Ce qui fait déborder le vasse

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Dans la vie, nous y sommes tous des pions qu'il faut utiliser stratégiquement ou toiser de la partie. Dans mon cas, j'étais un pion qu'on utilisait au bien-être des autres. Je pouvais viser plus particulièrement la race des vampires, c'était eux qui avaient pris conscience de toute la puissance que j'avais à jouer avec la magie. Ce soir, j'étais partie prendre de l'air et penser à ce que je voulais faire de cette histoire. Est-ce que Marcel m'utilisait pour parvenir à satisfaire son pire comme son bon ami, Klaus. Je devais avouer que j'étais troubler, je ne savais plus qui croire, et avec raison. On m'avait tellement jouer dans le dos et utiliser que ma confiance ne se donnait plus aussi facilement. J'étais encore un peu naïve. J'avais laisser mon pire ennemi entrer dans le jeu.

Je marchais droitement devant moi en faisant lever les rebords de ma robe blanche. Le marché couvert était bondé de touristes qui s'amusaient bien ici en Nouvelle-Orléans. Je pouvais apercevoir deux hommes qui essayaient de faire baisser le prix d'un chandail Ralph Laurent. Je souriais à voir ça. J'aurais tout donner pour avoir une vie normal et remplie de petits bonheurs comme ceux-là. Baisant les yeux au sol, j'essayais de me convaincre que j'aurai un jour une vie plus normal, enfin j’espérais que cela se produise.

À quelques mètres de moi, il y avait un petit café que j'aimais bien aller. Marcel m'avait bien interdit d'entrer dans des commerces et de me montrer. Pff... j'en avais quoi à foutre moi? Si des sorcières complotaient contre moi, je saurai bien les toiser du jeu. J'avais beau être un pion important, mais moi aussi je pouvais être le maître du jeu, j'en voyais aucun inconvénient. Je devais simplement apprendre à distinguer les bons des mauvais. J'avais cette lacune qui m'empêchait de voir claire dans les intentions des autres. J'entrais dans le petit café-bistro pour prendre quelque chose à boire. Je commandais un chocolat chaud gourmand pour apporter. Ouais, ce soir j'avais bien envie de marcher sans avoirs de destinations bien précise. Je suivrai mon instinct ou bien je me laisserai guider par ces magnifiques étoiles qui brillaient dans ce ciel sombre.

Une fois de retour à l'extérieur, j'allais marcher sur un trottoir plus tranquille. Il y avait moins de commerces ici, c'était plutôt des appartements majestueux, digne de la Nouvelle-Orléans. Je sirotais doucement mon chocolat chaud pour ne pas me brûler la langue et je contemplais le décor autour de moi. J'avais tellement envie de vivre normalement. Ce soir, j'étais envieuse et prise d'une nostalgie profonde. Par chance que ce chocolat chaud me redonnait cette joie de vivre qui me manquait depuis des semaines.

J'allais m'asseoir sur un banc de parc. Il y avait l'église Saint-Ann non loin de moi. Je respirais l'air frais de la soirée. Je vis alors un homme sortir de nul part, il ne semblait pas m'avoir vu. Je décidais de le suivre dans ce parc. Je cherchais le danger? Peut-être bien? Discrètement, je suivais l'homme qui marchais en regardant un peu partout. J'étais amusée de suivre quelqu'un puisque j'avais l'habitude que c'était moi qu'on pourchassait sans arrêt. J'aimais bien le fait que c'était à mon tour de faire un truc pareille. Le sourire aux lèvres, je marchais doucement en évitant de me faire voir. À quoi je jouais? Je sais pas trop en fait. On aurait pu me prendre pour un vampire qui allait semer sa proie.

Soudainement, je vis la silhouette de l'homme se retourner. Le souffle couper, je me dirigeais vers un arbre. J'allais me cacher ici, c'était assez sombre ce soir, j'étais bien camoufler. Quelques secondes passèrent, je toisais mon regard hors de ma cachette pour voir que l'homme n'était plus dans le sentier du parc central. Par réflexe, je me retournais pour voir derrière moi. Il y avait personne. Je sortis alors de ma cachette. Je continuais de marcher puis je m'arrêtais une fois de plus.... je sentais ce vent monter, et quelque chose tournait autour de moi.

- Josh? criais-je en pensant que c'était peut-être lui qui me jouais un tour.

