the things we lose have a way of coming back to us in the end ▬ REBETINE

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La Nouvelle Orléans ne semblait jamais être endormie. Ce petit bout de terre toujours festif, toujours en activité, rempli de visiteurs et de touristes attirés par la culture de cet endroit… Et qui dit plus de touristes dit plus de sang humain. Il fallait avouer qu’on en manquait jamais ici, Satine tombait sur plusieurs visages inconnus à chaque jours, et ce, depuis deux semaines et les groupes touristiques ne se faisaient pas rares dans les rues de la ville. C’était probablement un des nombreux critères qui jouait en faveur de cet endroit, sachant qui le contrôlait vraiment. En bref, c’était un buffet à volonté pour la race vampirique qui envahissait bien évidemment la Nouvelle Orléans. Un sourire se dessina sur les lèvres de la française. On aurait presque dit New-York le soir, sans l’assimilation totale des sorcières de la ville disons. D’ailleurs, Satine était bien curieuse vis-à-vis de ce sujet, et comptait bien en savoir plus. Vêtue d’une robe rouge écarlate et d’un rouge à lèvre de la même couleur, la blondinette arpentait les rues de la ville et observait tout ce qu’elle jugeait utile à son analyse. Les sorcières étaient réellement soumises à ce Marcel, ça, Satine pouvait bien le sentir. Elles se cachaient, s’installaient des kiosques où elles faisaient du tarot, disaient la bonne aventure où alors tenaient des boutiques d’ingrédients plus ou moins douteux, aux natures surnaturelles. Honnêtement, elles étaient facilement reconnaissables, et même si Satine était intéressée par ce sujet, elle se fichait bien de leurs sorts à la fin…

Néanmoins, elle prit place devant une dame plutôt âgée, vêtue d’une longue robe et d’un châle. – Aimeriez-vous connaître votre avenir? Satine ricana. La phrase typique pour attirer les touristes et leur voler leur argent. Par contre, Satine n’était pas une touriste, et la sorcière ne semblait pas le savoir. Sans doute étai-ce à cause de son visage nouveau en ville. La vampire s’avança lentement vers la dame, et acquiesça tout en s’installant devant une petite table. –Avec joie! Avait-elle répondu d’une voix enjouée, faussement remplie de gentillesse. La française tendit ses deux mains à la vieille, qui les prit dans les siennes. À peine quelques secondes plus tard, elle les lâcha et regarda Satine avec une vision d’horreur. Elle avait sentit qu’un vampire se tenait face à elle. Satine affichait un grand sourire blanc et rattrapa vivement les mains de cette sorcière charlatane, son sourire toujours collé aux lèvres. Il fallait bien commencer quelque part non? Essayer de trouver la cause de ce petit problème de magie dans les environs… -Je ne vais tout de même pas payer pour m’être fait frôler les mains. Avait-elle dit en faisant référence à cette consultation sur son avenir, qui n’en était pas une finalement. –Dit moi, sorcière, comment une femme avec un pouvoir comme le tiens, je suppose, se réduit-elle à escroquer les gens dans la rue? Satine avait pesé les mots sorcière et pouvoir, pour lui faire comprendre ce qu’elle demandait. Elle ne tournait jamais autour du pot. Directe, un peu trop même, Satine en venait toujours très rapidement au but. La sorcière semblait terrorisée, et ne répondait pas. La blonde poussa un soupir d’exaspération léger, et resserra son emprise sur les mains de la dame, histoire de la pousser un peu à parler. Sa force physique de vampire bien supérieure à la sienne, la vieille étouffa un glapissement de douleur. –Marcel, Marcel… Satine leva les yeux au ciel. Oui, Marcel, tout le monde le lui répétait. La blonde vit pertinemment que cette femme n’en savait pas plus qu’elle, et la relâcha en déposant un billet de dix dollars sur la table. À quoi bon la pousser à parler et faire une scène en publique si elle n’avait rien à dire… Et puis Satine ne pouvait pas se permettre d'être bruyante pour le moment. Rester discrète était donc de mise. S’adresser à cet homme en personne semblait être la chose à faire.

Satine continuait de marcher dans les rues, et son attention se porta sur une sorte de galerie, remplie de sculptures, de peintures, de poteries et autre. Fanatique d’art, et ce, avant même sa transformation en vampire, Satine s’approcha. Curieuse, intriguée et surtout passionnée par toutes formes d’arts. Ses talons hauts blancs martelaient le sol en béton alors qu’elle observait attentivement les peintures affichées aux murs. Ce n’était pas mal, très joli même. Ici, la jeune femme n’analysait plus les habitants et la situation de cette ville, mais bien ce qui se trouvait dans cet endroit présentement. Se divertir, voilà ce qu’elle avait eut en tête en pénétrant dans cette place. Et puis, sans se permettre de petits amusements, comment allait-elle survivre ici? Sans connaître personne, ou alors très peu de gens...

