillé d'entre les morts pour le lui faire payer s'il avait trépassé. Il n'avait pas eu le droit de prendre la décision à sa place, et pourtant il l'avait fait. Malgré tout ce qui bouillonnait en lui, Sayanel encaissait. Tout. Mais il ne pouvait plus. Arriver à un moment où un coup de feu dans la tempe aurait réussi à le soulager mieux que de revoir l'image de son ancien amour perdu à jamais dans les néants d'une réalité qui ne réclamait que du sang et de la souffrance. Il détestait cette vie. La sienne.
Sasha s'assoit près de lui. Voilà bien la seule à qui il ne fait pas peur. Le Pritchard se demande encore si c'est une bonne ou une mauvaise chose. Il aime bien être craint, non pas par besoin de domination, juste parce que cela lui laisse la possibilité d'être tranquille. Si seulement il n'y avait pas l'autre abruti qui le suivait d'ordinaire partout où il allait. Pas vu depuis deux jours d'ailleurs, s'il était mort, ça ferait un poids en moins sur la conscience de Sayanel.
" Désolé, mais c'est ce que tout le monde disait. Que t'étais morte. J'ai eu d'autres chats à fouetter après le lycée que d'aller vérifier."
Comme la mort de sa mère, par exemple. Une pacotille, mais qui méritait bien quelques années d'attention sur la question. Qui lui avait empoisonné la vie jusque la rendre irrespirable, même pour lui. Sacrifier sa vie pour un monde meilleure, elle était belle l'idée, quand on ne savait pas à quoi cela consistait. Il comprenait Jess qui avait fui cette responsabilité toute sa vie, mais lui ne le pouvait pas, il n'était pas un lâche. Un connard dépressif peut-être, mais de la bonne manière sans doute, si jamais il y en avait une bonne. Sayanel ne tiqua pas lorsqu'elle parla qu'elle avait presque été tuée. Anormal? Peut-être, mais pour Mystic Falls, rien ne semblait extraordinaire. Echapper à la mort? Il le faisait lors de toutes ses chasses, et même l'humain le plus lambda se trouvait pris à frôler la mort au moins une fois par mois. On ne vous avait jamais dit que les humains lambda adoraient se balader dehors les soirs de pleines lunes? Le calvaire des chasseurs était de tous les éloigner avant de partir en chasse, perte de temps considérable qui faisait haïr les non initiés au moins autant que les vampires. De toute manière, il haïssait tout le monde ces derniers temps.
Mais les paroles de la jeune femme finirent par le titiller et à l'intéresser, un peu malgré lui. Il ne l'avait pas vu depuis longtemps certes, mais quelque chose n'allait pas, elle n'était pas ... La lycéenne qu'il avait connue. Certes elle était toujours étrange et sans doute ne serait-elle pas rassurante en pleine nuit pour quelqu'un de psychologiquement normal, mais ce n'était pas de la même façon.
" Des réponses? Mais bon, étant donné que tout le monde cache tout à tout le monde ici, je te souhaite bien du courage. "
Et sans doute pas qu'un peu. La ville tenait à garder ses secrets, et les secrets des autres, en toute sécurité. La vérité pouvait être dangereuse pour tout le monde.
" Tu sais, j'ai cru que t'étais la seule personne intelligente, au final. A se barrer d'ici. Parce que plus tu restes, plus tu es enchaîné à la ville, et plus tu te rends compte que tu ne pourras jamais repartir. "
... Parce qu'au final, personne n'est en sécurité nulle part. Surtout quand ton nom est apparu dans les registres de Mystic Falls. |
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Invité | Sujet: Re: Impossible • RP LIBRE Mar 20 Aoû - 16:27 | |
| " Désolé, mais c'est ce que tout le monde disait. Que t'étais morte. J'ai eu d'autres chats à fouetter après le lycée que d'aller vérifier."
