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 L'attraction de l'église hantée - Niklaus Mikaelson

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MessageSujet: L'attraction de l'église hantée - Niklaus Mikaelson   L'attraction de l'église hantée - Niklaus Mikaelson EmptyJeu 5 Déc - 17:41

L'attraction de l'église hantée
Camille ∞ Klaus
J'étais venue au cimetière pour poser des fleurs sur la tombe de mon frère jumeau et me recueillir quelques temps. Mon regard dévoré par la tristesse ne pouvait pas s'empêcher d'imaginer son visage, alors qu'il ne fixait qu'une pierre grise et triste. Je fronçais soudainement les sourcils et me rapprochait d'un peu plus près. Je passais mon doigt sur la pierre tombale, avant d'effriter entre mon index et mon pouce ce que je venais de récupérer : de l'eau.
Je serrais ma mâchoire et fit plus attention à ce qui se passait à travers un vitrail. Ça faisait longtemps que je n'avais pas vu du mouvement à cette heure. Je soupirais quelques peu, me disant que le jeu touristique malsain allait peut être s'arrêter avec son retour.

Je déglutissais, ravalais d'éventuelles larmes et m'avançait d'un pas déterminé vers l'église. La porte grinça sinistrement et, pour la première fois depuis longtemps, j'étais face au lieu du massacre. Cet endroit m'avait tout prix et je m'accrochais à l'espoir que le sang de Sean n'était pas celui sur les toiles. Même si la perspective que ce soit le sang de l'une de ses victimes n'était pas plus réconfortante. Dans un coin de l'église avait été laissé nonchalamment un seau d'eau savonneuse. Une éponge était à la surface. D'un regard un peu perdu, mon esprit cherchait à faire le lien avec la surface mouillée de la tombe de mon jumeau.
Les bruits de pas de mon oncle me coupa net dans mes pensées. Cet homme que je n'avais ni vu ni entendu depuis son départ semblait inchangé physiquement. Il était aussi ravagé que moi de l'intérieur.

"Oncle Kieran" je marquais une pause et affichais un grand sourire, légèrement pincé. "Tu es rentré ?"

"Bonjour Camille" il soupirait et semblait lasse et fatigué.

J'étais sans doute injuste avec lui. Il n'était pas mon père et n'avait pas à le devenir non plus. Je baissai légèrement la tête avant de la relever avec un sourire qui semblait plus compatissant. Je m'avançais vers lui alors qu'il s'asseyait sur un banc et tournais son regard vers moi.

"Ça fait une semaine que je suis rentré. Je pensais t'appeler pour savoir comment tu t'en sortais."

J'échangeais un regard entendu avec lui avant de porter mon attention sur la figure du Christ à l'avant de l'église. Je n'avais aucune idée du temps que durait ce silence. Mon oncle décida de le briser.

"Je suis de retour et si tu as besoin de soutiens, je suis là."

Même sans le regarder, je le voyais se frotter les yeux comme si tous les maux du monde pesait soudainement sur ses épaules. Mes yeux émeraudes l'étudiait de façon douce bien que des pensées noirs me rongeait les os.

"Sean..." Mais ma voix se brisait, mon souffle se faisait court. Je m'enfonçais un peu plus dans le siège, mon attention était portée sur mes mains. "En ton absence, l'église est devenue une attraction touristique... Une église hantée." Ajoutais-je avec un ton humoristique forcé.

Mon oncle me fixait, avec ce regard que je connaissais tant. Il savait parfaitement que ce que je disais était seulement là comme pour introduire les vrais questions que je me posais. Il prit quand même la peine de me répondre.

"Depuis que je suis de retour, les attractions comme celle-ci commence à disparaître. Cami... Sean était malade, il était aussi une victime. Arrête de te ronger l'esprit avec des questions. La douleur de sa perte est déjà bien trop pour tes épaules."

Nous nous regardions dans les yeux. Une sorte de conflit silencieux s'insinuait entre nous deux.

"Ça fait presque un an que tu ne m'as pas parlé... Oncle Kieran, Sean n'avait aucun symptôme, j'ai besoin de comprendre. Il y a forcément quelque chose..."

Le père de l'église Saint-Anne posa sa main sur mon épaule alors que, pour la première fois, c'était moi qui fuyais son regard.

"Je sais que c'est dur, d'autant plus pour toi. Ça fait huit mois maintenant... Concentre toi sur ta thèse, sort, participe à des fêtes. C'est un grand malheur qui nous a touché, mais quoi que nous fassions, le passé ne pourra pas être changé." Il prit son portable et soupira, il appuya un peu plus sa main sur mon épaule. "Je vais devoir y aller, prend soin de toi Camille."

Je lui renvoyais sa formule de politesse alors qu'il semblait presque courir vers la sortie. Je me sentais incapable de quitter cet endroit qui venait me hanter toutes les nuits. Je me levais alors, parcourant les bancs. Je me mis dans un coin de l'église, à l'endroit où un tableau de la vierge Marie était tâché de sang. Je m'étais assise sur le banc le plus proche. Je contemplais cette œuvre aux allures terrifiantes alors que l'image d'une faucille me torturait littéralement l'esprit.


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MessageSujet: Re: L'attraction de l'église hantée - Niklaus Mikaelson   L'attraction de l'église hantée - Niklaus Mikaelson EmptyVen 6 Déc - 19:46


Voilà. Il est temps pour moi de partir... du moins, pour quelques jours. Après le bal d'Halloween, les choses ne se sont manifestement pas passés comme je l'avais prévu et, je dois absolument faire quelque chose si je tiens à reprendre le contrôle de la situation. Marcel m'évite, mais après avoir trahit ma confiance -en bannissant la sorcière qu'il m'avait promit- je ferai sans doute la même chose que lui à sa place. Je n'ai toujours pas digéré le fait qu'il ne tienne pas sa promesse et, j'avoue que j'ignore si je pourrai me tenir tranquille devant ses excuses et arguments. Quoi qu'il me dise, quoi qu'il fasse, je ne pardonnerai jamais ! Lafay était là, devant moi, à cette fichue fête absurde ! J'étais prêt à lui arracher les boyaux mais, il a fallu que Marcel la bannisse en lui interdisant tout retour possible à la Nouvelle Orléans ! J'ai beau tourner la question dans tous les sens, je ne vois qu'une solution : il a été trop lâche, trop attaché à elle pour la tuer. Ridicule... C'est pourtant le sort qui réserve aux sorcières utilisant la magie dans sa juridiction, non ? Plus j'y pense et moins j'ai envie d'être aimable avec lui. Les faux sourires, la fausse joie de le revoir... tout n'est que mensonge, comme toujours.
Ma famille est d'ailleurs la reine dans ce domaine, la première à jouer le rôle de la famille parfaite, alors qu'en arrière plan, tout n'est que trahison et coups bats. Voyons voir... Rebelah me boude, Elijah m'en veut et, en ce qui concerne Kol, je préfère même pas en parler. Son corps repose tranquillement dans un cercueil à l'heure qu'il est -avec un dague en plein coeur- et je dois avouer que cette idée me plait assez. Je dirai même mieux : c'est la seule seule positive à l'horizon... pour l'instant. Rebekah peut bouder autant qu'elle le veut ; elle finira par comprendre que c'était la meilleure solution pour nous tous. Kol a dévoilé notre existence au monde entier ! Il méritait une bonne leçon ! Quand à Elijah, je compte bien lui prouver que je suis toujours aussi plein de ressources et que je peux encore le surprendre. Il s'inquiète pour Hayley ? Il ne me pense pas capable de gérer la situation concernant sa disparition et le... bébé ? D'accord. Je vais lui prouver que, non seulement je suis capable de retrouver la mère de mon enfant mais, je peux m'en occuper le plus sincèrement possible. J'ai bien dit "possible"...
Prendre du recul ne me fera pas de mal, et ce break m'aidera à y voir plus clair. Je vois déjà Elijah me dire que je prends la fuite, que je ne me montre pas digne du père que je m'apprête à devenir mais, pour une fois, il ne saura pas de quoi il parle. Je ne compte pas partir pour me changer les idées. J'ai un plan et, ce plan, je compte le suivre sans mettre qui que ce soit au courant. Il n'est pas compliqué, loin de là mais, je préfère faire cavalier seul plutôt que m'encombrer avec des personnes qui ne me font pas confiance et ne croient pas en moi. A quoi bon ? Mon choix de partir -pour mieux revenir- est déjà la preuve de mes efforts. Ils ne le comprendront cependant qu'après mon retour...

