EZEKYEL/MILENA-DAFNE › come back at home.

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❝ ma raison me crie de te lâcher, et mon coeur d'insister.. ❞

Lorsque je pénétrais dans la maison Northedge, il était l’heure du repas pour le citoyen modèle de Mystic Falls. Certains passaient à table, d’autre couchaient les plus petits de la fratrie ou bien mettait toute la famille devant le film du dimanche soir, mais en prévenant tout le monde que le lendemain il y avait cours, et qu’il serait bientôt l’heure d’aller se coucher. Mais moi, je commençai seulement la nuit. Je n’avais pas pris la peine de toquer ou d’informer de ma présence, j’avais l’habitude de débarquer à l’improviste chez Ezekyel. D’une part je suis une personne imprévisible, je peux aussi bien débarquer en fin de matinée qu’en pleine nuit, d’une autre je suis sa petite-amie ainsi je me réserve le droit de voir celui que j’aime quand bon me semble. Enfin je suis sa créatrice. Trois raisons valables d’après moi. Je me trouvais donc au sein de la demeure des Northedge traversant le salon mon reflet sur une glace m’interpella. J’avais beau avoir vécu plus d’un siècle, mon aspect physique me fascinait toujours autant. Mes mains vinrent effleurer ma bouche entrouverte, mes doigts fins glissaient sur ma peau laiteuse… J’étais condamné à rester prisonnière dans le corps de mon adolescence, prisonnière d’une éternelle jeunesse. Un mince sourire s’étira sur mes lèvres encore tachés de sang, ma langue vint lentement les humecter savourant le restant de ce délicieux nectar qu’est le sang humain. J’avais épanché ma soif avant de venir retrouver Ezekyel, j’ai beau être habitué à cette fameuse « soif » que l’on connait une fois vampire, je persiste à ne pas pouvoir centrer mon attention, sur quelqu’un ou quelque chose, quand elle se manifeste. Ainsi je m’étais rassasié avant de retrouver Ezkyel. Sans faire de bruit je grimpais l’escalier pour rejoindre l’étage où il devait se trouver, c’est dans sa chambre que je fis mon retour.

Je ne l’avais pas prévu de ce départ et je ne comptais pas lui donner davantage d’explications, ni même la moindre à vrai dire. Je ne voulais pas qu’il voit la Milena faible, la Milena fragile, l’autre Milena. Je restais sur le pas de la porte, n’osant pas entrer, allez savoir pourquoi. Il était là, allongé dans son lit éclairé par cette sombre clarté. Mon regard aqueux vint se poser sur lui, je ne savais pas quoi dire, je ne savais pas si je devais lui sauter dessus, si je devais m’agripper à son et l’embrasser follement, si je devais simplement venir m’assoir près de lui et me justifier. Je ne savais pas, aussi, je me contentais de rester planter là sur le seuil. Intérieurement j’étais terrifiée, extérieurement j’affichais mon habituel masque de pragmatisme. Salut… me contentais-je de murmurer, mon regard planté dans le sien.

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❝ MAISON NORTHEDGE ; DE NUIT ; AVEC MILENA-DAFNE ❞

C'est drôle comme la vie vous puni quand on vous y attend le moins. Pire qu'une mère imposante, elle vous consume, vous fait sentir comme un moins que rien. Nous ne pouvons pas lui répondre, nous montrer insolant à son égard pour lui faire mal ; c'est elle qui nous plaque au mur et, c'est à nous d'encaisser le verdict. " Comment a-t-elle pu me faire ça ?! " Je jette la multitude de lettres à terre ; des lettres de mon père. Éparpillées un peu partout, elles me rappellent mes frasques passées, celles que j'ai commises en pensant que mon père ne serait plus là pour les voir. Voilà que tout change. Ces lettres viennent m'apprendre qu'il était vivant depuis tout ce temps, qu'il nous écrivait depuis les pays de l'Est et, qu'il allait bien. Du moins, jusqu'à il y a trois mois ; date de la dernière lettre envoyée. Me jetant à terre, je la cherche parmi le amas de feuilles jaunies. " Où est cette p*tain de f*chue lettre, bon dieu ?! " Dieu ? Il n'a rien à faire là dedans mais, c'est une habitude que je n'ai jamais réussi à perdre, même après ma transformation. Ça y est, elle est là ! Conservée -comme les autres- dans une boite à chaussures de ma mère, elle a une drôle d'odeur de cuir. Je la renifle exagérément, avant de m'assoir en tailleur par terre, dos à mon lit.

...je sais que c'est dur, que tu n'as pas signé pour ça le jour de notre mariage mais, il faut te montrer forte. Sois forte pour lui, pour nous. Je serais bientôt de retour, ne t'en fais pas...

Mouais... toujours les mots qu'il faut, comme toujours. Il a toujours porté la culotte de toutes manières. Même pendant son absence, c'est lui qui tenait les rênes ; maman ne faisait rien sans m parler de lui. Ton père serait énormément déçu, il ne te le pardonnerait jamais, bla bla bla... Si seulement j'avais su ; j'aurais du fouiller dans l'armoire à ma mère bien avant. Cela m'aurait donné une bonne raison de lui crier dessus pour de bon.