Je trouvais sa franchise amusante. Je préférais largement entendre ça plutôt que d'écouter une personne mitonner pour se faire bien voir de moi alors que tous le monde sait que c'est impossible. Je ne sais sincèrement pas ce qu'il s'est passé après son lycée et je m'en moque, mais au moins ma disparition ne l'a pas trop anéanti, comme beaucoup dans cette ville. Je ne sais toujours pas qui il est, mais si j'ai bien suivi sa logique, nous avons été dans le même lycée, nous devons donc avoir le même âge, à 1 ou 2 ans près et nous avons du traîner ensemble pour qu'il réaliser que j'ai disparu juste après le lycée. Enfin je dis ça mais au final je n'en sais rien, je n'étais pas le genre de personne qui passait inaperçue, peut-être que finalement nous ne nous connaissons pas et il a juste remarqué que le démon que je suis à déguerpie de la ville son diplôme en poche. En fait ce serait plus facile de lui demander directement, mais si je le fais, je sens que je vais devoir donner mille et une explication quand à mon amnésie et je n'en ai ni l'envie, ni la patience. Je me contente donc de le fixer avec toujours mon petit sourire au coin des lèvres, montrant ainsi que tout ce qu'il pouvait me dire ne me touchait pas le moins du monde. Je suis en tout cas ravie d'apprendre que tout le monde a fini par arriver à une conclusion sur ma disparition, même si c'est un peu facile de donner celle-là. Je vois que si on m'avait enlevé et séquestré durant tout ce temps, personne ne s'en serait formalisé … Attendez, qu'est-ce que je raconte, c'était exactement ce qui m'est arrivé, sauve que ça ne s'appelle pas un kidnapping mais un internement forcé, soit disant pour mon bien être. Les mots changent, mais le résultat reste le même, je n'étais plus libre de mes mouvements, ni de mes décisions, je devais être shootée à mort et dans un sens, je crois que ça m'arrangeais bien, au moins je n'étais plus hantée par ces cauchemars ou en tout cas je l'espérais sincèrement.
« On ne me tue pas aussi facilement, dommage pour eux ! »
Je pourrais jouer les curieuses en cherchant à en savoir plus sur sa vie et sur lui, mais sincèrement je m'en fous. Je n'ai ni envie d'avoir de la compassion, ni envie d'en savoir plus sur lui car voyez-vous, je suis persuadée que cela ne me ramènera pas la mémoire, c'est donc une information hautement inutile. Mais ça peut toujours être intéressant de savoir comment on se connait, je me doute qu'il ne devait pas trop me porter dans son cœur, mais je n'ai pas l'impression qu'il me déteste vraiment, pas comme ce … comment s'appelait-il déjà ? Andrew, c'est ça, lui n'avait vraiment pas l'air de m'apprécier.
" Des réponses? Mais bon, étant donné que tout le monde cache tout à tout le monde ici, je te souhaite bien du courage. "
J'esquisse un sourire en l'écoutant parler. Il avait raison, les gens aiment bien se faire prier, même si leurs informations sont inutiles et bidons, ils aiment bien faire semblant qu'ils connaissent la vérité sur tout. Mais je ne crains rien, je serais les faire parler, d'une façon ou d'une autre, seulement il y a peu de chance qu'ils apprécient ma méthode. Je ne connais pas l'ancienne Sasha, mais celle que je suis aujourd'hui n'a pas de temps à perdre, elle a une vengeance à concocter et un ou des meurtres à prévoir. Je ne crains pas d'ôter la vie aux gens, un petit quelque chose me dis que ce ne serait pas la première fois que je m'adonne à ça, même si je n'ai aucune preuve de ce que je pense. De toute façon on a attenté à ma vie, je ne peux pas laisser ça impunie. On m'a privé de mon passé, de mes souvenirs, je vais les priver de leur avenir, on verra ce qu'ils en pensent.
« C'est gentil … mais j'ai cru comprendre que je n'étais pas une personne très patiente, d'une façon ou d'une autre j'obtiendrais mes réponses, sois en sûr. »
Pourquoi je lui dis ça ? Peut-être parce que d'une certaine façon j'attend des réponses de sa part et que j'espère qu'il sera me les fournir bien gentiment. Même si j'ignore que je suis une sorcière, la violence règne en moi, tout autant que le chaos et la folie, je n'hésiterais pas à les faire sortir s'il le faut.
" Tu sais, j'ai cru que t'étais la seule personne intelligente, au final. A se barrer d'ici. Parce que plus tu restes, plus tu es enchaîné à la ville, et plus tu te rends compte que tu ne pourras jamais repartir. "
Dois-je prendre ça comme un compliment ou une insulte ? Suis-je une personne stupide ? Peut-être ou peut-être que c'est ce que j'aimais faire croire, allez savoir. Ce qui est sûr c'est qu'on ne m'a pas trop donné le choix, mon départ ne fut pas volontaire, même si d'une certaine façon il fut bénéfique pour tous le monde. Je ne comprend pas son délire sur cette ville, je ne vois pas où est le problème. Qu'est-ce qu'elle a de si bizarre ? S'il veut partir, pourquoi ne le fait-il pas ? Je crois que c'est le moment de parler un peu plus sur ce qui m'est arrivée pour obtenir les informations que je cherche, parce que soit l'alcool et lui ne font pas bon ménage, soit j'ai beaucoup de choses à apprendre de lui.
