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 klamille - " words as weapons "

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MessageSujet: klamille - " words as weapons "   klamille - " words as weapons " EmptyJeu 9 Jan - 22:24


Lorsque je suis arrivé à Mystic Falls, la clémence ne faisait pas partie de mes plans. Hayley était ma priorité, ou du moins, si on peut dire... j'avais également un deal avec Marie à faire valoir et, jusqu'à preuve du contraire, il me semble qu'elle a tenu sa part du marché. Elle a bel et bien gardé le corps de mon frère en sécurité, le temps que je m'occupe de retrouver la mère de mon enfant. Je l'avais peut-être dagué mais, j'avais mes raisons. Des raisons valables - pour une fois. Ceux qui me connaissent savent plus ou moins que je tiens à ma famille, peu importe comment je le leur exprime ; la dague est simplement pour moi un moyen comme un autre de les garder près de moi, même lorsqu'ils me déçoivent ou commencent à me fatiguer. Kol, lui, avait dépassé les bornes en dévoilant l'existence des vampires et méritait amplement sa punition. Un mois dans un cercueil n'est rien dans le fil d'une éternité après tout ! Seulement voilà, comment aurai-je pu deviner que mon frère lui-même était derrière la disparition de la mère de mon fils ? Moi, qui pensais à un coup monté venant des sorcières... je ne suis bien fait avoir.

Dans un élan de colère, j'ai voulu tuer tous les alliés de mon petit frère lorsque Elijah est intervenu. Encore et toujours Elijah. On peut dire qu'il a le chic pour arriver au bon endroit au bon moment lui... mais sans lui, Hayley serait surement morte à l'heure qu'il est. Mon impulsivité est parfois dévastatrice et, je dois avouer que Elijah m'a sauvé la mise plus d'une fois. J'ai arrêté de compter le nombre de fois où il m'a sorti du pétrin où je m'étais fourré mais, n'est-ce pas là le rôle du grand frère ? Il ne fait que suivre les lois de la nature, celles qui tiennent compte des liens fraternels qui nous unissent mais, si seulement c'était aussi simple... Je déteste devoir me rendre à l'évidence d'une chose : il m'est indispensable, tout comme le reste de ma famille.  Ors, de toute évidence, Hayley fait partie de la famille. Elle porte mon enfant et, Elijah est arrivé à temps pour calmer ma colère et m'empêcher de faire une erreur. Tuer les alliés de Kol ne m'aurait avancé en rien puisque, morts, ils n'auraient pas pu me dire où elle était cachée en échange du corps de mon frère. Une "vie" pour "une vie" - plutôt deux mais, peu importe...

Nous sommes tous de retour. Enfin presque. Elijah a décidé de rester à Mystic Falls pour Elena mais, Hayley et moi sommes rentrés au bercail. Trop de choses se passent à la Nouvelle Orléans pour que je reste les bras croisés en attendant que mon frère ai fini de roucouler avec son double adoré. Une faiblesse, voilà ce qu'elle représente. Les sorcière mortes se sont déjà servis de leur idylle pour essayer de nous atteindre mais, il semblerait que derrière ses airs de grand sage, Elijah ai du mal à comprendre que l'amour n'est pas une chose faite pour nous. Ce n'est pas faute d'avoir essayé de lui faire comprendre pourtant... Céleste... Katherine. Même les coups de coeur de ma soeur finissent parfois en paté mais, mes frères et soeur continuent de vouloir y croire, à tord et à travers. Même Kol semble s'être trouvé une femme qui l'aime... Qu'est-ce qu'ils ont tous, hein ?! Ce sont-ils donné le mot pour me prouver que je suis le seul Mikaelson maudit de ce côté là ? Faut croire, mais faut croire aussi que j'y suis le seul fautif. Caroline, Hayley... je les ai toutes poussés à me fuir ou à me haïr - et je le fais encore une fois encore, avec Camille.

A travers l'une des fenêtre du bar, cela doit faire dix minutes que je la regarde. Je sais qu'elle est venu à la maison, qu'elle a parlé à Hayley mais, cette dernière n'a pas voulu m'en dire d'avantage - et une multitude des questions me hante l'esprit depuis deux jours. De quoi ont-elles pu parler ? De moi, je suppose. Connaissant Hayley, elle a du immiscer le doute dans l'esprit de l'humaine, se faire un coeur joie de la rendre folle de curiosité. Et si elle lui avait tout dévoilé, à propos du bébé, les vampires, des hybrides ? Rien que d'y penser, j'ai envie de lui tordre le cou... mais un passant me rentre dedans avant de rentrer dans le bar - ce qui me pousse à sortir de mes idées noires. J'en profite pour bouger et rentrer dans l'établissement à mon tour. Camille est occupée avec les derniers clients de sa journée, ce qui m'arrange grandement. Je balaye la pièce du regard et, pour une fois, je ne vais pas m’asseoir près au comptoir mais plutôt au fond de la salle. J'attendrais qu'elle ai fini pour aller vers elle...

Une demi heure plus tard, le type qui m'a basculé plus tôt en est à son cinquième bourbon. Je veux bien comprendre que ce soit la spécialité de la maison mais, il y a des limites ; ne pas se montrer trop entreprenant envers la barmain en est une, du moins selon moi. Lorsqu'il se lève pour prendre le bras de Camille violemment, je décide qu'il est temps d'arrêter les frais. Quitte à passer pour le gros chevalier servant de service, je m'avance et pousse l'homme éméché avant de l’emmener dehors - sans même un regard pour Cami. Je n'ai pas envie qu'elle me remercie, je ne fais pas ça pour ça. D'ailleurs, pourquoi je le fais ? ...surement parce que j'estime être le seul à pouvoir gaspiller de son temps, et que voir un autre lui tourner autour me pic à vif - même si je ne veut pas me l'avouer. Il est hors de question pour moi de faire une chose pareille ; cela reviendrai à tomber aussi bas que mon frère avec Elena et Kol avec Anastasia. Non, jamais je ne donnerai à mes ennemis les outils pour m'atteindre en plein coeur. Jamais... mais dit-on pas qu'il ne faut jamais dire jamais ? Passons... Je reste dehors un moment, après avoir contraint l'homme entreprenant à se jeter sous les roues d'une voiture avant le lever du soleil. Extrême ? Peut-être mais, pas pour moi. Ce n'est que lorsque j'entends Camille éteindre les lumières de l'établissement que je me glisse à l'intérieur de nouveau, sans un bruit. Je ne lui ai pas parlé depuis mon retour à la Nouvelle Orléans et, si sa présence mystérieuse chez moi n'était pas d'actualité, je ne serai surement pas aussi stressé... Avant qu'elle n'ouvre la porte pour s'en aller, j'allume la lumière du bar pour qu'elle me remarque enfin. Je me tient derrière, à l'endroit même où elle se tenait lorsque l'homme lui a pris le bras. Je me sers un verre comme si j'étais chez moi, prenant tout mon temps comme si chaque seconde m'aidait à trouver le courage pour lui parler. " Je pensais t'avoir dit d'éviter les ennuis durant mon absence. Je ne suis pas fière de toi... " dis-je en contournant le bar pour venir lui faire face, deux verres à la main. " Ne fais pas cette tête là, je te paierai plus tard. " Ou pas... Une de mes mains lui tend un verre pendant que je porte l'autre à mes lèvres. J'essaye tant bien que mal de cacher mon angoisse, cette espèce de boule au ventre qui m'oblige à me demander ce qu'il s'est passé chez moi en mon absence.
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MessageSujet: Re: klamille - " words as weapons "   klamille - " words as weapons " EmptyVen 10 Jan - 22:29


" words as weapons "




Klamille

C'était une soirée pleine de gaieté. Il y avait du monde ce soir-là, tout le monde semblait heureux et épanouis. Moi, au milieu de cette foule, je m'efforçais à mimer leur bonheur de vivre. Pourtant j'étais plongée dans un profond désarroi. Pour la première fois depuis le décès de Sean, je voulais enfin autre chose que de la souffrance et poursuivre un but que je ne pouvais pas atteindre : trouver une raison, redorer le blason de mon frère jumeau, si bon et juste. Je dormais mieux, je souffrais moins et je m'en voulais pour ça. Seulement, il n'y a encore que quelques jours, j'ai du laisser partir cette envie de faire autre chose. Tout simplement parce que je ne peux pas me permettre de le prendre lui. Sa situation est bien différente de la mienne et ce ne serait pas correct. Ce serait tellement égoïste de ma part d'essayer quoi que ce soit avec lui alors que tant de personnes l'aiment déjà et ont cruellement besoin de lui. Tel un flocon de neige magnifique, il m'était impossible de l'avoir ; il fonderait.

