Alors qu'est-ce que tu deviens?

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Alors qu'est-ce que tu deviens?

Me retrouver à Mystic Falls c’est vraiment quelque chose. Cette ville a vraiment changé depuis la première fois que je suis venue, j’avais 10 ans en même temps, ça veut dire que ça fait exactement 14 ans que je n’ai pas vu Aiden. J’avais été chez lui le temps du voyage. Genre famille d’accueil pour un peu plus de deux semaines. J’avais vraiment eu de la chance que cela ne tombe pas pendant la pleine lune. En plus il y a 14 ans ma transformation mettait très longtemps, c’est tellement plus rapide maintenant. Je dois faire vraiment attention. Mais ce n’est pas le sujet, aujourd’hui je dois le retrouver, ça fait quelque mois que je vis ici maintenant et on n’a pas été foutu de se revoir. Quelle bande de bras cassés.

Je marchais le long de la rue, j’avais à peu près enregistrer le chemin de Google dans ma tête et je pense que je devrais reconnaitre au bout d’un moment… Mais plus je m’avançais, moins je reconnaissais, il fallut que je demande on chemin. Je jetais mon dévolu sur une vieille femme qui trainait, ce genre de mamie qui connaît tout le monde. « Bonjour madame, excusez-moi, vous connaissez la famille Miller ? » Elle me fixa froidement « Vous connaissez ce jeune sacripant qui à faillit écraser mon chien sur le passage piéton tout à l’heure ? Il a grillé le feu rouge et c’est retrouver avec la police derrière lui ! Petit voyou ! » Ce qui me fit le plus rire c’était sans doute que la dame n’avais pas de chien… « Merci madame ! Au revoir ! » Je ne voulais pas m’attarder, je ne connaissais plus le chemin de sa maison, mais celui du centre de police par contre oui. Et je n’étais pas bien loin. Je me mis en route.

Arrivé devant les portes j’eu un moment d’hésitation, ça faisait 14 ans que je n’avais pas vu Aiden, il ne me reconnaitrait peut être pas… Mais… mais depuis quand je me souciais de ça moi ?? Je poussais la porte du bâtiment, puis je me faufilais à l’intérieur. Je reconnaitrais cette touffe de cheveux entre mille.

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Une simple ronde comme il était habituel de faire. Niels était au volant de l'Impala, autant attentif à la route qu'aux informations de la radio qui grésillait à l'occasion. Les rues de Mystic Falls étaient calmes, plus que la nuit en tout cas, la plupart des gens que Niels croisait étaient en route pour rentrer chez eux après le taf ou les cours, c'était un horaire tranquille pour les rondes. Suivant le circuit qu'il faisait le plus souvent, il vérifia tous les coins les plus à risques de la ville, les parkings, le Mystic Grill, les bars.. pas un chat. Il ne savait pas trop si c'était le "Police" indiqué sur le flanc de la voiture qui était dissuasif, mais les habitants se tenaient à carreau. Soupirant, il changea de station pour trouver un peu de musique, son talkie-walkie étant de toute manière posé sur le siège passager si on cherchait à le contacter. Le shérif s'arrêta à un feu rouge, envisageant sérieusement de rentrer plus tôt au poste, lorsqu'une voiture le dépassa et grilla allégrement le feu. Il ne roulait pas à toute allure et par chance le carrefour n'était pas trop fréquenté mais il n'allait pas pour autant le laisser partir. Mettant en marche le gyrophare - sans la sirène, inutile d'affoler tout le monde - Niels suivit sur quelques mètres la voiture qui ne tarda pas à s'arrêter sur le bas-côté. Il gara la Chevrolet derrière celle fraîchement arrêtée et s'approcha de la porte, tandis que le conducteur baissait la fenêtre. "Bonjour monsieur, j'imagine que vous savez pourquoi je vous arrête ? Rien de méchant, un feu rouge grillé ça ne vous coûtera pas trop cher.. Je peux voir votre permis ?" En théorie, ça s'arrêtait là, le conducteur prenait un air penaud, montrait ses papiers, payait l'amende et tout le monde repartait tranquillement. Mais forcément il y avait un imprévu. Coup de bol, ils étaient très proches du commissariat, ce qui éviterait le long voyage en voiture de flic qui était souvent traumatisant pour les non-habitués. Niels grimaça légèrement, la paperasse n'était pas vraiment la partie la plus intéressante de son boulot. "Bon.. Je vais devoir vous emmener au poste pour qu'on puisse voir ça. Vous avez de la chance c'est juste à côté." Il lui adressa un sourire se voulant rassurant, le pauvre avait l'air franchement perdu dans cette situation. "Vous me suivez ?" S'écartant de la porte afin de le laisser descendre, il vérifia que son interpellé lui emboitait bien le pas et n'essayait pas de s'enfuir. A peine deux minutes plus tard, ils passaient la porte du poste de police, plutôt tranquille pour changer, et entrèrent dans le bureau de Niels. Il invita l'inconnu à s'assoir sur une des chaises installées et fit le tour du bureau pour prendre sa propre place. Après avoir déplacé quelques papiers pour que cela fasse moins fouillis, il posa ses mains jointes sur le bois du bureau. "Bon, je vous rassure, y'a rien de grave. Il faut juste que quelqu'un puisse venir vous chercher, payer l'amende, car vous ne pouvez pas reprendre votre voiture." Il posa sa main sur le téléphone. "Il y a quelqu'un que je peux contacter pour ça ?" La porte menant au couloir était ouverte et il perçut quelques voix familières mais le chasseur n'y était pas vraiment attentif, attendant un nom et un numéro à appeler.