Je ne prends pas la peine de ranger les lettres à terre. Toute la maison ressemble à une porcherie depuis que maman n'est plus là pour la ranger donc, à quoi bon faire des efforts ? La nuit a fini par tombée mais, je suis trop songeur et, pas assez assoiffé pour sortir. En attendant que ma soif m'incite à le faire, je m'assois sur le lit et balance la dernière lettre sur les autres. Celle ou une autre, cela reste un mensonge de plus sur le souvenir de ma mère. Elle aurait pu me le dire qu'il comptait revenir, qu'il n'avait pas disparu comme ses supérieurs de l'armée étaient venus nous le dire... Je lâche un soupire de désolation, écourté par le bruit de la porte d'entrée qui s'ouvre. Peu de personnes ont l'autorisation d'entrer dans cette maison et, encore moins, ont l’autorisation d'entrer sans frapper à la porte. Pourtant, je ne bouge pas. Ma première pensée est tout de suite pour mon père... Je serais bientôt de retour, ne t'en fais pas... ...mais, je lâche vite l'idée lorsqu'un parfum fruité chatouille mes narines. Cet odeur, je la connais que trop bien. " Salut. " me dit-elle sur le seuil de la porte. Je lui jette un regard plein de rancune avant de fixer le mur en face de moi d'un air détaché. " Qu'est-ce qui t'arrive ? Tu ne demandes pas la permission d'entrer dans ma chambre d'habitude... " Je lui en veut, elle le sait. " Tu m'as laissé tout seul, TOUT SEUL ! " D'habitude, je ne m'en serais jamais plaint mais, là, j'avais besoin d'un soutient particulier. " Tu m'as laissé alors que j'avais besoin de toi ! Pourtant t'es aussi passé par là, tu le savais que j'allais avoir besoin de toi ! " Je finis par plonger mon regard dans le sien. Je la sens désemparée, chose rare. " J'ai quand même réussi à me débarrasser du corps de ma mère, merci du cadeau d'ailleurs. " Je souris malgré moi, je ne suis même pas ironique. Miléna est peut-être partie en laissant ma mère morte derrière elle mais, au moins, j'ai pu me confronter à ça dés mon premier jour de transformation. Après ça, non seulement j'ai eu la paix pour de bon -qui n'a jamais rêvé de se voir débarrassé de sa mère?- mais, j'ai pu apprendre à dissimuler un corps en toute discretion.

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❝ ma raison me crie de te lâcher, et mon coeur d'insister.. ❞

« Qu'est-ce qui t'arrive ? Tu ne demandes pas la permission d'entrer dans ma chambre d'habitude... » Bien entendu Ezkyel a remarqué mon étrange changement de comportement, d’habitude el je lui aurais sauté dessus ne lui laissant aucun répit, savourant mon retour comme il aurait du être savourer : façon Milena. Mais je n’étais pas d’humeur ce soir, je ne me sentais pas dans mon assiette, quelque chose me torturait l’esprit mais je n’aurais pu dire quoi. J’étais en proie à ce genre de sensation insupportable. Vous voyez cette sensation lorsque quelque chose vous chagrine, vous agace ou vous empêche tous simplement d’être vous-même… Vous le savez : quelque chose cloche, il y a un problème c’est sur maiss vous n’arrivez pas à trouver de quoi il s’agit. Ou bien vous ne trouvez pas les mots pour l’exprimer. C’est exactement ce que je ressens. Quelque chose ne vas pas, mais je ne saurais dire quoi. Soupirant, mon attention vint se reporter sur Ezekyel : « Tu m'as laissé tout seul, TOUT SEUL ! » « Tu m'as laissé alors que j'avais besoin de toi ! Pourtant t'es aussi passé par là, tu le savais que j'allais avoir besoin de toi ! » Besoin de toi, besoin de toi… A présent je ne l’écoute plus, je n’ai plus que ces mots dans la tête. Ces reproches, ces reproches incessants. Ces reproches qui me rappellent ma transformation, qui me rappelle mon ancienne vie, qui me rappelle l’ancienne Milena. Besoin de toi, trois mots, qui assimiler entres eux m’insupportent. Ezekyel le sait pourtant, il sait pertinemment que je m’emporte vite, beaucoup trop vite. L’impulsivité. L’impulsivité c’est un défaut comme un autre pourtant. Mais chez moi il est plus flagrant que chez d’autres. Je ne me contrôle pas comme je le devrais, je ne peux pas me contrôler, je ne veux pas me contrôler, je n’en ai pas l’habitude. Chez moi le contrôle de soi est en option, c’est une forme d’éducation même : soit on vous l’apprend et vous êtes capable de l’utiliser, soit on vous ne l’enseigne pas et vous contrôlez devient un supplice de Tental. Petite j’avais l’habitude de piquer des crises monstres… Lorsque quelque chose me chiffonnait je brisais, jetais, cassais tout ce qui m’entourait. Aussi, une fois transformé, tuer n’avait pas été un problème pour ma part, c’était une autre forme de défouloir à vrai dire. Et ça Ezekyel en était parfaitement conscient, parfois j’avais l’impression qu’il prenait plaisir à me mettre à bout.

