Mabekah ― I wished for you, and here you are. ♡

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Une belle journée se présentait, ce qui était plutôt rare ces derniers temps à Mystic Falls. Les gens étaient plongés dans leurs vies, se préoccupaient beaucoup trop au goût de l'originelle. La vie est un cadeau, il faudrait la vivre sans problèmes, s'amuser, même si c'est pas toujours facile, il faut profiter et ne pas trop se préoccuper. Les humains n'avaient pas compris ça mais d'un autre côté, elle n'avait jamais vraiment eu une vie d'humaine, une vraie vie en ces temps-ci. À l'époque, quand elle était humaine, rien de ressemblait au présent. Aujourd'hui, les filles, femmes ou même encore adolescentes s'habillent comme des prostituées et les adultes doivent tout faire pour payer leurs factures, alors qu'elle n'a pas vraiment à se soucier de ça. Même si au fond, cela peut paraître égoïste, mais elle aimerait bien à avoir à les payer et se préoccuper à toutes les fins de mois.

La blondinette marchait dans les rues de la ville sous le chaud soleil de printemps qui dominait la ville. Prête dans sa petite robe aux motifs fleuris, elle décida de rejoindre Matt. Aller l'embêter au Grill pendant qu'il faisait encore son service était devenu comme une habitude, sûrement une des meilleures habitudes que la blondinette n'ait jamais eu. Elle approcha la porte et avant même d'y pénétrer son coeur battait plus vite, comme à chaque fois qu'elle l'approche.. Tout devient plus intense et plus vrai. Elle balaya la salle du regard pour ensuite poser son regard sur Matt. À cet instant elle respira un bon coup, dans l'espoir que son coeur ne saute pas de son corps tellement il battait vite. Elle se dirigea vers le beau garçon qui était derrière le bar et s'assieds dans un tabouret derrière le comptoir. Lorsqu'il s'approche pour aller chercher un verre, sans lever la tête, il n'aperçu pas Rebekah. “ Surprise ! ” dit-elle accompagnée d'un grand sourire aux lèvres. Il devaient s'y attendre cela faisait un moment qu'elle venait le taquiner à son travail, une habitude. “ Est-ce que, le beau barman que vous êtes, pourrait me servir un verre ? ” Toujours accompagnée d'un sourire, elle posa son perfetto sur ses genoux, en attendant sa réponse ou une quelqu'une réaction de sa part, tout en se plongeant dans ses beaux yeux bleus.

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Voilà. Je l'avoue, je ne regrette absolument pas d'avoir gardé mon poste au Mystic Grill. Je ne comprendrai jamais ceux qui arrêtent de travailler une fois leur vie changée comme la mienne l'a été ; c'est un peu comme ceux qui arrêtent de travailler lorsqu'ils gagnent au loto. Pourquoi ? Est-ce que l'argent suffit à combler l'ennui ? Non, je ne pense pas, tout comme je ne pense pas que l’inactivité professionnelle soit la meilleure des solutions pour passer mon éternité de vie. J'ai bien que ce que c'était de rester enfermé chez soit toute la journée. Au début de ma transition, j'ai du rester chez moi pendant des jours et des jours et, dieu sait à quel point je me suis emmerdé... Tous les jeux de play du monde et les visites de mes amis n'auraient rien changé. Je tournais en rond comme un lion en cage et, dés ma première sortie, j'ai faillit commettre une atrocité. Bon, certains diront que c'est dans ma nature, que je finirais par tuer un de ces quatre comme un lionceaux éduqué au biberon qui ne perd jamais son instinct animal mais... je ne suis pas un lionceau. Je n'oublis pas qui je suis ni qui j'étais : un humain avant tout. J'ai beau avoir changé -c'est un fait- je ne vais pas arrêter de travailler et suivre ce que les gens disent qui serait normal pour un vampire. Non, je me battrais pour rester fidèle à mes principes et, s'il faut commencer par lutter contre mes propres pulsions, je le ferais. En attendant, je continu de servir des verres et de nettoyer des tables au Mystic Grill. C'est un peu ma manière à moi de rester l'humain que j'étais. Cela me prouve à moi-même que je peux avancer tout en ne changeant rien car, mine de rien, c'est ici que ma vie à basculée, c'est ici que je suis mort.