Je pensais que l'homme que j'avais suivis était peut-être bien un vampire maintenant.

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Davina & Pâris

Une longue nuit de plus, que je vais devoir occuper de la bonne manière. En escapade à la Nouvelle Orléans dans l'espoir de retrouver Rebekah, j'avais prit une chambre dans un hôtel luxueux de la ville, dans le quartier Français. Arrivé hier soir, je m'étais contenté de savourer un bon repas, constitué de viande et de féculents, et non de sang, puis étais sortie afin de me nourrir. Mais cette fois non pas pour mon appétit de gourmand, mais pour ma survie. J'avais suivis un homme, costaud, qui m'avait l'air fort. Je savais qu'il allait supporter ces quelques litres de sang en moins dans son corps. En silence, je m'étais donc nourris de lui, et l'avais laissé partir, en le faisant oublier ce qui s'était passé. Puis je m'étais baladé dans les rues de la Nouvelles Orléans, afin de me réhabituer à cette ville vivante et nocturne qui m'avait tant marqué. Quelques heures avant l'aube, j'étais rentré, afin de me reposer, et de laisser la journée passer plus vite. Puis je m'étais réveillé. J'avais pris une douche, et étais descendu, bien décidé à profiter de ma soirée, ou plutôt, de ma nuit.
Je marchais en direction du marché couvert, lorsque je sentis que quelqu'un me suivait. Je m'éloignais de la foule et lorsque j'arrivais au marché couvert, je fis en sorte que la personne qui me suivait ne puisse pas me voir. C'était une jeune fille, brune, mignonne, qui paraissait perdue et effrayée. Mais je voyais en elle une certaine puissance qu'il ne fallait pas sous estimer. Elle prononça le nom d'un "Josh". En douceur, j'arrivai derrière elle et répondis : « Il n'y a pas de Josh ici, tu m'en vois désolé... » J'affichais un sourire rassurant et lui tendais la main, amicalement. Je devais être un des seuls vampires dans cette ville qui ne pensait pas à faire de sa proie sa nouvelle et dernière connaissance. Et j'espérai que cela puisse se faire ressentir dès l'instant où l'on aurait serré ma main. « Je suis Pâris. » Je m'asseyais sur le banc, non loin de nous, et la regardais. Elle paraissait hésitante, et je ne pouvais voir l'expression de son visage. Mais elle ne s'était pas encore enfuie, c'était plutôt bon signe.

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D'un coup, je me retournais sur moi-même pour faire face à cette voix qui m'avait fait sursauter. Je pouvais déduire que ce qui se tenait devant moi était un vampire, il y en avait aucun doute. Il avait quand même sortit de nul part. J'étais pas conne, je savais exactement quoi il était. J'avais peur? J'avais l'habitude des vampires, c'était pas quelque chose qui me faisait réellement peur. Je savais que je pouvais me défendre contre Klaus, alors qui pouvait vraiment se mettre dans mon chemin? C'était peut-être prétentieux de penser comme ça. Le pouvoir de la moisson faisait de moi une sorcière très puissante. Personnellement, cette puissance j'avais dû mal à la contrôler, mes émotions me rendait vulnérable et dangereuse pour les gens qui me côtoyait. J'avais dû mal à imaginer que je pouvais blesser des proches. J'étais si gentille et aimable, juste le fait de penser que je pouvais faire du mal me donnait le goût de vomir. Cependant, j'avais des cibles en tête que j'avais pas de difficulté à voir souffrir. Le premier de la liste, Klaus. Il avait mit fin à la vie d'une personne que j'aimais beaucoup, Tim. Debout devant l'homme, je le regardais silencieusement de haut en bas. Devais-je le craindre? Il s'excusait de ne pas être le '' Josh '' en question et il me tendit la main amicalement. Il était rassurant et conviviale. Il se présentait aussitôt.

- Pâris, dis-je en souriant et penchant la tête vers le côté.

Il allait s'asseoir sur le banc du parc. Je prenais ça comme une invitation. J'allais le rejoindre en marchant les mains derrière mon dos. À première vu, il était plus vieux que moi. Quelques années de plus peut-être? Par contre, le fait qu'il était vampire faisait peut-être de lui quelqu'un de très vieux.

- Moi, c'est Davina!

En allant m'asseoir, je le regardais quelques instants. Il avait un silence assez pesant.

