a window to the past feat. melfice

J’avais passé ma journée dans la bibliothèque de la ville … Du moins, ma matinée. Je m’étais levé à l’aube, j’avais mis un panneau sur la porte de mon agence en annonçant que je ne travaillerais pas aujourd’hui, puis j’avais attendu l’ouverture de la bibliothèque en fumant une cigarette. Je ne fumais pas souvent, j’utilisais un paquet tous les ans, tout au plus, c’était un plaisir que je me faisais de temps en temps ou quand j’étais stressé. En l’occurrence, c’était juste pour attendre. Je n’étais pas quelqu’un de patient en règle générale, surtout pas quand je voyais que la personne était en retard. Je jetais mon mégot sur le sol avant de l’écraser avec la pointe de ma chaussure et lançais un sourire hypocrite à la bibliothécaire qui s’excusa platement après plus d’une demi-heure d’attente. Un problème de voiture ? Je m’en fichais, tout ce que je voyais c’était qu’elle n’était en retard, point. J’avais donc passé la journée dans la bibliothèque à chercher des informations sur différentes choses … Les sorcières de Salem notamment, même si, sans grand étonnement, je savais déjà toutes les informations. Par contre, j’ai eu plus de découvertes au sujet de cette tribu précolombienne dont on avait découvert une grotte sur le territoire américain. Les Chanvin. Ce n’était pas vraiment ce qui m’intéressait le plus, mais à défaut de trouver ce que je voulais, j’ai lu tout ce qui se rapportait de près ou de loin à cette civilisation … Bien entendu, aucune trace du surnaturel n’était mentionnée nulle part. Il aurait fallu que j’aie accès à une bibliothèque magique, mais aucune chance qu’il existe un endroit comme celui-ci quelque part dans le monde. Le savoir du surnaturel était personnel, c’était chacun pour soi, personne n’aurait la mauvaise idée de mettre ce savoir en commun. Cela aiderait le plus jeunes, mais cela faciliterait également l’apprentissage des plus sombres sorciers, soit moi, en l’occurrence. J’avais donc quitté la bibliothèque aux alentours de onze heures.

Me voilà maintenant dans la file d’attente du starbuck, décidément, c’était la journée ! Rien que l’idée de devoir ouvrir mon agence cette après-midi, ça m’ennuyait. J’arrivais enfin à la caisse et commandais un café. Je payais et sortais aussi vite que je le pouvais. Voilà que ma poche faisait des siennes, je jetais un coup d’œil à cette dernière en collant mon dos à la porte avant de m’avancer dans la rue. Quelqu’un me heurta, mon café se vida sur ma chemise, je laissais tomber mon porte-monnaie et mes clés. Je levais les yeux au ciel et grognais. « Vous ne pouvez pas faire attention non !? » Je regardais mon t-shirt et me baissais pour ramasser mes clés et mon porte-monnaie. « Espèce de maladroit ! » Je me relevais en pestant. « Ce n’est pas dieu possible d’être aussi aveugle ! » Je lève le regard en maugréant avant de me pétrifier. « Melfice … » Je reste impassible et totalement décontenancé face à mon ancien petit ami.

Melfice ou le seul garçon qui avait compté pour moi avant que je ne … change, dirons-nous. Melfice et moi, ça avait duré trois ans, trois ans de bonheur pendant lesquels je m’enfonçais de plus en plus dans la noirceur, quittant peu à peu cet amour qui devint bientôt un poids pour moi, dans ce dessein que je voulais accomplir. J’avais aimé Melfice, plus que tout, nous étions bien ensemble, mais nous nous étions aimé à un mauvais moment de ma vie. Son amour m’avait paru si petit par rapport à ce que pouvait m’offrir la magie, que je l’avais quitté du jour au lendemain, sans donner de nouvelles. Du moins, des nouvelles, je suppose qu’il en avait eu … Il fallait dire que le meurtre de ma famille, ou plutôt le massacre n’était pas passé inaperçu. Plus de trente personnes qui partent en fumée ainsi qu’une grande demeure datant de la guerre civile, non, cela ne pouvait pas passer inaperçu. M’avait-il cherché ? Avait-il voulu comprendre ce qui s’était passé ? Je ne sais pas, je ne pensais pas. Je n’avais plus eu de nouvelles de lui depuis 2011, même pas écho comme quoi il avait cherché à me retrouver. Après tout, cela n’avait rien d’étonnant. Comment aurait-il pu deviner que j’avais été de ces membres de la famille Johnson à échapper aux flammes ? Il n’avait pas pu, et même s’il avait cherché à me retrouver, il serait revenu bredouille. J’avais trop bougé pour qu’il puisse véritablement retrouver ma trace durant toutes ces années. Maintenant je me retrouvais à confronter à lui, il venait de m’apparaître tel un fantôme et je n’aimais pas ça. Je n’aimais pas rendre des comptes, or il allait falloir que je lui en rende, très certainement. Je ne voulais pas, mais hélas, je ne pouvais plus fuir, je n’avais plus le choix. Je baissais la tête vers ma chemise. Elle sentait le café. Blanche comme elle était, il serait impossible de rattraper ça.