Le grincement de porte qui s'ouvre m'arrache à mes pensées. Assis par terre depuis près de deux heures -à l'étage de l'église- je me relève en laissant la bouteille qui m'accompagnait par terre, vidée de sa toute dernière goûte d'alcool. La voix de Camille me pousse à tendre l'oreille pendant que mes coudes s'appuient sur le balcon. Elle a raison. Cette église est belle et bien hantée, hantée par les âmes qui y sont restées, par toutes celles dont les prières n'ont pas été exaucées et toutes celles qui espèrent encore... en vain. Je la regarde en silence, admirant la détermination qui lui fait défaut. Qui est donc ce Sean ? Un petit ami ? Sans doute... Je recule de quelques pas lorsque son oncle se lève pour prendre la direction de la sortie et, ma curiosité étant piquée à vif, je descend rejoindre Camille à mon tour. Assis derrière elle la seconde d'après, je lui murmure un bonjour à l'oreille.  
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MessageSujet: Re: L'attraction de l'église hantée - Niklaus Mikaelson   L'attraction de l'église hantée - Niklaus Mikaelson EmptyVen 6 Déc - 23:46

L'attraction de l'église hantée
Camille ∞ Klaus
Cet endroit était glauque par la simple présence de cette atmosphère. La lumière tamisée qui était rassurante pour les pratiquants, avait donnée place à une lumière blafarde. Ce silence pesant, qui était nécessaire pour se recueillir, se rapprochait du silence des morts qui dominaient le cimetière. Mon regard qui contemplait cette œuvre aux allures macabre se détourna soudain. Mes yeux s'humidifiaient à mesure que mon sentiment d'abandon et de tristesse infinie prenait le dessus.
Alors que je commençais à croire en l'existence de potentiels esprits qui me tourmentaient et méditait sur mon propre état mental, un léger bonjour presque séducteur me parvint à l'oreille. Je fis volte face, mon cœur ayant fait un bond. C'est un regard de surprise terrifiée qui se retourna vers l'originel. Je posais une main sur mon cœur et plissa le regard en sa direction avec un air de reproche.

Pourquoi se retrouvait-il ici ? Non pas que sa présence me gênait. Mais dans cet endroit particulier, j'avais le sentiment qu'il me volait un moment de profonde solitude ; ce mec sexy qui m'avait engagée comme sténographe et qui plongeait mon cœur dans une incertitude sans nom.

« Ça t'arrive souvent de faire peur aux ... ? »

Je m'interrompais en pleine question et repris mon souffle. Tout me revenait en tête quand mon regard émeraude plongea dans son regard azur. Je compris soudainement pourquoi je n'avais pas entendu son arrivée et pourquoi il semblait tellement détendu alors qu'il apparaissait derrière moi tel un fantôme. Ce n'était pas un esprit mais un vampire. Alors après tout, pourquoi pas ? Peut être que les fantômes existaient. Mais je n'espérais pas cette fin pour Sean. Il ne méritait pas ça. Mon expression devint plus douce bien que j'avais encore un petit air pincé vis-à-vis de son attitude. Il ne pouvait pas deviner... Soudainement je penchais la tête sur le côté, légèrement suspicieuse.

« Depuis quand m'espionnes tu ? Une minute, vingt minutes ? Même un vampire doit se faire entendre en passant une telle porte. »

Je lançais un léger regard significatif envers cette entrée si bruyante et qui marchait si bien pour l'attraction. En parlant d'attraction, je ne pouvais pas taire mes émotions et ne pouvait m'empêcher de trouver Klaus attirant. Mais ce n'était pas le sentiment qui me dominait pour le moment. Je dépassais ma rangée et m'asseyais à côté de lui sans lui accorder un nouveau regard. J'étais devenue sa sténographe et, quand l'hypnose n'était pas de mise, j'étais aussi une sorte de confidente, même s'il ne le dirais jamais en ces termes et moi non plus. Après tout, il m'avait choisi seulement pour mon diplôme en psychologie. Penser que c'était seulement pour cette raison était plus facile et m'empêchais de penser à ce qui se cachait sous la surface. Je posais de façon nonchalante mes mains sur mes genoux.

« Tu as un service à me demander ? » Énonçais je en forçant un petit sourire en coin pour cacher la profonde détresse dans laquelle me plongeait cette église.

Mon regard parcourut l'ensemble de l'église Saint Anne de façon lente. J'ouvrais la bouche, hésitante et je pris la décision d'en parler de façon presque ouverte. Après tout, n'étais je pas son guide dans la ville ? Bien que cette notion était aussi étrange, puisque ça ne faisait que huit mois que je vivais ici.

« Tu connais l'histoire de cette église ?... » Mes yeux se perdit dans la contemplation de son visage avant que je ne le fuis de nouveau. « Je suis en mesure de comprendre ta nature, l'existence des sorcières et ... Même comprendre que je découvrirais d'autres choses de natures surnaturelles à tes côtés mais... Cette histoire n'a aucun sens ! »

Je me confrontais une nouvelle fois à lui, un regard déterminé et perçant. Tout trahissait à quel point ce que j'allais dire avait de l'importance pour moi.

« Au lieu que cette église soit rénovée ou fermée, la ville a profité de l'absence du père Kieran pour en faire une sorte de train fantôme. Un jeune séminariste à tué neuf des siens avant de se donner la mort. Seulement cet acte n'a rien de rationnel. » Un court instant, mon regard trahissait ma souffrance. Mes sourcils légèrement froncés, je poursuivais mon récit. « Pour une étudiante en psychologie, j'ai dotant plus de mal à comprendre. Il ne buvait pas, ne se droguait pas... Il n'a pas eu non plus d'excès de colère. » Je secouais la tête, le regard dorénavant dans le vide. Je pris une inspiration et conclus. « S'il y a bien un événement des plus étranges qui ce soit passé à la Nouvelle Orléans, c'est celui-ci. »

Alors que j'avais été tendu pendant tout mon discours, me battant avec moi-même, je respirais enfin, comme libérée d'un poids. Je ne regardais même pas le vampire, en proie à d'autres tourmentes que celui de l'hypnose qu'il utilisait à mon insu. Je me calais plus dans la chaise et regardait du coin de l'œil le confessionnal, comme si j'avais besoin de m'y rendre. Je n'étais même pas en mesure de savoir si Klaus avait compris qu'il s'agissait de quelqu'un que je connaissais. Je crois qu'à ce moment précis, ça m'étais égal... Ou même, je voulais qu'il comprenne. Pour la première fois depuis le drame, j'avais sincèrement envie de parler à quelqu'un. Cette personne c'était Niklaus Mikaelson et personne d'autre.

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MessageSujet: Re: L'attraction de l'église hantée - Niklaus Mikaelson   L'attraction de l'église hantée - Niklaus Mikaelson EmptySam 7 Déc - 20:58