- moriarten

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Aiden avait... Comment dire ça... Il avait légèrement laissé la situation lui couler entre ses doigts. Pire que du sable fin. Et tout avait été bien trop vite aussi ! Il n'avait clairement pas comprit quoi que se soit à ce qu'il lui est arrivé.

Tout d'abord, il avait prit sa voiture et avait roulé. Bon, jusque là, tout allait très bien... Et puis... Il avait grillé un feu rouge. Oui, l'adorable grand brun était passé au rouge. Et en plus, il avait dépassé une voiture ! Bon, il n'allait pas vite et l ne l'avait réellement pas vu ce feu sanguin, surement trop fatigué de sa garde la veille. Enfin, tout cela pour dire qu'il avait été extrêmement surprit quand il vit des gyrophares clignoter derrière lui. Sans plus réfléchir, il s'arrêta sur le bas côté de la route, et attendit que le Shérif arrive à lui.

Ce fut une véritable incrédulité qui se peignit sur les traits d'Aiden quand l'homme lui expliqua qu'il avait grillé un feu rouge. Ce genre de chose ne lui était jamais arrivé. Le Shérif lui demanda son permit, et il se mit à le chercher. Sauf que... Et bien oui, sauf qu'il l'avait oublié, chez lui surement.

Aiden grogna rapidement sur sa bêtise, et sortit de son véhicule. Il ne comptait pas fuir, il avait merdé et bon, il devait assumer... Il monta dans la voiture de police et se laissa guider jusqu'au poste sans un mot ou une réclamation, sans jamais se plaindre.
Le jeune homme fixa simplement la toute pendant tout le voyage, observant par cela même son reflet. Toujours les mêmes cheveux bruns mi-longs. Les yeux animaux. La mâchoire très carrée. Et bien entendu, la même chemise à carreaux.

Le grand brun s'installa devant le bureau du Shérif et l'écouta parler. Il voulut donner le nom d'un de ses parents, mais ses oreilles se dressent quand il crut reconnaître une voix qu'il n'avait pas entendu depuis des années... Il crut avoir rêvé, mais il se tourna quand même vers le couloir pour voir si jamais sa pouvait être... Sa Lahia ?

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Alors qu'est-ce que tu deviens?