Entre deux cocktails de servis, je ne peux m'empêcher de regarder vers le fond de la salle. Je me souviens comme si c'était hier. Un homme -sorcier- m'avait pris par le bras et emmené à Elijah en guise de défi. Au fond de moi, j'ai su tout de suite que cela allait mal se finir mais, on dit aussi que l'espoir fait vivre. J'ai lu une nuance d'espoir dans les yeux d'Elena ce soir là, l'espoir que l'Originel ne succombe pas aux provocations de la sorcière mais, malheureusement pour tout le monde, Elijah n'a pas perturbé ses habitudes. Il a tenu parole et fait ce qu'il avait promis : il a tué un innocent, moi. Bref ! Je baisse mes yeux -rivés jusque là sur le fond de la salle- et remarque que le verre de bière que je remplissais déborde partout. Je lâche instinctivement un juron et sens le regard amusé de ma collègue et amie derrière moi. Elle avait sans doute remarqué mon état d'absence mais ne voulait pas me le faire remarquer devant les clients. C'est un trait de caractère que j'apprécie chez cette nouvelle serveuse et, son côté maladroit en salle me rappelle légèrement Vicky lorsqu'elle bossait avec moi. Je recommence l'opération et sers l'homme qui attendait sa bière avec un sourire désolé. En revenant sur mes pas, une présence me pousse à tourner la tête par automatisme. " Surprise ! " Que ce soient ses cheveux d'or, son parfum fruité ou son petit air constamment taquin, tout chez Rebekah m'incite à sourire. " Tiens donc ! " " Est-ce que, le beau barman que vous êtes, pourrait me servir un verre ? " Je fronce le nez et lève les yeux, faisant mine de réfléchir un instant. " Hum... oui, c'est faisable. " Jetant le torchon que j'avais en main sur mon épaule, je m'approche des bouteilles derrière moi pour un choisir une et lui servir le fameux verre. " T'es au courant que je ne finis pas avant une bonne demi-heure ? " Un jeune couple me fait un signe et j'accours en m'excusant auprès de Bekah. Après un martini blanc et un coca de servi, je reviens vers elle. " T'es venue pour les verres gratos ou juste pour me voir travailler ? " Je la juge du regard, amusé par ma propre question. " Je sais que c'est passionnant mais, je ne suis pas sur que que ta présence m'aide beaucoup. " En effet, derrière la blodinette, ma collègue me fait signe qu'un homme attend d'être servi. Je fais oui de la tête et accuse Rebekah d'une moue boudeuse. " Tu vois ? " Puis, avec un sourire... " Je reviens. " ...je lui dis indirectement de ne pas bouger de là.

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“ Tiens donc ! ” c'était impressionnant comment une simple phrase pouvait la faire sourire. Une simple phrase. Enfin. Pas si simple au final. Rebekah était maintenant plus sûre que jamais de son amour pour Matt. Elle est persuadée qu'elle n'a jamais été aussi sûre. Certes, elle est assez confuse et en a déjà beaucoup vécu en matière de l'amour, mais cette fois, c'était différent. Comme si le vide qu'elle avait au fond de son coeur s'était rempli et pour une fois, elle pouvait penser à autre chose qu'au fait que son frère Kol l'avait quittée. “ Est-ce que, le beau barman que vous êtes, pourrait me servir un verre ? ” répondit-elle d'un air plutôt taquin. “ Hum... oui, c'est faisable. ” C'était probablement un peu près la même question à chaque fois que je venais le voir au boulot et c'était aussi un peu près la réponse que j'obtenais. Le fait de savoir que c'était comme une habitude désormais la soulageait. Cette idée-là la soulageait. Oui. Ce n'était pas pour autant qu'il arrêtait de faire son travail comme il le fallait.