J'entends les battements de son coeur qui s'animent avant même qu'elle ne se retourne et, malgré moi, je ne peux m'empêcher de pouffer de rire devant sa stupeur. Elle a beau me fusiller du regard, je trouverai toujours cela hilarant de surprendre quelqu'un de cette manière, surtout lorsqu'il s'agit d'un humain. Aucune ouïe, aucun moyen de nous sentir arriver. En une seule fraction de seconde, j'aurai pu la tuer, lui briser la nuque, en profiter pour faire ce que j'en veut et, pourtant, je suis là, assis derrière elle comme mauvais chrétien que je suis - et je ris. Ironique, non ? Que cette église soit l'un des seuls lieux de cette ville qui calme mes angoisses, le seul où je me sente assez bien pour réfléchir et mettre mes idées à plat. Un endroit bien étrange pour se retrouver avec soit même me direz vous mais, ce n'est pas une nouveauté : je ne fais jamais rien comme tout le monde. L'attraction de la ville n'est pas si bondé que cela après tout. J'ai entendu dire que tout le monde évite l'église depuis le jour du massacre et, seules les visites touristiques viennent troubler le silence morbide qui y règne. Aujourd'hui, par exemple, il y en a eu une. J'étais déjà assis à l'étage lorsque Sam, l'une des sorcières qui sert de guide, s'est pointé avec une demi-douzaine de touristes inquiets. Ils tenaient à ne pas rester ici trop longtemps, de peur que le tueur fou ne vienne les hanter la nuit. Ces humains... " Ça t'arrive souvent de faire peur aux ... ? " Mon regard -qui s'était alors perdu au travers des toiles encore accrochées au mur- se repose sur Camille. Elle ne fini pas sa question, ce qui m'arrache un sourire. " ...aux gens ? " J'hausse les épaules, d'un air innocent. " Oui, assez souvent. Je dirai même que c'est ma spécialité mais, tu commences à bien le savoir, non ? " Je lui lance un regard complice, avant de tapoter le siège sur lequel je suis assis pour l'inviter à me rejoindre. Chose qu'elle ne fait pas, pas tout de suite. " Depuis quand m'espionnes-tu ? -je lève un sourcil et lache un soupire- Une minute, vingt minutes ? -faut croire qu'elle est aussi paranoïaque que moi- Même un vampire doit se faire entendre en passant une telle porte. " Je me tourne lentement vers la porte en question et confirme ses dires par un petit mouvement de tête. Elle n'a pas tord. Plus discret, tu meurs... " Ne sois pas si nombriliste Cam', je ne te surveillais pas... pas vraiment. " finis-je par répondre, tout en murmurant les derniers mots. " La raison pour laquelle tu ne m'as pas entendu arriver, c'est parce que j'étais là bien avant toi. -je penche ma tête, toujours aussi amusé par son attitude- C'est peut-être toi qui me suit partout, va savoir. " Vous connaissez l'histoire des deux paranos qui se rencontrent dans une église ? Non, pas encore ? Attendez un peu et vous allez en être les témoins en direct... En attendant, je soutiens son regard et suis surpris de la voir se lever. Je ne m'attendais plus à ce qu'elle accepte mon invitation mais, elle fini tout de même par venir me rejoindre. Un moment de silence s'en suit, un silence lourd certes mais, pas si désagréable de cela. La compagnie de Camille est sans doute la seule à la Nouvelle Orléans qui ne me met pas dans un état de stress constant. Alors qu'avec ma famille, je me sens jugé sans arrêt, qu'avec Marcel et ses hommes, je me sens trahit.. avec Camille, je me sens capable de montrer mon vrai visage. Ce n'est pas parce que je m'en suis capable que je lui montre qui je suis vraiment mais, je me sens bien à ses côtés, comme si le fait qu'elle lise en moi comme dans un livre ouvert soit nécessaire à ma "santé" en ce moment. Evidemment, mon manque de confiance en autrui m'a poussé à la contraindre à tout oublier dés que je pars mais, avoir une amie -sur commande- n'est pas une chose que je puisse me refuser, pas maintenant. Je la regarde du coin de l'oeil, mettre ses mains sur ses genoux. Elle est anxieuse, et moi aussi - même si je ne le montre pas. " Tu as un service à me demander ? " Je lève les yeux et son sourire me force à lui sourire en retour. " Non, pas cette fois. " Elle fuit mon regard, et pendant qu'elle balaye l'église du sien, j'en profite pour la regarder un instant. Derrière son visage doux et angélique, elle cache bien plus qu'une étudiante en psychologie, cela se voit mais... quoi ? Qu'est-ce qui a bien pu briser une telle femme, aussi forte et déterminée qu'elle ? Je ne sais pas, et je me rends compte alors qu'elle me connait bien mieux -bien que forcée- que moi je ne la connais. Qui est-elle vraiment au juste, si ce n'est une barman assez mignonne qui cache ses peines au plus profond d'elle même ? Je l'ai entendu tout à l'heure... Elle est obsédée par ce... comment s'appelle-t-il déjà ? Sean ? Je ne comprends pas ce qu'elle peut avoir comme rapport avec lui et, pour la première fois depuis longtemps, j'ai envie d'en apprendre davantage sur quelqu'un. Lorsqu'elle entrouvre ses lèvres, je les fixe un instant avant de baisser les yeux vers mes propres mains. " Tu connais l'histoire de cette église ?... " Je ne réponds pas, anticipant le fait qu'elle s'apprête à me le dire. Lorsque mon regard croise le sien, elle le fuit pour contempler l'église de nouveau ; et un sourire amusé me trahit. " Je suis en mesure de comprendre ta nature, l'existence des sorcières et ... Même comprendre que je découvrirais d'autres choses de natures surnaturelles à tes côtés mais... Cette histoire n'a aucun sens ! " " Laquelle ? Celle de cette église ? Je ne peux pas vraiment t'aider à la comprendre, je n'en ai entendu que des rumeurs... bien que le sang sur les tableaux soit la preuve que ces dites rumeurs sont vraies... Personnellement, je trouve que cela y apporte une touche de contemporain. " dis-je sans vraiment juger le poids de mes mots. Ce n'est que lorsqu'elle affronte mon regard que je devine à quel point elle est touchée par cette affaire. Ses yeux sont humides mais, je ne suis même pas sûr qu'elle s'en rende compte elle-même. " Au lieu que cette église soit rénovée ou fermée, la ville a profité de l'absence du père Kieran pour en faire une sorte de train fantôme. Un jeune séminariste à tué neuf des siens avant de se donner la mort. Seulement cet acte n'a rien de rationnel. " Sean... " Pour une étudiante en psychologie, j'ai dotant plus de mal à comprendre. Il ne buvait pas, ne se droguait pas... Il n'a pas eu non plus d'excès de colère. -elle laisse exprimer son désarroi et, devant mon envie de la prendre dans mes bras, je reste de marbre- S'il y a bien un événement des plus étranges qui ce soit passé à la Nouvelle Orléans, c'est celui-ci. " Un autre silence s'installe... Le fait est que je ne sais pas quoi faire pour la réconforter, je n'ai jamais été doué pour ces choses là. Je sens -je le sais- que toute cette histoire est à l'origine de son mal être mais, je ne sais pas quoi dire, par quoi commencer. Un soupire m'échappe et, j'en profite pour me lancer - comme un funambule qui n'a pas pris aucune sécurité. " Je t'ai entendu parler à ton oncle... " murmure-je comme une confidence. " Je suppose que ce séminariste, celui qui a tué ces gens, était quelqu'un dont tu étais proche... ? " Ma question n'en est pas vraiment une mais, je lui laisse le choix de me répondre ou pas. " Je suis désolé... " Oui, cela peut paraître étrange mais, je le suis vraiment. " ...désolé que tu ai eu à vivre ce genre de choses. -mon regard contemple un point invisible devant moi- J'aimerais pouvoir te dire que la douleur s’atténue avec le temps mais, tu me connais, je ne suis pas le meilleur placé pour ce genre de remarques. Néanmoins, je peux te dire une chose : il a fait ce qu'il a fait et, quoi que tu fasses, quoi que tu penses... tu n'y changeras rien. " Je fais évidemment référence à son envie d'en savoir plus sur le sujet. " Tu ne dois pas te sentir coupable... tu n'y es pour rien. " A vrai dire, je n'en sais rien, mais je n'ai rien trouvé de mieux à dire. Mal à l'aise devant mon incapacité flagrante à l'aider -du moins, pour le moment- je me lève et prends soin de prendre sa main pour l'emmener avec moi. Je veux qu'elle se tienne là où ce type -ce Sean- s'est tenu au moment du drame. Je veux lui montrer qu'elle n'était pas là et, par ce fait, qu'elle n'a rien à se reprocher. " Viens avec moi. " dis-je lorsque je la sens se braquer. Elle devine sans doute ce que j'ai en tête donc, par peur qu'elle refuse de me faire confiance, je lâche sa main, lui laissant le choix de me suivre ou non. J'affronte alors son regard. " Tu ne m'as toujours pas dit qui il était... " Je me sens obligé de préciser, prenant place derrière l'autel de l'église. " ...qui il était pour toi. "  
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MessageSujet: Re: L'attraction de l'église hantée - Niklaus Mikaelson   L'attraction de l'église hantée - Niklaus Mikaelson EmptyDim 8 Déc - 3:50

L'attraction de l'église hantée
Camille ∞ Klaus
Il m'avait surprise, effrayée et en plus il était fier de lui. Son rire amusé résonnait en écho dans l'église. Je n'étais pas friande de ce genre d'entrée, évidemment, pour lui, il n'y avait rien de plus drôle. En d'autres circonstances, j'aurais sans doute sourit intérieurement en pensant qu'après mille ans, il rigolait encore de surprendre une humaine de sa présence. Mais mon cœur était peiné et même le fait de cerner les autres ne pouvaient m'aider à remonter cette fois. Au fond, il était plus facile d'être là pour les autres que pour soi-même. Quoi qu'il arrive, je mènerais mon combat jusqu'au bout, peu importe son prix.
L'originel achève ma question avant d'y répondre. Les bras croisés sur ma poitrine, je me permet de lever les yeux au ciel l'ombre d'un instant.

« Oui, assez souvent. Je dirai même que c'est ma spécialité mais, tu commences à bien le savoir, non ? »

C'était étrange quand j'y pensais. Cet étrange lien qui nous unissait, mais il fallait dire que j'avais une conception du monde bien à moi. Je pense sans mentir que Klaus faisait partit de ces personnes qui ne faisait que prouver que je n'avais pas tord sur la question. Il avait beau être dans un cercle destructeur, je restais persuadée que malgré les apparences, il n'était pas diabolique. Quelque chose, sans doute un ou plusieurs événements dans sa vie, l'avait mené à ça. Pour l'instant je ne mettais pas le doigt dessus, même si j'écrivais ses mémoires. Il devait éviter soigneusement ce qui l'avait amené à cette paranoïa excessive et cette peur de l'abandon. Je hochais légèrement la tête en fermant les yeux pendant ce léger laps de temps.