Bon, une chose est sûre, c’est que c’était bien lui. Et mon corps fut parcouru d’un frisson complètement inattendu qui me fit faire une espèce de petit sautillement ridicule. Aiden était à quelques mètres, alors que pendant 14 ans c’était un océan qui nous séparait. Une porte ne va pas m’arrêter. Mais il faut faire ça bien, je n’allais pas rentrer en mode « Hey every body ! » quoi que ça me ressemble bien. Mais on est au commissariat quand même. Mais bon, d’après la vieille au chien imaginaire se ne serait que pour un feu rouge. Et j’ai de l’argent sur moi ça devrait le faire.

Toujours au bout du couloir j’attendais l’autorisation d’aller le voir, de traverser ses murs et de passer cette porte mais le gardien de la paix à côté assis à l’accueil avait l’air de m’avoir oublié… pas question d’attendre des heures au bout de ce couloir alors que mon ami d’enfance est à quelques pas. Je retente l’approche du garde. « Excusez-moi, mon ami est avec le shérif dans le bureau là-bas, et je viens le chercher et… » « S’il est avec le shérif c’est qu’il ne faut pas le déranger ma demoiselle. » Ce fut une implosion dans mon corps, il me retenait pour voir Aiden. « Je viens payer la caution pour un simple feu rouge !! » Il me regarda d’un drôle d’air, puis il partit en direction du bureau, entrouvrant la porte et faisant part du fait que j’étais là. Le fait qu’il entrouvre la porte combla mon bonheur, Aiden c’était retourner, surement avait-il entendu ma voie, je le vis dans la petite ouverture de la porte, et je trépignais littéralement. Il ne me fallait qu’un petit « vous pouvez venir » pour que je batte le record du monde de vitesse dans ce couloir. J’avais complètement conscience que j’allais entrer dans le bureau de Niels Pritchard que j’ai rencontré il y a peu, mais j’ai également conscience qu’une fois Aiden devant moi je ne pourrais m’empêcher de lui sauter dans les bras même dans le bureau du shérif de la ville. Je n’allais certainement pas attendre d’être dehors. Après 14 ans, je ne peux pas attendre d’être dehors non.

Puis soudain, j’eu l’autorisation d’entré. Mon cœur fit une pulsion à l’idée de le serrer dans mes bras depuis tout ce temps ! J’essayais de ne pas trop battre de record de vitesse parce que je peux très bien le faire en tant que louve mais il ne vaut mieux pas dans le bureau du shérif ! Arrivé devant Aiden, j’eu un arrêt sur image, mes mains se serrèrent, puis déblocage et je le serrais très fort dans mes bras ! Puis je lui dis à l’oreille « Alors ? On a fait des bêtises ? »

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Pour ainsi dire, Aiden Miller n'était pas l'homme le plus bavard que Niels ait rencontré. Parfois les interpellés tentaient de négocier, pensant peut-être échapper à la loi avec une petite excuse bien trouvée, mais rien de tel. Au contraire, il était plutôt silencieux, ce qui confirmait l'idée initiale du chasseur : c'était très sûrement une de ses premières infractions, involontaire qui plus est. En théorie ce n'était pas le genre de taches dont il se chargeait mais il évitait au maximum de déléguer inutilement. Il n'était pas vraiment le genre de boss qui pense que plus on monte en grade, moins on travaille, c'était même limite l'inverse au grand dam de sa vie privée. Alors qu'il attendait, la main posée sur le combinée, il eut la preuve vivante qu'il avait bel et bien entendu une voix qu'il connaissait, et qui semblait être également familière à Aiden. Un des agents qui s'occupait en ce moment de l'accueil était apparu dans l'encadrement de la porte, annonçant que quelqu'un était là pour la caution. A ses côtés, Lahia - une jeune française arrivée à Mystic Falls il y a quelques mois maintenant, ils avaient rapidement sympathisé au Cosmopolitain -, qui entra dans le bureau, son attitude témoignant qu'elle connaissait définitivement le jeune homme. Cela arrangeait pas mal la situation puisqu'elle pourrait ainsi payer l'amende et laisser Aiden repartir en tant que piéton jusqu'à ce qu'il récupère ses papiers. Ce n'est pas comme s'il avait tué quelqu'un de toute manière, encore heureux que griller un feu ne donnait pas droit à une garde à vue et toutes les procédures pénibles inhérentes à la justice et ses diverses branches. "Ca c'est un très bon timing Lahia, tu ne pouvais pas tomber mieux !" Il remercia d'un signe de tête le second flic qui repartit alors à son poste. "Rien de grave, je dois juste m'assurer qu'Aiden repart accompagné.. et piéton jusqu'à ce qu'il ait ses papiers sur lui. Et l'amende à payer, malheureusement." Prenant appui contre le dossier de son siège, il tourna son regard plus particulièrement vers le jeune homme. "On se passera d'un procès verbal, ça me fait autant perdre de temps qu'à vous deux, donc pas d'inquiétudes vous ressortirez d'ici blanc comme neige." Il conclut avec un sourire se voulant rassurant, l'idée n'était pas de traumatiser l'homme qui semblait déjà assez introverti comme ça. (...) Une fois les formalités terminées et les papiers remplies, Niels se leva et s'approcha de la porte, suivi par les deux amis. Il leur ouvrit la porte et termina, un sourire en coin aux lèvres. "Bon.. J'imagine que vous connaissez le chemin ?"