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Rebetine

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Cela faisait maintenant plusieurs jours que j'étais à la Nouvelle Orléans. Je marchais à travers les rues agitées, à chaque coin de rue il y avait une fête, on pouvait voir des gens s'amuser, des vampires, des sorcières et puis on pouvait entendre de la musique Jazz absolument partout, sans quelconque exception. Après avoir traversé quelques rues, je marchais toujours, histoire de me vider l'esprit de tous ces problèmes, d'oublier pour un instant, de relaxer. Je regardais les gestes des humains, les sourire qui paraissait totalement honnête et leur vie qui semblait plutôt parfaite et heureuse. Je revins ensuite à mes pensées, le fait que Marcel contrôle cette ville m'intriguait énormément. Je le connaissait depuis tout petit, je me rappelle encore de lui donner des leçons d'escrime, avec mon frère, nous l'avons crée, élevé. Nous lui avons appris tout ce qu'il sait en ce moment, surtout Klaus. Il le traitait comme son propre fils, comme s'il était dans la famille et c'était bien rare que quelque chose comme cela existe, qu'il porte une aussi grande confiance et affection spéciale à quelqu'un, surtout un humain. C'était impressionnant tout de même comme un humain, qui n'avait rien est devenue aussi grand et comme il le dit, le roi du quartier. Il avait même réussi à faire taire les sorcières ce qui était plutôt impressionnant, je l'avoue. Nous étions comme une famille pour lui, enfin, je rectifie, nous étions sa famille et au lieu de nous chercher, il a construit son empire, fruit de ce que nous avions bâtit auparavant. Ma famille comptait reprendre tout ce qu'il nous avait volé et doucement nous pouvions le faire. Nous allions le faire. Une chose est sûre lorsqu'un Mikaelson veut quelque chose, il l'obtient, alors imaginez vous quand tous les Mikaelson veulent la même chose, c'est sûr qu'ils l'obtiennent. Je creusais un trou. J'essayais encore une fois d'échapper à cette vie, de libérer mon esprit. Pendant quelques secondes je réussis à ne plus y penser. Mais ceci fût un moment très court, surtout quand je n'avais plus qu'un prénom en tête, Matt. Ce qui s'est passé pendant que nous faisions le tour du monde, cet évènement qui m'avait fait revenir... Personne n'était au courant, nous avions promis de ne rien dire, j'allais donc éviter d'y penser. Je me baladais désormais le long d'une rue très populaire, je me retrouvais désormais au vieux carré, plus précisément à la grande place des artistes. C'était la première fois que je prenais la peine de regarder les peintres faire leur travail, je me retrouvais devant un peintre plutôt âgé qui exprimait ses sentiments sur une toile. J'essayais de l'analyser, de m'auto-passionner, de comprendre l'une des passions de mon frère Klaus, d'interpréter ce qu'il dirait ou ressentirait en regardant cela. Il aurait sûrement dire que cet artiste ressent beaucoup de peine, sa vie est une merde, il est dans le brouillard, il est vulnérable et n'aime pas cela, a eu le cœur brisé et se plonge dans sa passion pour y remédier, mais moi je n'y vois rien, je n'y interprète rien ; chacun son truc moi je dis. Je continuais de marcher dans ma tenue plutôt foncée : robe simple, noire et sur mes talons noirs eux aussi, je ne portais en revanche aucun sac, mon téléphone était dans mon soutien-gorge comme à son habitude. En déplaçant ma mèche derrière mon oreille, j'aperçus au loin une blonde qui me semblait familière, très familière... Je m'approchais doucement et discrètement, c'est alors que je m'arrête à dix mètres de la blondinette, j'attendais de voir son visage, mais par ses formes et ses tics je me rends compte de qui c'était. Satine Dubois ou la sœur que je n'avais jamais eu, du moins ont dirait que c'était elle. En espérant qu'elle auraient l'ouïe activée, j'appelle son prénom doucement. « Satine ? » Des larmes commencèrent à remplir mes yeux de chagrin, je la croyais morte, pourquoi ne nous avait-elle pas cherché si elle a survécu ? Je la croyais morte, bordel. J'ai pleuré sa morte pendant des jours. J'espérais de tout mon cœur de découvrir le visage de cette blonde, j'attendais qu'elle se tourne ou entendent éventuellement mon appel, j'espérais de voir Satine Dubois, ma petite-sœur devant moi.