« En effet, contente de voir que ça t'amuse toujours autant de me surprendre... »

Je l'avais dis sur le ton de l'ironie. Face à son regard complice, je m'efforçais de reprendre un peu bonne mine avec un léger sourire sur le bord des lèvres. Je remarquais son signe qui m'invitais à m'asseoir à côté de lui, mais je ne bougeais pas pour autant. Avec moi, rien n'était gagné facilement. Je lui en voulais faussement de m'avoir effrayé. Pourtant, sa présence avait quelque chose de rassurant. J'imaginais que pour la plupart des personnes, c'était l'effet inverse. Cependant, au fond de moi, le fait qu'il m'est volé ce moment de profonde tristesse me permettait de pouvoir m'accrocher à lui. Sur le moment, il m'était impossible de reconnaître que j'avais besoin d'un soutien morale. Ce n'était pas moi cette personne qui demande de l'aide. Malgré tout, je ressentais le besoin de lui parler à lui. L'attirance indéniable que j'avais envers lui risquait-il de se transformer en affection sincère ? N'étais-ce pas déjà le cas au fond ? Sans doute, mais mon cœur restait fermé. C'est du moins ce que j'essayais de faire. Si je l'ouvrais et que j’accueillais quelqu'un d'autre dans mon cœur, j'aurais l'impression de laisser s'échapper Sean et je ne voulais pas lui dire au revoir. Je pense que mon réel malaise profond venait de là. A travers mon combat et mon refus de voir que je pouvais de nouveau avoir des sentiments vers un homme ; je cherchais simplement à ce que mon frère vive toujours. C'était impossible, bien sur, mais il n'y avait rien de plus humain après tout.
A son soupir, je sens un léger agacement de sa part, comme si je brisais son plaisir de m'avoir surprise.

« Ne sois pas si nombriliste Cam', je ne te surveillais pas... pas vraiment. »

Je haussais un sourcil à ce défaut qu'il nommait de ma personne. Je pinçais mes lèvres comme si je cherchais à me remettre en question sur ce point. Au moment où, finalement, je me disais que j'avais du me faire un film sur le fait qu'il vienne à ma rencontre après ma conversation avec mon oncle ; il finit par m'avouer à demi-mot qu'il m'avait observé. Je penchais la tête sur le côté avec un léger sourire en coin. C'était ma façon à moi de lui répondre que je n'étais pas nombriliste mais perspicace. Mais bon, j'avais sans doute eu beaucoup de chance sur ce coup-là.

« La raison pour laquelle tu ne m'as pas entendu arriver, c'est parce que j'étais là bien avant toi. »

A ces mots murmurer, je le regardais comme si je cherchais à déceler s'il était venu aussi ici à cause de quelconque tourments. Il faut dire que la façon dont il a annonçait le fait qui se trouvait là, témoignait d'une certaine confidence. Je balaye un peu l'église de quelques coups d’œils, comme si j'essayais de savoir où lui même se trouvait avant de venir à ma rencontre.
Alors que je ne savais pas comment amener la question sur le pourquoi du comment il venait se réfugier dans cette église, il reprit la parole.

« C'est peut-être toi qui me suit partout, va savoir. »

J’humidifiais mes lèvres à sa façon de rétorquer. Tout le monde connaît le principe de l'attraction répulsion, ou encore le célèbre, fuis moi je te suis, suis moi je te fuis. Es-ce que nous ne risquions pas de jouer au jeu du chat et de la souris ? Mon regard émeraude plongeait dans le regard du vampire avant que j'énonçais à demi-voix.

« Il s'agit seulement d'une coïncidence. Mais tu peux y voir le signe du destin si tu y crois après avoir passé mille ans sur terre. » Je souris un peu avec un regard doux avant d'appuyer. « Peut-être avions-nous simplement besoin de réfléchir tout les deux et que c'est le seul coin de la Nouvelle Orléans qui ne semble pas être noir de monde. »

Pendant quelques secondes, je me contentais de garder mes yeux plongé dans les siens. Finalement, je me levais pour prendre place à ses côtés. En agissant de la sorte, je ne faisais que briser mon cocon pour permettre à Klaus de prendre sa place dedans. D'une autre façon, je lui laissais le choix de me tendre la main ou de me laisser continuer le chemin seule. Peu importe son choix, rien ne brisait ma détermination. Il est vrai qu'à cet instant, je ressentais le besoin qu'il soit à mes côtés. Je ne m’offusquerais pas pour autant s'il s'en allait.
Le silence qui suivait mon geste étais totalement différent de celui que je venais de vivre quelques instants plus tôt. Là où je ne voyais que les victimes de mon frère, j'y trouvais quelque chose de plus apaisant. Je n'avais plus ce sentiment de profond abandon aux côtés du vampire. Mais ma douleur n'en étais pas moins vive. Ce n'étais que quelques secondes de répit avant que ce lieu se rappel à moi et au fait que cette église m'avait pris une moitié de moi. Je déglutissais difficilement à cette idée.

Pour une fois il n'avait pas de service à me demander et je n'insistais pas. Même si j'étais en proie à un gouffre sans fond. Je ne pouvais m'empêcher de me demander ce qui semblait tourmenter Klaus et s'il allait se confier à moi de lui-même. Il le ferait sûrement tôt ou tard, ne serait-ce que pendant les moments où j'écris ses mémoires. Mais pour l'heure, je n'étais sans doute pas en mesure de l'aider avec mon état actuel. Un soupir muet franchis mes lèvres.
Alors que je prends sur moi et tente de me confier à lui à cœur ouvert, une remarque venant de sa part imbibe mes yeux de larmes sans que je ne m'en rende compte. Mes dents effleurent ma lèvre inférieur dans un geste que j'espère être passé inaperçu. Mon cœur se serre mais je ne flanche pas pour autant.

« Laquelle ? Celle de cette église ? Je ne peux pas vraiment t'aider à la comprendre, je n'en ai entendu que des rumeurs... bien que le sang sur les tableaux soit la preuve que ces dites rumeurs sont vraies... Personnellement, je trouve que cela y apporte une touche de contemporain. »

Si je n'y prenais pas garde, une larme roulerait sur ma joue. Mais je serrais ma mâchoire quitte à avoir une crampe. Je ressens moi-même que tous mes muscles sont tendus. Je ne fais aucune remarque là-dessus, comme si je tenais absolument à aller jusqu'au bout de mon récit, coûte que coûte. Je ne saisissais qu'au moment où j'affrontais son regard que mon regard flou signifiait que j'étais sur le point de pleurer si je ne me reprenais pas. Je prends une inspiration faussement désapprobatrice par rapport à sa réflexion sur la touche contemporaine. En réalité, je cherchais à ravaler mes larmes. Je poursuivais alors mon récit. Je ne m'interrompt même pas à l'évocation du prénom de mon jumeau qui trahissait le fait qu'il avait bel et bien écouté la conversation.

Malgré que je me sentais libérée d'un poids, je n'avais aucune envie de laisser mon chagrin me rattraper et montrer ma faiblesse devant Klaus. Exposer mes larmes, non, même avec lui, je n'y étais pas prête. Ça faisait des semaines que j'avais besoin de pleurer, je me retenais de craquer. Avec Evelyn à la maison, je n'avais pas la possibilité de me laisser aller. Maladroitement, sans savoir combien ce silence durait, je cherchais à replacer l'une de mes mèches de cheveux. C'était un réflexe typiquement féminin auquel j'avais recours seulement à un moment où je n'avais plus rien d'autre en tête pour occuper mes mains.

« Je t'ai entendu parler à ton oncle... » Je me forçais à sourire bien que je n'affrontais pas son regard. « J'avais compris à l'évocation de Sean... » murmurais-je.  « Je suppose que ce séminariste, celui qui a tué ces gens, était quelqu'un dont tu étais proche... ? »


Je n'affrontais toujours pas son regard et agissait presque comme si je n'avais pas entendu la question. J'avais une boule dans la gorge et je n'avais plus envie de me confier. En réalité, j'avais envie de prendre la fuite. Mais je ne le ferais pas, ce n'était pas réellement ce que je voulais. Seulement je craignais d'exposer mes larmes et cette situation risquais d'être angoissante aussi bien pour lui que pour moi.

" Je suis désolé... Désolé que tu ai eu à vivre ce genre de choses. J'aimerais pouvoir te dire que la douleur s’atténue avec le temps mais, tu me connais, je ne suis pas le meilleur placé pour ce genre de remarques. Néanmoins, je peux te dire une chose : il a fait ce qu'il a fait et, quoi que tu fasses, quoi que tu penses... tu n'y changeras rien. Tu ne dois pas te sentir coupable... tu n'y es pour rien. "

Je ravale ma salive et lève légèrement ma tête qui s'était baissée naturellement. Ses excuses, ce soutient, il y avait quelque chose d'horrible derrière ça. Quand on est touché par un deuil qui nous touche encore profondément, quelqu'un de compatissant vous soulage mais vous donne aussi envie de pleurer. Une larme finit par s'échapper et je l'essuie discrètement d'un revers de la main comme si j'avais eu un cil qui m'avait gêné. Ce geste était tellement vain, mais j'avais l'impression qu'il ne me regardait pas non plus. C'était ma seule chance pour qu'il n'ai pas remarqué.
Je ne répondais pas sur le moment, incapable d'ouvrir la bouche sans avoir une voix tremblante. Mais si, j'étais coupable, je n'avais pas été là pour lui. Si, j'y étais pour quelque chose, j'aurais du me fier à mon instinct et l'appeler... Je fermais les yeux cherchant à chasser mes sentiments qui prenait le pas sur ma raison et ma détermination.
Je me forçais à me reprendre quand il attrapa ma main. Sur le moment, je me levais et le suivit de quelques pas. Je fronçais les sourcils quand je finis pas comprendre ce qui se passait.

