truth is always a bit ugly + maggie

Invité

Maggie Green & Cersei Haestings

truth is always a bit ugly

L'hôpital de Mystic Falls a gagné en activité depuis ces dernières années et Cersei qui vit depuis des années dans la petite ville de Virginie du Nord peut voir le changement sans aucun souci. Outre l'irrémédiable modernité, certaines parties de l'hôpital ont été rénovées à cause des différentes attaques - batailles - explosions ; le mot est au choix. Une chose est sûre, si Cersei avait un besoin de se faire hospitaliser, elle ne choisirait certainement pas cet endroit, trop effrayée de mourir. L'intérêt, c'est qu'elle ne peut pas mourir. Aussi, elle rentre à l'intérieur comme si le lieu lui appartenait. Elle laisse les portes coulissantes s'ouvrir pour elle et elle pénètre dans l'endroit la tête haute, le regard posé au loin comme si elle avait déjà ignoré la personne devant elle avant même de l'avoir regardée. Ses longs cheveux noirs sont relevés en une queue de cheval haute, laissant sa nuque libre d'accès. Sans savoir pourquoi, elle se sent obligée de narguer les vampires maintenant que la soif de sang l'a quittée. C'est peut-être mesquin si ce n'est cruel mais encore, Cersei n'est rien d'autre que mesquine et cruelle. Elle porte une robe noire moulante, un fourreau qui épouse toutes les formes de son corps, agréménté de talons aiguilles bleu électrique assorti à un sac de la même couleur signé Chanel. Elle retire ses lunettes de soleil après avoir fait quelques pas dans l'enceinte, un sourire arrogant sur les lèvres.

Elle peut sentir les regards sur elle qui soient la dévorent soient la fusillent du regard ; ça l'importe peu. Cersei aime être le centre de l'attention, positif ou pas. La mort n'a jamais ravi autant quelqu'un que Cersei. Depuis que l'existence des vampires a été révélée, des regards suspicieux se sont tournés vers elle parce que ces vieilles personnes âgées, qu'à une époque Cersei adorait sucer jusqu'à ce qu'il ne reste plus une goutte de sang dans leur système, se rappellent d'elle et ne la voient pas vieillir. Néanmoins, Cersei ne craint ni la lumière ni la verveine et elle n'a jamais réagi quand on lui mettait plus ou moins discrètement du sang sous le nez. Et pour cause, c'est un fantôme. Elle est sûre qu'elle bouleverse tout l'univers et la balance naturelle de ces fichues sorcières mais jusqu'à présent, rien n'a réussi à la tuer et elle se sent d'une certaine façon supérieure. La mort, c'est l'immortalité mes chéris et Cersei le sait mieux que personne. Pourtant, Cersei n'en reste pas moins rancunière et elle met sa situation sur le dos de la chance. C'est ce qui explique sa présence ici. Quand on l'a poignardée, Cersei a passé dix ans à chercher le responsable. Cette fois, elle compte bien le refaire. Néanmoins, cela fait quatre ans qu'elle tourne en rond. Récemment, il lui est venu en tête que la personne a pu se blesser en la poignardant et elle s'est décidée à fouiller dans les dossiers. Cette fois, les choses sont plus compliquées puisqu'elle n'a plus le pouvoir de forcer les gens à faire ce qu'elle veut.

C'est là qu'entre en jeu cette petite chose fragile et naïve qu'est Maggie Green. Leur rencontre n'est qu'une suite de hasard et de chance mais Cersei a découvert que la jeune femme cherche à en apprendre plus sur le monde surnaturel et il se trouve que Cersei a des informations qui pourraient lui être utiles. Il se trouve aussi que Maggie travaille à l'hôpital ce qui arrange fortement Cersei. Sans parler qu'elle possède un physique aventageux et Cersei tient toujours d'une main de faire son commerce de strip-tease. L'un dans l'autre, elle sait qu'elle va sortir gagnante de cette rencontre. Finalement, elle arrive à l'étage où Maggie lui a dit qu'elle pourrait la trouver. Elle s'approche de l'accueil et claque des doigts pour attirer l'attention de la réceptionniste, se recevant un regard noir au passage alors que la femme est au téléphone. « Je cherche... » commence-t-elle quand la silhouette familière de Maggie attire son regard. Ce n'est peut-être que la deuxième fois qu'elle la voit mais Cersei a une très bonne mémoire des visages. « Laissez-tomber, je vais me débrouiller. »

Elle s'élance après Maggie et soudain, sa main se referme sur le bras de la jeune femme. Un sourire amusé si ce n'est vorace se dessine sur son visage. « Leçon un, si tu veux survivre, il va falloir faire un un peu plus attention à ce qui t'entoure. » Mais Cersei est très mal placée pour faire ce genre de remarque quand elle est morte après avoir été prise par surprise deux fois, dont une fois avec une ouïe surdéveloppée... Peu importe. « Mais bon, ce n'est pas vraiment l'endroit idéal pour parler de ça n'est-ce pas ? Par exemple, si on allait dans un endroit calme comme les archives, histoire respecter notre petit accord ? » sursurre-t-elle d'une voix doucereuse, presque dangereuse.

mocking jay.