« Oh tu sais, je ne suis pas partie volontairement d'ici. J'ai juste tenté de me suicider et mon oncle et ma tante m'ont enfermé dans un Hôpital Psychiatrique … enfin c'est ce qui est marqué dans mon dossier, moi je ne m'en souviens pas … »
J'ai encore la marque sur mes poignets, encore bien nette, on ne pouvait pas se tromper sur leur signification. Je ne sais pas comment ils ont su ce que j'étais en train de faire, mais ils sont intervenus très vite parce que je m'y suis plutôt bien pris pour ne pas me louper. » [/b][/color]
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Invité | Sujet: Re: Impossible • RP LIBRE Mar 20 Aoû - 18:03 | |
| Sasha et Sayanel n'avaient jamais été proches. Au lycée, le jeune homme était du genre populaire, à apprécier tout le monde, à aimer tout le monde, à s'entendre avec tout le monde, aussi différents que les autres soient de lui. Il était comme cela. Conciliant, ouvert. Il était entouré, préférait la solitude, mais ne rechignait jamais à partager avec les autres. Alors oui, il avait quelques fois traîné avec Sasha, il lui avait parlé, mais elle ne rentrait pas dans son cercle de proches non plus. Peu y rentraient, en réalité. Melfice, déjà à l'époque, Jackson, mort depuis. Les autres arrivaient et repartaient comme bon leur semblait. Voilà sans doute pourquoi il avait remarqué l'absence de Sasha, elle n'était jamais revenue. Mais sans doute ne l'avait-il pas pleuré non plus, trop occupé à pleurer les autres. Ceux qui avaient réellement compté. Non pas qu'il s'en foutait - à l'époque, s'entend, maintenant, il s'en foutait clairement - mais avec la mort de sa mère et celle de Jackson, il n'avait pas pensé à appeler tous ses copains d'école. Mais il fut rassuré, du point de vue où elle ne semblait pas être du genre à lui reprocher l'avoir laissée pour compte après leurs études. Il ne supporterait pas, à l'heure actuelle, de tomber sur ce genre de personnes, trop égoïstes et centrés sur eux mêmes pour voir qu'il avait autre chose à faire de son temps libre que de se renseigner sur des gens qui ne représentaient pour lui plus aucun intérêt depuis qu'il avait franchi les portes du lycée pour la dernière fois. Il fallait dire qu'avec les chasses, son temps libre s'était amenuisé, le maintenant souvent trop occupé ne serait-ce que pour attraper son appareil photo. La réplique de la jeune femme le fit sourire.
" Bienvenue au club."
Le club des increvables. Brillant. Une gloire. Rester en vie dans le monde actuel relevait pourtant d'un miracle, quand on lisait le nombre d'attaques sauvages ayant eu lieu. Attaques sauvages. Comme s'il risquait sa vie pour chasser des pumas ... Il avait sans aucun doute d'autres proies, proies qui étaient, elles, véritablement dangereuses. Et pourtant, il en restait qui se battaient. Sans doute du mauvais côté. Sayanel se souvint de la guerre. Qui avait fait perdre les sorcières. Il s'était rangé du mauvais côté, mais l'avait compris bien trop tard. Mais pouvait-il réellement en faire autrement quand tous les chasseurs avaient pris le parti des vampires? Il lui arrivait de le regretter encore. Mais il n'y pouvait plus rien et à l'heure actuelle, les vampires régnaient, plus qu'ils ne l'avaient jamais fait. Il était rare, dans une journée, de ne pas en croiser au moins un. Les plus forts. Ceux qui n'avaient pas peur. Il en existait. Les Originels en étaient un bon exemple. Détestables. Vomitifs. Sayanel avait donné sa vie à l'extermination des créatures surnaturelles, et au lieu de ça, elles se multipliaient. S'en était fou. Ca le rendait fou.
Distrait, il se contenta d'acquiescer. Connaître la vérité pourrait ne pas lui être profitable. Elle pourrait apprendre bien plus que ce qu'elle voulait savoir, bien trop pour qu'elle puisse en dormir la nuit. Mais en toute honnêteté il s'en moquait. Il fallait tomber pour apprendre à se relever, c'est ce que tous les connards de la terre qui essayaient de le consoler n'arrêtaient pas de lui dire. Alors il fallait bien qu'il laisse les autres tomber de temps à autres, ils n'avaient généralement pas besoin de lui pour trouver ce qu'ils cherchaient.