« Viens avec moi. »

Je m'étais arrêté en pleine marche, ayant plus ou moins lâché sa main. Je cherchais son regard comme si j'essayais de saisir ce qu'il pensait faire en me mettant au lieu même où j'avais perdu la personne qui avait été la plus importante à mes yeux. Il finit par me lâcher la main. J'avais ravaler mes larmes et le suivait quand même, bien qu'il y avait une bonne distance. Il était hors de question que je me tienne précisément où Sean avait été. Mes pas m'avaient mise face au dit endroit, comme si je pouvais contempler mon reflet à venir. Si mon jumeau avait été réellement malade, peut-être en arriverais-je au même sort. Il me sembla un moment que j'essayais de voir encore le visage de Sean avant de reporter toute mon attention sur le vampire.

« Tu ne m'as toujours pas dit qui il était... » Je le suivais du regard alors qu'il prenait place derrière l'autel. « ...qui il était pour toi. »

Ma mâchoire se déserre, j’humidifiais légèrement mes lèvres et énonçais-je.

« Mon frère... » Mon regard émeraude chercha celui azur et puis je plissais le regard. Je n'avais plus envie de coopérer et d'affronter ce point précis de l'église. Je me mis dos à lui, prenant un peu plus de distance, mon regard un peu perdu. « Mon frère jumeau... »

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MessageSujet: Re: L'attraction de l'église hantée - Niklaus Mikaelson   L'attraction de l'église hantée - Niklaus Mikaelson EmptyLun 9 Déc - 16:41


Pendant le court silence qui précède sa réponse, ma main joue instinctivement avec la poussière entassée sur l'autel - faisant des cercles à main levée sur le marbre, sans même prendre le soin de le regarder. Par mon attitude -presque- désintéressée, j'essaye surtout de minimiser la gravité de la situation mais, il est clair que Camille ne l'entend pas de cette oreille. Je peux entendre son coeur battre à tout rompre, sentir son agacement de là où je suis mais, faut croire que je m'en fous royalement. J'ai toujours eu le don de lui taper sur le système après tout et, elle ne me l'a d'ailleurs jamais caché. Sa franchise et sa manière de me cracher mes vérités au visage... deux choses qui me plaisent chez elle. Contrairement au reste du monde, elle n'a pas peur de moi et, ça, ça me rappelle quelqu'un ; bien qu'on ne puisse en rien comparer Camille à Caroline. Cette dernière me défiait volontairement, alors que Camille le fait sans même s'en rendre compte. C'est amusant, et frustant à la fois. Mais passons... Lorsque je frotte mes doigts entre eux, je baisse les yeux et remarque les dessins obtenus sur le marbre. Un sourire triste me trahit. De toutes les formes qui existent, c'est sans doute le cercle qui me représente le mieux, puisque comme le vieux serpent qui se mort la queue, je tourne en rond constamment. J'ai beau faire des efforts, tenter de prouver aux miens qu'ils peuvent compter sur moi... cela se résume toujours par des échecs flagrants. Je ne l'avouerai certainement jamais mais, mon frère a raison. Il... " Mon frère... " Ma tête se lève aussitôt vers Camille. A-t-elle lu dans mes pensées ?! C'est pourtant impossible, les humains ne peuvent pas faire ce genre de choses. Je... je commence à me poser des questions sur elle lorsque je me rends compte qu'elle parle de son propre frère, du type qui a perdu la tête ici même. Comment n'y ai-je pas pensé plus tôt... ? Toute sa peine, toutes ses messes basses avec son oncle ; cela ne pouvait être qu'une histoire de famille. Je balaye alors la pièce d'un oeil nouveau -espérant y trouver de nouveaux indices- lorsque le regard de la jeune femme me transperce par son chagrin. J'entrouvre mes lèvres mais, aucun son n'en sort. Je suis incapable de lui dire ce que j'en pense puisque... au fond, je n'en pense absolument rien ; et devant mon manque de compassion, elle fini par me tourner le dos. " Mon frère jumeau... " Un soupire exaspéré m'échappe. Que suis-je sensé faire ? la tenir dans mes bras ? lui chanter une chanson douce ? il ne s'agit plus d'une gamine après tout et, je ne suis pas ce genre de personnes là, le genre qui sont là pour les autres quand ça va mal. Si cela ne tenait qu'à moi, je la laisserai s'en aller tout de suite. Cela m'éviterai d'avoir à subir son regard désapprobateur - qui me rappelle que je suis "le méchant" qui l'utilise sans scrupules. Seulement voilà, elle est la seule avec qui je me sente capable de parler donc, si je ne l'écoute pas, il se peut qu'elle refuse de m'écouter à son tour, non ? C'est égoïste de ma part mais, je ne conçois pas à ce qu'elle parle sans m'avoir dit d'avantage. " Ton frère...  " commence-je en venant me poster devant la porte grinçante de l'église. Elle souhaite fuir mon regard ? C'est raté. J'avance vers elle d'un pas nonchalant, avant de la forcer à me regarder dans les yeux. " ...était malade. Il ne peut pas en être autrement pour faire ce qu'il a. " Intérieurement, mon inconscient se moque de moi. Qui suis-je pour dire ce genre de chose, si ce n'est le fou qui a tué la tante d'Elena, plus d'une douzaine d'hybrides et bien plus encore ? Serais-je en train d'avouer que je suis moi-même malade ? Non. J'ai plus de mille ans derrière moi. Mon cas n'est en rien comparable à celui de Sean. " Si tu as un minimum de bon sens, tu suivras des conseils de ton oncle. Tourner la page -vis à vis de ton frère- ne veut pas forcément dire que tu l'oublies ou le renies. Le fait est que rien de ce que tu feras ne changera ce qu'il a fait donc... pourquoi te tortures-tu l'esprit ? pourquoi essayes-tu de comprendre l'inexplicable ? Cela ne fera que te rendre malade à ton tour... " Je laisse tomber la main que j'avais levé jusqu'à son visage et détourne le regard pour fixer le Christ derrière Camille. " Les actes commis par l'homme ne sont pas tous possibles à étudier, Cam'. Tu devrais être en mesure de comprendre ça, non ? Le bien, le mal... rien de tout cela n'a de sens. Il suffit d'un rien pour qu'un homme de bien perde la tête et, apparemment, ton frère en est l'exemple parfait. " Je penche la tête et la fixe profondément. Je suis conscient d'être blessant, voir même un peu trop pour lui avoir balancé ça en plein visage mais, c'est ce que je pense et, je tiens à ce qu'elle le sache. Quelque part, et sans même m'en rendre compte, j'essaye surtout de trouver une excuse à mes propres erreurs du passé mais, ça Camille ne peut pas le savoir. Devant elle, j'essaye de paraître le plus dur et ferme possible donc, non, elle ne peut pas savoir à quel point je me sens touché par son histoire ainsi que celle de son frère... " Je veux dire par là, qu'il y a des choses qui ne s'expliquent pas. Tu te sens abandonnée ? perdue, déçue et en colère mais... à quoi bon ? Lequel de ces sentiments te permettra de retrouver ton frère, hein ? " J'ouvre mes bras, comme pour lui désigner toute l'horreur que représente cette église à ses yeux. " Aucun. " finis-je en croisant les bras. " Maintenant que comptes-tu faire ?
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MessageSujet: Re: L'attraction de l'église hantée - Niklaus Mikaelson   L'attraction de l'église hantée - Niklaus Mikaelson EmptyJeu 12 Déc - 0:51

L'attraction de l'église hantée
Camille ∞ Klaus
Un silence froid s’instaurait de nouveau dans l'église. J'avais décidé de me confier à un vampire ayant vécu plus de milles ans sur terre. A quoi es-ce que je m'attendais ? A de la compassion ? Klaus avait du voir tant de choses, entendus tant d'histoires plus atroces les unes que les autres. Rien que sa propre histoire avait de quoi en faire compatir plus d'un. Nous étions deux âmes torturées. Je mettais sans doute trompée en me disant qu'il pourrait profiter de l’occasion pour faire un pas vers moi et découvrir ce que peut être une amitié sincère, sans contraintes. Je savais qu'au fond mes sentiments n'étaient pas que pourvu d'amitié, c'est peut-être pourquoi j'étais réellement blessée par sa réaction. A la suite de son soupire, il m'en vient un aussi qui franchit mes lèvres. Mes pas résonnèrent vers la sortie de l'église. J'avais cru à tord qu'il pouvait réellement m'apprécier et ne pas seulement me trouver comme quelqu'un de pratique. Je replaçais la bandoulière de mon sac sur mon épaule, dans une sorte de réflexe, la tête baissée. J'allais m'efforcer de sortir la tête haute quand le son de sa voix me surpris. Je jetais un coup d’œil derrière mon épaule comme pour vérifier qu'il n'était plus derrière moi.