Il saisit une boisson et me sers le fameux vers. “ T'es au courant que je ne finis pas avant une bonne demi-heure ? ” Oui. La réponse était oui. Elle était bien au courant de cela. Elle désirait venir le taquiner un peu avant son heure de fin de service, histoire qu'il comprenne qu'elle essaye vraiment de changer et qu'elle n'est plus la même. La blondinette originelle ne lui répondit qu'avec un grand sourire positif. Je saisis ensuite d'une main mon verre, pour en boire un peu. Le beau Matt était, comme à son habitude à fond dans son travail. Elle n'était pas vraiment sûre qu'il aimait ça, mais du moins on pouvait voir qu'il y était habitué. Après avoir servis un jeune couple, il revient vers l'originelle. “ T'es venue pour les verres gratos ou juste pour me voir travailler ? ” dit-il d'un air amusé. “ Un peu les deux. ” Elle lui fait encore une fois, un de ses rires taquins et amusés qui ferait craquer n'importe qui. En vérité, elle était là pour être avec lui, mais si on y réfléchi bien, être avec lui est le voir travailler et avoir des verres gratuits fait partie du fun, donc sa réponse n'était absolument pas fausse. Elle était là pour les deux options qu'il avait proposé. “ Je sais que c'est passionnant mais, je ne suis pas sur que que ta présence m'aide beaucoup. ” Suite à sa remarque, elle haussa les épaules pour ensuite boire sa boisson. “ Ce n'est pas de ma faute. ” avoua-t-elle. Juste après avoir avouer que ce n'était pas de sa faute, sa collègue lui fait signe pour qu'il serve un homme plus loin dans la salle et se tournant vers sa collège, il l'accusa aussitôt. “ Tu vois ? ” La Mikaelson prit le torchon qu'il avait déposé plus tôt sur son épaule et le tapa avec aussitôt. Des sourires s'échangèrent, de plus en plus fréquemment. “ Je reviens. ” La vieille vampire souriait et le suivait du regard. Elle plongea ensuite son regard dans sa boisson pour lui répliquer : “ C'est juste toi et moi maintenant. ” Elle finit par terminer sa boisson aussitôt et contempla la nouvelle serveuse du regard et les boissons qu'il y avait en attendant que son barman préféré revienne vers elle.

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Je jongle entre les clients et Rebekah toute la soirée. La blondinette est décidée à m'attendre jusqu'au bout et, à vrai dire, cela ne me dérange pas plus que cela. C'est même devenu une habitude. Elle vient, s'installe, me regarde travailler et attends sagement -ou pas- que je finisse mon service. Lorsque c'est chose faite, je reviens vers elle sans mon "uniforme" de barman. " Tu devrais essayer de venir moins tôt. Tu verras, ce sera beaucoup moins ennuyant. " Je ris malgré moi, sachant déjà ce qu'elle va me répondre. Au Mystic Grill, on ne s'ennui jamais. " T'as prévu quelque chose pour ce soir ou, on improvise ? " Il m'est déjà arrivé d'aller chasser avec elle, sans l'avoir dit à Caroline bien évidement. Mon amie ne me l'aurait jamais pardonné, que se soit de passer du "bon temps" avec l'Originelle comme chasser et boire directement à la source. Je ne dis pas que je suis devenu sanguinaire, loin de là mais, Rebekah m'a appris -peut-être sans le savoir- à savoir me contrôler et savoir où sont mes limites. Jamais je ne tue. Je me contente d'hypnotiser les gens et, encore, cela m'arrive que très peu de fois. Le fait même de "chasser" est une chose rare que l'on fait ensemble mais, contrairement à ce que je pensais étant humain, je me suis surpris à aimer ça. Du moment que l'on ne fait du mal à personne, je ne vois pas pourquoi on devrait se priver. Comme dans n'importe quelle chaîne alimentaire, nous devons faire ce qu'il faut pour survivre et, la première chose à faire est évidement se nourrir. Enfin bref ! En attendant, je me nourris encore tous les jours à la poche comme Caroline, Stefan et les autres. Je ne peux pas concevoir m'alimenter d'humains, de gens que je connais très bien, tous les jours. D'ailleurs, les seules fois où Rebekah m'a emmené chasser, c'était en dehors de la ville, non loin de Mystic Falls. Si tout le monde -ou presque- a eu le plaisir de voyager pendant ces deux ans, moi, j'avais des obligations et j'ai préféré m'y tenir. Ma nouvelle nature ne change rien au fait que j'ai un boulot et, comme tout le monde le sait, je n'ai pas arrêté de servir des verres parce que j'ai des canines qui m'ont poussé pendant la nuit. Non, je suis resté et je resterai tant que je jugerai ça bon pour moi. Etre normal, voilà ce que je veux. J'ai beau être un vampire, boire du sang -à la source ou non- je reste Matthew Donovan. C'est aussi ça qui me plait quand je suis avec Rebekah, elle n'essaye pas de me changer, juste de me comprendre. Elle ne m'a jamais poussé à faire telle ou telle chose. J'ai choisi moi même de chasser avec elle, d'ailleurs c'est moi qui lui ai demandé de me montrer comment faire. Caroline m'a tout de suite dit que je devais me contenter de poches et, au fond, c'est aussi ce que je pense mais, le fait qu'elle me l'ai presque imposé me perturbe. Je ne suis pas un enfant que l'on modèle comme on le souhaite. Je suis jeune vampire certes mais, j'ai mon propre libre arbitre, non ? " Je peux te poser une question ? " dis-je après un court silence, le temps qu'on arrive près de ma voiture. " Pourquoi t'es comme ça avec moi ? " J'ai peur de connaitre la réponse mais, ma question est bien plus profonde qu'elle en a l'air. " Pourquoi es-tu si... gentille avec moi ? Pour essayer de compenser l'erreur de son frère ? " Franc et direct ? Ouais, peut-être même un peu trop mais, Rebekah n'est plus à ça près avec moi. Je ne lui ai jamais caché ce que je pensais, si ce n'est mon attirance pour elle. Avant, j'avais une excuse, j'avais ma haine qui me voilait l'esprit mais, au jour d'aujourd'hui, je ne sais pas ce que j'attends pour lui dire ce que je pense d'elle, de nous. Peut-être que je ne sais pas moi même ce qu'un "nous" voudrait dire dans notre cas. Un soupire m'échappe.

