Flûte j'aurais du regardé en l'air ! / Rozen

Damon S. & Rozen F.

On était jamais aussi bien que chez soi n’est-il pas ? Rozen ne pourrait que le confirmer ! Un mois qu’elle n’était pas revenue Mystic Falls, et ça lui avait manqué… Enfin non pas la ville, elle était définitivement new yorkaise, mais plutôt sa famille, quelques-uns de ses amis d’enfance. Elle deviendrait presque sentimentale… Juste un instant, un moment fugace et puis c’était fini et ça elle ne le devait qu’à Dante qui s’évertuait à réveiller son côté louve pour que son instinct animal prenne le pas entièrement sur elle, alors forcément il y avait conflit intérieur d’intérêt ! Quoiqu’une seule chose était sûre quoiqu’il se passe, sa sœur resterait sa priorité, c’était sa famille, sa meute… Elle avait besoin d’air, un grand espace pour faire… N’importe quoi, courir aussi vite qu’elle le voulait, se balancer aux branches si l’envie lui prenait… Prenant le chemin de la forêt d’un pas décidé, elle regardait le soleil se coucher à l’horizon, bien sûr qu’elle savait de quel jour il s’agissait, de ce qu’il allait lui arriver dans quelques heures mais sincèrement… Elle n’en avait strictement rien à foutre ! Cela faisait plus d’un an et demi qu’elle était devenue un jouet, et une arme entre les mains d’un chasseur, elle avait tué vampires, chasseurs, sorcières, humains, innocents… Laissant de plus en plus son humanité, sa compassion… La seule personne qui l’empêchait de sombrer définitivement dans une folie meurtrière restait Aloysia… Parfois elle se demandait si sa sœur la regardait toujours de ce même regard protecteur et aimant si elle savait ne serait-ce que la moitié des choses qu’elle avait faite…

Elle en doutait fortement et pourrait-elle réellement lui en vouloir ? Sans nul doute non ! Les mains dans les poches de sa veste de cuir, elle continuait de s’avancer toujours plus profondément dans cette forêt qu’elle connaissait par cœur à présent, le moindre sentier, le moindre détour, et bien qu’elle n’eut parcouru par la moitié entant qu’humaine son instinct la guidait tel le meilleur GPS qui soit. Elle s’arrêta, relevant la tête vers les arbres et s’étira légèrement avant d’un bond rejoindre une branche un peu plus haut. Ce qui était bien avec la hauteur c’était le sensation du vent sur votre visage, cette sensation de liberté, de silence, de solitude… Ou presque… Une odeur vint lui chatouiller les narines, une odeur qui n’avait rien d’humain mais plutôt de vampirique. Descendant à pas de loup de branche en branche pour voir de quoi il en retournait. Sa curiosité finirait par la tuer… Ou alors était-ce la proximité de la transformation qui faisait frémir son épiderme à l’idée de pouvoir s’amuser avec un quelconque vampire. Elle secoua légèrement la tête en voyant qu’il ne s’agissait pas de n’importe quel vampire, accroupie sur sa branche elle le regardait, à son avis il devait la chercher, ou du moins chercher d’où provenait les faibles bruits qu’elle avait provoqué lors de sa descente. Elle eut un léger rire « Promenons-nous dans les bois, pendant que le loup n’y est pas » Rozen changeait de branche à mesure qu’elle récitait cette comptine. « Si le loup y’était il nous mangerait… ».

C’est fou comme une simple chanson pour enfant pouvait prendre tout son sens ! Rozen sauta avec souplesse pour rejoindre le sol se retrouvant face à « Salvatore… Quelle merveilleuse surprise de se croiser en un tel endroit et surtout cette nuit-là… Ça ressemblerait presque à noël avant l’heure ! » Elle esquissa un fin sourire.