Jilano - From the bottom of the pit, right to the top.

Jilano Dash Ramsay

Mon nom est Jilano Dash Ramsay, autant dire que je n'ai encore jamais croisé d'homonymes et, je vis à Mystic Falls depuis 1 ans, depuis que j'ai entendu parler de la réouverture de l'université en réalité. J'ai 46 ans ainsi que toutes mes dents et, jusqu'à nouvel ordre, je suis professeur en paléontologie au Whitmore College, chasseur et membre de la société Augustine, j'ai un agenda assez chargé oui. Je suis un humain et chasseur accompli et, ne tolère évidemment pas (ou très peu) la présence des vampires parmi les humains.



1989.
"D'accord, reprenons depuis le début Jil-boy. Tu as 18 ans, born and raised ici même à New-York et tu viens tout juste d'être accepté à l'université de Yale, bien joué mon garçon. Il y a une chose qui m'échappe. Tu es visiblement assez intelligent pour être accepté dans une des universités de l'Ivy League et pourtant.. tu es au poste de police, en face de moi, les poings ensanglantés. Et si tu m'expliquais ?"
Jilano renifla et mit quelques secondes avant de daigner lever les yeux vers son interlocuteur. Il s'en voulait énormément de s'être laissé attraper aussi bêtement, d'avoir été pris dans une bagarre de bar. Il valait mieux que ça. "Je crois que la seule explication est que même lorsque j'essaye de rester loin des problèmes.." Un rictus amusé
(inquiétant)
se dessina sur ses lèvres. "Ce sont les problèmes qui viennent me trouver." Repoussant d'un mouvement de tête ses cheveux mi-longs qui barraient sa vue, Jilano releva le menton. L'humilité n'était pas sa qualité première, il affichait cet air volontaire qu'ont les adolescents qui se sont heurtés à assez d'obstacles pour se croire invincibles, pas assez pour connaître la réalité. "Je crois que Yale accepterait de réfléchir une seconde fois à ton admission si on leur faxe ton dossier." Le sourire de Jilano faiblit, l'assurance qui illuminait son regard s'atténua. Il ne pouvait pas louper l'université, c'était là sa meilleure chance de réussite. "Tes actes ont des conséquences, Jil-boy, j'aurais aimé que tu t'en rendes compte seul mais tes 14 visites au poste en 1 an me montrent bien le contraire. Il faudra que tu payes un jour." Il n'était qu'un gamin persuadé que le monde lui appartenait, comment aurait-il pu comprendre ? Il détourna les yeux face à l'air déterminé de son interlocuteur. Si ce flic souhaitait vraiment lui poser des problèmes, il pouvait le faire en beauté. "J'ai pas voulu le frapper comme ça, sir, je suis désolé. J'ai perdu
(jamais eu)
le contrôle, ça s'est passé trop vite. Appelez pas Yale, je ferai plus de conneries. Promis." C'était pas sa faute s'il était violent, on allait pas le refouler aux portes de l'université pour ça non ? C'était une histoire de crise d'adolescence, sans doute. Ça lui passerait. Jil balaya le bureau du regard avant de s'arrêter sur un symbole familier. "Old Ironsides." Il montra du menton l'insigne militaire qui trônait à côté du coupe-papier, remerciant sa bonne étoile d'avoir révisé il y a peu de temps son histoire militaire. "Mon père faisait partie de la 3eme Brigade, du 70eme bataillon d'ingénieurs. Mais vous n'avez sans doute pas eu le temps de le connaître." Il esquissa un sourire triste, sans scrupule à mentir aussi effrontément pour attirer la sympathie de l'officier. Son père allait très bien, merci beaucoup, ce foutu hippie devait probablement pester contre la guerre du Vietnam en ce moment même. Néanmoins, le coup de bluff eut l'effet escompté : adoucir l'agent.
Et Jilano s'en sortit une nouvelle fois sans plus de répercussions qu'une réprimande paternaliste. Il mentait comme un arracheur de dents si cela lui permettait de se sauver la mise, ou en l'occurrence sauver son avenir universitaire.

