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 Solstice of Riot [Roanoke 48 miles from Mystic Falls]

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MessageSujet: Solstice of Riot [Roanoke 48 miles from Mystic Falls]   Solstice of Riot [Roanoke 48 miles from Mystic Falls] EmptyMer 20 Nov - 17:38


Solstice of Riot


Beigbeder « Dans une société hédoniste aussi superficielle que la nôtre, les citoyens du monde entier ne s’intéressent qu’à une chose : la fête. (Le sexe et le fric étant, implicitement, inclus là-dedans : le fric permet la fête qui permet le sexe.) »
Vendredi soir. Fin d’une longue semaine. L’une des plus longues de ma piètre existence. Une croix est à cocher sur mon calendrier : j’ai tenu une semaine dans mon nouveau lycée. J’en rencontré de personnes pas trop désagréables, et d’autres têtes à faire tomber. De nouveaux professeurs passionnés mais aussi d’autres dont la retraite pourrait bien être prématurée. Enfin, si j’en avais les capacités. Mais j’étais moi. Irving. Un mètre soixante-dix-neuf. Soixante-huit kilos. En apparence toutes mes dents mais seulement dix-huit ans. Jeune et beau. Mais pourtant, ce n’était pas assez. Ou alors peut-être était-ce trop ? Cette malédiction ne m’épargnait pas. Tout devait rester sous mon contrôle. Absolument tout. Chaque regard, remarque acerbe, bousculade stupide. Tout cela pouvait mettre le feu aux poudres du baril et ainsi tout faire exploser. Comment ? Je n’en savais strictement rien. C’était comme ça. Depuis mes quatorze ans. Enfin, ça s’est bien empiré avec le temps.
Néanmoins, après de longues soirées de solitudes ou d’ivresses (et quelque fois les deux) j’avais fini par faire une découverte des plus importantes pour moi : le seul antidote à ma fatalité était la plénitude. Oh oui. Du haut de mon petit âge, j’en avais bien profité. Et en plus, je pouvais me justifier de faire cela pour mon bien, comme une cure ou un suivi médical. Gagnant-gagnant. Du moins pour l’instant. Cependant, je ne cherchais jamais à envisager l’après de ma jeunesse effrénée. N’était-ce pas la vider de tout son attrait ? J’en étais convaincu.
C’était donc dans cette idée que j’avais décidé de « décompresser ». Quel euphémisme. J’avais fait croire à mes parents que j’allais chez une adorable amie (imaginaire), à son adresse (imaginaire) afin d’y passer la nuit en sa compagnie (pure invention). Ils étaient ravis. « Oh, tu t’es fait de nouveaux amis ! Amuse-toi bien ! » Qu’ils étaient naïfs. Ils auraient pu au moins demander son numéro de téléphone, histoire de me pousser un peu plus dans le retranchement du mensonge ? Que neni. Pas drôle. Probablement trop euphoriques à l’idée que leur pauvre petit fils chéri totalement perturbé trouve enfin la voie de la socialisation de masse. Ce n’était pas comme si je ne leur avais jamais fait le coup avant, à Norfolk.
Résolu et déterminé, j’avais enfilé une simple chemise à carreaux, un jean que j’affectionnais tout particulièrement et mes lunettes de soleil (au cas où, allez savoir pourquoi). Une fois récupérée mes clefs de voiture et hêlé un « bisou ‘man ! Bisou ‘pa » j’avais franchi le seuil, déboulé dans la rue de cette banlieue résidentielle de la Mystic Falls et entrais dans ma nouvelle voiture – d’occasion -. Les clefs entrée dans le contact, je me mettais en route pour Roanoke. Comment, vous n’avez jamais entendu son nom ? C’est pourtant la plus grande ville dans les cents miles entourant le bled de Mystic Falls, Virginie. En pleine expansion, sa zone urbaine n’avait cessé de s’accroître jusqu’à entrer en contact avec la fameuse Salem. Oui oui, la même que celle où ont été brûlées les vieilles mémés aux verrues protubérantes sur des balais volants. On se croirait dans un film d’Halloween. L’idée avait son petit charme. Ma direction : Endora’s. C’était ainsi, qu’après quarante huit miles, je débarquais, plein d’un optimisme neuf dans le cœur d’une avenue quelconque.
Une fois la voiture garée dans un endroit un peu plus protégée, je regagnais les entrées au travers de petites rues escarpées et pas franchement rassurantes. L’air était frais, sans pour être froid, humide, sans pour autant laisser de rosée sur les pare-brises des véhicules stationnés – ou plutôt jetés – par-ci par-là. Je connaissais mon chemin. J’étais déjà venu deux fois dans ces lieux. La dernière remontait à trois mois. Malgré mes efforts, je ne parvenais pas à me souvenir de comment son nom me fut parvenu mais quelque chose m’intimait l’ordre insidieux de ne jamais révéler l’existence de cet établissement. Ou alors était-ce tout simplement que je regardais beaucoup trop de programmes télévisés étranges. Oui, c’était sûrement ça. Mon sang battait à vive allure. Rien ne semblait pouvoir m’arrêter tandis que je me postais net devant un golem afro-américain. Le videur, probablement, m’hurlaient les stéréotypes. Il m’évaluait de la tête aux pieds. Tout bon videur m’aurait demandé une carte d’identité ou quoique ce soit à un jeune homme de dix-sept ans. Cependant, moi, j’avais l’avantage d’en paraître vingt, facilement. Quoiqu’il en soit, mon âge ne semblait pas l’intéresser le moindre du monde. Il n’hésita qu’un quart de seconde et tandis qu’il allait me dire quelque chose, il se décida à me laisser passer. Comme par magie.
J’entrais donc dans cette forteresse des joies les moins avouables, et ce, de mon plein gré.
(c) AMIANTE