Invité

truth is always a bit ugly

I can hear sirens, sirens. He hit me and it felt like a kiss. I can hear violins, violins. Give me all of that ultra violence. He used to call me poison like I was poison ivy. I could have died right there.

Les choses commencèrent à changer et le voile était en train de se lever. Chaque jour, j'étais un peu plus confrontée au surnaturel. Un sentiment désagréable dont je ne pouvais me débarrasser. Je me sentais faible face à ce monde si vaste qui me dépassait. Il y avait quelques jours, j'avais croisé mon ancien collègue Lincoln. Tout ce que j'avais connu de lui avait disparu. Il était devenu une bête sanguinaire sans plus aucune once d'humanité. Je n'arrivais toujours pas à faire le deuil de ce qu'il avait été. Je pensais naïvement que j'arriverais à le faire revenir mais ce n'était qu'un doux songe.

Peut être pour trouver refuge, je continuais de venir travailler à l'hôpital. J'avais perdu l'étincelle mais machinalement j'y allais. Je n'avais pas d'autre choix sinon j'étais contrainte à rester chez moi à ruminer toutes ces mauvaises choses qui prenaient de plus en plus de place dans ma vie. Pourtant, je venais de faire une rencontre qui me redonnait un peu d'espoir. Cersei. Une femme charismatique, avec beaucoup de charme. Elle semblait si forte et si sûre d'elle qu'elle avait su m'envoûter. Elle m'avait promis une certaine aide. Elle m'avait promis de m'en dire plus sur ce nouveau monde dont je ne connaissais absolument rien. Forcément ce genre de femme ne pourrait m'offrir ce que je désirais gratuitement et j'avais moi même besoin de lui apporter quelque chose si je voulais des réponses. Cersei m'avait demandé d'accéder aux archives de l'hôpital. Lorsqu'elle m'annonça ce souhait, j'avais aussitôt refusé. Je risquais ma place et pas seulement ma place. Je risquais d'être bannie de tout établissement médical pour faute professionnel. A ce duel, Cersei était plus forte. Elle avait trouvé les mots pour me faire déchanter. Je ne voulais plus vivre dans la peur, je voulais évoluer, je voulais trouver ma place. Je ne pouvais laisser passer une chance comme Cersei alors je cédais à sa demande.

L'heure de rendez-vous sonna. J'avançais vers l'accueil vêtue de ma blouse blanche pour retrouver Cersei. Je m'attendais à ce qu'elle soit en retard et pourtant en arrivant à l'accueil, j'aperçus cette silhouette longiligne en train d'aborder la réceptionniste. La jeune femme devait drôlement y tenir à son accès aux archives. La marche arrière n'était désormais plus disponible.

- Désolée mais cet accès est exclusivement réservé au personnel, Madame.

Cette femme me mettait mal à l'aise ! J'avais eu la sensation qu'elle hurlait dans l'hôpital que j'allais lui donner accès aux archives alors que je lui avais demandé de rester discrète. Difficile de l'être quand on se promène aux côtés de la nouvelle Marilyn Monroe.

- Laissez moi vous offrir un café, afin que nous discutions de ce que vous avez besoin. Je ferais mon possible pour vous aider.

Etant dans mon milieu professionnel, j'étais bien obligée de rester professionnelle. Je n'allais pas courir dans les couloirs, prenant la main de ma nouvelle amie et de lui montrer tout les endroits interdits au public. Non, bien sûr ça ne se passait pas comme ça dans le monde réel. Pourtant, je l'emmenais dans le couloir qui menait aux archives. Heureusement, nous étions seules dans cet section du bâtiment, mais j'espérais que nous fassions au plus vite. J'hésitais. Sois nous rentrions ensemble, sois je lui demandais de quoi elle avait besoin afin qu'elle le consulte tranquillement dans un endroit plus sûr. Je n'avais pas totalement confiance en cette femme et j'avais peur qu'elle se volatilise avec le dossier. La deuxième chose qui m'inquiétait, c'était les caméras de sécurité. Je n'avais jamais fait attention s'il y en avait dans la section de ce bâtiment. Peut être que je pourrais demander à Alexander de m'aider si je me retrouvais dans de sales draps ? Il avait déjà bien plus de pouvoir que moi, la petite infirmière. Je sortais mon trousseau de clé, pris la plus petite et déverrouilla la petite salle. Une fois entrée, je fermais soigneusement la porte à clé. Je ne savais pas de combien de temps nous disposions ni même de quoi avait besoin Cersei mais j'étais crispée et stressée. J'étais incapable de lâcher un mot, de peur d'être sur écoute. Tout ce que je pouvais faire sur l'instant c'était d'indiquer d'un geste là où Cersei devait chercher.

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