Chacun son éducation, chacun sa route, à chacun ses choix. J'ai décidé de rester fidèle à moi-même. Klaus souffre déjà d'un manque de confiance cruel envers ses proches, qui cache aussi un manque de confiance en lui-même. Je n'avais pas le droit de lui faire entrevoir cet autre chose que je ressentais. Je devais le laisser, même si c'était contre ce que je voulais. Il avait omis dire la chose la plus importante à ses yeux. Sa vie allait prendre un tournant, un jour il serait appelé papa. Si je voulais pouvoir rester à ses côtés, être l'oreille attentive dont il a temps besoin, je devais rester à ma place. Je serais une amie, une bonne amie et quoi qu'il arrive, tant que ce serait mieux pour lui ; je ferais tout pour m'y tenir.

Je faisais abstraction de la douleur perceptible de mon cœur. Je n'avais pas le droit de ressentir ce genre de sentiment alors que tout mon esprit devait être tourné vers un seul et unique but : Comprendre le massacre de l'église Saint-Anne. Comme à mon habitude, je discutais avec les clients, toujours le même sourire, toujours le même rire, toujours ces petits clins d’œils qui rendent tout de suite le contact humain plus agréable. Malheureusement, je me sentais mentir ces derniers temps. Des questions étaient parsemés un peu partout dans ma tête et elles me suivaient sans me lâcher, il fallait que je lâche prise. Je trouvais un peu de réconfort dans ma thèse, étant plus solitaire qu'à mes habitudes. J'avais eu la chance de faire la connaissance d'Hayley, une femme explosive, mais surtout quelqu'un de merveilleux quand on apprend à passer du temps avec elle.

La salle commençais à se vider, il restait surtout des habitués. J'ai un sourire en balayant la salle du regard. Je me sentais comme apaisée, la fatigue ayant pris le pas sur ma raison. Je nettoyais le comptoir quand le tintement de la porte me fit relever la tête. L'homme au billet de cent dollars était là. Je retournais bien vite à mon travail, faisant abstraction. S'il n'était pas venu boire un verre, j'imagine que ce serait l'un de mes derniers collègues restant qui s'occuperait de sa commande. Le privé reste pour la fin du service, si bien que je me surprenais moi-même à garder le sourire et le même tact qu'à mon habitude. Il n'était pas rentré seul et, ce qui semblait être un touriste, me commanda à boire. Je le servais volontiers. Il semblait vouloir parler, savoir des choses sur la ville. Si bien qu'il m'occupait plus que tous mes autres clients. Très vite, je comprenais que son but n'était pas réellement d'en savoir plus sur la Nouvelle Orléans. J'eus un petit air pincé, comme pour dire que c'était inutile d'essayer d'avoir mon numéro ou un rendez-vous avec moi. Je lui servais un dernier verre tout en l'avertissant que je ne pourrais pas lui en servir un sixième. C'était à moi de faire attention que les clients ne rentrent pas trop éméchés chez eux. Je voulu simplement sortir du bar pour commencer à aider l'un de mes collègues à nettoyer les tables. Mon regard aimable se changea soudain au moment où l'homme se permit de me toucher, m'agrippant le bras. J'allais commencer à l'avertir que je serais obligée de le immobiliser s'il continuait son petit jeu. Klaus intervint tellement rapidement que je me retrouvais bouche bée. Il n'y avait pas eu un regard, ni un mot. Je suivais leur conversation à travers les vitres, les sourcils froncés. J'étais soudain effrayée de ce qu'ils allaient faire, craignant une bagarre. Je soufflais de soulagement en voyant le touriste partir sans que ni l'un ni l'autre n'en vienne aux mains. J'en fus même agréablement surprise.

Je reprenais la fin de mon service, souhaitant une bonne soirée à tout le monde. J'étais la seule qui restait pour la fermeture. Après avoir rassemblé mes effets personnels, j'atteignais enfin la porte de sortie. Je sursautais légèrement, un frisson me parcourant l'échine, je fis volte-face et soupira de soulagement en m'apercevant que celui qui jouait avec les lumières n'était autre que Klaus. Malgré mes résolutions, je croisais les bras, lui lançant un regard de reproche à cette attitude.

« Je pensais t'avoir dit d'éviter les ennuis durant mon absence. Je ne suis pas fière de toi... »

Mon air se fit moins sévère, plus curieux. Il se tenait à l'emplacement même de ce qui aurait pu être un début de bagarre. Je ne répondais pas dans un premier temps, l'observant avec les verres et la bouteille qu'il avait en main. J'ouvrais la bouche pour l'avertir que je ne comptais pas que cela compte sur mon salaire, mais il me devança.

« Ne fais pas cette tête là, je te paierai plus tard. »

Je finissais les quelques mètres qui nous séparaient. Mon regard se posa une première fois sur le verre qu'il me tendait, puis sur son visage avant de me reporter une dernière fois sur le verre. Une idée me traversait l'esprit, me disant soudain qu'il n'était peut-être pas sage que j'ai un verre en main. Je le prenais avant de le poser doucement sur la table à côté de nous.

« Bon retour à la Nouvelles Orléans. » dis-je avec un sourire, comme n'importe quelle amie le ferait.

Je sentais une certaine tension qui en était presque palpable et qui me mit moi-même mal à l'aise.

« Ce n'est pas le premier et ce ne sera pas le dernier qui soit entreprenant... » Je me mordis discrètement la lèvre, retenant mon flot de questions pour moi. Comment un hybride vieux de mille ans pouvait-il être père ? Je serrais la mâchoire, ne voulant pas lancer les hostilités. Armées de mes nouvelles résolutions, j'eus du mal à sortir ces quelques mots. « Tu es venu pour ton mémoire, n'es-ce pas ? Tu aurais pu m'appeler... Tu aurais évité le déplacement. » Je lui souriais, bien que moi-même je ne croyais pas à la distance que j'essayais d'imposer entre lui et moi. Je repris une légère inspiration, avant de tenté quelque chose qui paraissait plus aimable. « Ton voyage s'est passé comme tu le souhaitais ?... » Mon regard émeraude ne se détachait plus de ses yeux azurs.