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Lorsque « son » beau Matt fini son service, il revient -comme à son habitude- vers elle, sans son uniforme de barman qu'il portait pendant son service. “ Tu devrais essayer de venir moins tôt. Tu verras, ce sera beaucoup moins ennuyant. ” Il rit pour ensuite donner place à un sourire de la part de Rebekah, ne prenant pas la peine de vraiment répondre correctement. “ Ais-je vraiment besoin de te répondre ? Au Mystic Grill on ne s’ennuie jamais. ” Elle se mit à rire. C'est à ce moment-là que l'originelle se rendit compte de quelque chose d'impensable pour la plus grande part des vampires âgée comme nous. Mis à part les circonstances, c'est-à-dire les petits -ou pas si petits en fait- problèmes avec son frère Kol qui avait décidé de la quitter, elle était plutôt heureuse et elle n'y croyait absolument pas. Lorsque sa mère, Esther, était venue pour essayer d'éliminer la famille originelle -impressionnant de la part d'une mère oui- elle lui a confié que, malgré les 1000 années -même plus- qu'ils avaient vécu et que, plus particulièrement la Rebekah avait vécu, elle n'avait pas vécu une vraie vie du tout. Soit elle fuyait de son père, soit elle fuyait de son père ou même encore elle était dans un cercueil n'ayant ainsi pas le temps de vivre. Tout ça pour en venir, elle n'y croyait pas lorsqu'elle se rendit compte qu'elle avait peut-être finalement commencé à vivre. Plus de Mikael ou de Esther pour la tuer, plus de chêne blanc, maintenant elle n'avait -plus ou moins- que des problèmes de tous les jours, des problèmes que les humains ont aussi probablement. Le blondinet interrompu ses pensées. “ T'as prévu quelque chose pour ce soir ou, on improvise ? ” À vrai dire, comme un peu près à chaque fois, Rebekah n'avait rien préparé. “ Je crains que nous serons obligés d'improviser ce soir. ” Elle répondit comme si elle avait une idée de génie à chaque fois, alors qu'à chaque fois qu'elle en avait une, c'était sûrement pas bonne chose. J'aimais particulièrement les soirées avec Matt et le plus surprenant est qu'à chaque fois, la météo était au rendez-vous, même en hiver, les nuits n'étaient pas très froides. La Mikaelson attrape son téléphone qu'elle glissa dans sa poche et se dirige à ses côtés vers la porte. Encore une fois, elle est obligée d'interrompre ses pensées aux paroles de Matt, c'était plus fort qu'elle. “ Je peux te poser une question ? ” Elle s'arrêta un moment, comme pour réfléchir un moment alors qu'elle connaissait très bien la réponse. “ Qu'est-ce que tu veux dire ? ” Elle croisa les bras en attendant sa réponse. Ils avancèrent ensemble vers la voiture en silence. “ Pourquoi es-tu si... gentille avec moi ? Pour essayer de compenser l'erreur de son frère ? ” Elle ne s'y attendait pas du tout à une question si vague en étant tout de même très précise. Une lumière illumina ses yeux bleu. Avant de répondre je pris un moment pour m'y plonger dedans, je me sentais comme en sécurité. Je fais un pas pour me retrouver plus qu'à quelques centimètres de lui. “ Je ne veux point rattraper les erreurs de mon frère. Si une cure pour le vampirisme existerait je ferais tout pour l'obtenir pour ensuite te la donner, certes, mais je ne fais ça pour rattraper ses erreurs. Je ne ferais pas ça pour Elijah. Je ferais ça pour toi, Matt. ” Des paroles franches qui trairaient sûrement ses sentiments pour le beau Donovan. Son coeur battait de plus en plus vite, drôle de sentiment qu'elle n'avait jamais senti auparavant, elle avait la sensation de s'envoler. Elle s'approcha et posa sa main sur son doux visage que le peu de lumière pouvait éclairait. Les lèvres de l'originelle touchèrent les siennes et tout ce qui est autour disparaît. Tout ce que était noir devient blanc et tout ce qui est mauvais deviens bon à ses yeux. Son malheur devient bonheur pendant quelque secondes. Elles l'embrassa et fut surprise de ne pas se faire repousser, ou peut-être pas si surprise que ça. Ce qui devait arriver, n'arrive pas. Elle éloigna son visage de quelques millimètres, ne sachant pas quoi faire. Ne sachant pas si elle devrait le regretter ou pas.