- Tu n'as pas vraiment besoin de me dire ce que tu es. Je l'ai déjà ressentis avant même que tu me tendes la main. Tu es du coin? dis-je en prenant une gorgée de mon chocolat chaud.

Plusieurs vampires venaient ici pour chasser les touristes. C'était un buffet à volonté. Perçant son regard, j'essayais de faire confiance à ce vampire. Il m'inspirait quelqu'un d'assez loyal et bien. Je me trompais? Peut-être bien?

- Pâris... d'après ce nom, tu ne dois pas être née d'hier?

Bah... c'est vrai! Il devait pas être si jeune. J'étais curieuse de connaître son âge comme quelques détails sur lui. Ce soir, j'étais différente et prête à faire connaissance avec cet inconnu. Serait-il prêt à s'ouvrir à moi? Bien des gens voulaient ma mort, alors pourquoi pas se faire des alliés et des amis, pensais-je.

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Davina & Pâris

Elle ne paraissait pas effrayée, et c'était bien mieux ainsi. Certes, je pouvais me montrer cruel, et impitoyable, mais seulement quand il le fallait. Je n'avais aucune raison de vouloir blesser une jeune femme comme elle, ou de vouloir me servir d'elle pour quelque raison. C'est donc avec sincérité et chaleur que je me présentais à la jeune femme qui se tenait en face de moi. J'allais m'asseoir sur le banc, non loin de là, comme pour l'inviter à me rejoindre à faire plus ample connaissance. Elle ne se montra pas timide, et se mit à me poser des questions sur moi. J'aurai pu me montrer froid et refuser d'y répondre, en déclarant que je ne la connaissais pas et qu'elle n'avait pas à savoir quelles étaient les raisons de ma présence ici, mais l'idée ne me vint pas à l'esprit. Je voyais en elle de la curiosité, mais aucune arrière pensée qui aurait pu jouer en ma défaveur. Elle se présenta donc sous le prénom de Davina. Un prénom que j'avais peu entendu au cours de ma longue vie. Je hochais la tête, comme pour dire que j'avais retenu son prénom, qui en soit, n'était pas dur à retenir. Ce hochement était plus une formalité en réalité. A ma grande surprise, elle m'avoua qu'elle savait ce que j'étais, je la regardais surprise, et intéressé. Elle ne faisait en effet pas partie de la branche humaine, sans pouvoirs, sans fardeau. Loup garou? Sorcière? Elle ne devait pas être un loup garou, auquel cas, elle ne m'aurait pas adressé la parole de cette manière. « Non pas vraiment. Je suis de passage en réalité. Je viens de France. Et toi, chère Davina? » Je lui souris amicalement et regardais autour de moi. La Nouvelle Orléans faisait vraiment partie de ces villes paisibles la nuit, quand on a pas de soucis, pas de désaccords avec quiconque. Je l'avais aimé lorsque j'y étais venu la première fois, il y a une trentaine d'année, et j'avais toujours plaisir à y remettre les pieds.
Sa question suivante me fit rire. Elle était maligne cette enfant. Je la regardais et affichais mes grandes fossettes qui m'avait valu beaucoup d'admiratrices dans le temps. Pas que j'espérai qu'il en soit ainsi avec Davina, mais ce sourire voulait dire "Je ne peux rien te cacher". Je pris appuie sur mes genoux, chaque coude posé soigneusement sur chacune de mes jambes, et serrais mes mains l'une dans l'autre. « Non en effet, je suis un papi pour tout t'avouer. Malgré mon apparence d'homme de 25 ans, j'en ai en réalité 97. » Je la détaillais alors. Elle paraissait jeune, fragile, tout droit sorti du cocon familial. Mais je ne me faisais pas d'illusions. J'avais conscience qu'être différent impliquait beaucoup de souffrances et de sacrifices, et j'étais convaincu que cette demoiselle avait vécu. Peut-être, voir sûrement pas autant que moi, mais sa vie ne devait pas être simple tous les jours. « Et toi, je parierai mes deux mains que tu viens tout juste de dépasser la vingtaine. 20, 21 ans? » Il était si agréable de pouvoir faire la connaissance de quelqu'un, de nature aussi surnaturelle que moi, sans avoir à se menacer, se méfier ou se blesser. Notre conversation ne faisait que commencer, mais je l'appréciais déjà.