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MessageSujet: Re: klamille - " words as weapons "   klamille - " words as weapons " EmptyLun 13 Jan - 21:15


Un sourire me trahit face à son hésitation flagrante. Prendre le verre, ne pas le prendre... ses yeux croisent les miens et mon sourire s'accentue. Est-ce là une provocation de ma part ? Evidemment. Quoi d'autre ? Mais finalement, elle le prend pour le poser sur le comptoir. Je suis sa main du regard, une moue vexé affiché sur mes lèvres. " Bon retour à la Nouvelles Orléans. " Je ne sais pas vraiment comment le prendre donc, je me contente de hocher la tête poliment pour la remercier - juste avant de m'asseoir sur le tabouret à ma droite. " Ce n'est pas le premier et ce ne sera pas le dernier qui soit entreprenant... " Je le sais, et c'est bien ça le problème. " Je ne doute pas... dans un quartier comme celui-ci, ce ne sont pas les types dangereux qui manquent. " dis-je dans un plein de sous-entendus. Elle ne m'a peut-être jamais vu "en action" mais, grâce aux mémoires que je lui fais écrire, elle est en mesure de comprendre ce que j'entends par là. Est-ce que je suis entreprenant pour autant ? Non... juste envahissant, à ma manière. Je veux qu'elle perde son temps que avec moi, qu'elle m'écoute de ou contre son grès. Est-ce là un crime ? Est-ce que le fait que je la veuille que pour moi est un mal ? Sans doute, mais peu m'importe. J'ai trop peu d'amis pour la laisser me filer entre les doigts et, s'il faut lui faire oublier nos rencontres temporairement pour qu'elle ne prenne pas la fuite chaque fois qu'elle le voit, je le ferai encore et encore, et toujours sans hésiter.  

" Tu es venu pour ton mémoire, n'es-ce pas ? " Je penche ma tête doucement, ne laissant rien paraître de mon amusement. Croit-elle vraiment que je suis venu pour ça ? Je l'aurai rejoint chez elle directement ou... " Tu aurais pu m'appeler... Tu aurais évité le déplacement. " Je fronce les sourcils. " Effectivement, j'aurai pu t'appeler. " ...mais j'aurai raté l'occasion de la voir. " Mais tu me croirai si je te disais que je n'avais plus de batterie ? " dis-je clairement en blaguant. J'essaye tant bien que mal de gérer le malaise entre nous mais, faut croire que c'est raté. Son sourire ne me convainc pas, aussi adorable soit-il. La preuve est que Camille préfère ne pas tenir compte de ma connerie et change directement de sujet. " Ton voyage s'est passé comme tu le souhaitais ?... " Un soupire m'échappe. Le voyage... " Oui, faut croire. " J'hausse les épaules et baisse les yeux vers mon verre. " Les choses ne se sont pas vraiment passées comme prévu mais, j'ai trouvé ce que j'étais parti cherché. La finalité est la même, non ? " Je n'attends pas vraiment de réponse de sa part mais, je laisse passer quelques secondes quand même avant de lui sourire de nouveau. " Peu importe. " dis-je en tapotant le tabouret devant moi pour lui dire de s'installer près de moi. Je n'aime pas la tension palpable dans cette pièce et, comme si cela ne suffisait pas, je n'ai pas l'habitude de tourner autour du pot. Je ne me reconnais pas, ce qui me mets vite en colère contre moi-même ; mon sourire s'efface aussitôt. " Je ne suis pas venu pour le mémoire... mais tu dois t'en douter. " Je plonge mon regard dans le sien, comme si cela pouvait m'aider à lire en elle. " Je sais que tu es passée à la maison. Pourquoi ? " Ma voix a perdu toute nuance de gentillesse. Je suis consterné qu'elle soit passé sans que je lui demande ou, du moins, un coup de fil avant pour prévenir.

Je lui avait interdit de venir à l'improviste pourtant, justement pour éviter qu'elle ne tombe nez à nez avec la seule louve habitant dans le coin. C'était trop dangereux, pour Hayley, pour elle... Je n'ai pas envie qu'elle se mette en danger inutilement en plongeant la tête la première dans mes problèmes personnels. Je n'ai pas non plus envie que la présence de la mère de mon enfant arrive jusqu'aux oreilles de Marcel et, il se trouve que Camille est bien trop proche de lui pour que je lui en parle. Enfin, ça c'était avant. Maintenant qu'elles se sont rencontrés, je me retrouve devant le fait accomplit - et je déteste ça. " Hayley... -j'ai un mouvement de recul qui trahit mon malaise- m'a dit que tu étais passé mais, elle a refusé de m'en dire plus. Je ne voulais pas que tu l'apprennes comme ça , tu n'aurais pas pu passer sans prévenir. " Je lui prends le bras avant qu'elle ne prenne la mouche et se lève pour partir. Au fond, je suis sincèrement désolé de ne lui avoir rien dit avant mais, ma colère m'empêche de le lui montrer. Le visage fermé, mon expression est sévère. " Je suppose qu'elle a été ravie de faire ta connaissance. " dis-je -avec une pointe d'ironie- pour tenter de paraître moins sombre à ses yeux mais, elle a tous les droits de m'en vouloir. Je sais que lui avoir caché cette partie de ma vie était risqué mais, je n'ai jamais été doué pour ces choses là. Me confier, avoir confiance... ce sont des choses que j'ai du mal à faire - et elle le sait. M'en veut-elle ? Surement ? Me pardonnera-t-elle ? Je fronce les sourcils à l'idée qu'elle ne veuille plus jamais me parler mais, pour une fois, je suis prêt à l'accepter si tel est son choix. Mes yeux toujours rivés sur les siens, j'insiste pour qu'elle me parle, pour qu'elle se livre à moi. " Tu as surement des questions à me poser. Je suis prêt à les entendre... mais je ne garanti pas de répondre à chacune d'entre elles. "
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MessageSujet: Re: klamille - " words as weapons "   klamille - " words as weapons " EmptyJeu 16 Jan - 0:39


" words as weapons "




Klamille

Il avait ce sourire provocateur greffé au visage. Décidément, il m'envoyait tous les signaux pour que je lui envoie le verre au visage. Mais je ne comptais pas rentrer dans son jeu. Notre relation prenait des allures de frontière entre l'amour et la haine. C'était un peu comme si, quoi que l'un fasse, l'autre allait forcément répondre de manière à mettre le feu aux poudres. Je me promettais intérieurement de ne pas lui donner satisfaction ce soir-là. En même temps, il ne m'aidait pas le moins du monde là-dessus. Je sais que j'étais responsable de cette atmosphère pesante, mais pouvait-on vraiment me le reprocher ? Quand mon regard recroisais le sien, deux pensées complètement contradictoires s'affrontaient dans mon esprit, si bien que j'ai l'impression de recevoir un électrochoc. Je l'ai sans doute vexé en posant mon verre, mais ce geste nous imposait une distance ; ce n'était pas plus mal. C'est du moins ce que j'essayais de me dire.
Les formules de politesses étaient passées. Je ressentais comme un pincement au cœur. C'était un peu comme si mes sentiments n'étaient pas d'accord avec mes actions. Je sentais comme un double battement dans ma poitrine. Je les faisais taire en les ignorant, était-ce une forme d'angoisse ? La peur de le perdre sans doute, mais il n'avait jamais été à moi après tout. Après quoi, nous évoquions de manière légère l'altercation au bar. Il ne put s'empêcher de faire un double sens plus que flagrant.

