dead is the new alive. + ethan

Ethan Henryk Todorov

c'est tout moi ça !

Assez bourru et renfrogné par moment, il n’est pas bavard du tout, et on pourrait même dire qu’il a autant de jasette qu’un simple rocher. Il déteste se confier, s’ouvrir aux autres, et reste donc très renfermé sur lui-même. Par contre, on peut se fier sur lui pour dire la vérité. Un peu trop franc pour pas mal tout le monde, Ethan n’a pas peur de dire ce qu’il pense, à voix haute, et même en risquant de blesser les autres. Néanmoins, il ne faut surtout pas douter de sa fidélité et de sa capacité à écouter. Ethan n’est peut-être pas le meilleur en matière de discussion, mais être attentionné par contre, ça il sait comment s’y prendre. Même s’il ne le dit pas à haute voix, il est et sera toujours présent pour ceux à qui il tient un tant soit peu. En parlant de ces derniers, il s’avère que le jeune homme est extrêmement protecteur envers eux. Il est bien difficile de se faire une petite place dans le cœur du chasseur, mais il est tout aussi difficile d’en sortir. Il fera passer la sécurité de ses proches avant la sienne, et ce, sans hésiter une seule seconde. Colérique et bagarreur, disons simplement que ce n’est pas le genre d’homme à mettre en rogne, ou alors un bon ennemi à se faire. Ayant suivit un entraînement intensif, voir draconien, entraîné par son père, il sait parfaitement user d’une arme à feu et de ses poings, et pour être franc, il aime bien taper. C’est sans doute son côté loup-garou et l’impulsivité de ces derniers qui le pousse à se battre. De ce fait, on le caractérise souvent comme étant une brute, ce qu’il n’est pas réellement. De plus, il éprouve rarement de la pitié pour qui que ce soit, et certains le considère comme étant un être insensible, à cause de sa froideur à enlever la vie à un de ces monstres. Vif d’esprit, débrouillard, le cerveau d’Ethan est une vraie machine qui tourne en tout temps, 24h/24. Toujours préparé en cas d’imprévus, toujours en train de savoir quoi répondre, il possède un excellent sens de la répartie, et il aime bien piquer, voir taquiner les autres. Belliqueux? Peut-être un peu… Sinon, il est extrêmement tenace, très obstiné, et il est très difficile de lui faire sortir une idée de la tête, lorsqu’elle est bien ancrée. Ethan n’est pas le genre d’homme à considérer les femmes comme étant des trophées, le chasseur les respecte énormément, mais il est un homme, et comme n’importe quel homme attiré par les femmes, il apprécie beaucoup la présence féminine. D’ailleurs, ce n’est pas son genre de laisser passer une occasion de s’amuser un peu avec une dame, avec son consentement, bien évidemment, et on pourrait facilement dire qu’il est profiteur avec elles, saisissant n’importe quelle occasion, à n’importe quel moment… Il n’a pourtant aucune mauvaise intention, c’est seulement qu’il ne verrait pas pourquoi il devrait se refuser à une jolie jeune femme. L’ironie est sans doute sa meilleure arme, et il en use tout le temps. Peu importe la situation, le chasseur réussira toujours à placer une petite réplique ironique, ce qui a tendance à en frustrer plus d’un.

tout commença ainsi...

-Est-ce que tu pourrais le garder en dehors de ça, s’il te plaît Tom… Debout dans les escaliers, le petit garçon de dix ans descendait tranquillement, pantoufles aux pieds. Il bougeait habilement, évitant toute planche qui craquait, lui permettant ainsi d’atteindre le rez-de-chaussée ni vu ni connu. Il avait descendu en secret plus d’une fois, alors qu’il était sensé être au lit, et personne ne l’avait jamais remarqué. Les parents du garçon semblaient en plein débat, et sa mère chuchotait. –Ce n’est qu’un enfant, il vient tout juste de fêter son anniversaire… Tu ne pourrais pas attendre qu’il soit plus âgé? Ethan vit la mâchoire de son paternel se serrer. Il le faisait toujours lorsqu’il était en colère. –Nous en avons déjà parlé Cara, il est prêt, et il doit suivre son entraînement le plus tôt possible. J’ai déjà retardé sa formation d’un an, parce que tu me l’as demandé, tout simplement. Je ne le referai pas deux fois! Le ton de son père était plus fort, mais il tentait quand même de garder un volume bas. Il serrait les dents, tandis que sa mère prenait une grande respiration, visiblement choquée par la réponse de son époux. Elle pointa un doigt accusateur sur ce dernier, et reprit la parole. –Prêt? Il a dix ans, Tom! Dix ans! Il va au parc, s’amuse avec ses amis, joue aux lego et… -Est descendant d’une ancienne famille de chasseurs natifs de Bulgarie qui se retourneraient dans leur tombe si je ne m’occupe pas de sa formation dans les plus brefs délais! Tu connais nos origines, Cara, tu sais ce qu’il est! Avait-il dit en coupant sa femme. Cette dernière rouvrit la bouche, puis la referma quelques secondes plus tard, sans rien ajouter. Après tout, que pouvait-elle faire? Empêcher son mari d’effectuer cette transformation radicale qui allait changer son petit Ethan pour le restant de ses jours? Non. Elle-même y avait eu droit, lors de son enfance, et elle en avait eu horreur. Son seul et unique désir, c’était d’éviter à son fils, de vivre une vie comme la leur. Hélas, c’était impossible. Pas lorsqu’on était un Todorov. –Alors fais-le! Son ton était hargneux. –Et j’espère que tu te sentiras fier, quand il sera la copie conforme de son père! Elle quitta la pièce sans attendre, et sans laisser le temps à son mari de répondre. Son père attendit quelques minutes, et suivit, en quittant la cuisine, laissant derrière lui, un Ethan plus que confus…