" J'en sais rien pour ta patience, mais fais quand même gaffe à qui tu demandes des informations. "
Beaucoup donneraient cher pour cacher n'importe quoi. Les Originels pour commencer. A tuer tous ceux qui osaient les regarder. Les vieux vampires ensuite, tirant de leurs parents, ils étaient plutôt bien placés sur la chaîne alimentaire vampirique, certains s'amusaient même à tuer les leurs plus jeunes. Pour sa survie, il espéra brièvement qu'elle ne se mêlerait pas à eux, sous peine de se faire couper la langue ... Dans le meilleur des cas. Sayanel se tourna vers la brune quand elle lui fit, brusquement, un bref résumé de son départ. Etonné, sans doute le montrait-il un peu trop, alors que son visage, depuis le début de la conversation, semblait fermé.
" Je vois ... Attends ... Comment ça se fait que tu te souviennes pas? Juste de cette période où de plus que ça?"
Les paroles de la jeune femme prononcées plus tôt lui revinrent en mémoire "j'ai cru comprendre que je n'étais pas patiente". Serait-il possible qu'elle ait tout oublié? Exactement comme Melfice?
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Invité | Sujet: Re: Impossible • RP LIBRE Jeu 22 Aoû - 21:06 | |
| " Bienvenue au club."
Lui aussi est increvable ? C'est bon à savoir, mais la question à savoir c'est s'il dit ça comme ça ou s'il en a déjà fait l'expérience ? Je le trouve très étrange, il parle comme s'il y avait un truc de louche dans cette ville, une espèce de conspiration ou je ne sais quoi. Il est peut-être parano ou alors c'est la vérité et dans ce cas là il va falloir que j'en sache un peu plus pour savoir dans quoi je met les pieds. Il y a toujours l'idée qu'il est juste complètement taré ou qu'il s'ennuie tellement qu'il s'invente une vie, ça aussi c'est possible et il en existe bien plus que l'on ne croit. J'esquisse un petit sourire mais je continue à le fixer pour tenter de percer cette carapace dont il s'entoure. Je ne sais pas trop ce qu'il lui est arrivé, mais c'est pas très beau à voir en tout cas. Je ne sais pas si c'est une histoire de famille, une histoire de cœur, cette ville qui rend fou – ce qui expliquerait beaucoup de choses sur mon compte finalement – ou tout autre chose, mais il a l'air bien détruit. Peut-être qu'il a toujours été comme ça, peut-être qu'il a toujours été un loser qui aime bien qu'on le plaigne, peut-être qu'il est de ceux qui aiment voir le monde en noir – moi je trouve cette couleur fort charmante pour ma part – ou alors il a juste était détruit par la vie parce qu'il n'a pas les épaules pour encaisser la réalité, je ne sais pas. Mais je crois que je suis mal placée pour le juger, après tout si j'ai tenté de me suicider à 18 ans c'est bien pour une raison, c'est pas juste parce que je m'ennuyais un soir et que je me suis demandée ce que cela faisait de mourir, c'est évident … encore qu'on parle de moi, je suis capable de tout, même de ça.
« Increvable toi aussi ? »
Je ne suis pas le genre de personne à passer par quatre chemins ou à tenter de détourner le sujet pour en apprendre plus sur une personne. Je vais droit au but, pas toujours de façon très discrète et sincèrement je m'en fous d'être discrète. Je ne lui ai pas demandé de but en blanc si quelqu'un avait déjà essayé de le tuer ou s'il avait frôler la mort d'une façon ou d'une autre, vous aurez remarqué l'effort, mais je ne peux pas faire plus que ça. S'il veut m'en dire plus, il le fera, soit parce qu'il a envie de parler, soit parce qu'il est trop éméché pour tenir sa langue, soit parce qu'il est stupide, sinon il se contentera de me donner une réponse vague ou complètement inutile qui ne m'aidera en rien et je n'en demanderais pas plus. Je ne sais pas qui est ce gars, je ne vais donc pas me plier en quatre pour connaître sa vie, surtout si elle est aussi inintéressante que je le suppose.
" J'en sais rien pour ta patience, mais fais quand même gaffe à qui tu demandes des informations. "
Pourquoi s'inquiète-t-il tant pour ma vie ? Est-elle vraiment en danger ici ou est-ce encore sa théorie du complot qu'il nous rejoue ? Je n'arrive pas trop à le suivre pour le moment, mais cela vient très certainement du fait que je ne le connais absolument pas, que je ne sais pas ce qui nous lie et donc je ne peux pas deviner le pourquoi de cette remarque. En plus j'ignore tout sur cette ville, ville pourtant où j'ai grandit mais où cette maudite amnésie m'a tout fait oublier. Il va vraiment falloir que j'éclaire un peu sur mon passage si je veux pouvoir avancer parce qu'à se rythme là je vais faire longtemps du sur-place et ça va vite me gonfler. Dommage pour moi que je ne sache pas m'y prendre avec les gens pour les mettre en confiance, j'ignore si j'ai déjà été bonne à ce jeu là d'ailleurs. Je me contente juste de le fixer, légèrement étonnée, mais sans plus.