« Je ne doute pas... dans un quartier comme celui-ci, ce ne sont pas les types dangereux qui manquent. »

J'eus un petit mouvement de tête négatif avec un léger sourire, mais je n'avais pas envie de rire. Klaus avait commis des atrocités. Il ne s'était jamais privé du pouvoir qu'il pouvait exercer sur les autres, comme si c'était la seule façon de pouvoir obtenir une forme d'amour. De cette façon, il accumulait les maladresses. Il souhaitait tellement le pouvoir que ce dernier l'aveuglait. Si je n'avais jamais entraperçu son cœur, je n'aurais sans doute pas développé ce genre de sentiments à son égard. Mais jamais je n'aurais pensé de lui qu'il était un monstre. Les monstres de cette définition n'existent pas. C'est vrai que je peux perdre patience et devenir mauvaise à mon tour, découvrant des traits de ma personnalité qui me rend moins amical et moins douce. Mais l'originel restait quelqu'un de bon, au fond de lui, chacune de ses intentions, de ses réelles envies, étaient pures et normales. Mais il tenait farouchement à être le bad wolf de l'histoire.

Me montrant plus forte que jamais par rapport à ce que je pensais être bon pour nous deux, je continuais de mettre une sorte de barrière à un éventuel rapprochement. Je lui faisais remarquer que son déplacement n'était pas nécessaire.

« Effectivement, j'aurai pu t'appeler. Mais tu me croirai si je te disais que je n'avais plus de batterie ? »

Je continuais à jouer le rôle de la bonne amie, comme si rien d'autre ne comptait. Je me rappelais parfaitement des mots d'Hayley. Je ne voulais pas qu'elle retienne cette image de moi, elle m'avait trouvé égoïste... Sans doute possessive. Son accent me ferait toujours craquer, mais il n'était pas pour moi. Il y avait des personnes bien plus importantes qui comptait pour lui. Aussi, au lieu de réagir à sa plaisanterie – comme je l'aurais sûrement fait dans un autre contexte – je préférais lui demander pour son voyage.

« Oui, faut croire. Les choses ne se sont pas vraiment passées comme prévu mais, j'ai trouvé ce que j'étais parti cherché. La finalité est la même, non ? »

Mon regard trahissais mon trouble un moment. Il était partit chercher Hayley, ça ne faisait aucun doute. Pourquoi ? Que se passait-il vraiment entre eux deux ? Tout était à remettre en question. Je ne savais plus où donner de la tête et je préférais me taire face à lui. Il ne me permettait d'apercevoir la réalité du monde qui m'entourait qu'en sa présence. Ça me donnait mal à la tête. Je n'avais jamais le même raisonnement quand il était là. Je retenais un soupir, faisant l'effort de hocher la tête, comme si j'étais contente de savoir qu'il avait eu ce qu'il voulait.
Je posais mon regard sur le tabouret qu'il tapotait. Cela me rappelait étrangement ce qui s'était passé à l'église. Le bruit de la claque résonnait dans ma tête. Je me rappelais parfaitement m'avoir trouvé injuste envers lui ; plus maintenant. Il avait payé avant même que je n'apprenne pour Hayley et le bébé. Je sentais l'énervement monter en moi, ressentant mes doigts se resserrer d'eux-mêmes. Pourtant je vains m'asseoir là où il me l'indiquait. Comme n'importe quelle bonne amie l'aurait fait. Il n'était pas question de le laisser tomber pour autant.
Alors que je ramenais vers moi le verre qu'il m'avait tendu plus tôt, je remarquais que son ton de voix avait changé. De façon protectrice envers moi-même, je fronçais les sourcils, reportant toute mon attention sur lui.

« Je ne suis pas venu pour le mémoire... mais tu dois t'en douter. Je sais que tu es passée à la maison. Pourquoi ? »

Mes yeux émeraudes posés sur lui en disait long. Je ne pus retenir un soupir d'exaspération cette fois. Mes lèvres étaient pincés et mon visage exprimait une certaine forme de reproche. Au moment même où je le remarquais, je détournais un peu le regard. Je n'étais pas une enfant, je n'avais pas besoin de me justifier pour ça. Se prenait-il pour barbe bleu ? Il me donnait toutes les clefs en mains mais en me disant que certaines devaient rester fermées.

« Hayley... m'a dit que tu étais passé mais, elle a refusé de m'en dire plus. Je ne voulais pas que tu l'apprennes comme ça , tu n'aurais pas du passer sans prévenir. »

S'en étais trop, je sentais un flot de sentiments remonter en moi et qui me faisait lever les yeux au ciel. Je ne lui accordais plus aucun regard. Je n'étais pas une enfant. Il n'avait pas à dicter ma conduite et encore moins à surveiller le moindre de mes faits et gestes. Je les fermais un instant, pour respirer calmement ; quitte à en être presque grossière et arrêter notre conversation là.
Que voulait-il réellement de moi à la fin ? Si c'était juste une oreille attentive, qu'il le dise clairement. J'en avais marre qu'il joue comme ça avec mes sentiments, me prenne mon temps tout en me laissant croire que je pouvais peut-être compter pour lui.
Mon regard se fit mauvais quand il m'attrapa le bras, aussi mauvais que pour cet étranger qui c'était permis la même chose tout à l'heure. J'eus un mouvement d'épaule comme pour lui signifier de me lâcher.

« Je suppose qu'elle a été ravie de faire ta connaissance. »

Du cynisme maintenant. Pourtant, c'était le moment que j'avais choisis pour reprendre la parole.

« Ravie ? Disons qu'elle a cru que sténographe était un autre synonyme pour … fille de joie, si tu me permet l'expression. » Je marquais une pause, comme si je tentais de me persuader à moi-même de me calmer. Je déglutissais de façon discrète avant d'entamer plus calmement. « Hayley est une femme merveilleuse. Ce que l'on peut dire c'est qu'elle n'a pas la langue dans sa poche, mais c'est quelqu'un que tu as de la chance d'avoir. »

Je ne savais pas moi-même si ma phrase relevait encore d'un pincement de rancune. Je me sentais idiote. Je lui en voulais pour quoi ? Une histoire que j'avais espéré ? Depuis le temps, je devrais savoir que le prince charmant n'existe pas. Les hommes sont ainsi, ils prennent se dont ils ont besoin et se fichent pas mal des miettes qu'ils laissent derrière eux. Je détournais le regard une nouvelle fois, me trouvant des allures de peste, je me décevais.

« Tu as sûrement des questions à me poser. Je suis prêt à les entendre... mais je ne garanti pas de répondre à chacune d'entre elles. »

Avant de vraiment me lancer, mon regard se porta sur le verre.

« Si tu as besoin seulement d'une amie, il suffit de le dire. Tu n'as pas besoin de cacher ton enfant à une amie. » Je lui lançais un regard de reproche avant de prendre le verre en main et de boire une grande gorgée.

Un autre soupir m'échappa avant que j'affronte son regard.

« Comment un hybride atteignant les mille ans peut avoir un enfant ? … Hayley est humaine ou ?... C'est par la magie que vous l'avez obtenu ? Pourquoi ne peut-elle pas sortir de chez vous ?... » Je laissais un temps passer avant de plonger mon regard dans le sien, lâchant vainement dans un souffle. « Quand es-ce que tu commenceras à comprendre que tu peux m'accorder ta confiance ?... Es-ce que je t'ai déçu une seule fois jusqu'ici ? » Je reposais le verre de façon assez brutal, le liquide tanguant alors que je me levais du tabouret pour faire face au mur plutôt qu'à Klaus.