Les paroles qu’il venait de déblatérer m’avait irrité au plus au point. Je le plaquais violement contre son lit, mes fines mains encerclant son cou alors que je rapprochais mon visage du sien. « Ne me parle pas comme ça... J’ai beau être ta copine, je n’en reste pas moins ta créatrice. Je suis plus vieille que toi, je suis bien plus forte. » Les yeux fermés, je restais ainsi sans bouger durant quelques instants pour finir par lâcher prise. Mes doigts viennent se poser sur la joue d’Ezekyel, je les faisais jouer sur ses lèvres pour ensuite venir épouser la forme de sa mâchoire. A ce moment précis, je ne voulais que lui. Je voulais pouvoir sentir ses lèvres contre les miennes et son souffle sur ma peau, je le voulais pour moi toute seule, non, je le voulais entier pour moi toute seule. « Je t’ai manqué Ezekyel ? » lui demandais-je en venant caler mon front contre le sien. Contre lui je me sens bien, enfin je crois, je suis lunatique, quelqu'un d'instable, qui bouge sans cesse. Un besoin permanent de changement, de recommencement, de renouveau, de nouveauté. C'est mon idéal de vie que je ne laisserai tomber pour rien au monde. A ça je vous jure par contre que je sacrifierais volontiers ma vie pour les gens que j'aime mais pourtant je ne peux pas m'empêcher de douter de tout, de tout le monde, tout le temps, de voir le vice en tout à chacun, et d'aller de déception en déception. J'ai sans cesse besoin de preuves d'amour pour ne pas douter, tout le temps, une sorte d'assurance, de monnaie d'échange pour me sentir aimé. J'ai besoin de savoir que je peux me raccrocher à quelqu'un, comme un banc sur lequel t'appuyer, même si trop orgueilleuse pour sortir ces mots qui vous râpent les lèvres. Je ne sais pas ce que je veux à ce moment précis, cependant je sais que je le désir à tout prix, je sais que c’est Ezekyel cette fois, enfin je crois… « J’ai peur tu sais… j’ai peur d’avoir fait une erreur en te transformant, j’ai peur d’être une mauvaise créatrice… » D’un bond je m’écarte de lui, me retrouvant au pied du lit. Je remonte mes genoux au niveau de la poitrine et laisse tomber en arrière, sur le lit.

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❝ MAISON NORTHEDGE ; DE NUIT ; AVEC MILENA-DAFNE ❞

" Ne me parle pas comme ça... " Je la défie du regard, un semblant de sourire narquois peint sur les lèvres. Que va-t-elle faire, me tuer ? Ce ne serait pas la première fois... " J’ai beau être ta copine, je n’en reste pas moins ta créatrice. " Oui, justement. Mon sourire s'officialise doucement, éclairant alors mon visage. Elle est ma créatrice et, c'est bien ça le problème. Elle n'avait pas à me laisser en plan, elle n'avait pas le droit de me faire ça. " Je suis plus vieille que toi, je suis bien plus forte. " " Si tu crois me faire peur... " Je me débat, plus par principe que par désespoir. Elle ferme les yeux ; j'en profite pour remuer le couteau dans la plaie. " T'aurai voulu m'achever, tu l'aurais déjà fait donc, arrête ton cinéma. Tu n'es pas revenue pour ça... " Contrairement à mon paternel, je n'ai jamais eu de tact, que ce soit avec les femmes, les enfants ou n'importe qui. Je ne réfléchi pas avant de parler, je dis ce que je pense ; voilà tout. Pourtant, elle ne me dit rien. Elle se contente de faire jouer ses doigts sur ma peau, mes lèvres ; elle fait monter la sauce comme elle seule sait le faire, pour ensuite venir tout gâcher. " Je t’ai manqué Ezekyel ? " La question ne mérite pas de réponse ; c'est tout naturellement que je hausse les épaules d'un air détaché. Qu'espère-t-elle ? Que je vienne pleurer son absence dés son retour ? Que je vais lui déballer ma peine pour réconforter son égo ? Elle me connait mieux que ça... " T'étais où ? " finis-je quand même par demander, essayant tant bien que mal de cacher mon inquiétude. Ken' ne m'a jamais laissé d'une semelle depuis deux ans. Possessive à souhait et collante comme personne, elle a su marquer son territoire ; assez bien pour que je m'habitue à sa présence omniprésente. Moi -qui n'aime pas me coltiner des boulets- j'ai fini par l'accepter dans mon espace vital, je l'ai laissé entrer dans ma vie, chez moi. La savoir partie si longtemps sans donner de nouvelles a fini par me faire perdre les pédales. Seulement, cela ne semblait pas la contrarier plus que ça. Pas un coup de fil, pas un mail, pas une seule lettre. Rien ; et ce n'est pas sa petite moue de chien blessé qui va me faire fondre. Elle est partie. Elle est peut-être revenue mais, rien ne change le fait qu'elle m'a abandonné lorsque j'avais le plus besoin d'elle. " J’ai peur tu sais… " Je lève un sourcil ; je ne comprends pas. " J’ai peur d’avoir fait une erreur en te transformant, j’ai peur d’être une mauvaise créatrice… " Je soupire de bon coeur lorsqu'elle se relève et s'éloigne de moi. Aussi bien que je pleurerai jamais son départ, je viendrai encore moins la réconforter sur son choix de créatrice. Au contraire, je serai là pour lui dire ce qu'elle ne veut pas entendre ; c'est ce que j'ai toujours su faire de mieux. " C'est sur que... ce n'est pas en abandonnant ta progéniture dés le premier jour que tu vas t'accorder ses faveurs. " dis-je en me relevant un peu, m’appuyant ainsi sur mes coudes. " Qu'est-ce qui t'a pris de t'enfuir comme ça ? J'aurais pu cramer au soleil si je n'avais pas eu le bon sens de cacher toutes les fenêtres à la première occasion venue. " Hors de question de lui parler de ma mésaventure de mon premier jour. Lui avouer que j'ai failli mourir, moins de vingt-quatre heures après ma transformation, serait idem que rouler mon honneur dans la merde du chien du voisin. Je préfère me taire ; même si c'est tout aussi lâche. " Heureusement qu'Anastasia est là... elle m'a promis une bague pour le soleil d'ailleurs ; c'est sympa de sa part. " Je me relève à mon tour. A genoux, je m'approche doucement de Miléna, pour finir couché à ses côtés, exactement dans la même position qu'elle. " C'est elle qui t'a offert la tienne aussi ? " A vrai dire, je m'en fous royalment. J'essaye simplement de détendre l’atmosphère, de retrouver la Kendra d'avant son départ. Ce visage fermé ne m'est pas familier ; il me met carrément mal à l'aise. " T'étais où Ken' ? J'avais personne à emmerder... t'es chiante. " Oui, elle m'a manqué ; beaucoup trop manqué.