« Pourquoi ? Dois-je y voir là une touchante marque d'attention de ta part ou dois-je comprendre que cette ville recèle bien plus de danger qu'elle n'y paraît ? »
A force de tourner autour du pot moi j'ai le tournis alors je vais droit au but, c'est plus simple et normalement plus efficace, encore que les gens adorent se faire prier et adorent voir les autres à leurs pieds. Cela dit je ne serais jamais aux pieds de qui-que-ce-soit, soyons très clair là dessus. Je ne sais certes pas qui je suis, mais je ne suis pas le genre de personne à suivre les autres comme un vulgaire toutou. Certes j'ai eu visiblement de très mauvaises fréquentations, mais je suis persuadée que j'ai eu une aussi mauvaise influence sur eux qu'eux sur moi, même si j'ignore encore qui ils sont. J'attends presque avidement la réponse, chose qui ne m'étais pas arrivé depuis fort longtemps. C'est presque Noël avant l'heure …
" Je vois ... Attends ... Comment ça se fait que tu te souviennes pas? Juste de cette période où de plus que ça?"
L'annonce de ma tentative de suicide ne lui fait ni chaud, ni froid, c'est aussi agréable que surprenant. Je n'ai pas annoncé ça pour voir une pseudo marque d'attention de sa part ou pour voir une sorte de peine ou de pitié briller dans ses yeux. J'ai juste expliquer la raison de mon départ, rien de plus. Oui j'ai tenté de me suicider, je n'en connais pas vraiment la raison, mais je suis persuadée que je devais en avoir une bonne. Cela ne fait pas de moi un être inférieur ou instable … enfin je suis un être instable, mais ce n'est pas à cause de la tentative de suicide, c'est largement antérieur à tout cela, j'en suis persuadée. Je suis ravie de voir qu'il ne change pas de comportement avec moi, cela m'aurait rendu bien plus cynique et mauvaise, c'est tout bénef' pour lui. Par contre je le vois intrigué par ma perte de mémoire, ce qui ne m'étonne pas vraiment, j'aurais aussi été intéressé par cette partie de l'histoire si les rôles avaient été inversé. Qu'il est tenté de se suicider m'aurait fait ni chaud, ni froid, j'aurais même pu lui proposer mon aide pour qu'il puisse arriver à ses fins, mais l'amnésie, ça c'est une chose intéressante. Je continue donc de le fixer sans rien afficher sur mon visage, comme si tout cela ne me touchait pas vraiment.
« Oh non si ce n'était que de cette période cela aurait été trop facile … je me suis réveillée sans savoir qui j'étais, où j'étais, ni comment j'y avais atterris … Je suis en somme une page blanche qui ne demande qu'à être remplie. »
Certains prétendent que nous sommes façonnés par notre passé, par tout ce que nous avons vécu, si on efface le passé, nous pouvons devenir qui nous voulons. Moi je ne suis pas d'accord, ce qui m'a façonné toutes ces années n'a pas complètement disparu avec ce trou de mémoire de 22 ans, il y a encore des marques, des cicatrices qui m'influencent sans que je m'en rende compte. J'aurais pu très bien me réveiller et vouloir faire le bien, sourire, rire, m'amuser, comme n'importe quelle jeune femme de 22 ans, au lieu de ça, je suis restée égale à moi même, méfiante, sournoise, torturée. Alors peut-être que mes cauchemars m'aident à ne pas totalement oublier, peut-être que la découverte de mon identité et tous ces dossiers décrivant sommairement qui je suis m'a remis sur le chemin de mon ancienne vie, mais je suis persuadée que même sans ça, j'y serais revenue, tôt ou tard. »
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Invité | Sujet: Re: Impossible • RP LIBRE Mar 27 Aoû - 10:34 | |
| Increvable, c'était le mot. Le monde laissait toujours des épreuves hors du commun sur la route de personnes comme lui, qui malgré tout ce qu'ils faisaient de leur peau, n'arrivaient pas à passer l'arme à gauche. Chanceux? Un inconscient aurait sans doute utilisé ce terme. Pour beaucoup, le fait de ne pas mourir était sans aucun doute synonyme de chance et de bonne fortune, mais dans l'univers dans lequel Sayanel vivait, c'était l'inverse. Parfois, lorsqu'il était assez désespéré, durant les moments de perdition, comme ce soir, il souhaitait la mort plus qu'il ne la voulait loin de lui. Prendre une pause, rejoindre sa mère, Jackson... Mais il n'était pas ainsi. L nature ne l'avait pas fait si faible, et c'était en ça qu'il était sans doute victime d'une malédiction. Increvable, mais surtout sans aucune intention de se laisser abattre. Ce n'était pas le propre des chasseurs, loin de là, seulement, ceux là étaient sans doute les plus admirables, à vouloir sauver les humains, et pour cela, sacrifier tout ce qui pouvait ressembler à une vie heureuse. Jess avait sans doute eut raison de partir. C'était la meilleure chose à faire, et pourtant, il n'arrivait pas à l'accepter. Accepter son départ, c'était comme accepter le fait qu'il ne pourrait jamais connaître ce que tant d'autres avaient connu. Le bonheur, juste ça, était quelque chose qui le fuyait comme la peste. Mais il fallait être honnête: il l'avait cherché, avait voulu ce destin , et il l'aimait, quoiqu'il en dise. Pour un homme solitaire comme lui, la chasse était une activité parfaite, qu'il pratiquait presque avec passion. Qui l'empêchait de sombrer dans des prises de conscience à deux balles comme ce soir. Parfois, tout lui retombait dessus, mais dans l'ensemble, il n'aurait sans doute échangé sa vie contre celle de personne.