Dernière édition par Irving Pharrell le Dim 24 Nov - 11:47, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Solstice of Riot [Roanoke 48 miles from Mystic Falls]   Solstice of Riot [Roanoke 48 miles from Mystic Falls] EmptySam 23 Nov - 15:16


Solstice of Riot


A. CAPUS « Si les gens du monde cessaient une minute de courir plaisirs et fêtes, ils périraient aussitôt d’ennui. »
Travailler, encore et toujours, j'ai l'impression de ne faire que ça de ma vie, travailler. Travailler beaucoup pour gagner peu n'a jamais été ma conception de la vie, malheureusement je n'ai pas les moyens de travailler peu pour gagner beaucoup. Heureusement pour moi et malheureusement pour mes collègues, je ne suis pas le genre de personne docile qui se laisse aller à obéir aux ordres sans rechigner, anarchiste dans l'âme, j'aime faire entendre ma voix, même si je sais que ça déplait, voir même, surtout si je sais que ça déplait. Des scènes, des prises de tête, des engueulades, il y en a eu depuis que je suis arrivée à Mystic, Falls, comme au bon vieux temps, quand je me souvenais encore de qui j'étais. La question qu'il faut se poser c'est "pourquoi me garder" ? Je ne serais jamais élu la meilleure barmaid de l'année, soyez en sûr, j'arrive en retard au taff, je ne souris pas souvent, je déteste obéir aux ordres de mes collègues car j'estime qu'ils n'ont pas à m'en donner et je renvois chier les clients trop collant ou trop lourds. Je crois qu'ils ont peur de moi, de ce que je pourrais faire s'ils venaient à me virer. Et puis soyons franc, malgré mon caractère de merde, une partie de la clientèle vient pour moi, pour me reluquer sans vergogne même si ça me rend dingue, pour m'entendre les insulter à tout va rien que parce que ça les fait marrer ou pour me voir envoyer chier mes collègues. Je sais que quand je suis en repos, mes collègues soufflent, se disent soulagés de ne pas à avoir à me supporter, que je ne suis qu'une pauvre conne et que j'aurais mieux fait de rester là où j'étais.

Ce soir je n'aurais pas dû aller taffer, mais une de mes collègues est malade alors ils ont eu la bonne idée de me rappeler. Franchement ça m'a gonflé et je ne m'en suis pas cachée. Plus irritable que d'habitude, en manque très certainement, je reste à cran, plus froide que d'habitude. En général ils font avec mais ce soir ça ne passe pas, dans les deux sens. Je ne peux plus les encadrer et eux non plus. Je me frite avec une de mes collègues, on en vient aux mains, le videur est obligé de nous séparer. Hors de moi, fatiguée et en manque, je ne contrôle plus mes pouvoirs - déjà que je ne les contrôle pas vraiment, n'étant plus bridés par mon amnésie, ils se manifestent un peu quand ils veulent - et des verres se mettent à éclater autour de moi. Ils ne sont pas sûr que ça vienne de moi mais ils le soupçonnent très fortement. Finalement on me libère, me laissant ma soirée, préférant assumer le travail en équipe réduite plutôt que devoir ramasser tous les verres réduits en miette par mes soins. Je claque la porte du bar, toujours à cran et je monte dans la poubelle qui me sert de voiture. Je l'ai fais réparer il y a peu, si elle me reste encore dans les doigts, je jure que je fais sa fête à ma proprio. Je sors de la ville et roule, sans savoir où je vais. J'ai besoin de me changer les idées, de me calmer et surtout de trouver un dealer. Depuis que j'ai replongé, je n'arrive plus à décrocher et franchement, je dois avouer que je n'en ai pas envie. Je finis par atterrir à Roanoke, là où je sais qu'il y a un dealer au coin d'une des rues sombres et mal-fâmées de la ville. Je trouve une place assez facilement et fais le reste du chemin à pied. Je le trouve à l'endroit habituel, je lui demande s'il y a un endroit sympa et pas prise de tête pour faire la fête dans le coin, il me donne une adresse, trois cachets d'MDMA. Je le paie et m'en vais. Je rejoins facilement l'adresse qu'il m'a refilé, passe rapidement devant le vigile qui me reluque un instant avant de me laisser entrer .... Que la fête commence !
(c) AMIANTE