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❝ ma raison me crie de te lâcher, et mon coeur d'insister.. ❞

J’aurais dû m’en douter, jamais, ô grand jamais Ezekyel ne m’aurait accueillie comme je l’aurais escompté. J’aurais très bien pu revenir à bout de force, ensanglanté sa première réaction aurait été de m’emmerder et non de s’inquiéter. Ezekyel était un emmerdeur né, ce devait sans doute être dans ses gênes. J’avais beau avoir un caractère de merde, le sien devait être bien pire. Il me faudrait des décennies voir des siècles pour l’assagir et encore, je n’en étais moi-même pas sûr. Il me semblait même impossible de l’assagir. " C'est sur que... ce n'est pas en abandonnant ta progéniture dés le premier jour que tu vas t'accorder ses faveurs. " Je soupire, encore l’un de ses piques incessants. « Ce n’est pas non plus en restant à ses cotés que je vais m’attirer ses faveurs. » renchéris-je en plantant mon regard aqueux dans le sien. " Qu'est-ce qui t'a pris de t'enfuir comme ça ? J'aurais pu cramer au soleil si je n'avais pas eu le bon sens de cacher toutes les fenêtres à la première occasion venue. " Honteuse, je me sens honteuse, non pas vis-à-vis d’Ezekyel mais d’Anastasia. Je ne veux plus entendre parler de cette fuite je ne regrette pas non, je déteste simplement que l’on me rappelle mes erreurs de jugement. En bonne créatrice j’aurais dû rester aux cotés d’Ezekyel, peut-être que si j’avais été présente pour lui cela nous aurait rapprochés. Peut-être qu’il aurait définitivement oublié Roxanne… Intérieurement j’essaye de me convaincre que d’ici quelques années elle ne représentera plus rien pour lui, la vieillesse, le temps… son corps ne sera plus le même, et bien des années plus tard elle sera morte. Mais au fond j’ai peur, peur qu’il ne veuille la transformer. Mes yeux se ferment et ma main gauche vient se poser sur mon front, je ne veux pas pleurer devant lui, je ne veux pas qu’il voit la Kendra sensible, la Kendra qui serait prête à tout pour lui alors je me contente d’esquisser un fin sourire. « Heureusement qu'Anastasia est là... elle m'a promis une bague pour le soleil d'ailleurs ; c'est sympa de sa part. » « Ouais… heureusement qu’Ana est là. » « C'est elle qui t'a offert la tienne aussi ? » Je sais qu’Ezekyel se fiche royalement de mon avis concernant ma dîtes bague alors je ne préfère pas répondre. Je ne bouge pas et continue de le fixer, je sais qu’au fond il n’aime pas quand je suis distante et ce soir j’ai envie de jouer à son propre jeu même si je sais que je ne suis pas apte à rivaliser avec lui. L’amour est un handicape. " T'étais où Ken' ? J'avais personne à emmerder... t'es chiante. " Il ne peut pas être sérieux rien qu’un instant, c’est bien trop lui demander. Je pousse un profond soupir et vint me poser face à lui. « Je devais allez voir des gens… quelque part. J’avais des trucs à régler Ez’, j’ai pas envie d’en parler avec toi, désolé. » Finis-je par lâcher dans un léger sourire. J’avais beau l’aimer, la seule personne en qui je faisais réellement confiance était Anastasia, de plus je me voyais mal parler de mon ancienne vie avec lui. « Est-ce que tu as soif ? » Je voulais changer de sujet, je n’avais pas envie qu’il me questionne sur les raisons de mon soudain départ. « Ahhh… et il faudra t’habituer à perdre tous ce qui te rappelle ton ancienne vie… ta maison, ta famille mais bon, ça ce n’est pas le plus difficile » ajoutais-je dans un petit sourire narquois. « Tes amis, Roxanne aussi. Quitter Mystic Falls même ! »

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" Je devais aller voir des gens… quelque part. " " Où ça ? " Peu importe Andrew, qu'est-ce qui te prends ?! " J’avais des trucs à régler Ez’, j’ai pas envie d’en parler avec toi, désolé. " Je laisse courir ; j'y reviendrai plus tard de toutes manières, lorsqu'elle sera moins sur la défensive. " Ok, ce n'est rien. " Mensonge. Son sourire -aussi mince soit-il- m'incite à me rapprocher. Passant mon bras en dessous de sa tête, je l'invite à se blottir contre moi, comme avant. " Est-ce que tu as soif ? " Je lâche un rire nerveux, un de ceux que l'on ne peu retenir dans la pire des situations gênantes. Oui, cela peut paraître étrange mais, c'est carrément gênant d'avouer que l'on ne sait pas encore s'abreuver à sa soir, surtout lorsqu'on est un jeune vampire un peu trop orgueilleux. En guise de réponse, je fais simplement jouer mes doigts sur sa peau. C'est fou mais... pour une fois, je serais prêt à dire tout haut ce que je n'ai jamais pensé tout bas : elle me rend dingue ! Son égocentrisme m'agaçait, son énergie me fatiguait peut-être mais, je me rends compte que -depuis qu'elle est partie- je suis exactement comme elle. Je ne pense qu'à ma petite personne, bien que cela ait toujours été le cas ; je n'arrive pas à canaliser ma force, mes pulsions, mes envies ; je tourne en rond ; je deviens dingue. Sans réfléchir une seconde, je me retrouve à califourchon sur elle. Vue sur cette angle, elle est encore plus belle qu'avant ; à moins que ce ne soit la soif qui me donne des hallucinations... " Ahhh… et il faudra t’habituer à perdre tous ce qui te rappelle ton ancienne vie… " Ma tête penche toute seule sur la droite, je ne suis pas sur de vouloir tout comprendre, pas maintenant. " ...ta maison, ta famille mais bon, ça ce n’est pas le plus difficile. " Effectivement... je n'ai plus de famille. Où veut-elle en venir ? " Tes amis, Roxanne aussi. Quitter Mystic Falls même ! " " Non Milena ! Ne joue pas ce petit jeu avec moi ! " En moins de temps qu'il ne faut pour le dire, je me suis relevé et assis sur le fauteuil du bureau, un peu plus loin dans la pièce. Que veut-elle ? Que je parte d'ici avec elle , que je la suite comme un toutou ? " C'est pour ça que tu m'as transformé ? Parce que tu t'ennuyais , que tu voulais un compagnon de route ? " Je soupire longuement, voir même un peu trop. Son nouveau comportement m'exaspère encore plus que le précédent ! " Tu me fais rire sérieux ! Tu me dis ça et t'es la première à disparaître durant des jours sans donner de nouvelles ! Pourquoi devrais-je partir d'ici ? Je m'y sens bien moi ! " Puis Roxane... qu'est-ce qu'elle vient faire dans l'histoire ? Je multiplie d'efforts pour l'effacer de ma vie, de ma mémoire ; je n'ai pas besoin que l'on vienne remuer le couteau dans la plaie lorsque je suis le plus vulnérable. Non, je n'ai pas besoin de ça. " Je n'ai peut-être plus d'amis -des vrais- mais, je suis bien à Mystic Falls. Je n'ai pas envie de m'en aller... "