- moriarten

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Lahia. C'était bel et bien sa Lahia, sa jolie brune, son espèce de petite soeur qu'il avait perdue de vue depuis des années...
Quand Aiden l'eut enfin devant ses yeux, il eut un blocage entre les deux. Comme si le temps s'arrêtait un peu... Avant de reprendre brusquement quand la brune lui sauta dans les bras. Il ne réfléchit pas et rendit l'étreinte forte qu'elle lui offrait, pour la serrer contre lui en inhalant doucement son odeur.

Apparemment, si elle payait tout ce qu'il devait, ils pourraient tout les deux s'en aller. Aiden ne voulait pas qu'elle paye, mais elle le fit quand même pour lui. Le shérif, qui avait l'air de bizarrement connaitre Lahia, leur annonça que c'était bon. Il se leva et c'est seulement à ce moment là que le grand brun accepta de lâcher sa "petite soeur". Il la regarda encore une fois. Elle avait tellement changé... Tellement grandit... Ce qui était normal après tout. Comme lui, elle était devenue une adulte. Lahia était une femme à présent, une vraie.

Il remercia chaudement le shérif, avec un petit sourire et tout ce qui allait avec avant de sortir du poste de police, accompagné de Lahia. Il se tourna vers la jeune femme avec un grand sourire et ne put s'empêcher de la prendre dans ses bras, encore une fois. Il s'éloigna, un sourire encore plus grand aux lèvres :
"Lahia ! Ca fait... Tellement longtemps ! Comment vas-tu ? Qu'est-ce que tu fais ici ?"

Aiden avait tellement de questions qu'il ne savait pas trop par laquelle commencer, par laquelle terminer... Il savait juste qu'il était réellement, réellement heureux d'avoir retrouvé sa Lahia.

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Une fois sortis, il me reprit dans ses bras. C’est là que je remarquais ce à quoi je n’avais pas encore beaucoup prêté attention. Son odeur. Etant déjà louve au moment où nous étions enfants, j’avais enregistré cette odeur. Pourtant aujourd’hui, elle avait quelque chose de différent. Très nettement différent. Ce n’était pas un déodorant pour homme, ou un autre artifice banal, non ça, c’était l’odeur que portait un loup garou. On aurait dit que lui n’avais pas remarqué que j’en étais une aussi, étant donné qu’il ne l’était pas lui-même la dernière fois que l’on s’est vu, il ne savait donc pas que je l’étais depuis l’âge de 8 ans. C’est une chose qui devrait le surprendre également. Mais il semblait si surprit de me voir, tout comme moi, les informations se mélange dans le cerveau désordonné et l’on ne sait plus bien ce que l’on dit, ce que l’on voit, ce que l’on sent.