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MessageSujet: Re: klamille - " words as weapons "   klamille - " words as weapons " EmptyJeu 16 Jan - 21:37

Camille & Niklaus
words as weapons


" Ravie ? Disons qu'elle a cru que sténographe était un autre synonyme pour… fille de joie, si tu me permet l'expression. " Un rire m'échappe. J'ouvre la bouche pour m'excuser mais, trop tard... j'essaye alors de répliquer mais, j'en suis incapable. Je ne saurai que répondre d'ailleurs ; si ce n'est que Hayley semble me connaitre bien mieux que ce que je n'aurai imaginé. Elle se doute certainement qu'il y a anguille sous roche mais, trop abrupte pour le dire délicatement, elle a préféré y aller franco. Bravo Hayley... Ravalant un dernier ricanement, je fait face au malaise de Camille comme je peux. Je suis conscient de ma réaction n'était pas des plus polies mais bon... je ne m'appelle pas Elijah. Je n'ai jamais prétendu être ce que je ne suis pas et, Camille est bien placée pour le savoir. Elle connait grand nombre de mes souvenirs, de mes aventures. Certes, je lui ai caché l'existence de la mère de mon enfant... et alors ? Disons simplement que nous n'étions pas encore arrivés à ce stade de mon mémoire... Bon, ok, je me cherche des excuses mais, je n'ai pas d'explications à donner. Je suis prêt à parler à Camille -comme je ne l'ai jamais fait avec quiconque- mais, je le fais à ma façon, à mon allure. Devons-nous brûler les étapes ? Non, je ne le pense pas. J'ai assez fait d'erreurs comme ça, en agissant sans réfléchir. Je ne dis pas que je deviens plus sage mais, en ce qui concerne mes relations -aussi rares soit-elles- je préfère me méfier et prendre des précautions. " Hayley est une femme merveilleuse. Ce que l'on peut dire c'est qu'elle n'a pas la langue dans sa poche, mais c'est quelqu'un que tu as de la chance d'avoir. " Merveilleuse ? De la chance ?! Ma réaction trahit ma stupeur. " Disons que les hormones la rendent... explosive. " Mais de là à dire que j'ai de la chance... Cette fille ne m'a apporté que des ennuis et, cela, depuis la toute première fois que je l'ai vu. J'aurais dû me méfier mais, à ce moment là, je ne pensais qu'à m'amuser. L'erreur facile, surtout pour un homme qui se retrouve seul avec une belle femme entreprenante chez lui. Seulement voilà, moi qui me pensais immunisé contre les mauvaises surprises du coup d'un soirs, me voilà futur papa. Youpi. Je lâche un soupire et stricte le moindre battement de cil de Camille. Elle me cache ce qu'elle ressent réellement, je le sais. Son coeur bat plus fort, plus vite, ce qui me donnerai -presque- le vertige si je n'étais qu'un simple vampire. Heureusement pour elle, je ne suis pas n'importe quel vampire, ni n'importe quel hybride d'ailleurs. Non, je ne suis pas n'importe qui et, quelque part, elle devrait se sentir honorée que je lui accorde autant d'importance. " Tu as sûrement des questions à me poser. Je suis prêt à les entendre... mais je ne garanti pas de répondre à chacune d'entre elles. " Elle détourne le regard et j'en profite pour faire de même. " Si tu as besoin seulement d'une amie, il suffit de le dire. " Je la regarde aussitôt et, constate avec soulagement qu'elle ne fait pas de même. " Tu n'as pas besoin de cacher ton enfant à une amie. " Son regard me transperce. Non non non... Je secoue la tête, me lève et l'éloigne un peu. Il est hors de question qu'on se lance sur ce sujet là, hors de question de parler... sentiments. Je fais les cent pas pendant qu'elle se décide enfin à boire le verre que je lui ai donné et, lorsqu'elle soupire, je me tourne vers elle pour affronter son regard. Heureusement pour moi, elle n'insiste pas et change de sujet - faut dire que ma réaction en dit long sur mon envie de m'étaler sur le premier sujet. ...seulement d'une amie ? Le reproche était claire sans même qu'elle me fusille du regard. " Comment un hybride atteignant les mille ans peut avoir un enfant ? … Hayley est humaine ou ?... C'est par la magie que vous l'avez obtenu ? Pourquoi ne peut-elle pas sortir de chez vous ?... " Je me suis approché d'elle pendant qu'elle me mitraillait de questions, aidant un sourire à percer mes lèvres." Tu devrais les noter. Je ferais le tri. " dis-je d'un air amusé, comme pour excuser. Reprenant ma place, j'hésite un instant à lui répondre et, je crains qu'elle ne l'ai remarqué. " Quand est-ce que tu commenceras à comprendre que tu peux m'accorder ta confiance ? " Je fronce les sourcils et détourne le regard. " Est-ce que je t'ai déçu une seule fois jusqu'ici ? " Non... " Jamais... mais pourquoi ? " demande-je sans attendre de réponse. " Parce que je t'oblige à tout oublier aussitôt que je passe une porte. La confiance est un luxe que je ne peux pas me permettre d'offrir, Camille ! Ce n'est pas elle qui m'a permis de vivre plus de mille ans ! Elle est sournoise, dangereuse ! " Je me rends compte que je ne suis qu'à quelques centimètres d'elle que lorsque je recule pour reprendre ma place à nouveau. La confiance... il s'agit d'une chose dont j'ai perdu la trace le jour où mes parents m'ont humilié, repoussé, traqué... " Très bien. " Je soupire et reprends le contrôle de moi même, plongeant mes yeux dans les siens. " Tu veux que je te fasse confiance ? Vraiment ? " Je la défie du regard et sors de ma poche un bracelet... de cheville. " J'ai demandé à une... -je cherche le mot adéquat pour décrire Amber- amie de confectionner ceci. " Je lui tends le bijou avant de le déposer sur le comptoir, à côté de nous. " Sais-tu de quoi il s'agit ? " Evidemment que non... " C'est un bracelet, un bracelet de cheville pour être exact. Plus discret. -me sens-je obligé de préciser- Il contient de la verveine et t'empêchera d'être contrainte. Par n'importe qui. Même moi. " Je penche ma tête sur le côté et la laisse admirer la bracelet un instant. " Tu devras le porter 24h/24, 7j/7 ou, du moins, pendant toute la durée du voyage. " Un sourire machiavélique se dessine sur mes lèvres. Elle voulait que je lui fasse confiance ? Elle va être servie. " Je pars bientôt à la recherche d'une Cure. Tu feras partie du voyage. " Je ne lui donne pas le choix mais, je ne la contraint pas pour autant. Ce bijou est la preuve que j'envisageais déjà de lui acconder ma confiance mais, je passe outre cette information. Camille est assez maligne pour le deviner toute seule. " Néanmoins, je préfère te prévenir... Tu me connais peut-être mieux que bon nombre de mes hommes mais, tu n'as jamais eu l'occasion de voir qui je suis vraiment. Durant ce voyage, tu seras amenée à voir et entendre des choses qui te feront regretter de vouloir... " J'hésite, la bouche entrouverte, à finir ma phrase mais, je finis par soupirer et lui tendre le bijou de nouveau. " Porte le. Mais si quelqu'un essaye de te contraindre, simule et va-t-en gentillement. Je n'ai pas envie de te p... d'avoir ta mort sur le conscience. " Je détourne le regard et fini mon verre d'une traite. " C'est, en général, tout ce qu'apporte ta confiance chérie. "

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MessageSujet: Re: klamille - " words as weapons "   klamille - " words as weapons " EmptyDim 19 Jan - 5:15


" words as weapons "




Klamille

Voilà que pour toute réponse; l'image qu'Hayley avait tiré de ma profession le faisait rire. Mais je passais outre ; je ne comptais pas m'emporter pour ça. Je levais successivement les yeux au ciel à ses ricanements. Sa réaction face à l'évocation de la chance qu'il avait d'avoir la louve eu le mérite, au moins, de me provoquer un sourire.  