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MessageSujet: Re: Solstice of Riot [Roanoke 48 miles from Mystic Falls]   Solstice of Riot [Roanoke 48 miles from Mystic Falls] EmptySam 23 Nov - 21:27


Quoi de mieux pour la sorcière de se rendre dans une boite de nuit histoire de faire le vide ? Ces derniers temps n'avaient pas été simples pour elle. Elle avait retrouvé son ex mari pour le tuer – une vengeance pour lui avoir prise sa fille – et en parlant de cette dernière, elle l'avait retrouvé, après environ treize ans d'absence. C'était frustrant de se dire que cette première entrevue n'avait pas donné grand chose. Elle avait prit un taxi de Mystic Falls pour la conduire jusqu'à la boite de nuit en question. C'était un lieu qu'elle connaissait bien puisque de nombreux sorciers et sorcières sont présents là-bas. Des plus jeunes aux moins jeunes, c'est ce qui fait la popularité des événements nocturnes de cet endroit. Elle entrait donc sans aucun problème et allait prendre place à une table dans un coin de la boîte. Évidemment, elle qui était sujette aux addictions, c'était un lieu tout bonnement parfait pour s'adonner à ses démons. Fort heureusement, le public des boites de nuit n'est pas composé que de gens comme elle, il existe une majorité de personnes ayant la tête sur les épaules, heureusement.. Mais elle, c'était différent. Elle avait vécu plusieurs années ainsi. La blonde regardait attentivement autour d'elle, reconnaissant des têtes qu'elle connaissait bien. Mais cette fois, elle avait affaire à tout autre chose, deux nouvelles têtes. Il y avait tout d'abord un jeune homme, brun, l'air frêle, pâle. Puis cette jeune femme, châtain, les yeux clairs. Tous deux avaient un point en commun, une aura magique que la sorcière connaissait bien. Cette émanation de leur magie qui allait au delà de leur corps. Mais elle remarquait aussi des regards se poser sur eux deux, pas forcément des regards pleins d'amitié. Raison pour laquelle elle se levait et se dirigeait vers eux. Et puis de toute manière, elle était proche du patron de la boite. Elle leur faisait désormais face, un sourire éclatant aux lèvres. “ On nous ramène de nouvelles recrues visiblement ? Eh bien je vais me permettre de vous faire connaître les lieux, et pourquoi pas passer la soirée en ma compagnie.. Regina Liddell. ” Elle leur adressait ensuite un signe de tête interrogatif pour leur demander comment ils se nommaient tous deux. Elle sortait ensuite une cigarette, l'allumait et leur tendait le paquet. “ Faîtes pas vos divas.. C'est le service minimum quand on est accueillit par des gens par mes soins. ” Elle était riche, connue de part son job de directrice marketing, elle se disait que rien ne pouvait l'atteindre. De toute façon, de quoi avait-elle peur dans ce lieu qu'elle fréquentait depuis plusieurs années ? Rien du tout.. Après leur avoir proposé les cigarettes, elle retournait à sa table, faisant signe à un des barman de leur apporter une bouteille de champagne. Une fois sur la banquette, elle laissait échapper un petit rire amusé. “ Alors qu'est-ce qui vous amène ici ce soir ? L'endroit est soi-disant très.. Ésotérique. ” Oui référence à la magie évidemment puisque la plupart des personnes présentes ici-même étaient dotés de pouvoirs magiques. Elle en faisait elle aussi partie. Et c'était assez drôle d'accueillir les petits nouveaux. “ Laissez-moi deviner.. Une vie trop morose ? Ou bien l'alcool, le sexe, la drogue ? ” Elle lâchait un nouveau rire alors que le barman arrivait à leur encontre avec un saut à champagne qu'il déposait sur la petite table ronde juste devant eux. “ Un de mes préférés. Je vous paye un verre ? ” La fête, même à ses quarante-neufs ans, elle n'avait aucun problème avec cela. C'était un univers dans lequel elle était très à l'aise, dans lequel elle était elle-même.
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MessageSujet: Re: Solstice of Riot [Roanoke 48 miles from Mystic Falls]   Solstice of Riot [Roanoke 48 miles from Mystic Falls] EmptyDim 24 Nov - 11:26


Solstice of Riot


Beigbeder « Dans une société hédoniste aussi superficielle que la nôtre, les citoyens du monde entier ne s’intéressent qu’à une chose : la fête. (Le sexe et le fric étant, implicitement, inclus là-dedans : le fric permet la fête qui permet le sexe.) »
Je restais dans l’antichambre, dernier lieu sain avant la décadence, songeant à ce qui pourrait se passer. Malgré les isolants sonores, je pouvais entendre les baffles vibrer au son d’une musique presque aussi forte que prometteuse d’amusement. Je ne tenais plus en plus mais faire durer le suspense était comme retenir la récompense sexuelle. Plus je me languissais, plus j’en avais envie. J’élançais ma main vers la poignée quand sa froideur étonnante me prit au dépourvu. Comme traversé par une onde électrique intense, je m’écartais un peu trop rapidement pour passer inaperçu. Je regardais derrière-moi, vérifiant que je ne dérangeais personne dans mes tergiversations. Seul. Je pris une très grande inspiration, bloquais mon souffle puis franchis cette satanée porte.