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J’avais le don de tout gâcher, de toujours tout gâcher. Alors qu’Ezekyel se montrait câlin il fallait que je vienne tout gâcher avec mes allusions provocatrices. Cinq minutes auparavant je me trouvais blottie dans ses bras, bras qui m’avait tant manqué au passage, pour ensuite finir à plusieurs mètres de lui. Il fallait que je le fasse fuir à l’autre bout de la pièce avec mes remarques incessantes, je me contentais de soupirer. C'est pour ça que tu m'as transformé ? Parce que tu t’ennuyais, que tu voulais un compagnon de route ? Ma tête s’incline légèrement sur le coté, insouciante je lâche à nouveau un pique qui allait certainement l’agacer : Si je voulais un compagnon Ezekyel, je t’aurais hypnotisé lorsque tu aurais été mortel. Mais c'est plus fort que moi, je ne peux pas m'en empêcher, il continue ensuite de me sermonner quant à mon départ soudain. Tu me fais rire sérieux ! Tu me dis ça et t'es la première à disparaître durant des jours sans donner de nouvelles ! Pourquoi devrais-je partir d'ici ? Je m'y sens bien moi ! Nouveau soupir d’agacement. Je fais mine de me ficher royalement de ce qu’il me dit, je tente tant bien que mal de cacher mes émotions et de me contenir. Mais au fond, je m’en veux. J’aimerais cesser d’être égoïste et de ne penser qu’à mes propres sentiments mais lorsque vous avez passez plus d’un siècle à vous préoccupez de vous et d’uniquement vous, s’intéresser aux autres devient difficile. Je n'ai peut-être plus d'amis -des vrais- mais, je suis bien à Mystic Falls. Je n'ai pas envie de m'en aller... Il doit se douter au fond que mon envie de quitter Mystic Falls est tout bonnement un caprice, certes j’ai envie de changement, certes l’Europe me manque, certes l’Italie me manque encore plus mais ma seule et unique famille se trouve à présent à Mystic Falls et quitter pour le long terme une fois de plus Anastasia me parait trop douloureux. Au bout de quelques instants sans échanges, je finis par me lever et rejoindre Ezekyel. Je m’assois sur ses genoux et passe mes bras autour de son cou. Tu sais très bien que je ne le pense pas… Je me contente de ces mots, j’ai beau l’aimer, m’excuser serait reconnaître mes torts et mettre ma fierté de coté. Peut-être plus tard. En attendant je prends son visage entres mes mains et capture ses lèvres quelques instants. Tu as soif Ezekyel n’essaye pas de me faire croire le contraire dis-je en lui offrant un adorable sourire. D’un bond je me lève alors pour prendre ses mains dans les miennes, le forçant ainsi à se lever. Je vais t’apprendre en tant que créatrice, premièrement parce que tu ne sais pas… Je marque à nouveau une pause pour lui sourire, je le sens gêner de ne pas savoir faire quelque chose d’aussi simple pour un vampire, ce qui je dois l’avouer m’amuse. Et enfin il est préférable de savoir s’arrêter, cacher les cadavres c’est pas tellement mon truc !