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Le chocolat chaud entre mes deux mains, je jouais avec le couvercle en effleurant le bout de mes doigts en faisant des mouvements circulaires. La lune était belle ce soir, blanche et lumineuse. On pouvait l’apercevoir divinement, elle prenait toute la place du ciel. Elle volait la vedette à toutes ses belles étoiles. Le vampire commençait à répondre à mes questions concernant son origine. Je me demandais s'il était du coin ou simplement de passage. Il m'annonçait qu'il était de passage. Étais-ce étonnant? Non pas vraiment. C'était pas la première fois que je rencontrais des vampires qui venaient en visite ici, en Nouvelle-Orléans. Il était de Paris. Un beau Parisien. Les accents, j'aimais bien ça.

- Je suis du coin, cher Pâris. J'ai toujours connu la Nouvelle-Orléans. J'ai jamais sortis d'ici.

La tête tournée vers lui, le dos bien dresser sur le dossier du banc, je le regardais intensément dans les yeux. C'était bien vrai ce qu'on disait sur les vampires et leur regards hypnotique. J'avais aucune crainte, c'était un vampire qui ne semblait pas si sombre que ça. Je me trompais? Peut-être bien. Curieuse, je lui avais demander son âge. C'était un peu trop pousser? Non, c'était intelligent et brillant de ma part. Il avait 25 ans d'apparence et comptait 97 années. Il se considérait comme un papi. En tout cas, il était vraiment en bonne état ce '' papi ''. Je m’empourprais en riant de bon cœur.

- Alors papi, tu pourrais être mon arrière-grand-père, lançais-je suivit d'un clin d’œil amusée par la situation.

Je croisais les bras et une jambe en même temps. Je regardais devant moi en souriant, les joues plus rondes. Je pris une grande gorgée de la boisson chocolaté qui devenait plus tiède. Sa jolie voix fit tournée la tête en secouant mes cheveux légèrement. Il était prêt à parier ses deux mains que j'avais 20 ou 21 ans. Courageux le mec, pensais-je sarcastiquement.

- Par chance que tu ne t'es pas tromper, j'aurai eu deux belles mains. J'ai 21 ans!

C'était amusant de faire de nouvelles rencontres. J'aimais bien les vampires. Bien plus que ma propre espèce. Les sorcières étaient devenus en quelque sorte des ennemis. J'aimais je ne referai aussi confiance facilement. C'était claire comme de l'eau de roche. Levant un sourcil, j'appuyais une main contre le dossier du banc en retournant mon corps pour être face à Pâris.

- Tu as une petite idée de ce que je suis? N'est-ce pas?

C'était peut-être bien Marcel qui l'avait envoyer ici? Je ne savais pas trop si justement Marcel était entrain de devenir parano. J'avais quitter le grenier, parce que j'avais envie de m'éclater et de voir autre chose que ces murs hideux et sombres. Ça faisait du bien de ne pas se morfondre. Oulala, je me sentais si libre.

- J'aurais tant aimé être normal... Malheureusement, je suis toute sauf normal.

Depuis quelques temps, mes émotions me rendait si vulnérable et dangereuse.

- J'ai jamais eu autant peur de ma puissance. J'ai peur de blesser des gens que j'aime...

Je lui donnait déjà une bonne piste.