Les colonnes d’air et leurs tremblements me firent penser à une bombe. Je n’avais pas vraiment idée de l’endroit où je me trouvais et les membres de cette audience festive ne tardèrent pas à le remarquer. Rivé de regard, je me tenais à côté d’une fille peut-être un petit peu plus âgée que moi. J’hésite quelques secondes. Devrais-je mettre mes lunettes de soleil ? Ce n’était jamais pour me venter mais plutôt comme pour afficher une barrière, au moins visuel, entre eux et moi. Mais avec leurs regards tout aussi foudroyants que la porte, cela n’aurait servi à rien. Je rangeai mes lunettes que j’avais instinctivement sorties. Vint ensuite à notre rencontre une femme. Relativement grande, incarnée par une classe rare. Absolument amicale, elle nous harponna et se proposa en guide des lieux. Je me demandais instinctivement si elle se sentait obligée de faire cela pour le moindre nouveau venu. Quelle plaie ça devait être. Elle se nommait manifestement Regina Liddell. La ressemblance avec le nom de la petite Alice de Carroll me fit sourire. Je vins à lever la voix, essayant de dépasser le brouhaha qui me perdrait sûrement quelques minutes plus tard, et lui indiquais mon nom essayant d’articuler du mieux que je pus. « IR-VING PHA-RRELL ! » scandais-je. Regina me tendit ensuite son paquet. Sa proposition était explicite et je dus avouer qu’elle me mit mal à l’aise. Derechef, proposait-elle des clopes à chaque nouveau venu ? Mes yeux firent captivés par la blancheur éclatante des filtres dans cette atmosphère saturée de néon, de musique de club et de boissons fortement alcoolisées. La fille à côté de moi dut hésiter de la même manière que moi parce que la classieuse blonde nous réprimanda comme les enfants que nous étions. Ce fut la première fois que je réalisais son âge, peu commun dans ce genre d’établissements. Levant légèrement le menton, et désirant lui montrer que d’une quelconque manière je rentrais dans son jeu, je lui pris une cigarette que j’allumais contre la sienne. J’inhalais la fumée tandis qu’elle nous conduisit à une table.

Tel un touriste perdu dans une métropole exotique, je suivais mon guide. La musique était moins forte, rendant une discussion plus facilement audible. Elle évoqua alors la raison de notre venu malgré l’ésotérisme du lieu. Je décidais de lui répondre franchement, bien plus à l’aise qu’à l’ordinaire : « Pour ma part, je ne sais pas exactement ce qui m’a mené ici. C’est comme si j’avais toujours connu l’adresse. » J’inspirais et expirais à nouveau de la fumer avant d’ajouter : « Oui, je sais. Vu sous  cet angle c’est complètement fantastique. Tout droit sorti d’un roman de Stephen King. » J’écoutais ensuite la réponse de la jeune fille à côté de moi avec attention. Puis, Regina se risqua à deviner nos motivations. Pour sa part elle se trompait. « Bien essayé. Pour ma part, ma vie  compte assez de péripéties. Mon but est plutôt de les dépasser dans une soirée comme celle-ci. » Je regardais autour de moi comme pour appuyer mes propos.

Je me focalisais à nouveau sur ma nouvelle compagnie. Plus je regardais Regina et plus je ressentais une sorte d’aura de puissance mêlée d’une classe incontestable. C’était totalement déstabilisant. Sa proposition de champagne ne fit que rajouter de l’huile sur le feu. Madame avait un compte en banque bien rempli. Je ne savais pas trop comment me comporter. Devais-je jouer le parasite ou plutôt le timide ? Choisissant la troisième option, le suivisme, je lui indiquais un « Hm, je suis partant. Mais je compte bien ne pas faire toute la soirée au champagne, aussi bon qu’il puisse être. » A son contact j’avais perdu pied. Ecrasé par une telle prestance, je voulais lui montrer que moi aussi je pouvais rivaliser ce qui était absolument faux.  J’étais fauché, jeune, inexpérimenté et même si je portais plutôt bien, j’étais loin d’avoir une telle allure. Le fruit d’un long cheminement que je n’aurai peut-être jamais.

Je m’efforçais de porter un sourire discret sur mon visage pâlichon. Bon bon bon. Je m’essayais alors.
« Et vous, Regina, quelle est la raison de votre présence ici ? En quoi cette modeste boîte de Roanoke peut-elle attirer une femme comme vous ? » Tandis que j’entendais sa réponse, je bus une gorgée de champagne, fraîchement arrivé. Bizarrement, je me sentais plus que bien dans ces lieux. Comme à ma place.

Le plus étonnant ? Depuis mon arrivée, aucun accident ne s’était déclaré. Même pas une toute petite loupiotte qui grille.