Il n’avait pas changé, la même voix, le même look. Si ce n’est qu’il s’était coupé les cheveux et qu’il s’était bonifié avec l’âge. Trentenaire, mais malgré tout très séduisant, il n’avait véritablement pas bougé. Je me retenais de lui faire une remarque, histoire de ne pas me lui donner l’occasion de me rembarrer et souriais à sa question. « Ravi de te revoir aussi. » En vie … Donc visiblement il avait cru que j’étais mort ? Je n’étais pas déçu, enfin un peu peut-être. Il avait toujours été curieux et cela m’étonnait qu’il n’ait pas cherché à voir si j’étais bel et bien décédé. Enfin soit. Peu importait. « Excuse-moi, faut que j’aille me changer. À bientôt. » Je contournais Melfice et me dirigeais vers l’endroit où était garée ma voiture. Je savais que je ne m’en sortirais pas avec une parade de ce style. Mais que dire d’autre ? Lui demander comment il se portait . Parler de la pluie et du beau temps ? Non, nous avions dépassé ce stade, je ne voulais pas me perdre en discussions futiles. Pourtant, je sentais qu’il n’allait pas me lâcher.

J’avais senti Melfice qui me suivait, chose que je me doutais. Il était curieux comme garçon, un brin flippant par moments et totalement instigateur, mais je l’avais aimé comme ça. Aujourd’hui, c’est ce que je haïssais le plus. Pourquoi me suivait-il ? Il n’avait aucune raison, du moins, aucune raison actuelle de le faire. C’était fini … Quatre ans étaient passés, il avait dû tourner la page, passer à autre chose, m’oublier non ? Une peine de cœur comme une autre, après tout j’étais un garçon comme un autre. Pourquoi voulait-il des réponses ? Que cherchait-il ? À remuer le couteau dans la plaie, à ranimer les fantômes du passé ? Il n’aurait rien de tout cela, je ne le voulais pas, je refusais tout cela. Je refusais de devoir faire face aux spectres qui me guettaient dans l’ombre, je refusais de leur rendre des comptes, de m’expliquer pour ma conduite, toute ce que je voulais, c’était qu’on me laisse tranquille ! Or Melfice remettait en cause ma tranquillité et je m’y refusais. Pauvre imbécile qu’il était, pensait-il vraiment avoir raison de moi ? J’étais sombre quand il m’avait rencontré, j’avais sombré durant notre relation, aujourd’hui j’étais au fin fond du Tartare, Melfice n’arriverait pas à me rappeler à la lumière, même pour lui parler. C’était fini, trop tard pour moi. Mais s’il fallait que je fasse comme si de rien était pour me débarrasser de sa compagnie, alors je le ferais. Je m’approchais de ma voiture et essayais de mettre ma clé dans la serrure … En vain. Melfice m’adressa une parole moqueuse. Le fait que ma voiture ait un problème l’arrangeait bien, il aurait l’occasion de me faire la discussion. Melfice avait changé, je le reconnaissais, mais il était toujours aussi nul quand il s’agissait de cacher ses émotions. Je reculais d’un pas pour jeter un coup d’œil à la serrure, m’assurant au passage de frotter l’arrière de mon jean contre le pantalon de Melfice avant de me pencher à quatre-vingt-dix degrés. La serrure était gelée. Un sorcier était dans les parages, mais qui ? Je me relevais et regardais Melfice. Quelque chose me disait qu’il avait quelque chose à voir avec cette entourloupe … Mais quoi ?

Comment n’avais-je pas pu voir ? J’avais été si aveugle. Au bout de quelques minutes de réflexion et d’observation de ma serrure gelée, j’ai alors compris … Les mots de Melfice auxquels je n’avais pas voulu porter attention n’avaient rien vraiment d’anodin. Il était le sorcier. Quelque chose avait changé, bien sûr ! J’avais toujours senti ce quelque chose qui nous reliait, un truc, mais sans expliquer quoi. Melfice était un sorcier bien sûr ! Forcément. J’affichais un sourire moqueur. « Vraiment ? » Je collais ma main à la serrure et chauffais le métal, faisant fondre le gel. Je m’avançais ensuite de lui, finissant par coller nos corps l’un à l’autre, approchant ma bouche près de la sienne. « Si tu voulais être en tête à tête avec moi, tu n’avais cas me le demander Melfice, j'y aurais automatiquement consenti. » Je respirais alors fortemnt son parfum et caressais sa poitrine d’un geste lent, descendant lentement jusqu’au nombril avant de m’arrêter à sa ceinture, que je saisissais avec deux doigts. « Veux-tu qu’on se retrouve seul pour se remémorer le bon vieux temps, je suis tout à toi. Je suis certain que tu n’as rien perdu de ta vigueur en quatre ans … Tu es même de plus en plus charmant. » Je souriais et glissais ma main dans sa poche avant. « Embrasse-moi Melfice, je sais que tu en meurs d’envie. » J’avais accentué le meurs, le faisant durer comme un râle d’extase. Il voulait jouer, on allait jouer, mais pas avec les mêmes armes.