Avec une voie toute excitée par nos retrouvailles, il me demanda ce que je faisais là. Je pense que je devais à peu près avoir le même style de voix quand j’ai répondu « Eh bien j’emménage ! Et je n’allais pas venir ici sans venir te voir !! » Aujourd’hui est un jour que je ne suis pas prête d’oublier ! Même si je n’étais pas franchement prête à laisser de côté cette histoire de gêne parasite maudit. J’avais un peu de mal à le cacher même si ma joie de retrouver Aiden comblait parfaitement ce point d’interrogation. C’était le bémol. Et il ne pouvait pas venir gâcher ce moment, il fallait donc l’écarter. « J’ai bien l’impression qu’il s’en ai passé des chose en 14 ans ? Des sacrées choses mêmes… » Pourquoi tourner autour du pot moi qui suit habituellement si franche ? Mais bon. Je pense qu’il devrait comprendre. S’il ne comprend pas, je serais plus explicite. Mais pour le moment, rien de devais être désagréable ! Alors je le pris par le bras et nous avons commencé à marcher. Je ne sais même pas dans quelle direction nous sommes partis. Je n’arrivais pas à décrocher mon regard de lui, il avait tellement changé ! J’avais 10 ans ! Et lui 14 ! Nous étions des gamins, nous sommes des adultes, sauf que moi, j’étais déjà une louve, eh oui, si tôt j’avais déjà connu la mort, et il y a peu, je l’ai revue venir prendre mon père lors de cette fusillade de rue. Aujourd’hui, je ne la laisserais plus s’approcher. Tout ce qui compte aujourd’hui, c’est lui.

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Oh ? Comment sais-tu qu'il s'est passé des choses en 14 ans ? J'ai surement... Grandit entre temps, non ?

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J’étais vraiment heureuse de retrouver Aiden, mais cette odeur gâchait tout. Il était un loup garou. Certes, comme moi. Mais j’avais du mal à imaginer Aiden tuer quelqu’un !!! Bon moi aussi j’ai tué quelqu’un… Mais j’avais huit ans ! Et c’était un accident ! Mais je ne pouvais pas juger sans savoir. C’était surement un accident aussi pour lui.
Nous marchions tranquillement, et il me répondit d’une voix on ne peut plus normale : « Oh ? Comment sais-tu qu'il s'est passé des choses en 14 ans ? J'ai surement... Grandit entre temps, non ? » C’est claire qu’il avait sacrément grandit depuis 14 ans. Plus du tout le même garçon ! Mais il faisait semblant de ne pas comprendre le sens de ma question. Ou alors il n’avait pas remarqué que j’étais une louve. Mais ça m’étonnerais quand même. Je suis juste à côté de lui, je ne suis pas une fana de parfum et même le parfum ne masque pas une telle odeur. Il m’avait sentie c’est sûr. Je n’avais pas envie qu’on ignore la chose. On me dit souvent que c’est une qualité d’être franche, on me dit souvent que c’est un défaut d’être franche. Mais je suis franche point barre ! Il est un loup, je suis une louve, on est ami, on se dit les choses, na !
« Tu as grandi c’est claire ! Tu es devenu un loup garou, je ne savais pas que tu possédais le gène. » La légendaire franchise et surtout la légendaire délicatesse de Lahia Shiba. J’attendais de voir le choc sur son visage. Mais la règle est de ne jamais s’arrêter dans une bonne lancée ! « Moi je suis louve depuis bien plus longtemps, depuis mes 8 ans, je l’étais déjà quand on s’est rencontré. » On aurait été dans un dessin animé, je crois que sa bouche serait tombée. Comme dans les Tex avery ! Avec la langue qui se déroule et tout…

J’attendais sa réaction, qu’allait-il dire ? Je savais que de toute façon ça n’allait pas empiéter sur notre amitié donc je me suis jetée à l’eau tout de suite. Je sentais que ce sujet était un frein à nos retrouvailles alors il fallait bien que quelqu’un règle le problème, et je n’aime pas les problèmes.

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