i would like to tell you that i'm sorry - alexander

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❝i would like to tell you that i'm sorry❞
Alexander & Maggie

Durant plus qu'un mois, j'avais quitté ma petite ville de Mystic Falls pour tenter une nouvelle aventure à la Nouvelle-Orléans. En partant, je ne savais pas très bien ce que je voulais, ce que je cherchais à fuir ou ce que je souhaitais trouver. Lincoln peut être. J'étais inquiète. J'avais retrouvé mon ex collègue dans un tel état que j'avais puisé dans toutes mes ressources pour lui rappeler d'où il venait. Je voulais m'assurer que rien n'avait changé alors j'étais partie le retrouver, pensant qu'il m'accueillerait comme un ami bienveillant. Nos secondes retrouvailles furent tout sauf bienveillante. L'alcool s'était épris de moi et je m'étais montrée faible, lui déballant toute ma rancune. Une chose dont je ne pensais pas être capable. L'alcool pouvait bien changer une personne. Mes efforts étaient vains et l'ami que j'avais connu n'était qu'un lointain souvenir. Toute la force que j'avais mis à le ramener s'était évanouie aussitôt qu'il était rentré. Cet homme n'avait besoin rien, sauf de lui même. Il m'avait fallu un certain temps avant de l'accepter. J'avais fait une erreur alors que je voulais bien faire. J'avais pris le risque de mettre mon amitié avec Alexander entre parenthèse pour sauver une autre amitié. Peut être avais-je fini par tout perdre ?

Un mois, presque deux. J'étais rentrée chez moi, retrouvant mon appartement en désordre, reflet de l'état d'esprit dans lequel je me trouvais avant de partir. Je devais reprendre le travail à l'hôpital dans une semaine. J'avais prolongé mes congés qui ne devaient durer qu'une quinzaine de jours. J'avais véritablement grillé tout mes jours de congés. Avant de partir, je ne savais pas si j'allais garder mon poste. Alexander avait disparu et je ne supportais pas son abandon. Pourtant, le hasard avait bien fait les choses, nos chemins se croisèrent la veille de mon départ. La vérité éclata sur sa condition de fantôme, sa relation avec Louise, ses sentiments. Avec du recul, je m'en voulais horriblement de l'avoir abandonné. Il ne méritait pas que je lui fasse subir le même sort. Il était un ami, il s'était confié à moi comme il ne l'avait encore jamais fait et je l'avais quitté, tourmentée par ses aveux.

Vingt deux heures allaient sonner. J'étais rentrée depuis plus de vingt quatre heures et pourtant, je n'étais ni sorti et j'avais encore moins pris le temps de manger. Je ne pensais qu'à Alexander. Je ne savais pas comment me rattraper et sauver notre amitié. Il était peut être trop tard mais j'avais besoin de le voir. Après m'être douchée et habillée, je quittais mon appartement pour rejoindre son quartier. J'étais terrorisée et de nombreuses fois j'allais rebrousser mon chemin et pourtant mes pieds m'avaient bel et bien mener devant son pavillon. Je sonnais au numéro de son appartement et laissant sonner l'interminable bop avant d'entendre le son de sa voix.

- Xander... C'est Maggie. Je... Je te dois des excuses.

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ALEXANDERH+MAGGIE

Je me noyais dans le travail à défaut de me noyer dans la boisson. C'était tout ce que je parvenais à faire par les temps qui couraient. Ma vie me faisait faire des zigzags émotionnels. Depuis le début. Je n'avais cesser d'arriver à des sommets dans le bonheur et à des sommets dans la dépression. Comme si Dieu s'amusait à me voir dans des extrêmes à différents moments de ma vie. J'étais dans une période de dépression. Amber avait finit par me décevoir de nouveau, Maggie avait quitté la ville par ma faute. Alors que je m'avouais presque des sentiments tant de temps refoulés. Elle l'ignorait et c'était mieux ainsi. A quoi bon maintenant qu'elle était partie. Elle ne reviendrait pas. C'était comme ça et je n'y pouvais rien. Chloé était tout de même là, malgré le fait que je ne la vois pas aussi souvent que je voulais.