***

Ethan reçut le poing de son père directement dans l’abdomen. La respiration coupée, il se plia en deux, à la recherche de son souffle. Il fit un pas en arrière, et reçut un deuxième coup, mais cette fois-ci, en plein visage. Un craquement se fit entendre, et le jeune chasseur sentit tout de suite un liquide chaud et visqueux lui sortir du nez. Sonné, l’adolescent de quinze ans tomba sur le sol, et porta sa main à son nez ensanglanté et fracturé, en poussant un gémissement de douleur. –Mort. Avait-il dit en s’approchant de lui et en le regardant de haut. Furax, le jeune homme se releva fièrement et fusilla son paternel du regard. –C’était quoi ça? J’pensais que c’était un entraînement?! Son père le regarda comme s’il avait dit la pire des bêtises. –Ce ne sera pas toujours un entraînement, Ethan. Et puis les créatures que tu vas affronter ne vont pas frapper aussi mollo que moi. Ah parce que c’était y aller doucement? Le jeune chasseur leva légèrement le menton, et ignora la serviette que son paternel lui tendait. Orgueilleux, fier, il s’obstinait. –J’croyais qu’on pouvait les tuer avec une seule morsure? Le père d’Ethan leva les yeux au ciel, visiblement exaspéré par l’attitude de son fils, et cette réaction vint frustrer le jeune homme encore plus. Le fait de ne pas se faire prendre au sérieux par son propre père. Ce dernier n’avait pas omis de lui préciser l’état de sa véritable nature. Non seulement ses ancêtres étaient tous des chasseurs de vampires accomplis, mais aussi tous des loups. Ou presque. Son père lui avait vaguement expliqué que les Todorov étaient à la base des chasseurs de race humaine, mais que le gène lycan est apparu dans l’arbre généalogique plusieurs générations plus tard, après une union entre les deux races. –Seulement sous ta forme de loup, et tu n’en possède aucune pour l’instant. Tu es pressé, impertinent, et tu as encore beaucoup de choses à apprendre Ethan. Ne prend pas tout ceci à la légère, et contente toi de suivre à la lettre mes instructions. Un ton sec, sévère et incroyablement autoritaire, comme à l’habitude. Puis, il le contourna et quitta la cour, pour pénétrer à l’intérieur de la maison. Ethan resta encore un moment dehors, à fixer le vide, et cracha du sang au sol avant de partir à la suite de son paternel. Depuis quelques années maintenant, les entraînements de son père se faisaient plus brutaux, plus violents. Mais Ethan devenait rapidement un homme, et grandissait vite. Déjà à l’âge de quinze ans, on lui en donnait au moins dix-huit, et il avait une bonne carrure, dû à ses entraînements intensifs qu’il suivait avec son père depuis cinq ans maintenant. Il se considérait déjà prêt à activer son gène, et commencer pour de vrai, mais son paternel, lui, semblait penser autrement…

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Ethan poussa un hurlement de douleur, avant de tomber brutalement sur ses genoux. Il aurait probablement ressenti la douleur de l’impact, mais celle qu’il ressentait en ce moment était cent fois pire. Il sentait chaque os de son corps se briser, alors que le sang dans ses veines semblait s’être pétrifié. La première transformation était toujours la pire… Enfin, c’était ce qu’avait dit son géniteur. Le jeune chasseur tourna la tête à gauche et à droite, malgré cette douleur qui lui brouillait la vue, à la recherche de son paternel, mais il n’était pas présent. Il était seul dans ces bois, abandonné à lui-même face à quelque chose d’abominable, quelque chose qu’il n’avait jamais ressenti auparavant. Quelques heures plus tôt, il avait laissé son fils dans cette forêt, avec un sac contenant une gourde d’eau pleine, des vêtements de rechange et un peu de nourriture sèche. Un loup devrait vivre sa première transformation seul, livré à lui-même. Histoire de s’endurcir, prendre conscience qu’il n’allait pas toujours être entouré d’une meute ou d’une famille. Et il était parti dans sa jeep, en laissant son fils de dix-sept ans derrière. De toute façon, son père n’avait jamais été un grand sentimental, et Ethan l’aurait mal vu vivre la première transformation de son fils unique, avec ce dernier. Mais en ce moment même, le jeune homme aurait tout donné pour un peu de support, des paroles réconfortantes, ou simplement une présence à ses côtés. À la place, rien du tout. Seulement le bruit du vent, quelques branches qui craquent, et les cris de douleur qu’il poussait à chaque dix secondes… Un mois plus tôt, Ethan avait tué son premier vampire. Il l’avait bien eu, sans grande difficulté, et avait bien exercé les techniques de combats que son géniteur lui avait montrées. C’était son premier, et certainement pas le dernier, mais ce vampire s’était aussi avéré être son premier meurtre, la première fois qu’il enlevait la vie à quelqu’un, ou plutôt à quelque chose, et même si ces créatures n’étaient même plus vivantes, il avait tout de même tué. Les doigts du jeune homme s’enfoncèrent sauvagement dans la terre, alors que ses iris viraient au doré. Ses côtes se mirent à se briser une par une, et Ethan tomba face contre terre, en sueur et épuisé par l’effort que cette douleur provoquait chez lui. Il ne savait pas depuis combien de temps il était ici, à souffrir le martyr. Une éternité, peut-être bien, mais le tout ne semblait pas vouloir se terminer de sitôt.

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UC

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