« Disons que les hormones la rendent... explosive. »

Je souriais largement, ne masquant presque pas la satisfaction que j'avais de le voir réagir de la sorte. Je n'étais pas jalouse d'Hayley. En fait, je crois que je n'aimerais pas plus sa situation à la mienne. Je ne pouvais pas le pousser à changer du tout au tout. Il était déjà très bien tel qu'il était … Quand il ne me tapait pas sur les nerfs. C'était un juste retour des choses.

« Ça me parait assez juste. Mais il n'y a pas que les femmes enceintes qui ont des problèmes hormonales. »

Je ne m'avançais pas plus dans le sujet, estimant que le message était suffisamment claire. Je n'étais pas Hayley, cette jeune femme enceinte enfermée dans un grand domaine. Nous n'étions pas identiques. Néanmoins, nous avions le point commun d'avoir de forte personnalité. Toutes deux nous étions combatives et n'avions pas peur de la force de nos convictions.
Un nouveau malaise s'installait lorsqu'il me demanda les questions qui me titillaient les lèvres. Je ne pensais pas qu'il puisse me regarder, mais dans le doute, j'avais détourné le regard.

Je n'avais pas été fine et je n'avais pas voulu l'être. Mon inconscient avait parlé de lui-même, dévoilant mes attentes cachées dans une phrase qui masquait à peine la chose. Je n'étais pas tannée d'attendre. En réalité, je crois que j'étais perdue. J'avais besoin de savoir si j'avais le droit d'espérer ou s'il fallait que je passe à autre chose. Je ne l'abandonnerais pas pour autant. Il était certain que je serais un peu moins présente pour lui, devant faire taire ces sentiments qui naissaient en moi. Était-ce ça qu'il craignait ? En me laissant dans le doute, il pensait peut-être que je ne risquais pas de m'éloigner de lui.
Un soupire m'échappait face à sa façon de réagir qui était disproportionnée. Bien, j'ai compris... Je le laisserais donc tranquille. Mon regard se posa sur le bar, j'étais très fermée sur moi-même. J'étais tendue, les mains liées, les bras droits, posés durement sur le bar. Après avoir bu une gorgée du verre et avoir lâché un nouveau soupire. Je préférais pour mon bien et le sien, changer de sujet. Je lui posais alors quatre questions de façon successives. Ni trop, ni trop peu ; je souhaitais qu'il réponde à chacune d'elles. Seulement il se défila.

« Tu devrais les noter. Je ferais le tri. »

Il s'était de nouveau approché, comme si la menace sentiment n'était qu'un lointain souvenir. Tant mieux ou tant pis, je ne savais plus sur quel pied danser. Malgré tout, je lui laissais quand même la chance de s'exprimer sur les questions. J'abandonnais bien vite qu'il réponde à mes questionnements. Je ne laisserais pas tomber pour autant. C'était hors de question. Il m'avait autorisé à poser ces questions, c'était mon droit d'avoir des réponses. Mais je les reformulerais dans un autre contexte, pas celui de dispute. Ou du moins, pas à un moment tendu comme celui-ci.
J'évoquais alors le fait que je n'avais jamais trahi sa confiance ; qu'il pouvait m'accorder cette dernière. Mais comme toujours ; il avait réponse à tout.

« Jamais... mais pourquoi ? Parce que je t'oblige à tout oublier aussitôt que je passe une porte. La confiance est un luxe que je ne peux pas me permettre d'offrir, Camille ! Ce n'est pas elle qui m'a permis de vivre plus de mille ans ! Elle est sournoise, dangereuse ! »

Étrangement, j'étais incroyablement calme. Au contraire de la colère ou de la frustration, je me sentais compatissante et je regretterais presque mes paroles. Pour écrire les mémoires de Klaus, je savais bien des choses sur sa vie. D'autres choses m'étaient encore inconnues. Mais j'en connaissais beaucoup pour une personne extérieur au monde fantastique. Je déglutis un peu quand je réalisais à quel point nous étions proches. Mon regard émeraude plongeais dans le sien, comme si je cherchais à panser une plaie qu'il ne voulait pas me montrer. J'aurais aimé lui dire que j'étais différente des autres personnes ; mais à quoi cela aurait-il servit ? N'importe qui peut dire ça. Seul mon regard témoignait de ma volonté d'être réellement son amie. Donner sa confiance, c'était aussi se faire confiance à soi. Ce serait une bonne chose pour l'originel.

« Très bien. Tu veux que je te fasse confiance ? Vraiment ? » J’entrouvris la bouche pour répondre, mais mon regard s'abaissa sur le bijou qu'il avait en main. « J'ai demandé à une... amie de confectionner ceci. »

Alors qu'il posais le bijou à côté de nous, je me demandais quelle était cette amie dont je n'avais peut être jamais entendu parler avant. Mais une amie doit savoir aussi faire confiance. C'est à double sens. Il avait le droit à ses secrets ; c'était normal et naturel. Je ne pouvais pas l'étouffer non plus.

« Sais-tu de quoi il s'agit ? » Sa question me faisait pencher la tête sur le côté, le regardant de façon incrédule. Il savait bien qu'à part dire qu'il s'agissait d'un beau bracelet, je n'en connaissais pas plus sur l'objet qui me faisait face. « C'est un bracelet, un bracelet de cheville pour être exact. Plus discret. Il contient de la verveine et t'empêchera d'être contrainte. Par n'importe qui. Même moi. »

J'ouvris la bouche mais la referma sans un mot. Mes doigts fins emprisonnèrent l'objet, l'observant sous toutes les coutures. Pour moi, la verveine était une plante pour le thé. D'ailleurs, il n'y en avait pas une seule trace à la Nouvelles Orléans. Je me demandais pourquoi cette plante avait ce pouvoir, mais ce n'était pas le moment des questions. C'était le moment de faire confiance au vampire, et rien d'autre pour le moment. C'était à moi de lui donner sa chance.

« Tu devras le porter 24h/24, 7j/7 ou, du moins, pendant toute la durée du voyage. » Aussitôt je fronçais les sourcils et reportait tout mon intérêt sur la personne de Klaus. « Je pars bientôt à la recherche d'une Cure. Tu feras partie du voyage. »

Je reposais le bijou, essayant d'être sur que je comprenais chaque mot, chaque syllabe qu'il employait. Aussi surprenant que cela puisse paraître, je ne demandais pas de précision. Je ne savais pas de quelle cure il parlait, mais j'en serais plus pendant le voyage. Je prenais une grande inspiration avant de répondre avec sincérité.

« C'est d'accord, je poserais un congé auprès de Sophie... Histoire de ne pas perdre mon job. » Je lui souriais, me demandant ce qu'il m'attendait là où nous irions. Ce bracelet... Il l'avait bien avant que je lui pose cette question sur la confiance. Il y avait pensé lui-même. Quelque part j'en étais soulagée, je n'avais pas envie de le forcer à quoi que ce soit. Contrairement à lui qui prenait l'habitude de m'hypnotiser. C'était étrange de se dire qu'il n'y aurait plus recours.

« Néanmoins, je préfère te prévenir... Tu me connais peut-être mieux que bon nombre de mes hommes mais, tu n'as jamais eu l'occasion de voir qui je suis vraiment. Durant ce voyage, tu seras amenée à voir et entendre des choses qui te feront regretter de vouloir... »

Je plissais le regard, tout en l'étudiant du regard. Je lui souriais doucement, comme pour lui dire qu'il n'avait pas besoin de s'en faire. Je savais très bien ce que j'écrivais sur sa vieille machine. Quelque part, je craignais que mon regard change par rapport à lui. Mais peut-on vraiment prétendre être proche d'une personne quand on cherche à éviter l'une de ses facettes ? J'aurais le mérite d'être fixée.