Le pied.
(c) AMIANTE



Dernière édition par Irving Pharrell le Lun 25 Nov - 19:48, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Solstice of Riot [Roanoke 48 miles from Mystic Falls]   Solstice of Riot [Roanoke 48 miles from Mystic Falls] EmptyDim 24 Nov - 13:06


Solstice of Riot


A. CAPUS « Si les gens du monde cessaient une minute de courir plaisirs et fêtes, ils périraient aussitôt d’ennui. »
Je crois que l'insouciance est ce qui me caractériserait le mieux. Je ne fais jamais attention à ce qui m'entoure, m'en moquant complètement et bien souvent à tort. Ce soir ne fait pas exception à la règle, à peine passer les portes de la boîte, je me réfugie dans mon monde, faisant abstraction de ceux qui m'entouraient. Je ne me rend donc pas compte que des regards se pose sur moi et qu'ils ne sont pas très encourageant. J'ai encore du mal à me faire à ma véritable nature, parfois j'oublie que je suis une sorcière, faisant abstraction des signaux d'alarme que mon corps m'envoie pour me prévenir d'un quelconque danger ou juste pour m'avertir d'être prudente. Je suis une calamité sur pattes et je l'assume entièrement. Je m'arrête en haut des marches, plongeant mon regard dans cette masse grouillante qui bouge au rythme de la musique. Je tourne mon visage un instant vers un jeune homme qui s'est arrêté tout comme moi et qui fixe également cette immense foule. Je me détourne rapidement de lui, je ne le connais pas ou je ne m'en souviens pas et c'est très bien comme ça. J'allais pour m'avancer quand une femme vient à notre rencontre. Elle se présente à nous et je ne peux ignorer plus longtemps mon voisin qu'on vient de m'imposer pour la soirée ou ne serait-ce qu'une partie de la soirée. Je tourne mon regard vers lui puis vers Regina, vu que c'était ainsi qu'elle s'était présentée à nous. D'un signe de tête, elle nous invita à nous présenter à notre tour. Mon voisin fut le premier à céder à la question implicite en criant son nom, Irving Pharrell. Je ne retiendrais qu'Irving, son nom est déjà oublié depuis longtemps. Par contre je n'arrive pas à oublier le nom de Regina, sans me souvenir pourquoi il retient mon attention ... J'arriverais bien à savoir pourquoi un jour, en attendant je dois à mon tour me plier aux convenances en me présentant "SASHA LENNOX" J'aurais préféré ne citer que mon prénom, ne voyant pas l'intérêt de donner mon nom de famille, mais par mimétisme, je décidais de faire comme eux.

Regina nous présenta ensuite son paquet de cigarette après en avoir pris une. Je ne comprenais pas à quoi tout cela rimé, restant figée sur place avant d'obtenir un peu plus d'explication de sa part. Pourquoi était-elle venue à nous ? Et pourquoi nous et pas l'un d'entre nous ? Elle aurait pu jouer sa cougar avec Irving et me laisser tranquille, je ne l'aurais pas mal pris je ne pense pas qu'on donne l'impression que l'on est ensemble, le simple hasard à voulu qu'on s'arrête au même endroit mais nos regards ne témoignaient pas d'une intimité quelconque mais plutôt d'un désintérêt certain. Elle nous houspille gentiment en nous disant de ne pas jouer nos divas. Pour ma part je suis loin de jouer ma divas, peut-être à la rigueur ma sauvage, mais ça ne va pas plus loin. Ce fut Irving qui se lança le premier et je ne pus que lui emboîter le pas, allumant à mon tour ma cigarette. Qui était-elle au juste ? Et que faisait-elle dans cette boîte ? Non pas que son âge posait un réel problème, il était encore heureux qu'à son âge on est encore envie de s'amuser et de ne pas se prendre la tête. Mais je n'arrivais pas à comprendre le pourquoi de sa présence à nos côtés. Pourtant mon instinct me hurlait qu'elle était comme moi - en largement plus puissante cela dit - et qu'Irving rejoignait nos rangs aussi, mais je préférais ignorer tout cela pour le moment. Regina rejoignit sa banquette et Irving la suivit. Que devais-je faire ? On m'offrait un endroit où m'asseoir, c'était plutôt pas mal, juste avant de plonger dans la foule pour m'immerger à mon tour de ce son. Je m'installais donc avec eux, me posant sans aucune délicatesse. Elle nous demanda ce que l'on faisait là, parlant d'ésotérisme, ce qui m'amusa beaucoup, non pas parce que j'étais amusé de l'entendre parler de magie, mais parce que je tentais d'imaginer mon dealer bercé dans ce trip et que j'avais franchement dû mal à l'imaginer. Irving expliqua qu'il ne savait pas trop, qu'il avait l'impression de toujours connaître cette adresse. Il parla ensuite de Stephen King mais j'avoue que j'ai décroché avant du coup j'ai pas compris le rapport et ça ne m'a pas manqué. Les regards posés sur moi, je me sentais dans l'obligation de répondre "J'ai suivi les conseils de mon dealer ... je ne savais pas que c'était connu pour son côté ésotérique et je doute que lui non plus ne le sache ..." Etait-ce raisonnable de parler de mon dealer ainsi, de mettre en avant mes vices devant de parfaits inconnus ? Non très certainement pas mais je m'en moquais. Je n'ai pas honte de mes péchés, je vais prochainement prendre une de mes pilules alors ils verront rapidement que j'ai décroché de la réalité, ce ne sera donc plus un secret. Et puis si c'est des flics, je doute qu'ils soient intéressés par une petite toxico dans mon genre et je doute que mon dealer soit le plus grand trafiquant du coin ... et même si c'est le cas, c'est son problème.