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" Tu sais très bien que je ne le pense pas… " Bien sur que si et, c'est bien ça le problème ! Le nier n'arrangera rien mais, à quoi bon essayer de lui faire entendre raison ? Moi-même, je n'ai jamais été raisonnable donc, je suis vraiment mal placé pour parler. Vulnérable et chamboulé, je me laisse faire lorsqu'elle m'embrasse. J'avais oublié le gout de ses lèvres, désirables et provocatrices. Je ne me débats pas, au contraire. Je lui rends son baiser, trop longtemps attendu. Je n'ai jamais prétendu être honnête et fidèle -elle le sait parfaitement d'ailleurs- mais, comment voulez vous que je vois quelqu'un d'autre lorsqu'au seul moment où je peux sortir, toutes les filles sont déjà couchées dans leur lits ? Je pourrais sortir en fin de soirée mais, pour une fois dans ma vie, je préfère doubler de prudence. On ne sait jamais, le soleil peut se montrer très traître lorsqu'on est un vampire et, je ne sais pas encore jusqu'où il peut m'être dangereux... Oups ; perdu dans mes pensées, je lui mords les lèvres et le sang me pousse à tourner la tête. " Tu as soif Ezekyel n’essaye pas de me faire croire le contraire. " Les yeux rougies par la soif, je repose mon regard sur elle ; fou de rage. " Ça se voit tant que ça ?! " Ma voix se casse mais, Milena sait parfois comment me calmer. Me prenant par les mains, elle me tire vers elle, me poussant à me relever. " Je vais t’apprendre en tant que créatrice, premièrement parce que tu ne sais pas… " Je ne comprends pas... " Et enfin il est préférable de savoir s’arrêter, cacher les cadavres c’est pas tellement mon truc ! " " J'ai vu ça... " Je me souviens encore du corps de ma mère étendu dans la cuisine, un jolie mot disant "Je t'aime" à l'intérieur de sa bouche. A ce moment là, je ne savais pas encore qu'il s'agissait d'un au revoir. " Je te montre un truc ? Viens ! " Je la prends par la main et descends en bas, dans le salon. " Comme tu dois le deviner, j'ai du me débarrasser du corps de ma mère tout seul. Je n'ai pas eu de meilleure idée que l'enterrer dans mon jardin. " Je lui souris d'un air gêné, je sais déjà ce qu'elle en pense. " Anastasia aussi, pense que ce n'était pas une bonne idée mais... avoue-le, pour un novice, j'ai essayé de faire de mon mieux. " dis-je en lui caressant une joue. Me retournant presque aussitôt, je tire sur les rideaux qui cachent la baie vitrée et ouvre une des deux portes. Le froid de la nuit envahit la pièce mais, ne semble pas vraiment m'attendre. En t-shirt, je sors dehors comme si rien était. J'invite Mil' à me suivre d'un geste de la main. " Je vais te montrer. " Comme un gamin qui dessine un arbre pour la première fois de sa vie, je frétille d'impatience de montrer ça à ma créatrice. " Tu vois ? " dis-je en m'arrêtant au fond du jardin, près de la lignée de rosiers que ma mère chérissait tant. " J'ai creusé environ un mètre sous terre mais, je ne sais pas si c'est suffisant. T'en penses quoi ? " Avant qu'elle ne me fasse la remarque, je choisis de m'expliquer. " Là, à côté -dis-je en montrant le second tas du doigt- c'est Icare. Tu te souviens de lui, un gros lourd qui squattait souvent à la maison pour te reluquer... il est passé le soir de mon réveil. Mauvais timming. " Je ne peux m'empêcher de rire, ce qui réveille le voisin. La lumière qui s'allume s'éteint aussitôt. Je jette un regard rassurant à Kendra. " T'inquiètes pas, j'ai fais attention en les enterrant. Personne ne regardait. " Enfin, je crois... " On sort ? J'ai envie de prendre l'air, tu viens ? Je te laisse choisir où... "

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❝ ma raison me crie de te lâcher, et mon coeur d'insister.. ❞

Après quelques furtifs baisers échangés, je me tais. J’ai beau être d’une nature extrêmement bavarde, parfois il m’arrive de me taire, d’un coup, soudainement sans raison apparente. J’ai beau aussi paraitre extravertie, j’ai toujours aimé le silence et ce depuis ma plus tendre enfance, je me souviens de certaines paroles de ma mère à ce propos. Lorsque je commençais à me taire, elle ne cherchait pas à me faire parler, contrairement au reste de mon entourage, bien au contraire. Je me rappelle qu’elle me répétait sans cesse que les yeux étaient le miroir de l’âme et qu’Il lui suffisait de me regarder pour en un instant comprendre ce que je voulais exprimer, et ce sans la moindre parole. Parfois il m’arrive encore de penser à elle. J’arrive encore à me souvenir de l’odeur de ses cheveux quand elle me prenait dans ses bras, du son de sa voix et de son rire. Anastasia pourtant me répète sans cesse de les oublier, mais je n’y arrive pas et je n’y arriverais sans doute jamais. Soupirant, je me contente de suivre Ezekyel à travers la maison, on finit par débouler dans le jardin, là, d’un signe de la main il m’indique un trou. Il me suffit de quelques seconde spour comprendre où il veut en venir, alors d’un signe de la tête je lui montre mon désaccord, quoi de plus stupide qu’un trou. Lors des premiers jours de ma transformation je faisais les mêmes erreurs ayant tendance à enterré les corps qui, bien des années plus tard certes, finissaient par être retrouvés. Aujourd’hui je les brule lorsque le temps me le permet ou bien les balance par-dessus ponts et rivières. Ezekyel finit par m’adresser un regard rassurant, du moins qu’il veut rassurant. On sort ? J'ai envie de prendre l'air, tu viens ? Je te laisse choisir où... Je ne le laisse pas terminer sa phrase et pose mes lèvres contre les siennes pour l’embrasser fougueusement, encerclant mes bras autour de son cou tant bien que mal étant de petite taille par nature. Je finis par m’écarter de lui, un sourire espiègle sur les lèvres. On va d’abord boire avant de sortir, un accident est vite arrivé en ville finis-je par lâcher. Je m’éclipse ensuite quelques instants, le temps de récupérer mon portable à l’étage et de composer le numéro de la pizzeria la plus proche. Les livreurs sont généralement jeunes ! Lançais-je à l’attention d’Ezekyel avant de m’écarter pour téléphoner librement. Voilà ! Le livreur devrait arriver dans 10 minutes, je t’apprendrais à boire sans tuer comme ça. Première chose à retenir, évite d’hypnotiser tout de suite ta « proie », personnellement je préfère la draguer d’abord… Plus elle sera « consentante » moins elle opposera de difficulté quand tu voudras l’hypnotiser.