« Porte le. Mais si quelqu'un essaye de te contraindre, simule et va-t-en gentiment. Je n'ai pas envie de te p... d'avoir ta mort sur le conscience. »

Je me résignais à ne pas sourire. Notre inconscient nous jouais des tours à tous les deux. Je pris le bracelet qu'il me tendais. Je posais mon pied sur le tabouret et enfilait le bijou.

« C'est, en général, tout ce qu'apporte ta confiance chérie. »

Je retenais chacun de ses mots et reposais mon pied avant de poser ma main sur son bras, dans un geste de réconfort. J'avais l'impression qu'il pensait me perdre en m'offrant la possibilité de me souvenir. A moins qu'il pensait que je m'exposerais plus au danger sans qu'il ne puisse m'y empêcher.

« Je ferais attention... Es-ce que cela annule le fait que lorsque tu me quittes, j'oublie ? » Je l’interrogeais du regard, très sérieuse sur la question. « Tu comptes me préciser certaines choses par rapport au voyage ou je vais apprendre sur place ? » Je faisais tout pour qu'il ne soit pas tendu à la perspective de me permettre d'être réellement une amie pour lui.



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MessageSujet: Re: klamille - " words as weapons "   klamille - " words as weapons " EmptyDim 19 Jan - 23:09

Camille & Niklaus
words as weapons


Je dois avouer que la facilité dont elle accepte mon deal me déconcerte et désarme totalement. Est-elle vraiment prête à tout ? Pourquoi ? Il n'y a pas si longtemps, elle aurait refusé catégoriquement de quitter cette ville, prétextant devoir travailler sur sa thèse ou le mystère qui hante le souvenir de son frère. Qu'est-ce qui a changé ? Je ne sais pas et, même en cherchant au plus profond de ses yeux, je n'arrive pas à y trouver la solution. Peut-être parce qu'elle détourne le regard avant que je n'ai pu la trouver... Peu importe. L'important à savoir reste qu'il y aura une personne de plus avec nous, une personne de plus à surveiller et à nourrir ; parce que si mes hybrides se débrouillent tous seuls comme des grands, je ne suis pas sûr que Hayley, Camille ou Amber acceptent de boire du sang durant toute la durée du voyage. Tant mieux, cela dit. Il y en aura plus pour nous...

Je regrette presque de lui avoir donné le bracelet si tôt, ou de le lui avoir donné tout court. Dorénavant, je vais devoir me fier à mon instinct et la confiance que j'ai en elle - hors, je suis tout à fait conscient de ne pas être prêt à le faire. Qu'est-ce qui m'a pris ? Je secoue la tête légèrement, me disant que cela va forcément mal finir. Tant pis... Maintenant que je me suis mis à l'eau, va falloir que je me bouge si je ne veux pas couler bêtement - et l'emmener avec moi dans ma noyade serait encore pire que tout. Non seulement parce que je tiens à elle, non... mais parce que s'en sortir lorsqu'on est dans la merde est toujours plus facile lorsqu'on y est tout seul. Comme je ne cesse de le répéter à mes frères et soeur, s'attacher à quelqu'un est la même chose que lancer une perche à nos ennemis pour nous atteindre. Et je n'ai pas envie que Camille devienne cette perche là, elle n'est pas assez forte -contrairement à ce qu'elle pense- pour lutter contre tout ce qu'il peut lui tomber dessus. A vrai dire, j'aurai mieux fait de la tenir à l’écart de tout cela dés le départ. Mais voilà, je ne suis pas toujours -pour ne pas dire jamais- aussi prévoyant. Enfin bref... Lorsqu'elle se courbe légèrement pour enfiler le bijou à son pied, je pose naturellement les yeux sur ses hanches mais, elle se retourne trop vite pour que je puisse en profiter à proprement parler. Elle se retourne et je me racle la gorge comme si rien n'était, plongeant mes yeux dans les siens pour essayer de ne pas perdre mon sang froid. Evidemment, elle en profite pour poser une main sur mon bras et, là, c'est tout le contraire qui m'arrive. Je la fixe un instant, sans rien dire, avant de détourner les yeux d'un air clairement mal à l'aise. Jusque là, j'ai réussi à rester maître de la situation, ce n'est pas le moment que cela dégénère.

" Je ferais attention... Es-ce que cela annule le fait que lorsque tu me quittes, j'oublie ? " Je fais non de la tête. " Maintenant, tu n'oublieras rien. " Elle cherche mon regard mais, je lui accorde pas ce plaisir. " Tu comptes me préciser certaines choses par rapport au voyage ou je vais apprendre sur place ? " Je sais qu'elle essaye de faire un pas vers moi, comme je viens d'en faire un envers elle mais, c'est plus fort que moi... je me braque aussitôt que je la sens pousser les limites de ma confiance un peu plus loin que d'ordinaire. Je veux bien prendre des initiatives -aussi rares soit-elles- mais, dés que ce sont les autres qui le font à ma place, je refuse de voir les choses en face, de les accepter telles qu'elles sont et/ou sans me poser de questions. " Il vaut mieux que je te donne certaines indications avant. " dis-je en posant enfin mon regard sur elle. " Tu seras entourée de nombreux hybrides, comme moi. Ils sont sous mes ordres donc, tu n'auras rien à craindre venant de leur part. " Ma voix se veut rassurante mais, le sérieux de ma "quête" l'emporte sur la tendresse que je lui porte. Cela fait deux ans que j'essaye de trouver la trace de cette grotte et maintenant que j'ai toutes les informations en main, plus rien ne m'empêchera d'arriver à mes fins. " Hayley vient aussi, si cela peut te rassurer... ainsi que deux ou trois autres femmes, mais aucune n'est humaine comme toi. " Un sourire m'échappe. Lorsqu'on y pense, Camille sera la seule véritable femme -dite humaine- du voyage. Une raison de plus qui pourrait de faire inquiéter mais, au lieu de ça, je me dis que ce sera une raison de plus pour la garder près de moi le plus souvent possible. Je sais que si je demande à mes hommes de la protéger, ils le feraient mais... je préfère m'en occuper personnellement, sans rien lui dire pour autant. " Pour répondre à ta question... Hayley est une louve, un loup-garou pour être exact. Et les autres seront toutes des sorcières qui travaillent pour moi. " Il y a une certaine fierté dans ma voix mais, passons... " Nous partons à la recherche d'une cure. Elle est sensé guérir les loups-garous, les rendre humains en annulant la malédiction qui pèse sur leurs épaules mais, je compte trouver cette cure avant que quelqu'un d'autre ne le fasse... " Pourquoi ? " ...pour la détruire. " Je la fixe encore, essayant de lire un quelconque jugement dans son regard.

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MessageSujet: Re: klamille - " words as weapons "   klamille - " words as weapons " EmptyVen 24 Jan - 3:02


" words as weapons "




Klamille

N'ais-je pas fais ce choix dicté par l'impulsivité ? Il me semblait que non. Dans tous les cas, je l'aurais regretté si je n'avais pas accepté. Klaus me donnait à porter de main deux choses ; un possible rapprochement et enfin un raisonnement logique. Je commençais à perdre la raison quand je me retrouvais seule. Chez moi, il m'arrivait de tourner en rond, me demandant pourquoi des pans de mémoires me manquaient. Je craignais que la maladie de Sean me rattrape. Je pensais devenir folle à mon tour. Je savais pertinemment que le vampire ne m'avait pas offert le bracelet pour ça, mais je comptais bien comprendre ce qui était réellement arrivé à mon jumeau. Il n'aurait plus recours à l'hypnose pour tenter de jouer avec mes sentiments et me calmer face à un quelconque danger. Après tout il s'agissait de ma vie, de mes problèmes, je n'obligeais pas l'originel à y prendre part. Par contre, il était hors de question qu'il s'oppose à cette volonté de ma part, ce n'était pas négociable. Il n'y avait pas que lui qui pouvait poser des conditions après tout.