Regina tenta ensuite de comprendre nos motivations pour nous rendre ici. Pour ma part elle n'avait pas complètement tort, j'avais une vie de merde et l'envie de m'enivrer pour oublier était primordial pour ma survie, mais ce n'était pas que par ennui que je faisais tout cela, mais pour oublier ces cauchemars et oublier ce don qui me rend folle. Irving répondit et je lui emboitais le pas, étant ravie pour lui que ça vie lui convienne, mais pour ma part ce n'était franchement pas le cas. "Boire pour oublier et oublier d'arrêter de boire me conviendrais à merveille. L'alcool et les drogues me permettent d'arrêter mes cauchemars alors j'y plonge avec plaisir pour trouver le repos ..." Encore et toujours trop de franchise, comme toujours. Je ne sais pas si je suis franche parce que je pars du principe que je ne reverrais jamais les gens ou juste parce que je ne vois pas l'intérêt de mentir. Je dis ce que je pense, constamment, ça plait rarement mais je m'en moque. Je ne vois pas pourquoi je devrais avoir honte de faire des cauchemars et pourquoi je devrais rougir d'être une droguée à la limite de l'alcoolisme.
Le serveur arriva avec une bouteille de champagne et mon visage refléta sincèrement le fond de ma pensée. Elle était décidément pétée de tune et n'avait pas l'air de s'en cacher. J'étais ravie pour elle mais ce n'était pas tous les jours pour ma part que je buvais du champagne. Irving accepta tout en précisant qu'il ne comptait pas passer toute la soirée à boire du champagne, j'enchainais amusée "De toute façon ce n'est pas comme si nous avions les moyens de pouvoir passer la soirée en buvant du champagne !" Je n'avais pas honte d'avouer que j'étais sans le sous ou presque et je doute qu'Irving puisse le cacher bien longtemps. Le jeune homme posa une question à Regina et je me contentais de tremper mes lèvres dans mon verre en attendant sa réponse, intriguée également par sa présence dans ce lieu et auprès de nous. "Et pourquoi être venue à nous ?"
(c) AMIANTE

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MessageSujet: Re: Solstice of Riot [Roanoke 48 miles from Mystic Falls]   Solstice of Riot [Roanoke 48 miles from Mystic Falls] EmptyMer 27 Nov - 19:21