" Il faut bien, sinon je serais pas là. "
Les rares humains restants en ville pouvaient être considérés comme des combattants. Car ils l'étaient. Survivre avec l'existence des vampires, c'était comme de faire survivre un poulet dans un enclos à loups. Et pour le moment, le poulet qu'il était avait plutôt bien réussi à se faire une place de vivant. Mais ce n'était pas le cas de tout le monde. Des attaques d'animaux sauvages ... C'était la version officielle de l'existence des vampires et des loups garous. Ils ne s'étaient vraiment pas foulés sur l'explication, surtout quand ils accusaient un puma qui n'avait rien demandé à personne et que, pour le bien de la ville, ils se mettaient à le chasser réellement. Tuer de pauvres bêtes pour maintenir une crédibilité qui n'existait plus depuis déjà des années. Même si son père était le shériff, Sayanel avait parfois du mal à accepter ce genre de subterfuges stupides bien qu'ils soient nécessaires.
" Tu n'as pas entendu parler des attaques d'animaux sauvages dans le coin? Il y en a pas mal. Et les chasser, ces bêtes là, c'est plus dangereux qu'il n'y paraît."
L'alcool faisait mauvais ménage avec sa conscience. Il aurait aimé parler à quelqu'un, pour une fois, mais Melfice ne se souvenant plus de lui, il n'avait personne. Mais Sasha ne semblait au courant de rien, les vampires, les loups garous, les sorciers ... Pourtant, elle n'était pas tranquille, elle n'était pas comme tout le monde, ça se ressentait sans doute plus que ça ne se voyait. Sayanel la dévisagea, suite à son interrogation. Elle ne savait vraiment rien? Ne se doutait vraiment de rien? Tellement de gens semblaient cacher leur connaissance de la vérité que croiser quelqu'un qui ne savait rien semblait encore la chose la plus invraisemblable qu'il puisse arriver. Même Chloé, qui était sans doute le symbole de l'innocence de ce côté là était maintenant au courant. Toutes les personnes avec qui il entretenait désormais une relation étaient au courant de ce qu'il se passait, où en partie, même sa famille, alors qu'ils le leur avaient caché pendant des années. Mais pas Sasha. Peut-être cela s'expliquait-il, allez savoir, ou peut-être n'avait-elle jamais eu l'occasion de se mesurer à quelqu'un de plutôt ... Anormal. Chanceuse.
" C'est un conseil, c'est tout. Dans une ville où le taux de criminalité est supérieur à la moyenne, on ne demande pas à n'importe qui l'heure qu'il est. Question de bon sens. Après c'est toi qui voit, je suis pas responsable de toi, de mon frère et de ma soeur c'est amplement suffisant."
Puis un peu du reste de la ville également. Parce que la famille Pritchard aimait rendre service, elle se sentait responsable de tout le malheur du monde. C'était ça de faire partie de la police pour le père, de combattre le mal pour le fils. Seule la fille avait semblé échapper à ce système du " je me sacrifie pour les autres" mais au final elle était peut-être la plus intelligente des quatre. Sayanel réfléchit. Au lycée, Sasha était considérée comme l'anomalie. Si quelqu'un était bien placée pour connaître les sombres secrets de la ville, il aurait pourtant parié que ce serait elle. Mais non ... Elle ne semblait rien savoir sur rien. Puis la lumière se fit. Non pas qu'elle connaissait forcément l'existence du surnaturel avant son amnésie, mais au moins, cela expliquait pourquoi elle semblait croire Mystic Falls sûre. Melfice, puis Sasha ... Sans doute serait ce un peu paranoïaque de croire à une conspiration, mais il n'était plus à cela près.