Ma journée était finit, je rentrais chez moi mais à pied. Je n'avais pas eu envie de prendre la voiture ce matin. J'en avais pour un peu plus de trente minutes en marchant d'un bon bas. Ca me rafraichissait les idées. Je marchais sans réfléchir, la tête vide. Le vent me fouettait le visage et faisait tourbillonner les feuilles sur le trottoir. L'automne : j'adorais cette saison. J'arrivais plus vite que je ne le pensais devant mon immeuble/pavillon. Grimpant les escaliers j'arrivais au pas de la porte ouvrit et rentrai, m'affalant aussi sec sur le canapé. J'allais faire une petite sieste. Ma journée m'avait exténuée.

Je me réveillai en sursaut. On sonnait à la porte. Je n'attendais personne. Je restais allonger sans bouger quelques instants, pensant que c'était quelqu'un pour faire de la pub. Alors que je pensais avoir raison j'entendis le son de sa voix :

- Xander... C'est Maggie. Je... Je te dois des excuses.

C'était Maggie. Après tout ce temps elle était revenue. Pensant rêver je me frappai violemment. Outch ! Je ne rêvais pas et ça faisait sacrément mal. Je me levais d'un bond et enlevais mon mentaux que j'avais toujours sur moi. Je courrais presque vers l'entrée et me recoiffais légèrement, un peu stressée qu'elle soit juste derrière la porte. J'avais l'impression d'être redevenu un gamin. Je finis par lui ouvrir.

-T'excuser de quoi ?

J'eus un sourire timide. J'étais tellement heureux de la voir mais mes émotions ne parvenaient pas à s'exprimer.

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Alexander & Maggie

Je m'attendais à ce que la porte reste fermé. J'étais même prête à dormir dans le couloir pour pouvoir revoir Alexander tôt ou tard. Pas de tragédie pour le moment, la porte s'ouvrit et malgré mon mal aise, je ne pouvais m'empêcher de sourire. Instinctivement, je le pris dans mes bras, j'étais tellement heureuse de le revoir. Je l'entendais me demander : t'excuser de quoi ? Désserrant mon étreinte, je pris quelques minutes avant de lui répondre intimidée.

- Je m'excuse d'être partie...

Il n'y avait pas à se justifier, je n'avais pas de bonnes excuses. Mon esprit était perturbé par tous ces évènements. Je ne voulais que bien faire mais n'ayant pas les idées claires, je faisais tout à l'envers. Avec le recul, je prenais conscience de mes erreurs, j'avais pris le mauvais chemin. Si c'était possible, j'aimerais rattraper ce temps perdu... Je fouillais dans mon sac, à la recherche d'un petit paquet que je tendais à Alexander. C'était une jolie montre à l'ancienne que j'avais trouvé dans un petit magasin sur le chemin du retour. Le vendeur m'avait vanté tout les mérites de cet objet en me disant que c'était une véritable amulette car le boitier était taillé dans une pierre nommée labradorite.

- C'est un porte bonheur.

Les propriétés du labradorite étaient incroyables. Le vendeur disait qu'elle était une pierre de protection incontournable, qu'elle aidait à affronter les maux et à éloigner les énergies négatives. Bien que je ne croyais pas en l'ésotérisme, toutes mes croyances étaient bouleversées depuis que je vivais dans ce monde à vampires. J'espérais sincèrement que ce cadeau puisse apporter quelque chose de bon au jeune homme, il le méritait vraiment.

- Tu m'as tellement manqué...