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Ma question semble la surprendre et, l'espace d'un millième de seconde, je la sens un peu mal à l'aise. " Je ne veux point rattraper les erreurs de mon frère. " Je lâche un sourire désolé, vraiment désolé d'avoir lancé un sujet qui fâche. Ce n'était pas mon intention, j'avais juste besoin de mettre les choses au clair J'entrouvre ma bouche mais, elle me coupe l'herbe sous le pied. " Si une cure pour le vampirisme existerait je ferais tout pour l'obtenir pour ensuite te la donner, certes, mais je ne fais ça pour rattraper ses erreurs. Je ne ferais pas ça pour Elijah. Je ferais ça pour toi, Matt. " Pour le coup, c'est moi qui tombe des nues. Je me retrouve comme un con, avec une réponse à laquelle je ne m'attendais absolument pas. Je ne sais pas comment réagir, ni même quoi dire. Je me contente de regarder Rebekah d'un air incrédule, cherchant dans la pupille de ses yeux là où elle veut m'emmener. Je ne comprends pas. Elle tenait tant à cette cure, pourquoi vouloir me la donner maintenant ? Enfin, je dis ça mais, apparemment, le remède n'est qu'une illusion de plus, surement inventé par une sorcière cinglée au précipice de la mort.

J'aimerai lui dire que ce n'est pas ce que je voulais dire, que je n'attends absolument rien de sa part mais, je n'ai pas le temps de dire quoi que ce soit. Doucement, elle s'approche de moi et je reste tétanisé à l'idée de ce qui va se passer. Oui, je sais ce qui va se passer et ça me paralyse l'espace de temps qu'elle m'embrasse. Ses lèvres figent les miennes ou, du moins, elles me figent comme si cela pouvait m'aider à figer le temps. Une multitude de sentiments m'envahit et je me sens aussi bien que mal au point. La joie qu'elle ai pris les devants, celle de me rendre compte qu'elle tient encore plus à moi que ce que je n'aurai imaginé mais... aussi la colère et la culpabilité de me sentir attiré par celle qui nous a fait tant de mal. Certes, elle a su se rattraper depuis et me montrer son côté le plus doux mais, ne devrais-je pas me méfier ? Je ne sais pas. Je profite de son baiser et fini par y répondre à mon tour, juste avant qu'elle ne s'éloigne de moi.