« Ton frère... »

Je faisais une légère moue, me demandant s'il n'était pas plus difficile de continuer cette conversation s'il s'en fichait. Mon but n'était pas non plus de le mettre dans une position inconfortable. Je ne savais pas ce que j'attendais vraiment de lui, c'était peut-être moi la méchante de l'histoire cette fois. Mon regard le fuyait toujours, l'ombre d'un instant, l'idée me vint de le contourner. Ce n'était pas pour fuir, c'était pour lui éviter de se retrouver face à quelque chose dont il n'avait pas les clefs, pas la maîtrise. Pour un originel, ne pas saisir quelque chose devait être troublant. Étais-ce un geste de réconfort que je cherchais en cet instant ? Comme une simple caresse de son pouce sur ma joue ou qu'il me prenne la main et la presse doucement. Je n'étais sur de rien. Ce combat je l'avais menée seule, je m'étais mise à part dans ce but. Voilà que maintenant j'exposais au futur père ma situation, alors qu'il était déjà polarisé sur tellement de choses.

C'est un peu comme si je venais avec mon verre à moitié vide et lui demandait de l'eau alors que sa coupe à lui était vide depuis longtemps. Du moins, c'était cela son vrai problème, le fait qu'il restais persuadé qu'aucune personne sur cette Terre tenait sincèrement à lui. Il ne voulait même pas reconnaître que, même avec l'hypnose, je revenais inlassablement vers lui en dépit de ses maladresses.
Mes yeux qui étaient imbibés d'eau plongea un regard d'incompréhension dans le sien. Pourquoi tenait-il tellement à avoir mon attention, alors que, de toute évidence, il n'était pas compatissant face à la douleur que je pouvais éprouver. Même si au fond il pouvait l'être, il était évident qu'il n'avait pas envie de se laisser aller à ce genre de sensiblerie. Le problème, c'est que je n'étais pas non plus du genre à tendre la main, préférant tout assurer par moi-même.

« ...était malade. Il ne peut pas en être autrement pour faire ce qu'il a. »

Quelque part mon moi conscient se perdit dans la contemplation de ses pupilles. J’entrouvris la bouche et me rapprochais d'un pas de plus.

« Je pensais la même chose il y a quelques jours mais... » Je croisais les bras sur ma poitrine et semblais peser chacun de mes mots. « … Toi même tu contrôles une partie de mes faits et gestes et tu joues mêmes avec ma mémoire. Cette ville semble assez équilibrée au niveau surnaturel et humain. Et si on l'avait forcé ?... » Je soupirais et eu l'air ailleurs un instant. « Bien sur je n'ai cette idée que lorsque tu es près de moi... Autrement je cherche quel genre de maladie a pu le toucher. » Je fixais ses yeux noisettes avec intensité et secouais soudainement la tête, me rendant compte que j'avais recommencé. Je lui en parlais comme si ça pouvait l'intéresser. Mon regard qui se tournait vers le sol était des excuses muettes et inavouée que je lui faisais pour lui prendre la tête avec ça.

« Si tu as un minimum de bon sens, tu suivras des conseils de ton oncle. Tourner la page -vis à vis de ton frère- ne veut pas forcément dire que tu l'oublies ou le renies. Le fait est que rien de ce que tu feras ne changera ce qu'il a fait donc... pourquoi te tortures-tu l'esprit ? pourquoi essayes-tu de comprendre l'inexplicable ? Cela ne fera que te rendre malade à ton tour... »

Je relevais soudainement la tête, la tristesse laissant place à la colère. Klaus Mikaelson allait-il vraiment me faire la morale à la façon de mon oncle ? Je plissais le regard comme si je cherchais à comprendre si je l'avais bien entendu lui. « Non » Le mot sortit naturellement de ma bouche sans que je ne puisse rien y faire. Je refusais catégoriquement d'être dans le rôle de la petite fille qui se faisait sermonner parce qu'elle met les pieds là où elle ne le devrait pas. « J'ai besoin de cette souffrance pour continuer à avancer. J'ai besoin de laver l'honneur de mon frère qui était quelqu'un de merveilleux. Je suis insomniaque, il n'y a pas une journée où je ne pense pas à Sean et ça … C'est un comportement rationnel. » Ma voix était rempli d'amertume. J'avais vraiment de la peine à chercher à feinter ma souffrance et ce que je considérais comme injuste. Je hochais la tête successivement dans un geste presque mécanique. Mon visage n'était qu'à quelques millimètres de celui de Klaus. « Il s'agissait de mon frère jumeau... S'il était malade, qu'es-ce qui te dis que je ne le deviendrais pas non plus ? » Mon regard se posait sur les lèvres du vampire et se relevait doucement pour se confronter à ses yeux noisettes. « N'importe quand, n'importe où, n'importe qui... Si Sean était malade, à cause de notre code génétique, tu n'auras plus qu'à trouver une autre étudiante en psychologie... » Mes propres pupilles tremblaient et avaient du mal à tenir son regard face à tellement d'émotions qui se bataillaient au fond de moi.

« Les actes commis par l'homme ne sont pas tous possibles à étudier, Cam'. Tu devrais être en mesure de comprendre ça, non ? Le bien, le mal... rien de tout cela n'a de sens. Il suffit d'un rien pour qu'un homme de bien perde la tête et, apparemment, ton frère en est l'exemple parfait. »

Je m'éloignais d'un pas de lui. Ma colère montait d'un cran, et j'avais eu du mal à retenir la gifle que je voulais lui mettre face à cela. Je me repris néanmoins, une larme roulant le long de ma joue.

« Les gens ne sont pas mauvais. Comme je te l'ai dis, ce n'est pas un diagnostique. Il y a toujours quelque chose qui les pousse à agir de telle ou telle façon. Il appartient à moi et moi seule de décider de la façon dont je mène ma vie. Si je veux la vouer à savoir ce qui est arrivé à mon frère, c'est mon choix. »

Je me moquais pas mal de montrer à quel point ce qu'il me disait me mettait en colère. Il était loin d'être idiot et se doutait bien de ce qui risquait d'arriver s'il continuait de renchérir sur la question.

« Je veux dire par là, qu'il y a des choses qui ne s'expliquent pas. Tu te sens abandonnée ? perdue, déçue et en colère mais... à quoi bon ? Lequel de ces sentiments te permettra de retrouver ton frère, hein ? »

Je serais les poings, tout mon corps tremblait face à ces derniers mots qu'il me crachait à la figure. Je l'avais choisi, choisi lui pour me confier. Oui, j'avais voulu son soutient dans un espoir fou et vains. Il ne s'intéresserait sans doute jamais de la même façon que moi je m’intéressais à lui, mais là, il allait trop loin. Je me reteins de répondre de peur de jeter de l'huile sur le feu. En voyant son geste théâtral, je penche la tête sur le côté dans une forme de désapprobation qui montrait à quel point je me contenais.

« Aucun. » finit-il en croisant les bras. « Maintenant que comptes-tu faire ? »

Au moment même où il posa sa dernière question, le coup partit tout seul. Il était libre ou non de me laisser le droit de le gifler, j'avais montré tous les signes que j'allais le faire. Je savais qu'il était en mesure de retenir mon coup s'il le souhaitait vraiment. C'est pour ça que je ne m'en étais pas privé non plus. Ce geste symbolisait à la fois toutes mes émotions et une réponse à sa question. Il ne voulait pas m'aider ? Très bien, je continuerais d'avancer seule, de souffrir seule et ce sera une amitié à sens unique, une attirance à sens unique. Ma lèvre inférieur tremblait alors que mon regard témoignait déjà d'une certaine forme de regret. Après cette baffe, j'avais peur qu'il me laisse seule dans l'église. Mais je voulais aussi qu'il comprenne qu'il était hors de question qu'il m'impose de tourner la page, et ça, c'était quelque chose que je craignais. Il avait beau formuler les choses comme si j'avais le choix, s'il le voulait vraiment, il me l'imposerait par la force.

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MessageSujet: Re: L'attraction de l'église hantée - Niklaus Mikaelson   L'attraction de l'église hantée - Niklaus Mikaelson EmptyLun 16 Déc - 23:50