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J'eus à peine le temps d'ouvrir la bouche qu'elle m'enlaça délicatement ce qui me fit taire aussi vite. Notre étreinte fut brève mais riche. En la voyant là, devant moi, tous nos souvenirs refaisaient surface. Son parfum envahissait mes narines et la douceur de ses cheveux me fit frémir. On aurait dit de la soie. Ma question n'attendait pas vraiment de réponse, c'était plutôt une manière de lui dire que j'avais oublié. Après tout j'avais fait pareil et maintenant elle était de nouveau là. Mais sa réponse fut l'occasion pour elle de desserrer notre étreinte. Elle s'excusait d'être partie mais pour moi ça n'avait plus d'importance. Son départ et le départ d'Amber m'avaient fait prendre conscience de celle à qui je tenais le plus. Celle qui ne m'avait jamais mentie et jamais brisée le coeur. Elle était devant moi.

J'avais une irrépressible envie de la reprendre dans mes bras mais ne fis rien. Il y avait déjà eu un boum la dernière fois que je l'avais vu. Je ne voulais pas la brusquer à nouveau. Il fallait laisser faire les choses. Les circonstances feraient que je me jetterais à l'eau ou non. Je la regardais comme si c'était la première fois. Le moindre détail y passait. Du contraste de ses cheveux, à son petit grain de beauté sur le coin de la joue. J'étais passé à côté d'elle alors qu'elle était devant moi depuis des mois et que je passais mes journées à ses côtés. Pourquoi ? Peut être parce que je n'étais pas prêt à retomber amoureux. C'est la réponse qui me paraissait la plus logique.

Maggie fouillait dans son sac alors que je restais muet comme un idiot à la contempler. Je n'étais peut être pas si discret que ça finalement... Elle en sortit un petit paquet qu'elle me tendit en souriant. Je l'ouvris tout content : c'était une vieille montre remplie de charme. Mon amie me présenta l'objet comme un porte bonheur. Je le mis dans ma poche. A présent il ne la quitterai plus. Cet objet se promènerait partout avec moi. Il serait le souvenir de l'époque où j'avais apprit à décrypter mes sentiments. Il serait symbole de mon amour pour Maggie.

-Tu m'as tellement manqué...

Ces paroles me réchauffèrent le coeur. La soirée s'annonçait bonne. Nous semblions sur la même longueur d'onde pour ses retrouvailles même si je doutais que son " Tu m'as manqué" ai la même signification que le mien. Forcément, quand on se rend compte de ses sentiments, tout est décuplé.

-Merci, soufflais-je en attrapant sa main.

J'avais besoin de ce contact. Nous avions toujours été tactiles mais aujourd'hui plus que jamais, ce geste avait une signification particulière. Caressant le dos de sa main de mon pouce j'approchai mon visage du sien et déposais un baiser sur son front, comme avant. C'était comme si le temps ralentissait quand je fis cela. Je gardais sa main dans la mienne et lui proposai :

-Je n'ai pas encore diné : tu veux te joindre à moi ?

Sans attendre sa réponse, je la tirai doucement dans l'appartement, à ma suite. Je ne savais absolument pas ce que nous pourrions bien manger mais cela ne faisait aucune importance.

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Alexander & Maggie

Alexander semblait loin d'être furieux, il était même souriant. Son comportement effaça mes craintes, tout semblait se dérouler comme si rien ne s'était passé. Alors je me laissais porter par cette vague, un sourire niais se dessinant sur mon visage. La montre que je venais de lui offrir, semblait lui faire plaisir et j'en étais ravie. J'avais peut être finalement cerné ce personnage si complexe et attachant ? Le connaissais-je peut être plus que je ne le pensais ? Il fallait que je me fis plus à mon instinct et que j'arrête de me poser trop de questions.

Ses gestes étaient tendres et attentionnés. J'avais oublié le bonheur que l'on pouvait éprouver auprès d'une personne. Après plusieurs mois à avoir essayé de bâtir des relations saines et amicales -sans succès- je me sentais enfin soulagé de recevoir de l'affection. Je m'attendais à une dispute en fracas et j'avais le droit à tout le contraire. Je m'en demandais presque ce qu'il s'était passé.