Le jeune homme prenait part à la discussion en premier, expliquant qu'il se nommait Irving Pharrell, chose que la sorcière n'oublierait pas. Après quoi, la jeune femme fit de même, Sasha Lennox. Elle retiendrait aussi cette identité. Elle avait toujours eu cette facilité d'associer un nom à un visage, depuis toute petite en réalité. C'était quelque chose qu'elle jugeait important puisqu'elle savait déjà que leurs chemins ne s'étaient pas croisés par hasard. Non, en effet, au seul touché, elle pouvait déjà sentir une certaine forme de magie. Moins élevée chez le garçon mais cela, elle s'en fichait. Elle était capable de ressentir cette magie qui coulait dans leurs veines, chose que les jeunes sorciers ont du mal à faire. Ils prirent tous deux une cigarette et cela mettait la blonde de bonne humeur, au moins, ils étaient coopératifs. […] Une fois assis, Irving prenait la parole après Regina, celle-ci affichant un air intéressé mais amusé. Elle ne pouvait pas se retenir de légèrement rire à ses paroles. “ Stephen King ? Amusant comme référence.. ” Depuis qu'elle avait tué son ex mari, elle avait un penchant marqué pour l'humour noir ou tout simplement ce qui reste du domaine du thriller et de l'horreur. Sasha, quant à elle, disait à son tour qu'elle avait été guidée ici par son dealer. Chose qui laissait sourire la sorcière. Si son dealer ne le savait pas, alors il n'était sûrement pas au courant pour le surnaturel, ce qui était assez drôle comme situation puisqu'elle avait l'air de savoir qu'elle était une sorcière. Quoique, la directrice marketing avait un doute là-dessus. Elle semblait en savoir beaucoup moins que son voisin de table. “ Je vois. ” s'était-elle contenté d'ajouter avec un léger sourire à la commissure des lèvres. Leurs raison de venue ici étaient toutes deux bien distinctes. L'une semblait totalement blasée par sa vie alors que l'autre avait l'air de plutôt bien s’accommoder de son quotidien. Elle hochait donc la tête aux paroles du garçon avant d'apporter un intérêt très soutenu envers Lennox. Ce qu'elle venait de dire ne laissait pas la blonde indifférente, loin de là. La consommation de substance illicites avaient donc un impact et un but pour elle, ce n'était pas juste pour s'amuser. Elle avait évoqué des cauchemars, chose qui avait retenu toute l'attention de Regina. Elle regardait sa cigarette se consumer lentement avant d'en tirer une nouvelle bouffée. “ Quel genre de cauchemars ? ” Elle avait placé volontairement son regard dans celui de la jeune femme pour la jauger. Elle faisait toujours cela avec tout le monde, sa façon à elle de mesurer l'honnêteté des gens. Elle reprenait. “ Tu sembles être.. Une jeune femme particulière, avec une certaine forme de.. Don. Je pense que tu devrai mettre ces dons à profit concernant tes cauchemars, ce serait plus productif que t'enfiler des verres ou fumer un pétard. ” C'était direct et Sasha aurait bien le droit de lui dire qu'elle ne faisait pas mieux qu'elle, mais Regina voulait lui faire prendre conscience que la magie pourrait justement l'aider contre tout ceci. Des infusions de plantes, quelques incantations bien précises de la part d'une autre sorcière et elle pourrait sûrement retrouver le cours d'une vie normale. “ Cela dit, faut-il encore avoir conscience de tout ceci. ” Elle remuait clairement le couteau dans la plaie, et cela la faisait légèrement rire. Pas un rire moqueur, plus un rire amusé. Elle esquivait leurs remarques concernant le champagne et sélectionnait alors leurs questions concernant sa venue vers eux mais aussi celle de sa venue dans ce lieu pas franchement spécial. Elle servait alors le champagne, trinquant avec eux, à leur rencontre. Elle buvait alors une longue gorgée de son alcool préféré avant de reprendre la parole d'une voix posée. “ Je connais très bien le patron de cette boîte de nuit. C'est un ami de longue date désormais, alors je viens souvent l'honorer par ma présence. ” Elle avait aussi cette histoire avec sa fille qu'elle avait retrouvé, mais cela, elle le garderait pour elle, n'étant pas assez proche de ces jeunes gens pour avouer quelque chose qui la touchait autant. “ Pourquoi vous deux ? Eh bien je dirai que j'aime voir de nouvelles têtes ici, renouveler l'élite voyez-vous ? Vous avez quelque chose, une sorte de potentiel qui fait que je suis venue vers vous plutôt que vers les autres. ” Elle faisait référence aussi bien à la magie qui était en eux qu'au fait que quelque chose chez eux l'avait attiré. C'était étrange, mais c'était ainsi.  
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MessageSujet: Re: Solstice of Riot [Roanoke 48 miles from Mystic Falls]   Solstice of Riot [Roanoke 48 miles from Mystic Falls] EmptyDim 1 Déc - 17:13


Solstice of Riot


Beigbeder « Dans une société hédoniste aussi superficielle que la nôtre, les citoyens du monde entier ne s’intéressent qu’à une chose : la fête. (Le sexe et le fric étant, implicitement, inclus là-dedans : le fric permet la fête qui permet le sexe.) »
Le champagne était réellement bon. Non, je n’étais pas étonné du bon goût de cette Regina dont le compte en banque devait être assez alimenté pour se permettre de payer de telles bouteilles. « De l’or liquide » me soufflait mon esprit perturbé. De ce lieu, je me sentais étrange : j’étais nettement plus exalté qu’à mon arrivée. Mes épaules étaient étrangement légères.

Cependant, tandis que je me sentais empreint d’une plénitude surnaturelle, une petite fierté s’allumait en moi. Une impression de puissance probablement provoquée par le claquant de Regina. Je me demandais si la belle Sasha, plutôt calme à côté de moi, pensait la même chose. Avec du recul.. Quelle drôle de soirée. Et encore, je n’avais rien vu.

Je regardais autour de moi, histoire de repérer les lieux. Je n’avais pas vraiment eu le temps d’observer l’endroit à mon arrivée. J’avais directement été harponné. Pourtant, celui-ci valait le coup d’œil. De l’extérieur, jamais j’aurais parié qu’Endora’s puisse être aussi grand. Oh ça non, jamais. Je retournais à la conversation.

Il était question de mauvais rêves, de « tu-sais-quoi » et de choses que je ne  comprenais absolument pas. Une partie de mon esprit hurlait quelque chose comme « t’en fais pas, trucs de filles », l’autre scandait « elles sont vraiment bizarres ou toi t’es vraiment bête. T’arrives pas à comprendre, bro’ ? » Je les regardais, légèrement perdu. Je secouais la tête avant de boire une nouvelle gorgée. Les mots allaient sortir de ma bouche mais je finis par les réprimer, retournant à la contemplation des lieux. Ce que j’entrapercevais avait la forme d’un « L » à l’envers. Nous étions dans l’une des extrémités, vraisemblablement le coin bar. L’autre côté avait l’air d’un bouillie de personnes dansant au rythme d’une musique entêtante.