" Il s'agissait de mon frère jumeau... s'il était malade, qu'es-ce qui te dis que je ne le deviendrai pas non plus ? " Aoutch. Elle marque un point - et un silence s'en suit forcément. Le fait est que je n'en sais rien. Je ne peux pas savoir si les gènes sont une chose qui touche à ce genre de folies, à ce genre de choses. Ma famille n'est pas un exemple après tout donc, je ne peux pas me fonder dessus. C'est vrai quoi ! Nous sommes tous aussi fous, sadiques et désespérés les uns que les autres. Certains diraient cependant que je suis le plus "malade" d'entre nous, mais est-ce bien vrai ? Combien d'innocents furent tués par les mains de mes frères et soeur ? Je ne suis pas sûr que le compte soit si loin du mien. La seule différence est que je ne me cache pas pour agir... Au fond, je n'ai aucune réponse à lui donner et, devant sa question, je me trouve -presque- ridicule. Voilà. Elle sait que je ne peut pas lui offrir de réponse convenable et, je prends alors ses mots comme un affront. Elle utilise ses propres faiblesses pour m'ouvrir les yeux vis à vis des miennes et, même si elle ne s'en rend pas compte, elle est doué pour cela. Sa détermination mêlée à ce zeste d’inconscience en ma présence me permet de voir les choses autrement. " N'importe quand, n'importe où, n'importe qui... Si Sean était malade, à cause de notre code génétique, tu n'auras plus qu'à trouver une autre étudiante en psychologie... " " Camille... " dis-je dans un murmure suppliant, pendant que mon regard s'élève vers le plafond malgré moi. " Ne sois pas aussi défaitiste, veux-tu ? Je peux toujours m'arranger pour que tu ne suives pas le même chemin que ton frère. " Je lui lance un regard plein de défi. Si c'est cela qu'elle recherche, il ne me suffira que de quelques secondes pour tout lui faire oublier, son frère, le drame, son obsession pour cette histoire, tout. Néanmoins, j'essaye de l'aider de mon mieux, de lui expliquer que rien n'est acquis d'avance et, surtout, que le bien et le mal ne sont qu'un des innombrables détails inventés par l'homme pour justifier les actes atroces -ou non- qu'il lui arrive de commettre. Moi même, je m'en sert souvent pour justifier mon comportement. On dit de moi que je suis le "méchant" dans l'histoire ? J'agis comme tel. On pense que je suis capable du pire ? J'agis de façon à honorer ce contrat. Je suis comme ça, comme le grand méchant loup qui souhaite préserver ce titre à tout prix - quitte à être le premier à souffrir de mes propres agissements. C'est simple : j'agis sans réfléchir, criant haut et fort que les sentiments sont une chose qui nous bouffe de l'intérieur, qui ruine notre raison... Seulement voilà, j'ai beau prétendre ne pas suivre mon coeur, c'est pourtant lui qui guide mes pas depuis des siècles à présent. La colère, la jalousie... qu'est-ce qui me pousse à être tel que je suis ? Mes plus grandes et célèbres "boucheries" sont dues à mon impulsivité après tout... enfin bref, on s'éloigne. " Les gens ne sont pas mauvais. Comme je te l'ai dis, ce n'est pas un diagnostique. Il y a toujours quelque chose qui les pousse à agir de telle ou telle façon. Il appartient à moi et moi seule de décider de la façon dont je mène ma vie. Si je veux la vouer à savoir ce qui est arrivé à mon frère, c'est mon choix. " Je hoche la tête pour confirmer. C'est son choix, en effet - mais cela ne m'empêche pas de vouloir mettre mon grain de sel dans sa vie ; peu m'importe si cela ne me regarde pas, si elle ne veut pas de moi comme ombre au tableau.. Je vois bien que cela la rend folle d'ailleurs, que cette conversation tourne doucement au vinaigre mais, comme je l'ai dit : peu m'importe. Je suis rôdé, j'ai mon cran de disputes donc, une de plus ou de moins... un soupire m'échappe. Qu'espère-t-elle ? Qu'attend-t-elle de moi ? Je ne sais pas, je n'en sais absolument rien. Moi qui tentait simplement de la comprendre me retrouve piégé à mon propre jeu. Et lorsque je lui demande ce qu'elle compte faire au final, j'ai enfin droit à une réaction de sa part. Certes, ce n'est pas celle à laquelle je m'attendais mais, elle a -au moins- le don d'être claire. Un gifle ? Non mais, elle est sérieuse ?! Je lève instinctivement une main vers elle mais...je la porte finalement à ma joue - et la fusille du regard. Sans m'en rendre compte, je me suis dangereusement rapproché d'elle, surement dans un élan du revers de main qui m'abouti pas. Heureusement d'ailleurs, parce que je lui aurait sans doute arraché la tête sans même le vouloir. " Je suppose que je l'ai mérité... " finis-je par dire d'un ton sarcastique, sans la regarder pour autant. J'aurais dû anticiper son geste, le voir venir selon la progression des battements de son coeur... pourquoi ne l'ais-je pas fait ? Surement parce que j'avais besoin de cette gifle et que l'on me remette à ma place à proprement parler. Il n'y a que trop peu de personnes capables de me tenir tête et, quand bien même ils sont aptes à le faire, ils se contrôlent par peur de subir mes représailles. Au fond, ils n'ont pas tord. Beaucoup ont trouvé la mort pour moins qu'une gifle en plein visage mais, c'est aussi fasse à ce genre de situations que l'on se rend compte à quel point l'on tient à quelqu'un. Ironique ? Oui, sans aucun doute. J'affronte alors son regard et recule d'un pas, puis deux avant de tourner complètement le dos à Camille. Le regret présent ses yeux n'est pas une chose que je suis sûr de vouloir comprendre ou, du moins, pas tout de suite... Il faudrait être aveugle ou complètement con pour ne pas voir ce qui se passe entre nous mais, je ne peux pas me permettre ce genre de choses, pas maintenant. Je me suis encore fourré dans de beaux draps avec ceux qui me sont proches et, avec cette histoire de cure pour les loups-garous, je ne suis pas sûr de pouvoir être là pour Camille - pas autant que je le voudrait...  En allant m’asseoir au tout premier rang, j'attends d'entendre ses pas résonner et s'approcher pour fermer mes yeux un instant. Je ne sais clairement pas quoi faire. J'aimerais me laisser aller à la facilité et tout lui faire oublier mais, en même temps, l'envie de la laisser percer le mur qui me sépare du reste du monde n'est pas loin. Elle se confie à moi après tout... chose que personne n'a jamais fait avant elle, pas comme ça. Serais-je égoïste au point de la laisser faire ce pas vers moi, juste avant de la quitter pour partir pour Mystic Falls ? Non. Je suis peut-être con mais, pas à ce point là. Lorsque je la sens près de moi, j'ouvre les yeux et lève la tête vers elle. " Je pars demain. " La tristesse dans ma voix est quasi perceptible mais, j'arrive à garder un semblant de dignité. Pour ne pas me sentir inférieur à elle, je me lève et lui fait fasse à nouveau, oubliant volontairement sa gifle pour ne pas donner à ce geste l'importance qu'il mérite amplement. " Considère que je te donne une semaine de vacances. Tu pourras fouiner autant que tu voudras à propos de ton frère mais, si je viens à apprendre que tu t'es mise en danger inutilement... je te tuerai moi-même. J'ai encore besoin de toi... " dis-je en fuyant son regard. " ...donc, ne sois pas surprise de me voir revenir vers toi à mon retour. " Camille est maligne et encore plus intelligente qu'elle en a l'air. Je sais pertinemment qu'elle est capable de lire entre les lignes de ce que je viens de dire mais, au point où nous en sommes -de notre conversation- je prie pour qu'elle ne prenne pas cette peine... Dans le doute, je fais un pas vers elle et prend son visage entre mes mains - de manière à ce qu'elle me regarde dans les yeux et pas ailleurs. " Tu fuiras les problèmes pendant mon absence. " Je regarde autour de nous, hésitant un instant à poursuivre. Après réflexion, pourquoi m'arrêter là ? " Cette église ne t'apporte que souffrance. Tu évites d'y revenir et préfères te concentrer sur les bons souvenirs qu'il te reste de ton frère. Il était quelqu'un de merveilleux... " Un sourire triste m'échappe lorsque je répète ces mots, ses propres mots.  " ...il mérite que l'on se souvienne de lui comme le bon homme qu'il était. " Je recule doucement, la laissant reprendre ses esprits. Je m'attends à ce qu'elle se sente mal à l'aise à l'intérieur de l'église - après ce que je viens de dire- donc, je l'emmène moi-même doucement vers la sortie, une main posée sur son dos. " Je serai de retour plus vite que tu ne le crois. Tu penses survivre jusque là ? " demande-je d'un ton moqueur, loin du sérieux dont je viens de faire preuve pour la contraindre. 
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MessageSujet: Re: L'attraction de l'église hantée - Niklaus Mikaelson   L'attraction de l'église hantée - Niklaus Mikaelson EmptyMar 17 Déc - 23:34

L'attraction de l'église hantée
Camille ∞ Klaus



« Camille... Ne sois pas aussi défaitiste, veux-tu ? Je peux toujours m'arranger pour que tu ne suives pas le même chemin que ton frère. »

Alors qu'il levait les yeux au ciel, mon corps tremblait lentement. Avait-t-il vraiment osé émettre cette « solution » ? Mon regard se plissais, entre colère et tristesse, je n'étais plus capable de faire de distinction. Oserait-il réellement me voler ma vie ? Oui, je souffrais de la perte de mon jumeau, de cette part de moi qui s'était éteinte. Mais c'était naturel, et surtout, c'était humain.