1995.
"Et ta thèse au fait ?"
Jilano alluma sa cigarette et en tira une bouffée avant de répondre, presque comme s'il réfléchissait à sa réponse. La réalité, c'est qu'il avait travaillé d'arrache-pied pendant six ans pour obtenir son doctorat (pas par nécessité, plutôt par passion) et qu'il voyait la thèse comme le début de sa carrière, pas une étape insurmontable et stressante. "Oh, tu sais. Je suis confiant." lança-t-il négligemment, sans fausse modestie. "Tu es toujours confiant", répondit la jeune femme de l'autre côté de la table. Il sourit et ne nia pas l'évidence. "Et si je te disais quelque chose qui peut ébranler ta confiance ? Te faire demander si tu connais réellement le monde qui t'entoure ?" En entendant ces mots, il rit sincèrement. Il venait de passer six ans à étudier le parfait mélange entre biologie et géologie, la paléontologie. L'histoire de la vie, il la connaissait. Le monde qui l'entourait, il le connaissait.
"Et si je te parlais de vampires ?"
Il s'en était étouffé avec la fumée qu'il était en train d'aspirer, de surprise, d'amusement, comme quand on pense avec tendresse d'un enfant qu'il est débordant d'imagination. Il savait son amie particulière, mais de là à croire aux histoires de vampires.. "Je te dirais que ce n'est pas possible." répondit-il lentement, détachant les syllabes pour accentuer son propos. Une assurance inchangée depuis son adolescence, une foi inébranlable en ses connaissances, un côté Saint-Thomas rencontre Nietzsche.
Elle posa son verre avec violence, juste assez pour renverser un peu de vin sur la table. Le liquide d'un rouge profond,
d'un rouge sang, en fait, vacilla quelques instants contre les rebords du faux cristal et retourna à son calme plat. "Jilano. Je suis sérieuse. Il y a des vampires et des personnes entraînées pour les affronter, et j'ai vu assez de rage en toi pour affirmer que tu serais un très bon chasseur si tu daignais avoir un peu foi en quelque chose." Il scruta longuement le visage de la brune, comme pour y déceler le sourire qui allait trahir la blague. Mais aucune mimique amusée ne vint se dessiner. Seulement le sérieux quasi morbide, le besoin désespéré d'être pris au sérieux. "Fantastique. Je vais rentrer chez moi, love, et réfléchir à ma future reconversion en tant que Buffy, chasseur de vampires." Il partit et elle se garda bien de le retenir, consciente qu'insister était bien le meilleur moyen de le repousser.
Il avait sous-estimé la détermination de son amie. Même s'il affirmait ne pas l'écouter, elle lui expliqua les différentes méthodes pour tuer un vampire, pendant qu'il révisait ses cours de minéralogie. Il continua de la prendre pour une illuminée, alors elle trouva un vampire en transition et l'envoya dans le dortoir de Jilano.
Une chance qu'il l'ait écoutée, quand même. La surprise passée, il avait cru à une mauvaise blague, puis le vampire en transition avait planté ses crocs dans l'épaule de son colocataire. Il avait attrapé la crosse en bois posée au pied du lit et l'avait enfoncée au travers de la poitrine de l'assaillant, profitant du fait qu'il était en train de s'abreuver de sa proie ; et, finalement, il avait fini par croire.
Et ôter la vie de quelqu'un de vivant - enfin, à peu près - avait sans doute réveillé de vieux démons.

2017.
De l'eau (et du sang) avait coulé sous les ponts. Jilano n'était plus le chasseur débutant, tâtonnant qu'il avait pu être. Il était un homme à multiples facettes ; professeur, chasseur, père.
Professeur à l'université de Yale, dans son domaine de prédilection : la paléontologie. Il était reconnu pour ses cours, pour ses articles et ses recherches, s'était fait une place dans le monde scientifique à force d'acharnement et de labeur. Enseignant exigeant mais passionné, il donnait de son énergie pour transmettre ses connaissances aux intéressés, sans scrupule à virer de sa salle les élèves tire-au-flanc.
Chasseur, et pas du genre tendre. Jilano s'attaquait aux vampires - aux dangereux - et peu de choses l'emballaient autant qu'une longue traque et une exécution en bonne et due forme. Il trouvait des exutoires à sa violence, se persuadant que l'usage de la force excessive était justifié lorsqu'on s'attaquait à une créature qui avait elle-même ôté la vie. Au fond, il savait bien qu'il glissait doucement sur la pente et que la limite entre le bien et le mal devenait plus floue que jamais, mais il avait réussi à oublier ça pendant des années et comptait bien continuer sur sa voie.
Et puis, il était père. D'une jeune femme de 20 ans. La mère n'était plus sur le plateau de jeu depuis bien longtemps : c'était initialement juste une petite amie, pas la femme de sa vie, et elle avait simplement oublié de préciser qu'elle ne prenait pas la pilule - il ne l'avait pas choisie pour son intelligence, pour sûr -. Ils s'étaient séparés peu de temps après, évidemment. Mais Jilano était resté père et s'était occupé de sa fille du mieux qu'il le pouvait, essayant toujours de la protéger du monstre qu'il était réellement.
Andrew Davenport - une vieille connaissance - l'appela un jour pour lui proposer un poste dans l'ancienne université qu'il voulait rénover, alors sans trop réfléchir Jilano et sa fille déménagèrent à Mystic Falls environ un an avant l'ouverture - le temps de s'habituer à l'environnement -. Cela incluait également une place dans la Société Augustine, une chose que Jil ne pouvait décemment pas refuser.

Et il glissait encore et toujours sur sa douce pente, jouant au funambule au bord de la raison. A chaque fois qu'une personne le faisait tenir du bon côté, une autre pouvait très bien faire pencher la balance de l'autre - il tenait à peine en équilibre.

(Comble le vide tant que tu veux, Jilboy, on sait comment les gens borderline dans ton genre finissent)


Je m'appele crooner curves et j'ai 21 ans. J'ai découvert Ghost World grâce à Tag, évidemment et, maintenant que je me suis inscrit, je compte venir 4/7j au moins. J'aime les séries TV, fangirler, écrire, ne rien glander et chanter (mal, mais chanter quand même) !

Fiche cachée ? [] OUI [X] NON

Code:

CARLYLE robert [b][color=#crimson]-[/color][/b] RAMSAY Jilano D.

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