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Davina & Pâris

La plupart des créatures naturelles ne choisissent pas leur destin. Beaucoup sont agressés puis sauvés, d'autres sont nés différents et certains sont transformés et utilisés dans le but d'apporter quelque chose au géniteur. Je fais parti de ceux qui n'ont pas eut le choix, mais une fois dans ma vie, j'ai été normal. Les vingt cinq premières années, aussi difficiles qu'elles fussent, j'ai été un homme. Humain. Normal. Banal. Certes, j'étais juif et cela faisait de moi une race inférieur, moins qu'un homme, plus une chose. Mais je ne pouvais faire preuve de force surnaturelle, me régénérer à chaque blessure, provoquer des catastrophes pour n'importe quelle espèce ou me transformer à la pleine lune. En voyant Davina, j'avais compris qu'elle était des miens. Des miens dans le sens "ceux qui n'ont pas eut le choix". Elle était une victime de la sélection naturelle et de l'ordre des choses, et bien que je ne veuille pas me considérer comme victime moi aussi, j'en étais une. Victime de la guerre, mais aussi victime de mon destin et de mon devoir envers mes frères, mes soeurs et mes parents décédés pendant le génocide. Mais ce choix qu'on m'avait imposé m'avait permis de découvrir de nombreuses choses, de nombreux endroits, et la Nouvelle Orléans en faisait partie. J'aimais cette ville et la plupart de ces habitants. Davina avait la chance d'être née dans une ville si vivante et si appropriée pour des gens comme nous. « Exactement. Peut-être que je l'ai connu ton arrière grand père. » Riais-je alors, sur un ton léger. J'appréciais la compagnie de cette enfant, et en aucun cas, je ne lui aurai fait du mal ou l'aurai fuit. Certes, elle était sorcière, car désormais, j'en étais persuadé, mais elle ne m'effrayait pas. Je voyais juste en elle une enfant perdue et dépassée par les événements.
Je l'écoutais me confier qu'elle aurait voulu être normale et qu'elle craignait de blesser ses proches. Je soupirais, je la comprenais, malheureusement. « Je sais ce que tu veux dire. Mais on ne blesse que si l'on ne fait pas attention. Ta puissance et ta magie vient de toi, de ton être, et tu es la seule à pouvoir la maîtriser et la contrôler. Il ne faut juste pas que tu permettes aux autres d'en profiter... » Dans ma longue vie, j'en avais connu des sorciers et des sorcières qui s'étaient perdus à force de trop faire confiance. En particulier aux vampires. Nous avions beau être les méchants dans beaucoup de situation, je n'arrivais pas à me dire que nous n'étions que ça. Certains, comme moi, comme Rebekah, cachent une réelle souffrance au fond d'eux, un réel d'espoir. Et tuer n'est pas un plaisir ni un jeu, mais un moyen comme un autre de se protéger, de se libérer de notre frustration. Je soupirais. Passer du chassé au chasseur avait été une des pires réalitées de ma vie...

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Nous avions aborder le sujet des arrières grand-pères d'une façon plutôt amusante. J'ignorais si il avait réellement connu mes arrières grand-pères, mais j'avais entendus que des bonnes choses à propos d'eux, venant de mes parents. La tête lever vers le ciel, je regardais profondément la lune. Je me sentais ressourcé par cette jolie lueur blanche. Un vent de fraîcheur balayait ma longue chevelure brune. Je restais pensive sur le fait que j'étais contente d'avoir suivis cet inconnu qui me semblait être quelqu'un de bien. Depuis plusieurs semaines, j'avais été enfermé dans le grenier sans parler à quiconque, sauf Marcel. Ça pouvait s’avérer assez ennuyant, merci. On avait aborder un sujet plutôt directe en ce qui concernait le fait que j'avais peur de blesser des gens que j'aime. C'était ce qui avait arriver dernièrement, puisque la puissance en moi devenait de plus en plus grande quand j'étais dans tous mes états. Je pouvais perdre les pédales quand ça concernait Klaus. J'avais beau essayer de garder mon calme, c'étais plus fort que moi.
Pâris me disait que je devais faire attention et que j'allais réussir à ne pas faire de mal à mes proches. C'était vrai que j'avais déjà été capable de faire attention avec la plus grande perfection. Sauf que bon... c'était maintenant devenu différent.

- En fait... en ce qui me concerne, c'est devenu plus compliqué que jamais.

Je ravalais ma salive en regardant devant moi. Devais-je en dire plus? Est-ce que Marcel sera fâché contre moi pour ça? J'en avais aucune idée, alors j'allais parler en prenant un risque.

- En ce moment, je suis la sorcière la plus recherché de la Nouvelle-Orléans. Il y a ce '' Klaus '' qui voudrait m'utiliser s'il découvre la puissance de ma magie... Les sorcières de la Nouvelle-Orléans sont à ma recherche pour en finir avec moi. Et cette histoire de moisson.

Il ne devait pas trop savoir ce que la moisson était. À vrai dire, c'était vraiment un truc de sorcières. Peu de vampires connaissaient cette histoire. Il allait faire partie de ce faible pourcentage, pourquoi pas?

- Tu dois te demander ce que c'est, la moisson? dis-je en souriant à pleine dents. C'est un rituel pratiqué tous les 300 ans par les aînés, c'est à dire les sorcières les plus âgées du quartier Français. J'ai été choisis parmi plusieurs autres sorcières de ma communauté, dont ma meilleure amie, Monique. Ce rituel à pour but de restaurer la magie en lien les sorcières à nos ancêtres. Sauf que ce rituel ne s'est pas dérouler comme ont nous l'avait raconter.