Il m'attrapa la main, me demandant si je voulais le rejoindre pour diner. Je m'avais pas eu le temps de répondre, qu'il m'entraina doucement à l'intérieur de l'appartement.

- Tu as déjà prévu quelque chose ou tu veux qu'on prépare ça ensemble ?

Suite à son invitation, je ne pouvais m'empêcher de proposer mes services et pourtant, j'étais une véritable catastrophe en cuisine. J'osais espérer qu'un bol de pâtes pourrait convenir à notre diner de retrouvailles.

Malgré ce sentiment de bien être, les questions ne pouvaient s'arrêter de me tourmenter. Je voulais savoir ce qu'il avait fait durant mon absence. Qu'est ce qu'il s'était passé à Mystic Falls, si les patients allaient mieux et surtout comment se porter sa petit nièce dont j'avais honteusement raté la naissance.

- Ca me fait plaisir de te voir si rayonnant. Décidément avoir une petit nièce peut véritablement vous changer un homme.

J'étais vraiment heureuse de le voir dans cet état. J'espérais que durant mon absence, son addiction à l'alcool n'avait pas resurgi et que tout allait bien pour mon docteur. Son bonheur m'importait vraiment...

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ALEXANDERH+MAGGIE

Je gardais sa main dans la mienne. Il y avait une différence de température : ses mains étaient froides. Elles étaient gelées alors que les miennes étaient pratiquement brulantes. Ce geste, de tenir sa main, était tellement insignifiant et tellement ambigüe d'une certaine manière... Je nous amenais à la cuisine et ouvrit le frigo. Un vrai frigo de célibataire ! Une bière, un steack haché, des oeufs... En clair pas vraiment de quoi faire de la grande cuisine. Maggie me demandais si j'avais prévu quelque chose mais pas vraiment à vrai dire :

-Jette un coup d'oeil à ce frigo : tu vas avoir le droit à un véritable festin !

J'éclatai de rire et m'emparais du steack hâché, il me restait aussi un oignon : nous pourrions faire des pâtes bolognaises ! La classe internationale je dois dire ! Je mis l'oignon dans les mains de Maggie, sortit une planche et un couteau que je lui tendit. Pendant ce temps là je m'occuperai de la viande... A tout ceux qui s'attendaient à un repas super romantique c'est raté. Je vous signal que je la pensais à la Nouvelle Orléans il y encore une demie heure et je suis absolument nul en cuisine par la même occasion. Je m'attaquais à la viande que j'émiettais dans une poêle tout en regardant de loin Maggie qui me parlait :

-Ca me fait plaisir de te voir si rayonnant. Décidément avoir une petit nièce peut véritablement vous changer un homme.

A la voir, elle parlait pour éviter de se débattre avec l'oignon. J'eu un rictus quand je la vis se tourner vers la planche et le couteau et tenter vainement quelque chose. Elle semblait concentrer. J'en profitais pour passer derrière elle pendant que la viande cuisait.

-S'il n'y avait que Clara...

Nos corps étaient proches. Je pris légèrement sa main gauche qui tenait le couteau et sa main droite qui tenait l'oignon et guidais ses mouvements tout en approchant doucement ma tête du creux de son cou. Son parfum m'enivrait. C'était si bon... Nous hachions l'oignon à quatre main. Mes moindres gestes étaient lents et délicats. Je voulais profiter de chacun d'eux comme si c'étaient les derniers. Si avec ça elle ne comprenait pas c'est qu'elle était aveugle. Entre les gestes d'affections et les allusions, cette soirée avait l'aire décidément partit pour que je lui dévoile mes sentiments quitte à la faire fuir à nouveau. A contre coeur, je m'éloignai et me remis à la viande pour en finir avec cette situation qui, peut être la gênait.

-Excuse moi..., soufflais-je

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