" Donc en gros depuis tout à l'heure on discute, et tu ne sais même pas à qui tu parles. Je pourrais être un psychopathe, un violeur ou un tueur que ce serait la même chose. J'hésite entre étrange et inconscient. Quoiqu'il en soit, on est allés au lycée ensemble."
Le lycée ... L'époque où il était populaire, où tout le monde l'aimait et où il aimait tout le monde, ou à peu près. Cette époque était tellement lointaine qu'il n'était pas persuadé qu'elle s'était produite dans cet espace temps ci. On ne pouvait pas dire qu'il y avait énormément de ressemblance entre ce Sayanel là et celui de l'époque lycéenne.
" J'aimerais t'aider en quoique ce soit, cette entrevue serait plus utile pour toi, mais je ne te connais que sommairement. Trop sommairement pour t'apprendre autre chose que ce que tu sais déjà sans doute sur toi." |
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Invité | Sujet: Re: Impossible • RP LIBRE Ven 6 Sep - 22:24 | |
| " Il faut bien, sinon je serais pas là. "
Pourquoi dit-il qu'il ne serait pas là sinon ? A-t-il eu un accident dans sa vie qui aurait pu lui causer sa perte ? Un accident de voiture où des proches à lui seraient morts ? Une noyade ? Un incendie ? Je ne pense pas un instant à une attaque de créatures surnaturelles comme des vampires ou des loups-garous parce qu'à l'heure actuelle c'est trop loin de moi. Pour moi ce n'est que des mythes pour effrayer les enfants, rien de plus. Il fut un temps où j'étais plutôt bien placée pour savoir que le surnaturel existait puisque j'en suis un, d'une certaine façon. Je suis en « communion » avec la nature, je la comprend et je communique avec elle. Je canalise sont énergie et j'en fais une force, c'est de là que provient mes pouvoirs, initialement du moins. Et puis nous avons commencé à nous intéresser à la magie noire, nous nous sommes perdus petit à petit, lentement mais surement et aujourd'hui j'ai tout oublié, mais ce n'est pas un mal, cela me fais un peu de vacances. Ne voyant pas ce que je peux répondre à ça, je garde le silence, je me contente d'hocher vaguement la tête, esquissant un semblant de sourire, avant de perdre mon regard vers l'horizon obscur.
" Tu n'as pas entendu parler des attaques d'animaux sauvages dans le coin? Il y en a pas mal. Et les chasser, ces bêtes là, c'est plus dangereux qu'il n'y paraît."
Je tourne de nouveau mon visage vers lui, il vient de capter une nouvelle fois mon attention. Des attaques d'animaux sauvages ? Non je ne crois pas, cela dit, je ne suis pas ici depuis très longtemps et ayant une forêt à proximité, je ne trouve pas ça anormal de ma part, mais que voulez-vous, il faut toujours que les superstitieux voient le mal de partout. Je ne comprend pas trop pourquoi il me parle de chasser ces bestioles, je n'en avais pas l'intention si ça peut le rassurer. Je ne suis pas contre la violence et un peu de sang, mais je préfère largement m'attaquer à une espèce qui peut se défendre, comme l'être humain. Bien entendu je n'ai pas le souvenir d'avoir fait du mal à quelqu'un un jour dans ma vie, mais je me rend compte que ce serait plutôt vers eux que je me tournerais si je devais avoir envie de me défouler. Je suis loin de me rendre compte que ma violence et ma folie m'a conduit à faire des choses atroces et je crois que je n'ai pas envie de m'en souvenir.
« Non je n'ai rien entendu de tel, mais je ne suis pas ici depuis très longtemps et je me contre-fiche en général des propos des gens qui m'entourent … ça doit venir très certainement de là. Mais si ça peut te rassurer, je n'avais pas prévu de chasser quoi que ce soit ces jours prochains ! »
Pourquoi aurais-je envie d'enfiler des habits ridicules à carreau et une casque moche ? En plus ils se lèvent avant que le soleil ne se lève, ce qui n'est pas trop mon cas, en général c'est plus l'heure où je me couche et puis aller me cailler les miches dans une forêt sombre et humide pour les beaux yeux d'une biche enragée, non merci. Surtout qu'avec la chance que j'ai, je pourrais me faire tirer dessus juste parce qu'un alcoolique de chasseur m'a pris pour un lapin ou je-ne-sais-quoi-encore. Non mes draps sont beaucoup plus confortable qu'une forêt, j'y ai passé bien trop de temps à mon goût pour avoir envie d'y remettre les pieds de sitôt.