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❝ MAISON NORTHEDGE ; DE NUIT ; AVEC MILENA-DAFNE ❞

" On va d’abord boire avant de sortir, un accident est vite arrivé. " " Pas faux... " dis-je doucement. " Tu penses à quoi exactement ? " Au lieu de me répondre, elle s’éclipse un instant pour revenir téléphone à la main. " T'appelles qui , le service-room ? " " Les livreurs sont généralement jeunes ! " Elle est sérieuse là ?! Je fais les cents pas dans jardin, attendant que Milena revienne. Était-elle sérieuse ? N'est-ce pas imprudent ? Je ne suis pas sur qu'attaquer un jeune livreur de pizza soit très discret comme solution. Tant pis, je la laisse s'occuper du repas quand même. " Voilà ! Le livreur devrait arriver dans 10 minutes, je t’apprendrais à boire sans tuer comme ça. Première chose à retenir, évite d’hypnotiser tout de suite ta « proie », personnellement je préfère la draguer d’abord… Plus elle sera « consentante » moins elle opposera de difficulté quand tu voudras l’hypnotiser. " " La... draguer ? Comment ça ? Ne compte pas sur moi pour draguer un type boutonneux, hein ! " Je me rends compte de ma bourde tout seul et préfère me rectifier de suite. " ...qu'il soit boutonneux ou pas d'ailleurs, je ne draguerais aucun homme ; je préfère te laisser faire. " Je n'ai jamais été jaloux de toutes manières... puis, ce ne sont que des victimes, non ? Je n'aurais jamais de quoi m’inquiéter, si ? Je fixe Milena d'un air inquiet. " Bon viens, on rentre du coup. " Je lui sers un verre à boire et range un peu les fringues qui traînent sur le canapé avant de l'inviter à s’asseoir. " Pour les corps... je préfère les garder dans le jardin pour l'instant. Je sais que ce n'est pas une très bonne idée mais, ça me rassure de les avoir à l'oeil. Je les brûlerais plus tard, je ne sais quand. " Buvant un coup de scotch, je m'assois à mon tour. " Tu faisais comment toi ? D'ailleurs, tu ne m'as pas encore parlé de ta propre transformation... " Je ne sais pas si je me lance dans un bon sujet de conversation mais, je suis curieux de savoir comment était Miléna en baby vampire. J'adorerais aussi en apprendre plus sur sa vie d'humaine mais, je suis conscient qu'il est trop tôt pour aborder le sujet. " Cela s'est passé comment ? Anastasia était là à ton réveil ? " Elle a été si compréhensive et généreuse avec moi, que je m'imagine mal Anastasia abandonner sa progéniture. " Elle t'adore, tu sais... ? " Cela se voit comme le nez au milieu d'une figure. " Elle s'inquiétait énormément pour toi... " J'ouvre mes bras pour l'accueillir, la serrant contre moi. " ...moi aussi, je me suis inquiété. " dis-je en lui déposant un baiser sur le dessus de la tête.

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❝ ma raison me crie de te lâcher, et mon coeur d'insister.. ❞

La... draguer ? Comment ça ? Ne compte pas sur moi pour draguer un type boutonneux, hein ! Ezekyel marque une pause pour reprendre de plus belle. ...qu'il soit boutonneux ou pas d'ailleurs, je ne draguerais aucun homme ; je préfère te laisser faire. J’éclate de rire, le voir à la fois inquiet et intimidé m’amuse. Ce n’est pourtant pas du le genre d’Ezekyel d’habitude il est sûr de lui beaucoup trop sûr de lui-même. Je m’approche de lui et sur un ton de défi je m’exclame : Ouais, après il y’a ceux qui ose comme moi et puis… les gens comme toi, quoi. Il m’entraine ensuite dans la maison, je le suis jusqu’au salon et m’arrête pour l’observer. Ezekyel en train de ranger, enfin de ramasser quelques fringues mais ça reste tout de même du ménage. Je ne peux alors m’empêcher de sortir mon portable à toute vitesse et de le prendre en photo. Désolé, mais c’était beaucoup trop tentant ! Je prenais enfin place sur le canapé, croisant les jambes, j'attrapais ensuite entres mes mains le verre de scotch que me tendait Ezekyel. Pour les corps... je préfère les garder dans le jardin pour l'instant. Je sais que ce n'est pas une très bonne idée mais, ça me rassure de les avoir à l'oeil. Je les brûlerais plus tard, je ne sais quand. Je venais porter le verre à mes lèvres, avalant à la suite plusieurs gorgés. Mouais… Son avis quand aux corps me laissait perplexe, je ne préférais pas lui en toucher quelques mots, je l’aurais plus inquiéter qu’autre chose. Tu faisais comment toi ? D'ailleurs, tu ne m'as pas encore parlé de ta propre transformation... Et là je me bloque. Aucun mot ne veux sortir, je ne sais pas par où commencer ni ce que je dois dire. Je n’ai pas reparlé de ma transformation depuis plus d’un siècle, enfin j’en ai déjà reparlé mais très vaguement, je ne suis jamais rentré. Je n’en ai jamais eu envie à vrai dire, encore aujourd’hui. Euh… je… C’est à peu près les deux seules choses qui ont réussis à sortir de ma bouche après les insinuations d’Ezekyel. Cela s'est passé comment ? Anastasia était là à ton réveil ? Gêné, allez savoir pourquoi je l’étais moi-même je ne saurais le dire, je passais une main dans mes cheveux. C’était une sale habitude que j’avais prise avec le temps, quand quelque chose me dérangeait, me mettais mal à l’aise ou comme dans le cas présent me gênait je passais ma main dans mes cheveux ou jouait avec quelques mèches. Je n’ai jamais voulu être transformé, contrairement à toi… J’aimais la vie que j’avais, je l’adorais même. Et… Marquant une pause je passais une main sous mes yeux, j’avais envie de pleurer et je trouvais ça tellement stupide… Tellement stupide et triste à la fois que j’en sourie. Quelle conne. Ezekyel vient m’ouvrir ses bras, maladroitement je m’y blottie… il commence à parler à nouveau mais là seule qui m’interpelle et que je retiens et les faîtes que je lui ai manqué. Je me retourne alors pour être face à lui et m’écris : C’est vrai ? C’est alors que notre repas décide de faire son entrer à coup de sonnette. Je grommèle quelques insultes et finis par me lever pour ouvrir la porte. Sourire enjôleur, posture aguicheuse, il me faut seulement quelques minutes pour lui faire croire qu’il est plutôt pas mal et qu’il a une chance avec moi. Plutôt mignon pour tout dire. Entre, je suis toute seule… mon copain m’a laissé ce soir… et j’ai besoin de compagnie. La petite moue ou le truc auquel n’importe quel mec ne peut résister, incompris un livreur de pizza. Je l'invite à entrer d'un geste de la tête. Mes mains vienne se poser sur ses épaules et le plaquer contre la porte d’entrée que je viens de refermer d’un coup de pied. Regarde moi… voilà, c’est bien. Maintenant tu vas m’écouter… Mon regard se pose sur son badge. William, oh c’est jolie comme prénom. Je disais donc, que tu allais m’écouter et obéir, tu ne crieras pas et quand tu sortiras de cette maison tu auras tout oublié, c’est clair ? Il acquiesce en silence. Gentil garçon ! Allez suis-moi et enlève ton pantalon. Je fais volte face pour rejoindre Ezekyel dans le salon. Voilà notre diner !