Je mordillais ma lèvre inférieur en repensant à cette soirée. J'en avais mal au cœur. J'étais enragé par cette situation.

- Ils nous ont tous mentis. Ma mère, mon père... les aînés, tout le monde. Ils nous avaient pas informer que ce rituel était à la base, un sacrifice. Ils devaient nous tuer pour compléter la moisson, lançais-je en serrant le poing. Tu comprends pourquoi je suis fâché? Quand ta famille préfère ses pouvoirs à toi, c'est dégradent et immonde.

Je respirais profondément. Je pouvais sentir cette douleur qui restait bien en moi. Je souffrais énormément de cette soirée.

- Ce soir-là, j'ai été sauvé. Nous étions quatre sorcières à être sacrifiés... j'étais la dernière sur la liste. Marcel, un vampire du coin à appris pour la moisson et il est venue à notre secours. Il est arrivé trop tard pour sauvé les autres... il m'a épargné. J'ai vu ma meilleure amie sacrifier devant mes yeux. C'était horrible... disais-je en fermant les yeux le temps de reprendre le dessus de mes émotions.

J'allais venger la mort de ces sorcières.

- J'ai hériter du pouvoirs de toute la moisson. Et, si ont me recherche toujours, c'est pour finaliser ce rituel.

Je me retournais la tête vers lui pour voir un peu sa réaction face à tout ça. J'en avais moins sur les épaules, ça faisait du bien de parler de tout ça.

- Voilà... Tu as déjà entendu un truc aussi dingue que ça?

Je savais que je pouvais être suivis ou piéger par bien des gens. Sauf que je pouvais me défendre très bien seul. Pour m'avoir, il fallait être plus que rusé. C'est pour cette raison que j'allai faire gravement attention à faire confiance.

- Le truc en ce moment, c'est que je dois apprendre à cerner les mauvais.

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Davina & Pâris

Davina me racontait son histoire sans même se méfier, comme si nous étions de vieux amis qui ne s'étaient pas vus depuis longtemps. Et plus elle avançait dans l'histoire, plus je me rendais comte de l'ampleur qu'avaient pris les choses. En effet cette enfant portait beaucoup trop sur ses épaules, beaucoup plus que ce qu'une enfant devrait subir. J'avais, une fois, entendu parler du rituel de la Moisson. Mais les choses m'avaient été mal expliquées, et de cette manière, je n'y avais pas cru, persuadé qu'il s'agissait là d'une légende pour effrayer les vampires et les loups garous des sorcières. Mais venant de la bouche d'une jeune adulte au visage si doux, je ne pouvais me résoudre à me dire que cette histoire n'était encore qu'un mensonge. Pour une fois, je croyais aux histoires de sorcières. J'avais toujours eut énormément de respect à l'égard des sorcières, or, la plupart du temps, je les avais trouvé superficielles et faibles au point d'inventer des mythes autour de leurs pouvoirs afin de faire fuir les mauvais esprits. Mais je me rendais alors compte qu'à la Nouvelle Orléans, les choses étaient souvent vraies. Qu'importe les mythes, les histoires de vampires ou les malédictions de loup-garous. Tout partait du quartier Français de la ville, et tout était réel. « C'est immonde. Pour des êtres qui se vante de prôner la paix et la protection de l'humanité, je trouve que ce rituel ne colle pas à leur discours. » Je soupire et lève alors les yeux au ciel. Tant de discours sur la sauvagerie des loups et sur la cruauté des vampires. Au final, tout le monde se vaut. Il n'y a pas de méchants ou de gentils. Il y a juste des clans, des rivaux et des idéologies différentes. Je regarde alors Davina et dis doucement : « C'est difficile de juger un être par ses actes... J'ai tué beaucoup de personnes, humains, sorcières, vampires, loups. Car tous avaient participé au génocide. Me pense-tu mauvais? »
Je lui souris timidement et passais alors la main dans mes cheveux. Il était dur de faire la part des choses alors que tant de créatures différentes vivaient sur la même terre, dans la même ville, se bataillant tel ou tel terrain. Se battant pour qu'on respecte les règles données à chacun. Je ne voulais pas faire parti de cette guerre. J'avais déjà gagné la mienne après l'avoir perdu. Aujourd'hui, après avoir accomplit ma tâche, tout ce que je voulais, c'était vivre ma vie à nouveau.

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