Je me risquais à taper du pied comme pour suivre la mélodie. En fait, je n’arrivais pas à vraiment discerner les notes. C’était plutôt comme si la musique émanait de mon esprit. Quoiqu'il en soit, l’envie de danser montait en moi. Revenant à la réalité et tandis que les femmes discutaient toutes deux, je resservis tout le monde en champagne, finissant la – première – bouteille. « Oh oh. On a bu ça comme du petit lait… » pensais-je si fort que je fis convaincu que mon regard croisa celui de Regina. Je me redressais et reprenais ma pose habituelle, mélange de fierté et de confiance tous deux exagérés. Que voulez-vous, on n’a pas bâti Rome en un jour. Depuis la première fois en quinze minutes, je me mis à comprendre ce dont quoi Sasha et Regina parlait. Cette dernière affirmait que le patron de cette boîte ne lui était pas inconnu et que celui-ci avait la grâce que dis-je, l’honneur de sa présence. Impressionnant. Cela collait plutôt bien au personnage. Peut-être un peu trop. Je toussais avant de prendre la parole.

« Oh. Rien que ça. Des amis de longue date ? »

Ma question était pas vraiment bien placée mais peu m’importe. Je retourne à la contemplation de la foule. L’amas danse comme un même corps, partageant la même énergie, la même fièvre mais aussi la même sueur. D’une certaine manière, c’était beau. Et dire que si je n’avais pas fait la rencontre de Regina, je serais parmi eux probablement déjà bien altéré par on ne sait quelles substances. Bizarrement, j’avais envie de me perdre dans ce dédale d’ivresse. Je regardais Sasha. Elle était belle, elle aussi. Et tout comme moi, elle semblait avoir le même objectif. Je me demande quelques secondes si ma personne ne l’importune pas vraiment. Je me risque à lui poser la question de manière inintelligible, appuyé par mes seules prunelles néanmoins, j’en étais certain, clairement expressives. Ne voulant pas créer un blanc dans la conversation, je lançai à tout hasard :

« Vous ressentez ça ? Ce courant électrique qui a l’air de se propager dans toute la salle. C’est… »

Je n’arrivais pas à mettre la main sur le bon mot mais ce que je venais de dire reflétait particulièrement bien ce qui m’avait alors traversé l’esprit. C’était vrai. Tout était vrai. Une énergie circulait en moi. J’étais prêt à tout faire sauter, prêt à bondir sur les tables, à hurler à pleins poumons, à escalader l’Everest. Rien ne pouvait me résister. Du moins, c’était la sensation que j’éprouvais. A moins ce que ce ne soit l’alcool. Cette idée me paraissait bizarre. J’avais toujours été plutôt résistant pourtant. Hm.

Quelque chose me revint en mémoire tellement rapidement que je laissais échapper un hoquet. Regina avait parlé d’un certain ésotérisme. Elle avait totalement raison. Une chose qui n’échappait pas à toutes les personnes ici présentes me passait entre les doigts. Je touchais près du but mais je ne parvenais pas à comprendre. La clé de voute semblait introuvable. C’était rageant. Réellement. Un peu comme lorsque vous avez le mot sur la langue. Oui, c’est ça. Presque comme cela.

Mon cœur battait tellement fort que je resserrais mes mains autour du fauteuil chesterfield sur lequel j’étais assis. Oh, oui. C’est vrai. Je réalisais à peine sur quel meuble j’étais assis. J’étais totalement désorienté mais ma fierté, mon immense bloc de béton, m’empêchait de laisser transparaître quoique ce soit. Je me tenais bien droit lorsque Regina affirma qu’elle nous avait choisi en parti parce qu’elle sentait quelque chose d’intriguant chez nous, chez moi.

Mon orgueil désormais caressé, je levais ma flute de champagne, comme pour porter un toast.
« Tears. »
L’espace de quelques instants, je détourne mes yeux de Regina pour les porter sur Sasha. Je m’efforce de me tenir bien droit, de garder mon sourire en coin – autre fois ravageur – et mon regard sur elle. J’avais envie qu’elle parle un peu de sa vie. Non pas pour jouer le rôle du psy mais plutôt pour m’aider à remettre les pieds sur terre. Je croisais les doigts pour qu’elle puisse être aussi normale que moi. J’avais besoin d’une ancre dans la réalité pour ne pas m’envoler.

J’avais, d’une certaine manière, la nausée. Littéralement. Plus je réfléchissais et plus je m’enfonçais dans une abîmes de questions dont la réponse m’étaient inaccessibles. Fier et déterminé, je ne pouvais m’arrêter là : alors je continuai à me creuser les méninges, même si les hauts-le-cœur devenaient de plus en plus forts. Je devais trouver ses réponses. Coûte que coûte. Je savais que j’étais à deux doigts de percer la vérité. […] Après avoir parlé de Sasha et avant que quelqu’un ne se décide à me porter quelques questions bien placées, je me levai précipitamment. Je m’excusai et d’un pas un peu trop rapide pour la normale, fonçai vers les toilettes.

« Excusez-moi, je reviens dans une minute. »

Mon corps rejetait l’évidence de toute son énergie. J’avais la réponse de toute ma vie sur le bout de la langue. Endora’s était vraiment un lieu spécial.
(c) AMIANTE


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