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❝ MAISON NORTHEDGE ; DE NUIT ; AVEC MILENA-DAFNE ❞

" Entre, je suis toute seule… mon copain m’a laissé ce soir… et j’ai besoin de compagnie. " Dans le salon, je reste silencieux. J'écoute attentivement chaque mot, chaque syllabe que prononce Milena. Elle est ma créatrice après tout, je dois suivre son exemple si je veux m'en sortir. Seulement, je ne suis pas sur qu'elle soit un exemple à suivre... Si cela m'excitait autrefois, je sens que je vais avoir du mal à tenir ma langue maintenant qu'Anastasia m'a montré le bon chemin. Je ne dis pas que j'adhère à tous les conseils d'Ana mais, elle est plus sage et âgée que Kendra... qui dois-je écouter ? Ma créatrice ou, celle qui l'a engendré ? Je ne sais plus, ça en fait trop pour si peu de temps. " Regarde moi… voilà, c’est bien. Maintenant tu vas m’écouter… " Je viens me poster de façon à avoir un bon angle de vue ; de là où je suis, je peux voir ma Mil' à l'oeuvre. Elle est terriblement belle quand elle tient à prendre les choses en main. " William, oh c’est jolie comme prénom. Je disais donc, que tu allais m’écouter et obéir, tu ne crieras pas et quand tu sortiras de cette maison tu auras tout oublié, c’est clair ? " Il acquiesce en silence. " Gentil garçon ! " Je laisse échapper un rire sincère avant de reprendre ma place, celle où j'étais lorsqu'elle est partie ouvrir la porte. " Allez suis-moi et enlève ton pantalon. " Je fronce les sourcils. " Voilà notre diner ! " " Cool... " dis-je de façon exagéré. " ... seulement, c'est pourquoi le pantalon ? " Moi jaloux ? Naan... Je n'aime simplement pas avoir de la concurrence, encore moins à l'intérieur de ma maison. J'ai beau être sa progéniture -comme on dit- je n'en reste pas moins son copain et, j'ai le droit de faire la moue lorsqu'elle invite un type à enlever son slip devant moi. Surtout que la vue ne m'enchante pas particulièrement... " C'est vraiment obligé ? Je ne suis pas sur d'être prêt, à moins que t'appelles une call-girl pour le dessert. " Oui ; il s'agit belle et bien d'un de mes nombreux pics incessants. " Bon, assez parlé pour ne rien dire ; fais-moi goûter ton millésime. " Sans attendre l'approbation de Milena, j'attrape un bras du livreur et croque dedans. Décidément... le gout du sang, c'est trop bon. Si bon que je perds vite pied et deviens incontrôlable. Je sens que le gout enivrant et chaud du sang du livreur me rend fort, invincible. Si bien que, lorsque Milena s'approche de moi, je lui grogne dessus comme ma chienne le faisait de son vivant, lorsqu'on approchait d'un peu trop près sa gamelle. Je lâche le jeune homme aussitôt. " Je... je suis désolé. " Un bruit sourd se fait entendre, le corps vient heurter le tapis du salon. Et merde... je vais encore de voir nettoyer le tapis ; je ferais mieux de le faire cramer directement dans la cheminée. Tiens, bonne idée ! " Je crois qu'il nous faudra renouveler ce cours particulier, m'dame. " Je me sens plus éveillé qu'avant ma beuverie donc, c'est naturellement qu'un sourire narquois et dragueur se dessine sur mes lèvres. Je m'élance vers Milena aussi vite que mes nouvelles capacités me le permettent. J'ai envie d'elle et ce ne seront pas ses sermons vis à vis de mon échec de ce soir qui m'arrêteront. D'un coup sec, je la plaque au mur, faisant trembler toute la pièce. J'ai le tournis, les lèvres s'échauffent sur les siennes. " Pourquoi t'es partie ? " Décidément, je n'arriverais jamais à me taire quand qu'il le faut ! Seulement, cela me perturbe toujours ; j'y pense sans même le vouloir.

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