« Si c'est d'un cyborg dont tu as besoin, fais-en construire un. » Par la suite, je détachais chacun de mes mots. « Si tu me respectes un minimum, tu ne m’enlèveras pas ce qui a compté le plus pour moi... Oui, je souffre, oui, mon avenir est incertain. C'est ce qui me rend encore plus humaine... Je ne serais qu'une simple coquille vide sans cette souffrance et cette peine que je traîne derrière moi. Ce n'est pas un caprice Klaus, j'ai besoin de savoir, c'est de cette façon que j'avance et rien ne pourra changer ça. » Je marquais une hésitation avant de lâcher dans un moment de frustration. « Prends-moi telle que je suis. »

Ce n'est pas que je ne voulais pas de lui, bien au contraire. Seulement un originel avait plus de persuasion qu'un être humain. Dans un caprice, ou pour céder à la facilité, il pouvait m'imposer tout ce qu'il voulait. Alors pourquoi lui ? Il m'aurait suffit de faire comme avec les autres, de me taire, de sourire, d'affirmer que tout allait bien. Je lui faisais confiance, comme je n'avais jamais fais confiance à quelqu'un d'extérieur à ma famille. Je m’interdisais de nommer ce sentiment si complexe. J'avais beau savoir pointé les défauts de Klaus, j'avais les miens. Je ne m'avouerais sans doute jamais que mon cœur ne battait pas au même rythme en sa présence. Ma seule certitude était qu'il me plaisait, que je voulais le connaître et qu'il m'offre sa confiance. Mais il restait sur la garantie de l'hypnose, comme s'il avait peur que je puisse le trahir, mais pourquoi ? Ne voyait-il pas qu'il n'y avait pas de raison d'être paranoïaque pour une fois ?
Nous restions tous les deux poster sur nos défauts et nos habitudes de vies. Quand l'un faisait un pas vers l'autre, il pouvait être maladroit. Et comme maintenant, ça allait déraper.

Ma claque résonna dans l'enceinte de l'église. J'avais atteint sa joue avec une telle rapidité que si je n'étais pas si en colère, je me serais sans doute excusée. Mais il était allé trop loin. Aussitôt, j'avais ramené ma main vers moi. Je ne cillais pas à la vue de l'approche de l'originel qui se retenait de me la rendre. Je pensais clairement que s'il le faisait, ça me serait égal. C'était à lui de montrer s'il était capable d'assumer ses pas de travers avec moi. Pour la première fois avec lui, je me sentais égoïste, parce que malgré le coup que je lui avais porté, je n'avais aucune envie qu'il s'en aille maintenant. Il risquait sans doute de me dire encore des choses désagréables. Cela n'empêchait pas que j'avais besoin de sa présence.

« Je suppose que je l'ai mérité... »

Mes pupilles qui ne cessaient de trembler se posaient sur son visage alors que son regard azur me fuyait. J'émis un léger soupir avant de me mordre la lèvre inférieure. Il le reconnaissait et, comme si cela suffisait à m'apaiser, je me détendis un peu. Mon regard se perdit dans le vide. Il l'avait mérité, mon geste n'était pas injustifié. Seulement voilà, je l'avais mal dosé à mon goût. Toute la rancœur que j'avais conservé au fond de moi avait explosé au grand jour. Ses mots avaient été dur, mais ce n'était pas de sa faute ce qui m'arrivait. Sean n'était pas devenu un assassin parce que Klaus m'éclatais au visage que rien ne le rendrais. Mes yeux se posent sur la voûte de l'église et je reprends discrètement mon souffle. J'avais suffisamment exposé mon chagrin aujourd'hui, pleurer était inutile aussi si on allait dans la logique du vampire.
Nos regards se croisaient enfin et je retenais mon souffle quand je le vit se mettre dos à moi. Je perdis mon regard dans le vide. Je ne savais plus où en donner de la tête. Je m'en voulais de lui avoir tout éclaté au visage. Je pensais l'avoir touché sans le vouloir, ne serait-ce que par ce recul qu'il avait pris soudain. J'avais pris la liberté de le frapper, comme il avait pris la liberté de m'hypnotiser. Nous étions tous les deux condamnables à notre façon. Je fermais les yeux, je m'efforçais de me persuader qu'une amitié sincère suffirait entre nous deux. La peine, la colère, le regret, l'attirance et autre chose d’indéfinissable se bataillait en moi. Je sentais mon cœur battre de façon irrégulière, comme si lui aussi, il ne me suivait plus.

Je me retournais et mes pas légers firent échos dans cette église silencieuse. Je croisais les bras, me contentant d'être proche de lui sans pour autant le regarder.

« Je pars demain. »

J'osais enfin le regarder de nouveau, je le dévisageais presque bien que je ne faisais que le contempler. Je prenais pleine conscience de ce qu'il venait de dire soudain et m'efforçais de faire une petite moue qui aurait du être un sourire. Qu'étions nous l'un pour l'autre ? Des amis ? Alors pourquoi es-ce que le fait qu'il quitte la ville me pesait à ce point ? Je suivit son mouvement quand il se releva et levait un peu la tête pour garder un contact visuel.

« Considère que je te donne une semaine de vacances. Tu pourras fouiner autant que tu voudras à propos de ton frère mais, si je viens à apprendre que tu t'es mise en danger inutilement... je te tuerai moi-même. J'ai encore besoin de toi... » dit-il en fuyant mon regard. « ...donc, ne sois pas surprise de me voir revenir vers toi à mon retour »

Face à ce revirement soudain de conversation, je laissais mes sentiments de côtés et cherchais à les enfouir comme avant que je ne franchise le pas de cette église. Mes yeux étaient encore humides et embués de larmes, d'un revers de la main discret, je chassais la marque visible de l'entaille profonde de mon cœur. Voilà qu'il se mettait à parler travail, enfin, si on s'arrêtait au sens premier de son discours. Je fronçais les sourcils, les bras croisés quand il me donna un avertissement. Je ne pu masquer ma surprise en comprenant ce qui se cachait derrière ce flot de paroles. Seul mon regard trahissait une certaine forme de compréhension. Je fus incapable de répondre, mes yeux émeraudes trahissaient mes pensées.
Je ne pouvais rien lui promettre, je n'avais aucune idée du temps qu'il allait mettre à rentrer. Mais je supposais qu'après huit mois de recherches intensives, je pouvais bien lui accorder le fait de me tenir tranquille un moment. Je me contentais donc de hocher lentement la tête. Peu importe mes envies de percer ce mystère, Sean était malade loin de Klaus. Près du vampire, j'avais l'espoir de trouver un coupable. Était-ce de ça dont j'avais besoin ? Une raison, quelque chose de rationnelle ? Mon esprit combattait deux pensées différentes : celle de la rationalité et celle de la croyance pure. Le côté scientifique criait le fait qu'il devait y avoir un coupable derrière tout ça.
Mon regard se fit plus doux, comme si ce qui venait à peine de se produire était déjà loin. Je pensais plutôt que c'est le fait qu'il partait qui m'avait calmé d'un coup, réalisant que je ne savais pas quand es-ce que je le reverrais.

J'hésitais à faire un mouvement de recul quand il prit mon visage dans ses mains. Il allait encore le faire, je redoutais toujours ce moment où il décidait de me contraindre plutôt que de me laisser mon libre arbitre jusqu'au bout. Pourtant j'affronte son regard et j'en subis son contrôle.

« Tu fuiras les problèmes pendant mon absence. Cette église ne t'apporte que souffrance. Tu évites d'y revenir et préfères te concentrer sur les bons souvenirs qu'il te reste de ton frère. Il était quelqu'un de merveilleux... il mérite que l'on se souvienne de lui comme le bon homme qu'il était. »

Finalement, il avait quand même osé le faire, me priver d'une part de ma souffrance. Si j'en avais pleinement conscience, es-ce que j'aurais pu sincèrement lui en vouloir pour ça ? Oui dans la mesure où il n'avait pas à m'imposer ce que je devais faire. Non dans la mesure où je ne pouvais pas lui donner tord, ça relevait presque du masochisme de revenir sur les lieux du massacre. Mais j'en ressentais le besoin, jusqu'à maintenant. Je me sentais soudainement étouffée par cette atmosphère lourde et pesante. Je ne ressentais plus le besoin de poser mes yeux sur les peintures, au contraire, je voulais les fuir.
Quelque part, je voulais toujours savoir et comprendre. Pourtant, cette quête semblait trop liée aux souvenirs qui me faisaient souffrir et je m'en éloignais quelques peu. J'étais confuse alors que Klaus me poussait vers la sortie que j'espérais tant. Je ne regardais même pas en arrière quand le grincement de la porte se fit entendre, nous cédant le passage.

« Je serai de retour plus vite que tu ne le crois. Tu penses survivre jusque là ? »

Je repris mon sourire doux, bien que ma peine était encore là, quelque part.

« Au milieu de toute une foule de vampires ? C'est certain, il n'y a rien à craindre à la Nouvelle Orléans, il ne s'agit que d'une ville touristique sans histoire. »

Je me moquais un peu. Mais je le pensais au fond, ça faisait huit mois que je vivais ici et j'étais toujours en un seul morceau. Je comptais pour beaucoup sur mes capacités de défense alors qu'elles étaient inutiles face à une créature surnaturelle. Mais je ne ressentais aucune frayeur. Je ne savais pas s'il on peut en parler comme de l'inconscience.

« Fais attention à toi... »

Cette phrase sera de tout temps bateau, pourtant je pensais sincèrement ce que je venais de dire. Il n'y avait pas besoin de longs discours, il reviendrait de toute façon. Je lui souriait enfin, comme je le faisais d'ordinaire quand on ne s'engueulait pas.

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