Oh si je savais parler … Mais je ne le voulais pas, là était toute la nuance. Il recula d’un pas. Abruti. J’avais savouré notre baiser au moins, il embrassait toujours aussi bien à ce que je voulais voir. J’aurais tellement que ça aille plus loin … Après tout, nos retrouvailles étaient à marqué d'une pierre blanche. Je n’étais pas mort, il venait de me retrouver, il était devenu sorcier et moi, j’étais devenu à peu près ce que je voulais. Un jour de fête en soi il aurait pu m’offrir le champagne au lieu de me critiquer … Ou à défaut de champagne, une bonne soirée dans son lit, ça aurait été tellement plus intéressant qu’une simple discussion. « Toujours aussi ennuyeux à ce que je vois. » Ma voix siffla tandis que j’ouvrais la porte passager de ma voiture avant d’ouvrir la boîte à gants et d’y récupérer une chemise immaculée, propre et comme neuve. J’étais prévoyant. On ne savait jamais de quoi serait faite une journée … Un dîner d’affaires un peu trop arrosé, une maladresse, une collision avec un inconnu ou encore un combat avec un autre être surnaturel, je devais penser à tout et je le faisais. Heureusement pour Melfice d’ailleurs. Je claquais la portière en écoutant ses paroles … Voulait-il vraiment savoir ce que j’étais devenu ou meublait-il la conversation ? Encore pire … L’engageait-il seulement pour me demander ce qu’il désirait après les diverses questions traditionnelles posées. Je détestais les paroles inutiles, tout ce qui était en trop, le surplus, à quoi bon ? Autant aller à l’essentiel non ? J’étais partisan de cette maxime et j’allais donc montrer à Melfice qu’il n’était pas nécessaire de prendre des gants avec moi. Il était trop séduisant pour que je l’abîme. J’ouvrais ma porte avant, mettais les clés dans le contact et posais ma chemise propre sur le siège conducteur. Je roulais des yeux avant de regarder Melfice. « Je t’évitais. » Bref. Il n’aurait rien de plus, je suppose qu’il le savait. Non ?

Je le désignais du doigt avant de sourire. « Mais toi … » Je souriais malicieusement. « À part couper ta tignasse, qu’est-il arrivé dans la vie monotone de ce cher Melfice Nathaniel Adams ? » Je retirais ma chemise en la déboutonnant lentement, avant de la faire glisser dans un bruissement. Je laissais entrevoir un torse peu développé mais mince, avant de saisir ma chemise neuve encore dans son emballage. Je défaisais le plastique et jetais le tout sur le siège arrière, accompagné de ma chemise souillée. Je me tournais ensuite vers Melfice. « Tu sais à quel point je me fiche de tout ça, n'est-ce pas ? Toi aussi d’ailleurs, mais tu es trop … » Je marquais une pause. « Poli … » Cela sonnait comme un reproche. « Pour me le dire. » J’enfilais ma chemise mais sans la boutonner avant de plonger mon regard dans celui de Melfice. « Pose-moi les véritables questions au lieu de tourner autour du pot comme un enfant qui viendrait de faire une bêtise. »