J'avais l'esprit clair. Je ne me faisais pas d'illusion, il pouvait très bien arracher ce simple bracelet et m'imposer ses choix une fois de plus. Mais il ne le ferait sans doute pas. Ce voyage pourrait me permettre de casser une partie du cocon de Klaus, mais aussi de grainer des informations sur l'église. Je lui reprochais d'avoir l'esprit fixé sur les mêmes choses, les mêmes « traîtres ». Je n'étais pas mieux au final, j'en avais conscience, pourtant, rien ne me ferait changer. Il s'agissait de mon jumeau, je me devais d'aller jusqu'au bout.

Ce pas qu'il venait de faire vers moi me tenait réellement à cœur. J'en oubliais presque mes résolutions de me tenir éloigner de son cœur. Il fallait pourtant que je fasse au mieux pour lui, pas pour moi. Je ne voulais pas être égoïste, encore moins quand il s'agissait de Klaus. Je me montrerais digne de sa confiance, une parole est une parole. Mais il est vrai que j'étais partiellement inquiète. Écrire ses mémoires était une chose, les vivre était tout autre. Au fond de moi, je savais que même si certains de mes actes me diraient de m'éloigner de lui, je reviendrais sans cesse. On ne pouvait pas vraiment dire que de telles convictions appartenaient au domaine de l'amitié, j'en avais partiellement conscience. D'autant plus avec ma rencontre avec Hayley qui avait eu le mérite d'être comme un électrochoc. Je m’interdisais une certaine forme de bonheur. Je n'avais pas l'esprit tranquille. Je voulais à tout prix que l'originel n'ai pas à subir ma souffrance, il souffrait suffisamment lui-même. Bien qu'il était parfois son propre destructeur.

Je mettais en place le bijou, me disant que j'allais devoir m'habituer à l'idée de porter un bracelet là. Si c'était le seul problème que j'avais en tête, je n'aurais vraiment pas de soucis à me faire. Je rabattais mon pantalon, avant de regarder de nouveau l'homme au billet de 100 dollars. Je fronçais les sourcils, lui trouvant soudain un comportement étrange. Mais je ne relevais pas, pour la première fois, je n'avais pas de pensée psychologique à émettre face à ça.
Alors que ma main était posée sur son bras, mon regard fixait le sien, cherchant à savoir quelle forme de protestation il cherchait contre cet acte. Alors qu'il détournait le regard, je m'attardais sur ses lèvres, dans un instant d'égarement. Je retirais ma main, sentant bien qu'il n'appréciait pas du tout le contact que je venais de forcer. C'était sans doute trop dans une même journée. En une seule soirée, j'étais passée de ne plus vouloir être avec lui en tête à tête à me retrouver embarquée dans un voyage sans être assurée du billet de retour.

Ma question était légitime, j'avais besoin de savoir si ses hypnoses passées continueraient à être effectives. Mais surtout l'une d'elle me restait en tête.

« Maintenant, tu n'oublieras rien. »

Je remarquais à quel point il prenait garde d'éviter mon regard. Un léger soufflement m'échappa, par mégarde. Mais ce n'était en rien un reproche, je n'aimais pas sa façon de couper tout contact visuel pour me faire comprendre ce genre de message. Par contre, j'étais plus que satisfaite de sa réponse. Il ne pourrait plus dire que je suis loyal grâce à ses dons de vampires. Il me laissait enfin libre de tout jugement. Je pourrais enfin être sur de la personne que j'avais en face de moi. Je le regardais dans le silence, assez pensive. L'hybride se décida enfin à me répondre quant au voyage.

« Il vaut mieux que je te donne certaines indications avant. »

Le fait qu'il reposait enfin son regard sur moi me déstabilisa. Je tentais de faire mine de rien, reprenant un regard réfléchis et non pensif, presque contemplatif de quelqu'un que je n'aurais sans doute pas.

« Tu seras entourée de nombreux hybrides, comme moi. Ils sont sous mes ordres donc, tu n'auras rien à craindre venant de leur part. Hayley vient aussi, si cela peut te rassurer... ainsi que deux ou trois autres femmes, mais aucune n'est humaine comme toi. »

Je perçois quand même dans le ton de sa voix qu'il se veut protecteur envers moi. Je ne suis même pas sur qu'il s'en rend compte. Mais cette petite vibration de voix suffit à me faire plaisir, même si je ne sais toujours pas vraiment où j'ai accepté de mettre les pieds. La docilité de ses hybrides me rappelais l'hypnose dont il jouissait sur moi. Mais je ne dis mot, me surprenant à me questionner quant au fait que je puisse connaitre l'une de ces personnes dans ma vie, sans savoir leur vraie nature.

« Tu ne crains plus que l'on se rapproche Hayley et moi ? » Je me rendais bien compte que c'était une marque de provocation. Mais il venait de me faire un cinéma sur la question. Je lui souriais malgré tout, pour faire remarquer qu'il ne s'agissait que d'une taquinerie. J'étais évidemment ravie à la perspective d'avoir un autre repère que Klaus durant le voyage. Même si je risquais de me tenir plus éloigné de lui, étant mal à l'aise par rapport à Hayley.

« Pour répondre à ta question... Hayley est une louve, un loup-garou pour être exact. Et les autres seront toutes des sorcières qui travaillent pour moi. Nous partons à la recherche d'une cure. Elle est sensé guérir les loups-garous, les rendre humains en annulant la malédiction qui pèse sur leurs épaules mais, je compte trouver cette cure avant que quelqu'un d'autre ne le fasse... pour la détruire. »

Je l'écoutais attentivement, étant pendue à ses lèvres. Je hochais successivement la tête, me rendant compte à quel point être humain paraissait soudainement rare quand le monde du surnaturel s'ouvrait à moi. Je savais ce qu'être une louve impliquait, ce qui était curieux, c'est que Klaus n'ai pas cherché à transformer Hayley. Maintenant, la raison était claire, mais avant qu'elle ne tombe enceinte de lui. Cela témoignait qu'il ne forçait pas tout le monde, lui qui tenait tant à son étiquette de méchant absolu. Quelque part, c'était plus que rassurant.

Curieusement, je me demandais si les sorcières qui seraient du voyage étaient du vieux carré. Mais ça, je saurais m'en apercevoir au moment du départ après tout. Je fronçais les sourcils, craignant pour Hayley – jamais pour moi, étrangement – sa quête ne présageait pas de se passer dans le plus grand calme. L'équipe constituée prenait tout son sens, enfin, à part moi qui faisait un peu tâche sur le tableau. Mon regard plongea dans le sien, restant silencieuse plusieurs secondes. Je n'avais aucune idée sur la façon dont je devais réagir. Je plissais les yeux avant de pencher la tête sur le côté.

« La détruire ?... Ils sont tous au courant de la vraie question de cette quête ? Par là, j'entends Hayley, j'imagine que tes hybrides n'y voient pas forcément d’intérêt, n'étant pas seulement des loups. » Je soupirais, secouant légèrement la tête. « Ce n'est pas vraiment mon monde, je sais très bien que je met les pieds à un endroit où mon repère : c'est toi. Seulement, prend le temps du voyage pour y réfléchir... Es-ce que tu veux vraiment détruire cette cure ? » Mes pupilles émeraudes le fixaient, préférant l'interroger lui que moi-même quand à ce que j'en pensais réellement.

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