" Je... " ...je ne sais pas quoi dire ; ni pour répondre à ses derniers mots, ni pour parler de ce qui vient de se passer. Même si cela était loin d'être désagréable, je ne cesse d'entendre une petite voix à l'intérieur de moi qui me dit que ce n'est pas bien, que je ne suis pas prêt pour ça, surtout avec Rebekah. Je baisse les yeux et commence à ouvrir la portière de ma voiture lorsqu'une pulsion m'incite à vérifier que mes émotions étaient fondées lors du baiser. Pour être sur que la sensation de bonheur était plus grande que l'espèce de malaise, je reviens moi-même vers elle et prends son visage entre mes mains pour l'embrasser à mon tour. C'est peut-être fou à dire mais, j'en avais besoin. J'avais besoin de savoir si cela me faisait véritablement du bien "d'être avec elle" et, je moins que l'on puisse dire, c'est que c'est le cas. Peu m'importe son statut, peu m'importe son âge ou encore ce qu'elle a fait par le passé. Elle reste fidèle à elle même et c'est cette franchise qui me plait. Éloignant doucement mon visage du sien, je souris bêtement. Une fois de plus, je ne sais pas quoi lui dire...

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Suite au baiser, dont le blondinet lui répond à son tour, elle s'éloigne. “ Je... ” voilà ce qu'il dit. Cette parole est la seule chose qui lui sortit de la bouche, pas étonnant, mais enfin, quelque part elle savait qu'il devait s'attendre à une telle réaction de la part de l'originelle. Quelque part il savait qu'elle tenait à lui. Quelque part il tenait peut-être à elle aussi. Mais ça, nous ne savions pas. Je doute qu'il sache lui même la réponse d'ailleurs. Il sourit, ce qui fait complètement fondre la blondinette qui se mit à sourire à son tour. Ne sachant pas quoi dire et moment plutôt embarrassant il faut le dire, il ouvre la portière de sa voiture prêt à partir, ce qui laissa Rebekah sur le cul pendant une seconde, mais un évènement vint tout chambouler. Lorsque le blondinet aux yeux bleus s'apprêtait à monter en voiture, il se retourne, reviens vers elle et prend ensuite son visage entre ses mains pour l'embrasser à son tour. Ce qu'elle attendait depuis plus de deux ans était enfin arrivé. Probablement plus de trois ans même. Pour quelqu'un qui avait déjà vécu pendant plus de mille ans, cela avait pourtant semblé vraiment long. Mais tous les bons moments ont une fin et celui-ci avait bien été, comment dire, pas long du tout. Elle aurait voulu rester là encore toute la journée si elle aurait pu. Il finit donc par s'éloigner de son visage et sourire bêtement. Moment plutôt plaisant, mais en même temps vraiment gênant. Aucun des deux n'avait pu ressortir de leurs bouche une phrase, un mot, une syllabe. Non. Ils se contentaient de se regarder et de sourire bêtement. “ Je... ” J'avais l'impression que nous savions dire que ça. Encore une fois, je ne savais pas quoi dire. Son coeur battait à fond et pourtant elle était tellement mauvaise -avant d'avoir commencé à changer pour Matt- qu'elle se questionnait encore parfois si elle avait un coeur ou pas. Voilà que Matt lui avait prouvé qu'elle en avait un. Elle se mit à rire. Ils ressemblaient à deux petits enfants qui venait d'avoir leur premier baiser. Leurs premier baiser certes, mais sûrement pas des petits enfants. Bekah le prit dans ses bras, j'ignore la raison, mais elle le fit simplement, puisqu'elle ne savait pas quoi dire, vaut mieux montrer son affection par des gestes que par des mots, quand on ignore quoi dire.

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