Avais-je atteint mon but ? Bien sûr, je l’avais atteint ! Enfin, pas totalement, mais j’avais fait une avancée spectaculaire en seulement quelques années. J’étais passé de simple petit sorcier adepte de la magie noire à membre d’un cercle de sorciers dont j’étais le chef … J’avais amassé de grimoires pour avoir de la lecture pour les cent prochaines années et je m’étais débarrassé des poids morts que représentait ma famille. J’étais devenu ce que je voulais, il était vrai que j’avais réussi, quoique pas complètement puisqu’il restait encore à mettre les humains à genoux, à se débarrasser d’un nombre impressionnant d’individus gênants et à faire le ménage parmi la race même des sorciers. J’allais avoir du pain sur la planche, mais Melfice avait raison. J’étais là où je voulais être. Mais il s’en fichait, il venait de me le faire comprendre et de toute manière, j’aurais gardé le silence, là encore il avait raison. À toutes les questions qu’il aurait pu me poser, il aurait eu des réponses évasives et floues, peut-être même hors sujets, ou bien j’aurais répondu par d’autres questions et le jeu n’aurait ainsi jamais pris fin. Il me connaissait bien, il fallait l’avouer. Cependant il se trompait sur un point … J’avais réellement aimé Melfice, peut-être même, sans doute d’ailleurs, qu’il avait été la seule personne que j’avais vraiment aimée. J’avais sombré dans les ténèbres et le seul pan de ma vie d’avant que je ne regrettais pas, c’était mon idylle avec lui. Mais comment lui dire pourquoi j’étais parti ? Il ne l’aurait pas compris, il m’aurait traité de fou ou bien m’aurait empêché et je ne voulais pas que l’on me freine, je refusais. J’affichais un sourire narquois. « Un post-it ? Ce n’est tellement pas mon genre. » Je me retenais de lâcher un petit rire moqueur. Que pouvait-il entendre ? Que je l’aimais ? Non, il était trop tard pour s’épancher. Mais lui briser le cœur aurait été un très mauvais calcul de ma part, surtout que je le voulais à moi et de tout de suite. « J’ai estimé qu’il était temps pour moi de partir c’est tout, un mot, une discussion n’aurait rien changé. Je devais partir et si je ne t’ai pas expliqué les raisons de mon départ à l’époque, je ne le ferais pas maintenant. » Je t’ai aimé … J’aurais aimé lui dire. Mais je refusais de passer pour une mauviette, plutôt mourir.

Melfice m’attira vers lui en agrippant ma ceinture et déposa sur mes lèvres un baiser passionné, avant de me faire glisser ma chemise le long de me bras. Enfin il voulait jouer à mon jeu, l’ennuyeux Melfice aurait-il mis les voiles ? Je souriais quand il me questionna. C’était ce que je voulais en effet, je n’avais envie que de ça, de son corps, de sentir à nouveau son étreinte contre moi, je le voulais lui et sans attendre. Je mordillais délicatement sa lèvre inférieure en souriant avant de le coller aux portes de la voiture. Je l’embrassais langoureusement avant de rompre le contact de nos lèvres. « C’est ce que je veux oui. » J’arquais un sourcil. « On fait dans ma voiture ou bien chez toi ? » Aller chez moi était hors de question, je refusais qu’il sache où j’habitais. Je ne voulais pas qu’il vienne fouiner dans ma vie.

Quel snobisme … Melfice n’avait apparemment pas changé. Il avait toujours ce standing si caractéristique, un ego surement qui faisait qu’il ne pouvait pas faire n’importe quoi et surtout pas avec n’importe qui et n’importe où. En l’occurrence, faire l’amour dans ma voiture c’était hors de question … Alors qu’il y avait de quoi faire une partie de jambes en l’air à l’image de notre relation. Excitante, rapide et brutale, mais soit, je n’allais certainement pas l’obliger à me grimper dessus où il ne voulait pas. Ce n’était pas mon genre après tout. Par contre, il avait senti venir le piège … Aller chez lui, ça aurait été trop beau. Avait-il les mêmes craintes que moi ? Avait-il peur que je fouille dans ses affaires et que je découvre quelques noirs secrets ou bien quelques informations embarrassantes ? Melfice ouvrait la portière de ma voiture et montait le siège passager. Un lieu neutre ? Il avait raison, mais ça m’aurait tellement plus de pouvoir fouiller dans ses affaires, de voir s’il avait refait sa vie et s’il était allé de l’avant, s’il avait trouvé un autre homme ou bien une femme à la hauteur de ses exigences et de ses espérances. J’aurais aimé le voir et pourquoi ne pas saboter son idylle, mais apparemment, je n’aurais pas l’occasion aujourd’hui. Un autre jour peut-être, j’étais agent immobilier après tout, une adresse se trouvait assez facilement dans mon domaine. Je prenais la chemise que Melfice avait laissée choir au sol avant de l’épousseter de la revêtir, refermant les boutons un à un avant de claquer la porte du coter passage d’un coup sec. Je montais à mon tour dans la voiture et nous étions partis.

Le silence régna dans la voiture, je n’avais pas véritablement envie de faire la discussion avec Melfice. Après tout, il se fichait de ma vie, je me fichais de la sienne … Quoique pas tant que ça. Et c’était très bien ainsi, juste une relation sans lendemain, un bond dans le passé, une piqure de rappel afin de nous souvenir combien c’était bon nous deux … Mais rien de plus. Il avait sa vie, j’avais la mienne, il était passé à autre chose, moi aussi, nous étions sur le même pied d’égalité. J’ai roulé jusqu’à Duke, je ne voulais pas rester à Mystic Falls. Pourquoi ? Je ne savais pas vraiment, une intuition. Arrivé devant un motel, je m’arrêtais sur le parking avant de jeter un regard distant à Melfice. « Tu descends, tu vas louer une chambre le temps que je gare ma voiture ? » J’attendais ainsi quelques secondes pour que Melfice sorte de ma chambre.