" C'est un conseil, c'est tout. Dans une ville où le taux de criminalité est supérieur à la moyenne, on ne demande pas à n'importe qui l'heure qu'il est. Question de bon sens. Après c'est toi qui voit, je suis pas responsable de toi, de mon frère et de ma soeur c'est amplement suffisant."
Je prend note son conseil, je ne demanderais pas l'heure à n'importe qui, je ne choisirais que ceux qui ont l'air fou, à ce qu'il paraît ce ne sont pas ceux qui le paraissent le plus qui sont les plus dangereux. Après tout, ne dit-on pas que le meilleur tueur en série peut-être n'importe qui ? Votre voisin, votre mari, votre père ? Il se fond dans la masse et personne ne se doute de ce qu'il est en réalité. Ce qui m'amuse en tout cas c'est de l'entendre dire que le taux de criminalité est très haut, on a l'impression qu'on se trouve à New-York ou LA alors que finalement on est dans un patelin paumée, en plein milieu des Etats-Unis, rien de plus. Les gens aiment à exagérer alors qu'ils ne sont jamais sortis de leur cambrousse et ignorent complètement ce qu'est la vraie criminalité et ce à quoi peut ressembler une vraie ville qui craint.
« Merci pour ces conseils je tacherais de m'en souvenir, mais rassures toi, je me suis toujours débrouillée toute seule et je n'en suis pas encore morte … pas encore ! »
Finis-je par dire en riant. Non cela ne me trouble pas plus que ça de parler de ma mort, on meurt tous un jour, non ? Si ce n'est pas aujourd'hui, ce sera peut-être demain, dans une semaine, dans vingt-ans.
" Donc en gros depuis tout à l'heure on discute, et tu ne sais même pas à qui tu parles. Je pourrais être un psychopathe, un violeur ou un tueur que ce serait la même chose. J'hésite entre étrange et inconscient. Quoiqu'il en soit, on est allés au lycée ensemble."
Je ne pouvais m'empêcher de sourire à sa remarque. Il marquait un point, j'ignorais complètement son identité, pourtant cela ne m'avais pas empêché de lui parler, comme si j'étais persuadée qu'on se connaissait depuis toujours et que je ne risquais rien avec lui. Peut-être que ça vient du fait qu'il était trop cramé ce soir pour arriver à me faire réellement du mal, peut-être que je ne trouvais pas qu'il avait l'apparence d'un gars qui pourrait me faire du mal, peut-être que c'est simplement le fait qu'il avait l'air de m'avoir reconnu et qu'il me parlait comme une personne qui avait une histoire en commun avec moi, je ne serais trop dire. Peut-être aussi que je suis trop folle pour avoir peur des autres et qu'il faudrait plutôt qu'il se méfie de moi....
« C'est exactement ça, j'ai oublié jusqu'à ton nom … mais ton interpellation du début m'a donné envie de rester, il faut croire que c'était suffisant pour me mettre en confiance … à moins qu'entre nous deux, c'est moi la plus dangereuse, va savoir. »
Inconsciente je l'étais, tout comme étrange, et cela ne me dérange pas le moins du monde. Je ne sais pas qui il est, mais maintenant je sais qu'on a été au lycée ensemble, cela ne me dis pas grand chose sur notre relation passée, mais je sais maintenant d'où ça vient. Au moins ça prouve que j'ai été au lycée … ne serait-ce que de temps en temps.
" J'aimerais t'aider en quoique ce soit, cette entrevue serait plus utile pour toi, mais je ne te connais que sommairement. Trop sommairement pour t'apprendre autre chose que ce que tu sais déjà sans doute sur toi."
Je suis un peu déçue d'apprendre qu'il ne peut rien dire sur moi d'intéressant, il ne sert donc à rien. Cela dit, il ignore ce que j'ai appris sur moi, du coup peut-être qu'il sait des choses que j'ignore mais dont il croit que je sais … Parce que finalement je ne sais pas grand chose sur moi, mise à part ce que m'a dis ce cher Andrew et mes différents rapports sur mon compte.
« Fille instable, étrange, violente, qui buvait et se droguait, qui a de nombreuses interpellations à son actif, internée à 18 dans un Asile en dehors de la ville … voilà à peu près tout ce dont j'ai appris à travers des rapports et d'un gars dénommé Andrew. » »
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