You won’t get to taste it until you sacrifice it all. [Pierce]

Invité

You won’t get to taste it

Until you sacrifice it all

PIERCE & VELCAN

Pendant plus d'un an j'avais été un connard, je me fichais de faire mal aux autres ou non, je me fichais de tout en réalité, à mes yeux il n'y avait plus eu que le sexe, le sang et l'amusement. Bien que ces trois choses étaient très souvent combinées. Enfin bref, tous ses sentiments étaient nouveaux pour moi, j'avais presque oublié ce que ça pouvait faire de ressentir quelque chose. Bien sûr, certains sentiments faisaient du bien, notamment la joie. Mais au contraire, il y en avait d'autres que j'aurai préféré ne jamais ravoir, comme la tristesse, la culpabilité. Tous ses sentiments de merde qui nous faisait nous sentir plus bas que terre, ses sentiments qui m'empêchait de laisser pleinement s'exprimer ma nature de vampire. Désormais, à chaque fois que je buvais du sang, je me sentais obligé d'arrêter avant de vider la personne de son sang. Il y a quelques temps je tuais comme si c'était un geste naturel, me foutant des conséquences. Je ne sais même pas si retrouver mon humanité était une bonne chose, à mon avis non. J'étais encore plus pitoyable que l'ancien Velcan. Certes, j'avais changé, je n'étais plus ce garçon coincé, renfermé sur lui même. Je n'étais plus non plus ce salopard je m'en foutiste. J'étais quelque chose d'autre, coincé entre ses deux extrêmes. J'étais devenu très impulsif et il m'arrivait parfois de commettre quelques écarts de conduites, sous l'effet de la colère par exemple, je pouvais très bien arracher une tête, même si je le regrettais tout de suite après.

J'avais perdu mon amulette il y a plus d'une semaine lors de mon petit accrochage avec ce sorcier qui avait bien faillit me tuer. Heureusement pour moi, il s'était arrêté avant de commettre l'irréparable mais je n'avais plus ce talisman qui m'avait protégé jusqu'à maintenant des attaques mentales de ses serviteurs de la nature. Mon père m'avait dis qu'il essayerait de m'en dégoter un autre mais jusqu'à maintenant, ses recherches avaient été vaines. C'était la seule protection que j'avais et je l'avais perdu, j'étais désormais encore plus vulnérable qu'avant. Déjà que je n'étais âgé que de deux ans dans le vampirisme, ce qui faisait de moi un vampire assez faible pouvant se faire écraser par tout le monde, sans ce talisman, c'était pire.

Je marchais en forêt, j'avais besoin d'être seul, de m'isoler pour réfléchir un peu loin de tout, prendre l'air. Ici au moins, j'étais sûr de ne croiser personne mis à part les animaux. En parlant d'animal d'ailleurs, je vis une biche à une dizaine de mètres de moi. J'eus alors envie de m'essayer à ça, au moins une fois. J'avais entendu que certains vampires se contentaient de sang animal, peut-être que ça pourrait m'aider étant donné que j'avais un peu de mal avec le fait de mordre des humains en ce moment. Je me précipitai donc sur elle, les crocs sortis pour les planter dans sa chaire. J'absorbai le liquide rouge, recrachant alors le tout, c'était vraiment dégueulasse, je ne sais même pas comment certains vampires faisaient pour boire cette merde. Le sang animal n'était pas pour moi, c'était clair et net. Et voilà qu'en plus de ça, j'avais tâché ma chemise de tout ce sang que j'avais régurgité.

FICHE PAR STILLNOTGINGER.

Invité

you won’t get to taste it until you sacrifice it all

« Yam is ado ... » Les torches brûlaient autour de nous cinq, des sillons étaient tracés tout autour du groupe et nous avions les mains liées, avec poser devant nous un brasero où fumaient des copeaux se voit à demi-brûlés. « ... Heek is ado ... » Le brasera se raviva, voilà des heures que la cérémonie durait. En ce solstice du 21 juillet, il était plus qu’important de faire cette cérémonie. La magie connaissait une recrudescence à cette époque, il fallait donc que nous en profitions au maximum. Nous nous battions sur tous les fronts, il fallait puiser de la magie là où il y en avait. Pourquoi la forêt ? Un lieu isolé de tout, nous étions sûrs que personne ne viendrait nous déranger. « ... Malo cot bonus ... » Nos mots s’élevaient vers le ciel tandis que les flammes se mirent à danser dans le brasero qui occupait la place centrale de notre pentagramme. Larkin ouvrit un œil et déplace par la pensée un bol que nous avions posé là avant d’y verser son contenu … Un liquide pâteux et rougeâtre. Nous n’avions pas demandé à Anna où est-ce qu’elle avait trouvé ce sang, s’il était animal ou humain, l’important c’était que nous en ayons … Tous les moyens étaient bons et Anna était une experte lorsqu’il fallait nous trouver des articles dont nous avions besoin. Le feu redoubla d’intensité. « ... Moss in con sesis ... » Les torchèrent brûlèrent plus fortement, illuminant les alentours, j’aperçus une biche qui passait au loin. La nuit était claire, le ciel dégagé et le temps stable. C’était parfait, parfait pour une cérémonie sous le signe du feu. « ... Super deeco nos. » Les flammes s’éteignirent en cascade, finissant par le foyer situé dans le brasero, qui siffla avant de disparaître à son tour. Nous nous relevâmes alors en nous regardant silencieusement. Larkin souleva le brasero et s’employa à le démonter avec l’aide de Marlon. Anna s’éloigna la première, suivie de Rosemary puis ce fut à mon tour. Une cérémonie sans prétention qui nous avait aidés à mieux canaliser nos forces, rien de plus. Aucun sacrifice, aucune explosion spectaculaire, juste de la magie basique.

Avançant d’un pas léger, je prenais garde aux endroits où je marchais. La lune avait beau être éclatante cette nuit, elle ne suffisait pas à percer les hauteurs des arbres et j’avais été donc obligé de faire apparaître des flammes au bout de mes doigts. Cinq petites flammes de bougies étaient statiques et ne bougeaient pas, alors que je déambulais dans les fourrés. Je détestais la forêt … Les bêtes, les souches, la boue, les plantes … Rien ne valait la ville, sérieusement. J’étais un garçon de la ville moi, pas un paysan … Quelle misère ! Être obligé de se cacher pour pratiquer un art plus que noble, pauvre monde. Un ombre se dessina derrière un arbre … Je m’arrêtais net et serrais le poing. « Qui est là ? » Je préparais une sphère enflammée dans ma main en attendant que l’inconnu se montre.

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